Le nuage de pollution qui peine à quitter Paris ne décourage pas les joggeurs, nombreux ce mardi 14 février dans les rues de la capitale. Mais alors que le seuil d’alerte de pollution aux particules fines est dépassé dans plusieurs régions de France, est-il vraiment conseillé de pratiquer une activité physique en extérieur ? Pour le médecin du Sport François Deroche, la réponse est sans appel : « c’est extrêmement dangereux », assène-t-il. Pour ce professionnel de santé, les bénéfices d’une pratique sportive sont inférieurs aux effets provoqués par un pic de pollution. « Quand vous courrez, vous pouvez absorber jusqu’à neuf fois plus de particules fines que quelqu’un qui marche », alerte-t-il. Ces particules, très néfastes pour l’Homme, peuvent notamment entraîner « des cancers, des agressions pulmonaires mais aussi des AVC », énumère le médecin. Mais si vous êtes un mordu de sport, des alternatives restent possibles. Le principal est de courir dans des zones les plus éloignées possible des véhicules et de la zone polluée, de diminuer son rythme de course ou encore de respirer par le nez et non par la bouche. Mais l’idéal est quand même de « rester chez soi avec un livre », conclu François Deroche avec une pointe d’humour.
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00:00 Alors que la pollution de l'air est responsable d'environ 48 000 décès prématurés par an en France,
00:04 on peut se demander si c'est raisonnable d'aller faire son jogging en pleine ville,
00:08 à côté des voitures, pendant un pic de pollution.
00:10 Durant d'autres épisodes, ça s'est très bien passé, donc voilà, je prends le risque on va dire.
00:13 Vous regardez un peu parfois les températures à Paris ?
00:16 En même temps c'est Paris, donc je pense que je ne courrais pas souvent sinon.
00:19 Je choisis de changer mon route, parce que normalement je courrais à côté des voitures.
00:24 Je ne le remarque pas, mais vous pouvez le voir dans l'air, il fait un peu de bruit.
00:29 Mais du coup, est-ce qu'on arrête le sport le jour des pics de pollution ?
00:32 Faire une activité physique quand le pic de pollution est présent est extrêmement dangereux pour la santé.
00:38 Quand vous courez, vous pouvez absorber jusqu'à 9 fois plus de particules fines que quelqu'un qui marche normalement.
00:45 Ce qu'il faut savoir, c'est qu'un coureur a un débit respiratoire plus élevé qu'un marcheur par exemple.
00:50 Il respire plus et plus intensément.
00:52 Lors d'un pic de pollution, il va donc être davantage exposé aux polluants,
00:56 notamment aux particules fines émises par l'activité humaine,
01:00 le chauffage au bois ou les carburants par exemple.
01:03 Plus ces particules sont fines, plus elles pénètrent profondément dans l'appareil respiratoire,
01:08 jusqu'aux alvéoles pulmonaires.
01:09 Elles peuvent ainsi passer dans la circulation sanguine,
01:12 ce qui peut poser des problèmes graves, comme des infarctus ou des AVC.
01:16 Ces particules sont également classées comme cancérogènes pour l'homme.
01:19 Il y a deux écoles en médecine.
01:20 Il y a des gens qui vous diront "continuez à faire du sport,
01:24 parce que le bénéfice de faire du sport reste supérieur aux effets de la pollution".
01:30 Voilà, c'est un discours philosophique.
01:32 Si la pollution est importante,
01:35 aller faire du sport reste quand même un acte, à mon sens, hasardeux.
01:41 Si vous êtes un mordu de sport et vous voulez absolument faire une activité physique,
01:46 faites-la.
01:47 Il faut choisir un endroit où il n'y a pas de voiture.
01:49 Ils vont mieux respirer par le nez,
01:51 parce que le nez reste le meilleur filtre.
01:54 Diminuez la fréquence,
01:56 diminuez le rythme.
01:58 Si vous courez à 8 km/h, 10 km/h,
02:01 courez à 5, 6 km/h.
02:04 Mais l'idéal, c'est de rester chez vous.
02:06 Vous pouvez prendre un livre et lire.
02:08 C'est peut-être beaucoup mieux que de faire une activité physique
02:11 et endommager votre santé.
02:14 Sous-titrage ST' 501
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