• l’année dernière
Ce lundi 13 février marque la reprise des débats sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, après une première semaine tumultueuse. Le HuffPost vous propose une séance de rattrapage, en images, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

Dès le premier jour, le ton de la semaine était donné. Le groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires a déposé une motion référendaire, mais c’est celle du Rassemblement national qui est finalement discutée. Une décision qui enflamme les débats. Olivier Dussopt, prêt à la tribune, tente de prendre la parole, en vain. La séance est suspendue.

Une fois les deux motions, une référendaire, l’autre de rejet préalable, rejetées, les discussions peuvent commencer. Pas moins de 20 000 amendements ont été déposés, majoritairement par la Nupes. « C’est parce que nous avons l’intention de combattre et de contester mot par mot, ligne par ligne, votre projet de réforme des retraites, » fait savoir David Guiraud (LFI).

Retour de Quatennens, tweet et exclusion temporaire...

Nouvelle suspension de séance le mardi, lorsqu’Adrien Quatennens prend la parole pour la première fois depuis sa condamnation pour violences conjugales. Sans réagir au tumulte, l’élu qui siège avec les non-inscrits a repris la défense de son amendement pour défendre les régimes spéciaux plus tard dans la nuit.

Mercredi et vendredi - le jeudi étant consacré à la niche parlementaire du Parti socialiste - l’examen s’est poursuivi, pour atteindre l’article 2 sur l’index senior. Mais les débats se sont enferrés dans l’après-midi à cause d’un tweet de Thomas Portes. Le député LFI a refusé de s’excuser et de retirer le tweet où il pose le pied sur un ballon représentant la tête d’Olivier Dussopt. Après plusieurs rappels au règlement et suspensions de séance, le bureau a été convoqué et l’Assemblée a voté dans la foulée la censure avec exclusion temporaire à son encontre.

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Transcription
00:00 Est-ce que vous croyez que nous allons passer 15 jours comme cela dans l'hémicycle ?
00:04 Oui ?
00:05 Oui !
00:06 Nous y sommes, mesdames et messieurs les députés.
00:27 Nous y sommes.
00:29 Monsieur le ministre, on va suspendre 5 minutes, le temps que CRS, ta collègue, laisse le gouvernement s'exprimer.
00:34 40 minutes que nous avons perdues. 40 minutes où nous ne débattons pas des retraites.
00:39 Des engagements présidentiels, c'est clair.
00:41 Mes chers collègues, on n'est pas dans un ancien, on n'est pas dans une manif, on est dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
00:46 C'est une réforme ou la faillite. C'est ça la réalité de notre système aujourd'hui.
00:56 4 ou 5 de nos députés femmes viennent de recevoir un message leur indiquant qu'un de leurs enfants est à l'hôpital, hospitalisé.
01:03 Effectivement, en ce moment, nous sommes plusieurs à recevoir des lettres d'intimidation.
01:07 J'en ai reçu une avec effectivement des menaces également sur nos familles, nos enfants.
01:13 Donc c'est absolument scandaleux.
01:15 L'Assemblée Nationale n'a pas adopté.
01:24 Bonjour, pourquoi viens-tu d'éteindre ton réverbère ? dit le petit prince.
01:30 C'est la consigne, répondit la lumeur.
01:35 Mais pourquoi travailler jusqu'à 64 ans ? C'est la consigne, répondit le gouvernement.
01:40 Je ne comprends pas, dit la rue.
01:43 Il n'y a rien à comprendre, dit le gouvernement.
01:46 La consigne, c'est la consigne. Bonjour.
01:49 Vous faites pitié. Voilà le sentiment que vous m'inspirez.
01:54 À tous les ministres et les députés qui sont favorables pour faire travailler les gens jusqu'à 64 ans,
02:01 qui d'entre vous a déjà fait un métier pénible ? Qui peut lever la main ? Personne.
02:12 C'est parce que nous avons l'intention de combattre et de contester mot par mot, ligne par ligne,
02:20 votre projet de réforme des retraites.
02:23 Je vais appeler le dernier amendement de cette série qui est présenté par M. Katniss.
02:39 Merci, M. le Président.
02:42 Chers collègues, quand l'un de leurs collègues, qui a été condamné pour avoir frappé son épouse,
02:53 prend la parole sur un amendement, vous restez stoïques ? Pire que ça, vous l'applaudissez ?
02:59 Où on est ? C'est scandaleux, c'est une honte.
03:03 [Musique]
03:10 Alors accrochez-vous parce qu'il y a pas mal de types de scrutins différents.
03:14 710, même avis, même vote. 709, même avis, même vote. 708, même avis, même vote. 707, même avis, même vote.
03:21 706, même avis, même vote. 705, même avis, même vote. 700, même avis, même vote.
03:26 Merci de ce génie inventif.
03:29 Très chers collègues de notre paisible assemblée.
03:33 [Musique]
03:50 Je crois que l'hémicycle vous demande des excuses.
03:53 [Applaudissements]
03:55 Retirez votre tweet !
03:57 Je retirerai mon tweet le jour où vous retirerez cette réforme qui va sacrifier des milliers de gens.
04:01 [Applaudissements]
04:03 [Musique]
04:10 La façon malheureusement dont nous échangeons avec nos invectives, avec nos insultes, avec du brouhaha,
04:21 ne sont pas dignes de l'Assemblée nationale dans laquelle nous siégeons.
04:26 J'invite l'ensemble des parlementaires qui ont été élus par nos compatriotes, qui nous regardent,
04:33 de se montrer dignes et respectueux de leur fonction, de cette enceinte, et de l'ensemble des Français qui nous ont élus.
04:45 Je vous remercie et je suspends la séance.
04:48 [Musique]

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