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Transcription
00:00 au minimum que vous étiez peut-être désolée ?
00:03 - Je ne suis pas désolée de soutenir la parole des femmes, jamais.
00:07 Vous pouvez m'emmener sur ce terrain-là, mais jamais je ne serais désolée.
00:11 - Je ne cite que la cellule d'Europe Ecologie Les Verts,
00:14 qui elle-même est donc une cellule consacrée aux violences sexistes et sexuelles,
00:19 qui, à l'issue d'une enquête, dit que finalement il n'y a rien,
00:24 et affirme, je cite,
00:26 "Nous regrettons les conséquences". Il n'y a pas eu d'audition.
00:32 Julien Bayou lui-même a demandé à dire au prix, il n'a même pas été entendu.
00:36 Ça vous paraît normal comme fonctionnement ?
00:38 - Non, ça n'est pas normal.
00:39 Et c'est un des sujets.
00:40 Pourquoi les femmes qui se sont senties suffisamment fortes pour s'exprimer dans la presse
00:45 ne se sont pas senties en confiance pour s'exprimer au sein du parti ?
00:48 C'est un sujet.
00:49 Et ça n'est pas un petit sujet, en vrai.
00:51 - Et vous, ça ne vous pose pas problème d'avoir dit publiquement des accusations très graves ?
00:55 Parce que vous avez dit de Julien Bayou qu'il avait un comportement de nature, je cite,
00:59 "à briser la santé mentale des femmes".
01:02 C'est une accusation très grave, c'est très important.
01:04 Mais précisément, est-ce que vous n'avez pas le sentiment d'avoir dévoyé le combat féministe
01:08 en l'utilisant pas à bon propos, visiblement, pas à bonne éthiope ?
01:13 - Je rappelle que dans l'article qui est sorti, il y a six femmes qui s'expriment
01:16 et que par ailleurs, oui, je soutiendrai les femmes.
01:18 - Il n'y a pas de plainte, où est la justice ?
01:19 - Non mais quoi qu'il se passe, je soutiendrai cette parole de femmes
01:22 pour qu'elle soit respectée, entendue au sein des partis.
01:25 Et qu'enfin, elle soit instruite à la hauteur des enjeux.
01:30 Là, en l'occurrence, elles ne se sont pas senties suffisamment en sécurité
01:33 ou suffisamment en confiance pour parler au parti.
01:35 Nous devons en tirer les leçons politiques.
01:36 Cela n'est pas possible qu'elles se soient senties suffisamment en confiance
01:40 pour parler à des journalistes et pas au parti.
01:42 Donc nous avons une progression collective à exercer.
01:47 - Et il n'y a pas une question de justice ?
01:48 Il n'y a pas une question de contradictoire ?
01:50 Il n'y a pas une question à un moment...
01:51 C'est-à-dire que même s'il n'y a pas de justice,
01:53 vous, vous estimez pouvoir faire justice toute seule ?
01:55 - Mais en quoi j'ai fait justice ?
01:56 - C'est-à-dire pouvoir décider vous ce qui est bien, ce qui n'est pas bien,
01:58 ce qu'il faut dire, ce qu'il ne faut pas dire,
01:59 même si ces femmes ne souhaitent pas elles-mêmes le faire.
02:02 - Mais en quoi j'ai fait justice ?
02:03 J'ai soutenu la parole d'une femme.
02:07 Et c'est ça que vous me reprochez aujourd'hui.
02:09 J'ai soutenu la parole d'une femme.
02:11 Et je continuerai à le faire.
02:13 Et je vous propose qu'on passe sur un autre sujet,
02:15 mais je continuerai à soutenir la parole des femmes.
02:17 - C'était le patron de votre parti.
02:19 Vous n'étiez d'ailleurs pas d'accord politiquement.
02:20 Est-ce que vous n'avez pas instrumentalisé cette histoire à des points politiques ?
02:23 - Non mais on a tous les clichés comme des perles sur un collier.
02:27 Pas de problème.
02:28 Si vous pensez réellement que tout le combat que je mène depuis des années
02:32 n'est qu'instrumentalisation politique, alors c'est votre droit.
02:35 Moi, je vous dis, jamais je ne lâcherai l'égalité femmes-hommes.
02:37 Jamais je ne lâcherai la lutte contre les violences faites aux femmes.
02:40 Et oui, les violences psychologiques sont un sujet peu reconnu dans notre société.
02:47 Et qui mérite encore d'être instruit, d'être regardé.
02:50 Parce que oui, il y a beaucoup de femmes qui souffrent de ces violences psychologiques.
02:54 Parce qu'il y a beaucoup de femmes qui sont humiliées dans les relations qu'elles ont avec les conjoints.
02:58 Et c'est une forme de violence.
02:59 - Mais est-ce que le simple fait justement de demander un peu d'honnêteté dans ce débat
03:04 remettrait en cause ces questions-là ?
03:06 Je ne remets absolument pas en cause cela.
03:07 Je pose simplement la question de la légitimité de cette parole-là.
03:11 Quand vous avez, de votre point de vue, décidé de jeter en pâture quand même
03:17 un homme en disant...
03:18 - C'est lui qui a parlé en premier.
03:19 Et par ailleurs, moi j'ai soutenu la parole d'une femme qui se sentait non-entendue,
03:24 non-respectée dans le parti.
03:25 Et encore une fois, je l'ai déjà dit deux fois, je vous le redis une troisième fois,
03:29 je le referai si ça se représente.
03:31 - Vous le referiez quoi qu'il en ait eu.
03:33 C'est-à-dire que la conclusion de cette enquête pour vous n'est rien ?
03:35 - Oui.
03:36 Non, ce n'est pas qu'elle n'est rien.
03:37 C'est qu'il n'y a pas de conclusion d'enquête puisqu'il n'y a pas eu d'enquête.

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