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Le président de Reconquête Eric Zemmour, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.

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Transcription
00:00 Bonjour Eric Zemmour, président de Reconquête, bienvenue dans la matinale de CNews.
00:03 Troisième journée de mobilisation samedi contre la réforme des retraites.
00:06 963 000 manifestants dans la rue, ça fait beaucoup, un peu moins que la semaine d'avant,
00:11 mais c'est évidemment important.
00:12 Le mouvement s'installe dans la durée, avec un risque de radicalisation,
00:15 face à un gouvernement qui reste sourd aux demandes,
00:17 avec des oppositions caricaturales et une opinion qui est désormais braquée.
00:21 Quelle est la voie de sortie ?
00:23 On voit bien, je pense qu'il faut maintenant aller le plus vite possible, en finir...
00:28 La voter ?
00:29 La voter, moi je trouve... Je suis effaré, je vais vous dire, que les gens manifestent,
00:34 ils ont le droit et en plus, évidemment, et en plus c'est assez classique.
00:40 On connaît depuis 20 ans des réformes de retraite, à chaque fois,
00:43 ça suscite une grosse mobilisation, ce qui est tout à fait légitime.
00:46 Maintenant, en revanche, le spectacle à l'Assemblée me sidère, m'effare.
00:51 On espèce une course à l'échalote de la gauchisation.
00:55 On a l'impression que la NUPES donne le la et que tout le monde court après.
00:59 Et que c'est à celui qui sera le plus gauchiste derrière eux.
01:03 Alors on voit le RN courir après la NUPE...
01:06 Ce gauchisme ?
01:07 Oui, ce gauchisme, sur le fond.
01:08 En quoi ?
01:08 Sur le fond, tout simplement, vous voyez bien, ils sont tous contre la réforme,
01:11 ils sont tous à hurler contre la réforme, en disant que c'est un scandale,
01:15 qu'on enlève des années de vie aux gens.
01:18 Ils travaillent, on les tue pas. Les mots ne veulent plus rien dire.
01:22 On voit le RN courir après la NUPES, c'est le pire, et le pire,
01:26 parce qu'à la limite, on avait l'habitude, mais le pire, c'est LR.
01:30 Qui court après la NUPES ?
01:31 Mais alors là, ça me sidère, vous avez remarqué.
01:33 LR est devenu, comme les partis centristes jadis, mais c'est légitime,
01:37 une espèce de corbeille, de grenouille, où chacun veut se faire entendre son nom.
01:47 On a oublié, tous ces gens-là font semblant d'oublier que,
01:53 lors des deux dernières présidentielles, les candidats de LR,
01:57 François Fillon, Valéry Pécresse, défendaient la retraite à 65 ans.
02:01 Et eux, ils sont là à demander toujours plus de concessions au gouvernement
02:07 et à critiquer ce gouvernement.
02:09 Eric Zemmour, Eric Ciotti est très clair, il a dit qu'il voterait la réforme,
02:12 mais il est toujours éloigné des valeurs de LR.
02:13 A priori, c'est le président de LR.
02:15 Eric Ciotti !
02:15 A priori, c'est le président de LR.
02:16 Vous avez vu ?
02:17 Il y a une vingtaine de députés dont le vote est encore pas tout à fait...
02:20 Oui, mais son vice-président lui-même, M. Pradié, le critique toute la journée.
02:23 Enfin, c'est n'importe quoi.
02:24 Moi, je dis vraiment aux électeurs de LR,
02:28 s'ils veulent défendre non seulement la France contre le grand remplacement,
02:33 mais aussi la valeur du travail, de rigueur budgétaire, économique, etc.,
02:39 leur place est chez Reconquête.
02:41 LR, vraiment, n'a plus de raison d'être.
02:45 C'est un parti sans queue ni tête, c'est impressionnant.
02:47 On ne sait plus où ils habitent.
02:49 Et vraiment, je pense que c'est triste de voir ce parti de ce qu'il est devenu.
02:54 Mais à l'Assemblée, s'il n'y a pas d'élus Reconquête,
02:57 comme vous le savez, il y a perpétuellement...
02:57 Bien sûr, je le sais.
02:58 Donc, voilà, il n'y a pas beaucoup d'autres choix pour ceux qui veulent voter cette réforme.
03:02 LR va voter la réforme et va donc servir de force d'appoint.
03:05 Si j'ai bien compris, des députés LR vont voter cette réforme.
03:09 On va voir combien, puisque chacun maintenant a son point de vue chez LR.
03:13 D'accord. Un petit mot du Rassemblement national.
03:15 Vous dites qu'il court après la gauche, mais Marine Le Pen défendait déjà cette position...
03:18 Ah, mais vous avez raison, ça fait...
03:19 ... pendant la présidentielle d'avant, même si la position a un peu variée.
03:21 Mais vous avez raison, ça fait longtemps qu'elle court après la gauche.
03:24 Vous avez raison.
03:25 Elle est cohérente sur la réforme des retraites, Marine Le Pen.
03:26 Elle est cohérente sur sa position.
03:28 Elle n'est pas cohérente sur la vision économique, mais elle est cohérente, oui, sur sa position.
03:33 Ça fait longtemps qu'elle court après la gauche sur tous les thèmes sociaux et économiques.
03:38 Ça, vous avez tout à fait raison.
03:39 Donc, c'est pour ça que j'ai insisté sur LR, parce que là, LR, c'est un changement radical de pied.
03:44 Mais vous évoquiez l'Assemblée nationale, le triste spectacle, notamment organisé par l'ANUPS et l'EFI.
03:50 Au final, est-ce que ce n'est pas Marine Le Pen qui rafle la mise ?
03:53 Moi, je ne trouve pas. C'est la mode de dire ça parmi les journalistes.
03:57 Moi, je ne trouve pas.
03:58 Ce n'est pas parce qu'on met une cravate qu'on est sérieux sur le plan économique.
04:02 Moi, ce qui me frappe, c'est que tous ces gens ne font que suivre les sondages.
04:08 La politique, ce n'est pas suivre des sondages.
04:10 Ce n'est pas parce que, effectivement, je lis que près de 70 % des Français sont hostiles à cette réforme.
04:16 Très bien.
04:17 Qu'il faut absolument dire que c'est une catastrophe.
04:20 Moi, je dis qu'on ne peut pas.
04:22 J'avais dit pendant la présidentielle, j'avais dit que je proposais d'augmenter les limites à 64 ans.
04:30 Ça me paraissait une mesure juste.
04:31 Vous savez, dans toute l'Europe, on est entre 65 et 67 ans.
04:35 On commerce avec eux, on échange avec eux.
04:37 Donc, on est en concurrence avec eux.
04:39 Donc, en vérité, on ne peut pas ne pas les suivre et on ne peut pas s'aligner sur le régime européen.
04:45 En plus, vous savez, deux chiffres, vous allez comprendre.
04:49 Quand en 1981, François Mitterrand instaure la retraite à 60 ans,
04:53 l'espérance de vie à l'époque est pour les hommes de 69 ans, 70 ans, et pour les femmes de 75 ans.
05:00 Aujourd'hui, l'espérance de vie est pour les hommes de 79 ans et pour les femmes de 85 ans.
05:06 Donc, il est tout à fait légitime d'augmenter cet âge de la retraite, d'autant plus que le nombre d'actifs diminue.
05:13 En revanche, là où je pense que cette réforme n'est pas complète, qu'elle manque de nombreux éléments,
05:20 c'est qu'Emmanuel Macron ne tient pas en compte des problèmes de fond, c'est-à-dire la natalité.
05:28 Alors, justement, les mères de famille sont pénalisées par cette réforme.
05:31 Les trimestres obtenus pour chaque enfant sont gommés par la réforme.
05:34 Donc, on sait que la natalité, c'est la clé de l'équilibre du système.
05:37 Mais vous avez tout à fait raison. Mais ça fait longtemps, vous savez, pour ça...
05:39 Non, je dis, on ne peut pas dire blanc ou noir. Vous voyez bien que même les députés LR demandent des choses.
05:46 Moi, je dis, globalement, je n'aurais pas fait comme ça. J'aurais, oui, mis la date, l'âge à 64 ans.
05:54 J'aurais dit aussi, puisqu'on l'a pris chez moi, la question de l'index senior, vous savez,
06:01 qui oblige les entreprises à ne pas renvoyer des gens à partir de 65 ans.
06:08 Parce que si c'est pour retarder l'âge de la retraite et qu'ils soient au chômage, je ne vois pas l'intérêt.
06:13 Donc, ça, oui. Et en plus, une réforme beaucoup plus globale qui est, vous avez tout à fait raison, la natalité,
06:19 protéger les femmes qui ont eu des enfants, pousser à la natalité, en vérité, refaire tout ce que François Hollande a détruit.
06:27 Parce que c'est François Hollande qui a détruit la politique de natalité en France. Il faut le rappeler.
06:32 Et Emmanuel Macron était son conseiller à l'époque à l'Élysée. Et une politique de réindustrialisation,
06:38 parce que plus il y aura d'emplois, plus il y aura d'actifs. Et donc, plus on pourra soutenir le régime par répartition.
06:43 Et de lutte contre la fraude. Le lutte contre la fraude parce qu'aujourd'hui, vous avez, je crois que c'est la Cour des comptes,
06:49 qui dit qu'on a 8,5 milliards de fraude aux retraites qu'on paye à l'étranger, où les gens sont morts, où les gens n'existent pas, etc.
06:58 Je veux dire, le gouvernement doit avoir une politique globale. En tout cas, moi, c'est comme ça que j'aurais agi.
07:03 Un tout petit mot de l'index des seniors que vous y êtes favorable, mais c'est plutôt coercitif qu'incitatif.
07:07 Est-ce qu'il ne vaut pas mieux accorder des baisses de charges salariales pour les entreprises qui emploient et embauchent des seniors ?
07:13 Alors, je vais vous dire, j'ai vu que le patron de la CGPME proposait cela, M. Asselin, et je pense que c'est une très bonne idée.
07:20 Moi, je suis de toute façon, globalement, pour toute baisse de charges sociales, parce que j'estime que c'est une plaie française.
07:29 Mais pour cela, il faut réduire les dépenses sociales. Et pour réduire les dépenses sociales, je pense qu'il faut d'abord,
07:35 comme je l'ai dit pendant la présidentielle, s'attaquer au régime d'Assistanat, globalement, et en particulier au sein du régime d'Assistanat.
07:42 Et ça va nous faire la liaison avec votre deuxième sujet, je crois, aux étrangers qui n'ont pas le droit à la solidarité nationale.
07:50 Encore un mot de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve les blocages légitimes. Il dit "M. Macron, s'il compte sur l'usure, il se trompe de pays.
07:55 Sa manière d'agir est une incitation à la violence." Est-ce qu'on va vers une France bloquée ? Une France à l'arrêt au mois de mars ?
08:01 Je ne sais pas, ça je ne peux pas vous dire, je ne peux pas prédire, ça a déjà arrivé.
08:06 Mais c'est une incitation à la violence, ce qu'a fait Emmanuel Macron ?
08:08 Non, je ne trouve pas. Emmanuel Macron a été élu. Il est quand même bizarre que des gens qui aient voté pour lui
08:15 ne fassent semblant de ne pas savoir qu'il avait annoncé la retraite à 65 ans. Ou alors la campagne présidentielle ne sert à rien.
08:22 Mais à part ça, je pense que vous savez, en vérité, il faut bien voir ce qu'il y a derrière.
08:30 C'est qu'aujourd'hui, nous avons une dette énorme de 3 000 milliards d'euros. En partie à cause d'Emmanuel Macron d'ailleurs.
08:37 Mais pas seulement. Et d'abord avant tout parce que l'on finance notre système social obèse et le fait que nous soyons ouverts au monde entier.
08:48 Si nous ne faisons pas cette réforme, si le gouvernement cale, avec une hausse des taux, continue à cause de l'inflation,
08:58 la dette va coûter de plus en plus chère et les marchés financiers ne prêteront plus à la France.
09:03 C'est ça qui est derrière cette réforme. Il ne faut pas se leurrer.
09:07 C'est cette réforme ou le chaos ?
09:08 Ce n'est pas cette réforme ou le chaos. C'est cette réforme ou le fait que, vous savez, on a vu il y a quelques mois,
09:13 le gouvernement anglais balayé en quelques jours par des marchés financiers qui ne voulaient plus prêter à l'Angleterre.
09:20 Ça peut nous tomber dessus. Ça peut nous arriver.
09:22 Mais c'est un peu surprenant de vous voir en soutien du gouvernement d'Emmanuel Macron.
09:25 Je ne suis pas du tout en soutien du gouvernement puisque moi je défends ce que j'ai proposé.
09:31 Et j'explique le contexte. Et je dis maintenant, pour faire un équilibre à ce que j'ai dit,
09:39 là aussi il y a un contexte global pour la population française, pour les gens modestes.
09:45 Ils voient la hausse des prix, en particulier les prix alimentaires.
09:49 Ils voient cette réforme des ZFE absolument scandaleuse qui interdit aux gens modestes,
09:54 pour les vieilles voitures, de rentrer dans les centres-villes.
09:58 On rétablit l'Octroi du Moyen-Âge. On va leur demander un passeport bientôt.
10:04 Donc si vous voulez, je comprends la colère des gens. Elle est globale.
10:08 Je pense qu'elle ne se polarise pas uniquement sur cette histoire des retraites.
10:12 Elle est globale et là c'est tout à fait légitime.
10:14 Et en plus, elle voit l'État ne pas faire ce qu'il faut, ne pas régler ce qu'il peut lui-même.
10:20 Donc évidemment les gens sont un peu furieux.
10:22 J'aimerais qu'on parle de ce projet de loi Immigration du gouvernement qui a été présenté en Conseil des ministres.
10:26 Le 29e depuis 1981, avec un gouvernement qui veut recréer un titre de séjour pour les métiers en tension et régulariser les étrangers.
10:33 J'imagine que c'est là que vous trouvez que ça ne va pas.
10:36 Comment on résout ces problèmes de recrutement, Éric Zemmour ?
10:39 Parce que vous avez dit, je crois, il faudrait plutôt des robots que des travailleurs étrangers.
10:43 Alors, ça peut marcher pour l'agriculture.
10:45 Non mais ça ne marche pas pour tout.
10:47 Pour le café, pour les services, ça ne marche pas.
10:49 Je n'ai pas dit ça.
10:50 Allez-y.
10:51 Ce que je pense, d'abord vous avez dit vous-même, 29e loi depuis 1981, ce qui prouve deux choses.
10:58 La première, c'est qu'on ne peut pas régler ça par la loi.
11:00 Ce que je dis depuis longtemps.
11:02 Parce qu'aujourd'hui, la jurisprudence du Conseil constitutionnel et des autres cours national et européenne,
11:08 nous empêche en vérité de régler sérieusement la question.
11:12 Ça c'est une première chose.
11:13 Deuxièmement, on voit bien que pour la première fois, Emmanuel Macron, M. Darmanin, ont admis qu'il y avait un problème avec l'immigration.
11:25 Les deux ont admis qu'il y avait beaucoup plus une surreprésentation des étrangers dans la délinquance, dans la violence.
11:31 Mais le problème, c'est que, comme vous l'avez dit, ils ont compris qu'il y avait un problème avec l'immigration.
11:37 Mais qu'est-ce qu'ils font ?
11:38 Ils rajoutent de l'immigration.
11:39 C'est la logique d'Emmanuel Macron.
11:41 Avec des étrangers qui sont déjà sur notre sol et qui travaillent déjà.
11:43 Oui, mais qui sont clandestins, chère Laurence Ferrari.
11:45 Et qu'on régulariserait.
11:46 Qu'on devrait renvoyer, qu'on ne renvoie pas.
11:50 Les restaurateurs disent tous qu'on ne peut pas travailler sans ces gens-là.
11:53 Alors, je voudrais...
11:54 Qu'est-ce que vous leur dites aux restaurateurs ?
11:55 Les restaurateurs, je vous comprends très bien, je vais dans des restaurants à Paris et je vois bien qu'il y a dans les cuisines.
12:01 Je ne suis pas aveugle.
12:02 Je voudrais vous dire que cela est ainsi, c'est-à-dire qu'il y a des étrangers exclusivement, on peut dire, dans les cuisines parisiennes, mais aussi Bordelaises, Toulousaines, Lyonnaises, Nantaises, etc. dans la métropole.
12:16 Mais que ça ne se passe pas ainsi dans les petites villes et les villes moyennes.
12:20 Là, il y a des Français.
12:21 Qu'est-ce que j'en déduis ?
12:23 J'en déduis que le problème n'est pas, comme on dit, que les Français ne veulent pas faire ce travail-là, mais qu'ils ne peuvent pas y accéder.
12:29 Pourquoi ?
12:30 Parce que les centres-villes sont devenus inaccessibles aux gens modestes.
12:33 En raison du prix du logement ?
12:35 Exactement.
12:36 Et le prix de la vie ?
12:37 Exactement, on est tout à fait d'accord.
12:38 Mais que là où ils habitaient jadis, moi dans mon enfance, on habitait en banlieue, puisqu'on était modeste, ils ne peuvent plus habiter en banlieue, car les banlieues sont désormais massivement islamisées.
12:51 Et le mode de vie dans ces banlieues-là est inadmissible pour des Français.
12:56 Ils ne peuvent plus vivre dans ces banlieues.
12:58 C'est un problème de logement dans les grandes villes ?
13:00 Oui, c'est un problème de logement et de logistique. Ils ne peuvent plus arriver dans les métropoles.
13:06 C'est pour ça qu'ils ne travaillent pas dans les cuisines des restaurants parisiens et des autres grandes villes.
13:13 Donc le projet de loi, évidemment, ne vous convient pas.
13:16 Quand il prévoit de faciliter les expulsions, et notamment celles des étrangers déjà condamnés pour des crimes et délits punis de 10 ans d'emprisonnement, là vous dites "ok".
13:23 C'était dans mon programme, évidemment. Moi je renvoyais tous les condamnés. Il y a 25% d'étrangers dans les prisons françaises.
13:30 Et je ne parle même pas des doubles nationalités, puisque moi je rajoutais la déchéance de nationalité.
13:35 Donc évidemment il faut renvoyer les étrangers punis maintenant.
13:40 Avec des laissés-passer consulaires ?
13:41 C'est ce que j'allais vous dire. Il faut encore faire pression sur les pays.
13:44 J'ai noté que M. Macron a tenté de le faire, je le reconnais volontiers, pendant 6 mois auprès de l'Algérie et du Maroc, et qu'il a calé.
13:54 Et qu'il a renoncé, qu'il s'est couché.
13:56 En raison de la crise de l'énergie ?
13:58 Peut-être. En raison surtout de sa faiblesse.
14:00 En vérité, ce n'est pas son sujet l'immigration.
14:03 Et c'est la même chose, vous avez vu, on a dit tout à l'heure, il n'a pas fait de politique de natalité.
14:08 Pourquoi ? Pourquoi ne fait-il pas ça ?
14:10 Il a bien compris que le système de répartition ne tenait pas parce que le nombre d'actifs était trop limité.
14:17 Il a bien compris ça.
14:18 Mais il pense que c'est l'immigration qui va remplacer.
14:20 On peut d'ailleurs voir un lien avec ces fameux métiers en tension.
14:24 Il pense que l'immigration va remplacer les petits français.
14:26 Moi, je ne pense pas.
14:28 Je pense que ça pose de tels problèmes, ça désagrège complètement le pays, qu'il faut arrêter net l'immigration.
14:35 Et pour cela, favoriser la natalité française.
14:38 Lui, non. Il pense finalement qu'il est bon qu'un homme voit un homme présupposé humaniste que l'on a tous.
14:46 Mais qui en vérité oublie qu'un homme n'est pas seulement un consommateur sur pattes.
14:55 Et que vous savez, il y a des cultures, il y a des traditions, il y a des mœurs qui différencient et qui opposent les gens.
15:04 Et c'est exactement ce qui se passe aujourd'hui en France.
15:07 Et d'ailleurs, je voulais dire pour les métiers en tension.
15:09 On finit là-dessus.
15:11 On nous dit que les étrangers viennent pour travailler.
15:14 D'ailleurs, vous savez qu'aujourd'hui, les 300 000 entrées légales, on bat tous les records avec M. Macron.
15:20 Il y a seulement 15% des gens qui viennent pour travailler.
15:25 Il y a beaucoup d'étudiants.
15:26 Il y a beaucoup d'étudiants, il y a beaucoup de regroupements familiales.
15:28 C'est les deux postes les plus importants, sans compter le droit d'asile, qui sont déboutés mais qui ne partent jamais.
15:33 Mais vous savez qu'aujourd'hui, vous avez 38% des étrangers qui ne travaillent pas, qui ne sont ni au travail, ni en formation, ni même à la retraite.
15:45 Pour les Algériens en France, le chiffre est de 41%.
15:49 Donc, il ne convient pas me dire que ces gens-là viennent travailler.
15:52 Ministère de l'Intérieur, Ince.
15:53 J'aimerais qu'on termine, Éric Zemmour, à propos des menaces de la ministre de la Culture, Mme Rima Abdulmalak.
16:00 Elle a proféré ces menaces à peine voilées contre les chaînes du groupe Canal+ C8 et CNews la semaine dernière sur France Inter,
16:06 incitant l'ARCOM, l'autorité de régulation des médias, pourtant censée être indépendante, à évaluer la situation au moment du renouvellement de l'attribution des fréquences en 2025.
16:16 En clair, la menace, c'est de fermer les chaînes C8 et CNews, avec la rédaction de CNews, que je salue au passage, et dont je salue le travail tous les jours.
16:23 Je te rappelle aussi, pour nos téléspectateurs, qui ne le sauraient pas, que vous avez été salarié de CNews pendant plusieurs mois.
16:28 Est-ce que les propos de la ministre vous choquent et est-ce qu'ils remettent en cause l'indépendance de l'ARCOM ?
16:33 Au-delà de ça, il ne me choque pas seulement, il me scandalise. Tout est scandaleux dans cette déclaration.
16:44 D'abord, le lieu, le dire à France Inter, parler de pluralisme à France Inter, qui est la chaîne du monopole idéologique de la gauche, voire de l'extrême gauche.
16:55 Avec des journalistes qui travaillent formidablement.
16:58 Mais ce n'est pas le sujet. Évidemment, les journalistes sont à 80% de gauche. Ils ont été formés comme ça.
17:04 Je ne veux pas dire qu'ils travaillent mal, je dis simplement qu'ils ont une idéologie. Il y a le travail et l'idéologie.
17:10 Je ne conteste pas leur travail. J'ai été journaliste pendant plus de 30 ans, donc je les ai vus. C'était déjà le cas à mon époque.
17:17 Deuxièmement, dire que les chaînes du groupe Bolloré menacent le pluralisme alors que vous ne pouvez pas ouvrir un post de télévision,
17:33 vous ne pouvez pas marcher dans la rue avec la publicité, vous ne pouvez pas aller voir un film, vous ne pouvez pas aller à l'école
17:40 sans que vous subissiez l'idéologie et la propagande de la gauche en permanence.
17:46 Nous sommes de l'enfance à la mort, à tous les stades de la vie.
17:52 Dès qu'on veut se distraire, on subit la propagande de la gauche.
17:56 Nous dire que CNews et C8 menacent le pluralisme, c'est une plaisanterie.
18:02 Par ailleurs, je croyais que l'Arkham, ancien CSA, était là pour garantir la liberté d'expression.
18:10 J'ai souvenir, moi, quand j'étais sur CNews, vous avez eu la gentillesse de le rappeler,
18:15 que déjà il avait du mal à garantir cette liberté et qu'il avait plutôt tendance à vouloir choisir la bonne idéologie de la mauvaise.
18:24 Moi, je ne vois pas pourquoi un groupe...
18:28 Vous faites allusion à des propos pour lesquels vous avez été en train de faire une formation de notice.
18:31 Je ne vois pas pourquoi un aéropage de gens déciderait de la liberté des chaînes.
18:38 Je n'ai jamais compris, c'est encore une loi faite par François Hollande, par la gauche, qui lui a donné beaucoup de pouvoir.
18:46 Je pense que ces pouvoirs sont largement excessifs et qu'ils ne devraient pas ainsi avoir droit de vie ou de mort sur des chaînes, quelles qu'elles soient.
18:56 Surtout quand vous avez derrière la ministre qui lui dit manifestement qui il faut viser.
19:02 Parce qu'elle n'a pas dit à cette ministre "ah mais France 2 est absolument scandaleuse, elle menace le pluralisme car on ne parle qu'avec des idées de gauche, voire d'extrême gauche".
19:16 Elle n'a pas dit "ah le cinéma français est absolument scandaleux car on ne peut pas voir un film qui ne s'intéresse pas aux migrants ou aux transsexuels".
19:24 C'est ça aujourd'hui le paysage culturel en France. J'aimerais bien que la ministre de la Culture s'en aperçoive.
19:33 Merci beaucoup Eric Zemmour d'être venu ce matin dans la rationale de CNews à Bourg-Manezin.
19:37 Merci à vous.
19:39 [Musique]
19:41 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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