La secrétaire confédérale Force ouvrière, Hélène Fauvel, était invitée sur le plateau de La Matinale week-end, ce samedi 11 février, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur la mobilisation de ce samedi contre la réforme des retraites : «Nous ne souhaitons pas organiser des blocages, nous voulons que le gouvernement entende la colère des Français sur ce sujet».
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00:00 Ça veut dire beaucoup de monde, mais on n'a pas chiffré à l'avance.
00:04 Ce que nous espérons, c'est d'avoir beaucoup de monde
00:07 et d'avoir sur la semaine entre mardi et samedi
00:10 autant que ce que nous avons eu le 31 janvier.
00:13 Ça veut dire plus d'un million de personnes concrètement ?
00:15 Voir deux millions selon les décomptes syndicaux ?
00:21 Vous envisagez vraiment aujourd'hui que les familles se mobilisent ?
00:26 Les familles, tous les travailleurs du secteur privé
00:28 qui n'ont pas pu le faire jusque-là ?
00:30 On sait aussi que c'est une période de vacances,
00:31 ça va peut-être être plus compliqué.
00:34 C'est une période de vacances, mais pas partout.
00:37 Nous espérons que, compte tenu des sondages d'opinion,
00:41 les gens viendront dans cet espace que nous avons mis en place
00:46 pour qu'ils puissent venir.
00:48 Après quasiment un mois de mobilisation, Hélène Fauvel,
00:52 on ne peut pas dire que ce soit...
00:54 Du point de vue de la mobilisation en elle-même,
00:55 évidemment elle est réussie
00:56 puisque les syndicats ont réussi à organiser des cortèges
01:00 relativement calmes, même très calmes pour la plupart d'entre eux.
01:03 Mais simplement au niveau politique,
01:05 ça n'a absolument pas fait fléchir le gouvernement.
01:07 Est-ce que ça veut dire que nécessairement,
01:09 il va falloir dans les prochaines semaines
01:11 pour vous durcir ce mouvement ?
01:14 Nous verrons, ce sera en fonction de ce qui va se passer,
01:18 en fonction des réactions du gouvernement
01:22 à la mobilisation d'aujourd'hui et aux prochaines mobilisations.
01:26 Nous verrons, vous savez, dans un conflit de cette nature,
01:30 les décisions, on les prend au fur et à mesure que nous avançons.
01:34 Il serait un peu prématuré de dire aujourd'hui,
01:36 voilà, nous allons faire ceci, nous allons faire cela.
01:39 Nous verrons en fonction de l'évolution du dossier.
01:42 Selon les derniers sondages,
01:43 Odoxa, Blackbone pour le Figaro, en cas de blocage,
01:46 si le mouvement venait à se durcir,
01:48 on a 66% quand même des Français
01:49 qui imputeraient la responsabilité de ces blocages
01:52 au gouvernement plutôt qu'au syndicat.
01:55 J'ai envie de dire, c'est tout bénef pour vous,
01:56 vous avez tout intérêt à organiser des blocages, non ?
02:01 Vous croyez qu'on le fait par plaisir d'organiser un blocage ?
02:05 Ce n'est certainement pas ce que nous souhaitons.
02:07 Nous souhaiterions au contraire pouvoir discuter,
02:10 que le gouvernement entende la colère des Français sur ce dossier.
02:14 Le chiffre que vous venez de m'indiquer
02:15 et que j'avais vu tout à l'heure, franchement, qu'est-ce qu'il dit ?
02:19 Quel message il envoie au gouvernement ?
02:22 Ce ne sont pas les organisations syndicales
02:24 ni les manifestants qui, en cas de blocage,
02:26 emporteraient la responsabilité.
02:28 Et ça, les Français le sentent bien.
02:30 [Musique]
02:34 [SILENCE]