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Interrogé sur le cas d'Adrien Quatennens sur BFMTV ce jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon a défendu le droit du député à revenir dans l'hémicycle avant de quitter le plateau.

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Transcription
00:00 Vous venez d'inventer l'inéligibilité par principe quand bien même le juge ne l'a pas décidée.
00:05 Vous êtes en train de… là vous vous avez savouré, vous auriez pu le présenter.
00:09 – Non.
00:10 – Vous mentez quand vous dites que ça s'est imposé à vous.
00:12 – Non j'en ai plus le son.
00:13 – Parce que vous auriez pu me prévenir d'aller en parler ce soir.
00:15 – Premièrement.
00:16 – Vous avez voulu me prendre par défaut en espérant…
00:17 – Pas du tout.
00:18 – … qu'après l'usure d'une si longue séance avec vous,
00:20 – Pas du tout.
00:21 – … expliquer que je suis, je sur-réagirai.
00:24 Je n'ai qu'une chose à dire.
00:25 – Pas du tout.
00:26 – La loi s'applique, elle s'est appliquée à lui, il a été assez puni,
00:29 j'ai été assez puni, tous les insoumis ont été assez punis,
00:32 toute personne condamnée a le droit d'être réhabilitée, d'accord ?
00:37 Tout le monde y a droit, il n'a pas été condamné à l'inéligibilité,
00:41 il fait donc son travail de député, sinon hypocrite que vous êtes.
00:44 – Non Jean-Luc Mélenchon.
00:46 – Vous viendriez me demander dans une prochaine émission comment ça se fait,
00:48 il ne fait pas son travail de député, que ne démissionne-t-il pas ?
00:51 – Jean-Luc Mélenchon, première chose, non attendez Jean-Luc Mélenchon.
00:54 – Ça suffit, foutez-nous la paix.
00:55 – Nous avons le droit de ne prendre aucun plaisir là-dedans,
00:57 aucun plaisir, non monsieur, aucun plaisir là-dedans.
01:00 – Ce garçon le visage défait à l'écran.
01:02 – Deuxièmement, vous savez très bien que cette scène-là est venue perturber,
01:07 elle peut lui perturber les débats, et troisièmement,
01:09 vous savez très bien que la prise de parole d'Adrien Quatennens
01:14 perturbe aussi le groupe de la lupesse et fait débat dans le groupe de la lupesse,
01:19 que c'est un fait politique et que vous refusez de voir
01:23 que c'est un fait politique aussi Jean-Luc Mélenchon.
01:25 – Gna gna gna, vous passez votre temps à ça, ce que vous espérez,
01:27 c'est de trouver le moyen de diviser les insoumis entre eux, et vous y venez,
01:31 ça vous a plu de le montrer comme ça ?
01:32 – Pas du tout.
01:33 – Il a souffert comme un damné ce soir-là à prendre la parole,
01:36 et est-ce que vous savez, monsieur le faiseur de morale,
01:39 que deux personnes sont intervenues, l'une, Madame Ménard,
01:43 l'autre un député de droite, un autre de LREM,
01:46 pour dire maintenant ça suffit, vous n'avez pas le droit d'intimider un collègue,
01:51 parce que ce qu'ils ont fait c'est de l'intimidation,
01:53 je parle fort, je parle de tout mon cœur,
01:55 je sais très bien que tout le monde n'est pas d'accord avec moi,
01:58 mais moi je ne changerai pas de principe pour faire plaisir
02:01 à je ne sais quelle opinion fugace qui méprise les principes de la République,
02:05 parce que mépriser qu'une peine est une peine,
02:07 c'est mépriser la République elle-même,
02:09 si vous voulez revenir à l'ancien régime,
02:11 si vous voulez revenir à la peine de péché mortel,
02:14 faites-le mais ce sera sans moi, cette fois-ci comme toutes les autres,
02:17 que ce soit pour un des miens ou pour quelqu'un d'autre,
02:20 pour l'un quelconque des milliers de prisonniers qu'il y a aujourd'hui
02:23 qui eux vont en prison, je dis, quand ils ont purgé leur peine,
02:26 ils ont le droit qu'on leur reconnaisse que leur peine est purgée,
02:29 eh bien lui, il est condamné, il a purgé sa peine,
02:32 il est en train de la purger, maintenant ça suffit,
02:36 foutez-lui la paix, lâchez-nous, laissez-nous faire de la politique,
02:39 arrêtez de venir sans arrêt pour voir s'il n'y a pas moyen
02:42 que deux insoumis s'engueulent entre eux,
02:44 le groupe insoumis a pris une décision, lui, pas moi, je n'y étais pas,
02:48 ils ont pris cette décision, elle s'applique,
02:51 le mouvement insoumis en quatre jours, à la demande d'Adrien Quatennens,
02:55 a cessé d'être le coordinateur, qu'est-ce que vous voulez de plus ?
02:58 Il a donné une gifle, il l'a reconnu,
03:00 vous savez ce que vous êtes en train d'inventer ?
03:02 Autrefois on disait "faut avouer à demi pardonné",
03:05 maintenant "faut avouer jamais pardonné",
03:08 voilà le recul qui aura été fait, tout le monde saura que dire la vérité,
03:12 c'est nuire à sa propre situation, ce garçon n'a jamais,
03:16 un seul jour de sa vie, renié les principes auxquels il croit,
03:19 notamment contre les violences, alors vous, vous êtes parfait,
03:23 mais lui n'est pas parfait, moi non plus je ne suis pas parfait,
03:26 vous voyez, la raison voudrait que j'en parle moins fort,
03:30 moins violemment, que je ne laisse pas apparaître mes sentiments,
03:33 mais je ne peux faire autrement que de le dire,
03:35 je suis révolté contre le traitement, qu'est-ce que vous attendez ?
03:38 De le tuer ? Qu'il en ait marre, qu'il n'en puisse plus ?
03:41 Vous avez vu la tête qu'il fait là ?
03:43 Et tiens bon, mais ça ne vous suffit pas,
03:45 vous passez ça bien en longueur, en espérant qu'on se bouffe entre nous,
03:48 ce que vous faites est moralement répugnant,
03:50 vous auriez pu me prévenir, vous n'avez pas fait exprès,
03:54 parce que vous espérez…
03:56 – Moi j'ai zéro contact avec vous Jean-Luc Mélenchon,
03:57 on n'a pas fait son travail.
03:59 – Oui, vous avez zéro contact, c'est ça, prenez-moi pour un imbécile en plus,
04:01 donc vous auriez pu me prévenir, pour que je réfléchisse à vous dire
04:05 comment au bout de deux heures de débat sur les retraites,
04:08 j'allais intervenir, non vous ne l'avez pas fait,
04:11 parce qu'il y a chez vous une jouissance sadique, avoir des gens souffrir,
04:15 vous aimez ça ?
04:16 – Non monsieur Mélenchon, pas du tout.
04:17 – Si monsieur, sinon vous auriez fait une séquence plus brève.
04:19 – Pas du tout monsieur.
04:20 – Alors je vous reconnais tel que vous êtes,
04:21 pour faire du buzz, vous êtes prêt à n'importe quoi.
04:24 – Non monsieur.
04:25 – Et la scène que nous venons de vivre je suppose,
04:27 sera le moment clé d'une émission que je croyais consacrée aux retraites,
04:32 je regrette de vous avoir fait confiance,
04:34 vous êtes des gens sans principe, sans foi ni loi.
04:37 – Pas du tout, vous saviez très bien que c'était dans l'actualité de ce…
04:41 – Restez là monsieur Mélenchon, vous ne pouvez pas partir comme ça.
04:44 Bon, voilà, c'est la fin de cette émission.

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