Interpellé par le député Louis Boyard ce mardi à l'Assemblée sur les violences policières, Gérald Darmanin lui reproche d'être "la caricature de la bordélisation du pays".
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00:00 Je n'ai pas de leçons à recevoir d'un ministre qui instrumentalise la police à des fins politiques.
00:05 Je n'ai pas de leçons à recevoir d'un ministre qui dit que la police n'a jamais tué alors que c'est un fait que la police tue.
00:12 Je n'ai pas de leçons à recevoir d'un ministre qui dit qu'il n'y a pas de contrôle abusif en raison de la couleur de peau.
00:18 Je n'ai pas de leçons à recevoir d'un ministre qui dit qu'il n'y a jamais eu de débordement après des refus d'obtempérer.
00:23 Monsieur le ministre, vous volez deux ans de vie aux étudiants et à leurs parents avec votre réforme des retraites.
00:31 Vous affamez dans les universités. Vous écrasez les lycéens sous la pression de Parcoursup.
00:35 Vous les condamnez par votre inaction climatique. Vous les noyez dans l'échaumage et le bas salaire.
00:40 Vous pensiez qu'ils allaient se laisser faire ? Non. Et vous venez d'admettre à demi-mot que vous alliez continuer de les réprimer.
00:47 Vous les réprimez, nous les soutenons.
00:49 Étudiants, bloquez toutes les universités du pays. Lycéens !
00:54 Merci beaucoup. La parole est à monsieur Gérald Darmanin.
01:00 (Applaudissements)
01:06 Merci, madame la présidente. On avait bien compris le principe général de votre question qui n'était ni finalement sur les étudiants ou sur les jeunes
01:14 mais qui vous permettait d'avoir, sans doute pour vos réseaux sociaux, les 15 secondes, comme en dit Harold, évoquées pour chacun d'entre nous.
01:22 C'est-à-dire un petit moment d'en connaissance.
01:25 Oui, monsieur le député, vous êtes la caricature de ce que j'essaie de dénoncer dans Le Parisien, c'est la bordélisation du pays.
01:33 Oui, monsieur le député, ces propos seraient presque apprêtés à rire s'ils n'étaient pas si graves de la part d'un représentant de la nation.
01:42 Mais dans vos propos, monsieur le député, vous avez redit ici, dans le temple de la démocratie, que ceux qui gardent notre sécurité,
01:51 qui meurent sous la balle des terroristes, qui meurent sous le couteau de ceux qui attaquent les femmes et les enfants,
01:56 qui attaquent nos concitoyens les plus pauvres, les policiers, ces petits gens, ces ouvriers de la sécurité, pour parler comme le Parti communiste
02:04 que vous avez très longtemps abandonné, vous les réinsultez ici en disant qu'ils tuent.
02:08 C'est une honte et c'est un mépris social qui est le vôtre, monsieur le député, malheureusement.
02:13 Merci beaucoup, monsieur le ministre.
02:15 (Applaudissements)