Regardez L'invité de RTL Midi avec Céline Landreau et Pascal Praud du 06 février 2023
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00:02 RTL midi, les jours chez vous.
00:06 Et nous partons donc pour
00:11 La Savoie.
00:13 Exactement, où les championnats du monde de ski viennent tout juste de commencer avec l'épreuve du combiné d'âmes s'il vous plaît. Bonjour Serge Puyot.
00:20 Bonjour. Pendant 15 jours cela va être la fête du ski dans les stations donc de Courchevel et Méribel.
00:27 Oui vous entendez le bruit des skis là déjà qui descendent. On attend près de
00:31 150 000 spectateurs sur la quinzaine et pour la première fois lors des mondiaux de ski, les compétitions se dérouleront sur deux sites.
00:38 Courchevel pour les hommes et Méribel pour les femmes. Deux stations prestigieuses du domaine des Trois-Vallées à distance de 10 km.
00:46 L'ancienne championne Perrine Pellène est la directrice générale de cet événement.
00:51 Ce n'est que la quatrième fois que ces championnats du monde sont organisés en France.
00:55 Après Chamonix en 1937-1962 et Val d'Isère il y a 14 ans. En 2009 c'est l'événement le plus important pour les sports d'hiver.
01:03 Après les Jeux Olympiques, ce sont pas moins de 75 nations qui vont être présentes
01:07 pendant 15 jours. On a été qualifié par l'état grand événement sportif international.
01:11 Il en va de l'image de la France. On veut que ce soit une grande fête populaire.
01:15 Tout doit être fait pour que ce soit un rendez-vous mémorable à la fois pour les athlètes qui vont participer
01:21 et puis à la fois pour le public qui sera présent.
01:24 Et quel plaisir Serge d'entendre la voix de Perrine Pellène qui fut une grande championne dans les années
01:30 70-80. On peut donc s'attendre à du grand spectacle durant deux semaines sur les pistes Savoyard.
01:36 Oui c'est l'avis de Carole Montillet, championne olympique de descente en 2002,
01:41 qui se souvient des derniers championnats du monde qui se sont déroulés en France.
01:45 Je me rappelle de Val d'Isère 2009, c'était juste génial.
01:49 On a croisé pendant 15 jours le public qui avait la banane parce qu'ils avaient accès à des courses de très très haut niveau.
01:56 Là on sait que ce sera exactement la même chose parce que les sites proposés sont juste dingues.
02:00 Courchevel c'est juste la classe et Meribel pareil. C'est magique.
02:05 Ce sera pendant les vacances scolaires et on dit justement aux gens "Venez,
02:08 venez skier et puis vous venez jeter un petit coup d'oeil sur les courses" parce que
02:13 le ski alpin maintenant c'est vraiment du très très haut niveau.
02:16 Et bien sûr les skieurs et skieuses de l'équipe de France vont avoir la chance de courir à domicile Serge.
02:21 Oui la géantiste Tessa Worley, une de nos chances de médaille, savoure déjà son bonheur.
02:27 Heureuse d'être ici à Meribel et c'est super excitant.
02:30 Nous les coureurs on va être les acteurs et donc ça c'est génial.
02:33 Moi je suis juste très heureuse et honorée de pouvoir participer à ces championnats du monde.
02:38 C'est un grand moment, je pense que c'est un moment assez privilégié de pouvoir le vivre à la maison déjà des championnats du monde.
02:44 C'est énorme donc je réalise vraiment la chance que j'ai de pouvoir vivre à la maison ce type de moment sportif.
02:50 Et puis j'ai juste envie d'en profiter à fond et de m'exprimer pleinement.
02:55 Voilà il ne reste plus qu'à croiser les doigts et pas les skis en espérant des médailles françaises.
03:00 Surtout pas les skis, jamais croiser les skis. Merci beaucoup Serge Peyot pour ces championnats du monde de ski
03:08 qui viennent tout juste de débuter dans les stations de Courchevel et Meribel.
03:13 Et dans un instant Pascal, nous nous penchons sur l'interdiction du porno pour les mineurs.
03:18 En tout cas mettre davantage de verrous, d'efficacité surtout pour que ces verrous fonctionnent.
03:24 Vers l'interdiction du porno pour les mineurs en ce début de semaine.
03:33 Le gouvernement doit annoncer en dispositif afin d'empêcher les moins de 18 ans d'accéder à ces contenus sur internet.
03:40 Cela devrait rentrer en vigueur en septembre prochain.
03:44 Pour en parler avec nous dans ce studio Thomas Romer, bonjour.
03:47 Bonjour.
03:48 Vous êtes directeur de l'Observatoire de la Parentalité et de l'Éducation Numérique.
03:52 On a envie de dire enfin, enfin des verrous plus efficaces ?
03:57 Je vous rejoins. Et pour l'instant ça reste une déclaration d'intention.
04:01 Et c'est vrai qu'aujourd'hui on attend de voir un peu étant donné qu'on n'était pas vraiment prévenu
04:06 de voir en quoi vont consister ces dispositifs au regard de ce qui existe déjà au final
04:11 et pourquoi aussi peut-être on a attendu autant de temps.
04:16 Je vous rejoins.
04:17 Et comment peut-on bloquer plus efficacement justement ces contenus, les moyens à notre disposition ?
04:22 Aujourd'hui il existe au niveau mondial pas mal de dispositifs qui sont utilisés ici et là
04:29 pour contrôler l'âge, puisque en fin de compte c'est le principe, c'est de bloquer,
04:32 de pouvoir s'assurer que les personnes qui vont sur ces sites sont bien majeures.
04:36 Donc il y a des sociétés qui se sont positionnées sur ces sujets-là depuis déjà pas mal d'années.
04:42 Et donc c'est pareil, Mme Kobel avait évoqué à un moment la mise en place de la carte bleue
04:49 en attendant qu'on trouve un dispositif.
04:51 Et c'est vrai que là on a appris qu'il y avait des choses qui allaient être annoncées.
04:54 Donc on est un peu aussi dans...
04:56 Moi j'ai l'impression que c'est un combat vain. Je vois pas comment, hélas !
05:00 Alors c'est aux parents évidemment d'abord d'éduquer leurs enfants,
05:03 de faire très attention à ce qu'ils regardent.
05:04 Mais comment aujourd'hui dans cet espace numérique
05:08 vous pouvez empêcher des enfants de tomber sur des films pornos ?
05:13 Sauf à prendre des solutions radicales, vous voyez ?
05:16 C'est-à-dire à les interdire d'avoir accès à l'ordinateur.
05:21 Non, enfin aujourd'hui je vous rejoins, il y a évidemment une nécessité
05:25 que les parents s'en parlent de ces sujets le plus tôt possible
05:27 parce qu'en effet, dans l'état actuel des choses,
05:29 c'est quasiment impossible qu'un enfant échappe à ce piège.
05:34 Après ça, il y a deux types de populations.
05:36 Il y a les tout-petits, évidemment, qui souvent peuvent tomber malencontreusement
05:39 sans l'avoir cherché et pour lesquels on sait
05:41 que ça occasionne souvent vraiment un traumatisme important.
05:44 Puis il y a les adolescents.
05:46 Les adolescents, tous les ados du monde sont toujours allés chercher ce type d'image
05:49 et c'est au cœur du processus adolescent.
05:51 Donc l'idée n'est pas de vouloir empêcher ça,
05:54 c'est juste de peut-être organiser aussi un contre-discours.
05:58 Et là on en revient toujours à ce fameux éducation sexuelle
06:00 qui est inexistante dans notre pays, ou en tout cas qui n'est pas suffisamment déployée.
06:04 - Oui mais alors qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
06:06 C'est quoi éduquer sexuellement les enfants ?
06:08 - Bah, éduquer sexuellement les enfants, en tout cas les adolescents,
06:12 c'est commencer à parler d'autre chose que d'éviter d'avoir des bébés,
06:18 d'éviter d'avoir des maladies sexuellement transmissibles
06:20 et parler de plaisir, de son corps, du corps de l'autre, du consentement.
06:24 C'est quand même un sujet important.
06:25 - Mais là c'est les parents, c'est l'éducation ?
06:27 - Oui mais aujourd'hui, depuis la loi de 2001,
06:31 c'est inscrit dans le code de l'éducation et normalement les enfants,
06:34 depuis le primaire jusqu'au lycée,
06:36 sont censés avoir trois séances sur ces sujets et elles ne sont pas effectives.
06:40 - Vous nous parliez du traumatisme que cela peut causer sur les tout-petits.
06:45 Est-ce que pour les adolescents cela peut avoir une conséquence sur la vision de la sexualité ?
06:51 - C'est d'autant plus une conséquence qu'il n'y a pas de contre-discours.
06:55 Une fois encore, moi j'appartiens à une génération
06:58 qui est allée enregistrer la cassette VHS dans le dos de papa et maman,
07:01 mais une fois qu'on avait transpiré et qu'on avait cette cassette entre les mains,
07:05 on avait franchi la ligne jaune, on était dans notre job d'ado
07:09 et on n'avait limite pas envie de la regarder.
07:10 Là aujourd'hui, ce qui fait défaut, c'est qu'il n'y avait pas d'interdit,
07:12 il n'y a pas de ligne jaune puisque depuis que 2006 que Youporn existe,
07:17 tout le monde se contrefiche complètement que des enfants et des adolescents
07:21 se construisent leur représentation de la sexualité par le biais de ces films.
07:24 - Donc là, il faudrait faire des études sur cette jeune génération
07:27 pour voir les différences et comment elle s'est construite
07:29 par rapport aux images pornographiques que ne voyaient pas les autres générations.
07:35 - Oui, vous avez raison.
07:35 Et en plus, comparer par rapport à la type de pornographie qui n'est plus du tout la même,
07:39 parce qu'aujourd'hui la pornographie du temps de Brigitte Lahaie,
07:44 c'était quand même quelque chose d'assez soft
07:46 par rapport à ce qu'on voit aujourd'hui sur les sites de pornographie
07:48 où souvent les violences faites aux femmes sont au cœur d'un modèle économique.
07:52 Et ce qui a aussi occasionné ce problème,
07:55 ce que démontrait notamment un super documentaire d'Ovidie, Pornocratie,
07:59 montrait que cette ubérisation de l'industrie du sexe avait été aussi...
08:04 le piège était en fait dans le modèle économique
08:07 parce que le fait d'être basculé dans du non payant,
08:09 il y avait une surenchère à la violence des images pour générer du clic.
08:13 - Merci encore Thomas Romère, c'est passionnant de vous écouter.
08:16 Vous êtes directeur de l'Observatoire de la Parentalité et de l'Éducation Numérique.
08:20 C'est vrai que c'est aux parents bien sûr de faire l'éducation des enfants
08:23 et de surveiller tout cela et de les avertir
08:25 et d'avoir un dialogue avec eux sur l'éducation sexuelle bien évidemment.
08:29 Dans un instant, nous parlons du boom de la déraptisation,
08:34 de plus en plus d'interventions contre les rongeurs partout en France,
08:38 les surmulots.
08:40 A tout de suite.
08:40 Jusqu'à 13h.
08:42 RTL midi