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Regardez RTL Midi avec Céline Landreau et Pascal Praud du 07 février 2023

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL midi, le 12h, Pascal Praud, Céline Landreau.
00:12 Bonjour à tous et bienvenue dans RTL midi, deux heures et demie d'informations et d'opinions jusqu'à 14h30 et l'information jusqu'à 13h. C'est avec vous Céline Landreau, bonjour.
00:20 Bonjour Pascal, bonjour à tous. C'est déjà le troisième acte mais nul ne doute que la pièce qui se joue sera encore longue, un bras de fer entre la rue et l'Elysée.
00:29 Et dans l'Assemblée, sur cette réforme des retraites qui continuent de diviser le pays et si les manifestations se déroulent jusque là dans le calme, c'est moins vrai.
00:37 Dans l'hémicycle, climat électrique, menaces, intimidations, tous les coups semblent permis. Le vote lui reste incertain, notamment chez les Républicains, où un homme mène la fronde et refuse de soutenir le texte du gouvernement.
00:49 Cet homme, c'est Aurélien Pradié, le député du Lot. Il sera notre invité à 12h40.
00:54 D'ici là, RTL vous le savez, vous accompagne, que vous soyez dans les cortèges ou victime des perturbations, on sera évidemment à vos côtés, de Douai à Dôle, en passant par Marseille ou au Puy-en-Velay.
01:05 Toutes les équipes d'RTL sont mobilisées à vos côtés. Cette réforme des retraites, c'est d'ailleurs l'objet de la question du jour sur notre site internet. Avez-vous changé d'avis sur la réforme des retraites ?
01:15 Dans cette édition, également le bilan du séisme qui s'alourdit d'heure en heure en Turquie et en Syrie. 5000 morts désormais. On sera avec notre correspondant Timoros Turca Antioch dans ce journal.
01:26 Et puis Anne Hidalgo qui ne veut pas de sportifs russes aux JO de Paris, tant qu'il y aura la guerre en Ukraine.
01:33 A 12h20, RTL midi, votre vie plongée dans votre quotidien.
01:36 Aujourd'hui, on va parler grève de cheveux. Pascal, une prestation, vous l'entendrez, de plus en plus courue.
01:41 Enfin, juste avant 13h, votre rendez-vous culture, LVT midi, avec des Belges déjà grands vainqueurs des victoires de la musique.
01:49 Autant de sujets dont vous pourrez débattre à partir de 13h. La réforme des retraites sera au cœur de nos conversations.
01:56 Mais avant ça, la météo, c'est avec vous aujourd'hui. Peggy Broch, bonjour.
02:00 Bonjour Céline, bonjour à tous.
02:02 Qu'est-ce qui nous attend cet après-midi ?
02:03 Alors, un épisode neigeux sur les Pyrénées-Orientales. À part ça, du beau soleil et un temps plutôt frais.
02:08 Merci Peggy, la météo complète à la fin du journal.
02:11 Ils sont donc là pour la troisième fois, bien déterminés à faire plier le gouvernement.
02:19 Et dans la rue pour l'instant, plus de 200 rassemblements annoncés aujourd'hui dans toute la France.
02:24 Malgré le froid, ils sont des milliers par exemple ce matin à Saglutini, sur le vieux port de Marseille, Hugo Hamelin.
02:32 Parmi eux, des "primaux" comme on dit, des gens qui défilent aujourd'hui pour la première fois.
02:37 Et des recrues venues notamment du secteur privé.
02:41 Oui absolument, la mobilisation ne semble pas faiblir du côté de Marseille.
02:46 C'est vrai qu'il y a un froid mistral, donc on se réchauffe au son d'Aïa, mais on danse le Mia contre la réforme des retraites.
02:52 Je suis avec Farid qui a 38 ans, qui est salarié d'une PME dans le secteur touristique.
02:57 Alors c'est la toute première fois que vous faites grève Farid ?
02:59 Oui exactement, c'est la première fois. Et c'est vrai que dans le secteur privé, dans une petite entreprise,
03:04 c'est plus difficile parce qu'il n'y a pas de représentant, on n'a pas de soutien, on n'a pas forcément l'information au sein de l'entreprise.
03:12 On ne peut pas accepter aujourd'hui de perdre deux années de retraite.
03:16 On ne peut pas passer notre vie à cotiser, à prendre du plaisir une fois la retraite passée et pas avant.
03:23 Voilà, aux côtés de la CGT, de la CFDT, de Force Ouvrière, les syndicats un petit peu traditionnels,
03:29 on a la CFECGC qui justement représente les employés du secteur privé, la banque pour Daniel Perrucci qui est le délégué régional.
03:37 Même si ça ne fait pas forcément partie de notre ADL, nous la CFECGC,
03:42 malgré tout quand il y a des sujets où il y a un front syndical qui est unique comme il est en ce moment,
03:46 on voit que les gens se mobilisent fortement et on a même des salariés qui ne sont pas forcément des adhérents ou des militants syndicaux,
03:52 qui sont dans la rue, on les retrouve.
03:54 Voilà, la manifestation devait partir à 10h30 ce matin, elle commence à peine à bouger.
03:59 Le prix de la meilleure pancarte pour cette mobilisation à Marseille, c'était "si tu nous mets 64, on te remet 68".
04:07 Vous voyez le jeu de mots ?
04:08 Je crois qu'on l'a, oui. Merci beaucoup Igo Amelin.
04:11 À Marseille pour RT, elle est au-delà des cortèges.
04:14 La mobilisation chez EDF notamment avec une baisse de production équivalente à l'arrêt de quatre réacteurs nucléaires
04:20 sans provoquer toutefois de coupure de courant, perturbations aussi dans les transports,
04:24 une fois de plus même si il faut le dire ça circule un tout petit peu mieux sur les rails que lors des deux journées de mobilisation précédentes.
04:31 1 TGV sur 2 en moyenne, 3 TER sur 10, du côté des transiliens comptez 2 trains sur 3 en moyenne toujours.
04:37 On fera de toute façon un point complet sur cette mobilisation.
04:40 Sur les perturbations d'aujourd'hui et celles des jours qui viennent, après le journal avec Arnaud Touche.
04:45 Et si l'ambiance est plutôt bon enfant dans les cortèges depuis le début de la mobilisation, c'est moins le cas à l'Assemblée nationale.
04:52 Oui, c'est peu dire que le coup d'envoi des débats a été tendu hier avec des accusations de magouilles, d'intimidation.
04:58 Trois députés RN ont ainsi reçu des messages leur indiquant qu'un proche était hospitalisé pour les faire quitter l'hémicycle
05:05 quand dans la majorité d'autres dénonçaient des tentatives d'intimidation.
05:09 C'est le cas de Fadila Katabi, députée des Côtes d'Or.
05:12 J'ai reçu une lettre à ma permanence, qui a été réceptionnée par mes collaborateurs aujourd'hui.
05:18 Dans cette lettre, il y avait bien sûr des menaces à l'encontre de ma famille, de mes enfants, de mon domicile.
05:24 Et surtout, elle contenait de la poudre blanche. Donc j'ai trouvé que c'était un peu fort de café.
05:29 Le climat, il est assez, je trouve, délétère, créé notamment par les oppositions extrémistes
05:35 qui tiennent des propos quand même outranciers, à la limite, j'allais dire, de l'acceptable.
05:41 Des propos recueillis pour RTL par Thomas Després.
05:43 Des débats qui vont se poursuivre cet après-midi à l'Assemblée avec cette question.
05:47 Comment voteront les LR ? Car si Éric Ciotti, leur chef de file, veut voter pour la réforme des retraites,
05:54 d'autres s'y refusent.
05:55 Des frondeurs emmenés notamment par le député du Lot, Aurélien Pradié.
05:58 Pour lui, le compte n'y est pas. Le gouvernement doit faire plus.
06:01 Il sera avec nous à 12h40.
06:04 62 députés LR et la majorité a besoin pour passer de ces députés bien sûr LR.
06:11 C'était il y a 4 ans, un incendie dans un immeuble de la rue Erlanger faisait 10 morts à Paris.
06:16 Et c'est le procès d'une femme qui s'est ouverte hier aux Assises.
06:19 Celui d'Ecia Boulares, l'incendiaire présumé.
06:22 44 ans, des antécédents psychiatriques lourds, une trentaine d'hospitalisations.
06:27 Et cela malgré le soutien sans faille de sa mère qui est venue raconter à la barre ce matin son impuissance.
06:33 Cindy Hubert.
06:34 Oh, et la vieille dame fait le chemin jusqu'à la barre à petits pas sous les regards de dizaines et de dizaines de familles
06:40 de victimes assises dans la salle.
06:41 Je voudrais leur dire mon émotion de savoir qu'ils ont souffert à cause de ma fille.
06:45 Michel se souvient des premières crises d'Ecia vers 13-14 ans.
06:49 La suite est un tourbillon de noms de cliniques, d'hôpitaux psychiatriques, de nouveaux traitements.
06:53 Michel retourne à chaque fois ciel et terre, mais ça recommençait toujours de plus belle.
06:57 Quand Ecia tombe enceinte, ma ligne directrice c'était que le petit ne soit pas atteint.
07:02 Pas d'alcool ni de drogue.
07:03 Je l'enferme pendant 9 mois.
07:05 Aujourd'hui encore c'est Michel qui s'occupe de son petit-fils.
07:08 Ecia est hospitalisée une énième fois à Saint-Anne fin janvier 2019, juste avant le drame.
07:13 Sa mère s'effondre face aux jurés qui retiennent leurs larmes.
07:16 Ma fille était en plein délire.
07:18 Elle disait qu'elle était descendue du ciel pour sauver les Indiens.
07:21 Comment les médecins ont-ils pu la laisser sortir ?
07:23 Contre-rendu d'audience signé Cindy Huber pour RTL.
07:26 Plus de 5000 morts.
07:29 Désormais, le bilan du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie hier ne cesse de s'alourdir.
07:35 Plus de 1600 victimes en Syrie, plus de 3400 en Turquie et des milliers de blessés.
07:41 Bonjour Timur Ozturk.
07:43 Bonjour à tous.
07:45 Vous êtes à Antioch en Turquie pour RTL, l'une des villes les plus touchées par le séisme
07:50 où les secouristes se sont affairés toute la nuit pour tenter d'extraire des rescapés des décombres.
07:55 Oui, ce que vous entendez derrière moi ce sont les sirènes de ce ballet d'ambulance permanent
08:00 qui ne cesse plus depuis la nuit dernière.
08:04 Enfin, les secours arrivent à Antioch car sur place les habitants se plaignent d'avoir dû lutter
08:10 pendant 24 heures pour leur vie, pour chercher leurs proches sans aucune assistance.
08:14 Certains hôpitaux se sont effondrés, des commissariats également
08:18 et l'aide s'est faite attendre très longtemps, trop longtemps.
08:22 Il y a de la colère sur place mais aujourd'hui, depuis environ une douzaine d'heures,
08:27 c'est un arrivage permanent de véhicules militaires, de camions de pompiers, d'ambulances
08:32 qui se pressent vers Antioch et qui en repartent immédiatement chargés de blessés
08:38 qu'on tire toujours sous les décombres.
08:41 Antioch est dans un état catastrophique, c'est un véritable désastre.
08:45 Dans toutes les rues, les habitations sont détruites, un nombre de bâtiments endommagés innombrable.
08:51 Timur, est-ce que les rescapés, les survivants ont des lieux ?
08:56 Est-ce qu'ils sont accueillis quelque part ou livrés à eux-mêmes encore aujourd'hui dans les rues ?
09:01 Jusqu'à maintenant, ils étaient complètement livrés à eux-mêmes
09:06 en dehors d'une petite partie sous des tentes installées.
09:10 Ils ont passé la nuit dans le froid, sous la pluie, à se réchauffer auprès de feu.
09:15 Pour les plus chanceux, ils ont dormi dans des voitures.
09:19 Ce sont eux-mêmes qui cherchent sous les décombres sans aucun matériel.
09:23 En discutant avec leurs proches quand ils arrivent à entendre leur voix, en s'inquiétant,
09:28 ils n'ont pas pu jusqu'à présent être pris en charge par l'État.
09:32 Merci beaucoup Timur Ozturk à Antioch, donc en Turquie pour RTL.
09:39 Ani Dalgo ne veut pas d'athlètes russes aux Jeux Olympiques de Paris 2024
09:46 tant qu'il y a la guerre en Ukraine, déclaration de la maire de Paris qui jusque-là s'était dit favorable
09:53 à leur participation sous bannière neutre.
09:56 Ani Dalgo, maire de Paris, vit le hôte de ces Jeux Olympiques de 2024.
10:02 La météo, Peggy Broch, pourrait être un peu vulgaire, on se caille mais on a du soleil.
10:08 C'est bien résumé, on va se cailler encore cet après-midi pendant quelques jours
10:13 mais avec un ciel dégagé aussi bien sur toute la moitié nord que sur l'est du pays.
10:17 En revanche, on a un épisode neigeux assez conséquent sur les Pyrénées-Orientales
10:21 qui sont en vigilance orange, neige, verglas jusqu'à ce soir.
10:24 On attend 5 à 10 cm autour de 400-500 m, 20 cm attendus autour des 600-700 m
10:30 et plus de 40 cm au-dessus de 1000 m.
10:33 Des pluies soutenues encore cet après-midi sur l'eau des Pyrénées-Orientales.
10:36 Au-delà de 500 m, ce sera de la neige.
10:38 Et sur le reste des Pyrénées, des petites chutes de neige.
10:41 Dans le sud-ouest, on garde un ciel plutôt nuageux cet après-midi
10:44 avec quelques averses sur le nord de l'Aquitaine et partout ailleurs, du Grand-Beau.
10:49 Sauf sur l'est de la Corse où il y a également quelques averses.
10:53 On a encore beaucoup de vent près de la Méditerranée.
10:55 Ça souffle jusqu'à 90 km/h, tout ça sous des températures qui sont sous les normales.
10:59 4 à Mulhouse, 5 à Alençon, 6 degrés à Paris cet après-midi,
11:03 7 à Nevers et Clermont-Ferrand, 8 à Brest, 9 à Grenoble,
11:06 10 à Perpignan, 11 à Limoges, 12 à Nice et 14 à Ajaccio.
11:10 Merci, Peggy.
11:11 Un jour chez vous en France, c'est l'une des particularités de cette fronde sociale,
11:18 les manifestations dans les villes moyennes.
11:21 Aujourd'hui, on prend la direction du Puy-en-Vlais en Haute-Loire,
11:24 19 000 habitants et symbole, vous le disiez, de ces villes moyennes
11:28 qui se mobilisent en masse contre cette réforme des retraites.
11:31 5 000 manifestants dans les rues la semaine dernière selon la préfecture,
11:35 10 000 selon les syndicats.
11:37 Bonjour, Julie Brault.
11:38 Bonjour.
11:39 Alors, mobilisation toujours forte ce matin au Puy ?
11:43 Oui, écoutez, ici, la petite place centrale débordait de manifestants
11:47 au départ du cortège, trop petite pour atteindre tout le monde.
11:51 Les manifestants qui déplorent quand même peut-être un peu moins de monde
11:54 que lors des manifestations précédentes,
11:56 mais en tout cas, ils étaient toujours plusieurs milliers ce matin
12:00 à s'élancer pour lutter contre la réforme des retraites.
12:03 Plusieurs milliers, mais quel est le profil, Julie,
12:05 de ces personnes que vous avez croisées dans la rue ?
12:08 Eh bien, ici, les manifestants sont issus de différentes branches.
12:11 J'ai croisé des artisans, des agriculteurs, des professeurs,
12:14 mais aussi des médecins ou des cadres,
12:16 comme Laurent, gestionnaire d'une société d'immobilier.
12:19 Selon lui, ce qui rassemble ici, finalement, c'est le territoire.
12:22 Les prolos et la bourgeoisie vivent ensemble, me disait-il,
12:26 et le gouvernement, lui, finalement, ne connaît pas leur réalité.
12:29 Ils n'ont pas la moindre idée de ce que c'est que de vivre à la campagne.
12:33 Ils n'ont pas la moindre idée de ce que c'est que de vivre dans le concret,
12:36 parce qu'ils sont entre eux, et ils n'arrivent pas à comprendre
12:38 ce que c'est que notre vie.
12:39 C'est quoi, votre vie, justement ?
12:41 Eh bien, on est dans le concret.
12:43 Si on m'avait... Mon revenu à Paris, je serais super pauvre.
12:46 Moi, je suis plutôt bien financièrement.
12:48 Le même revenu à Paris, on aurait un tout petit appartement,
12:51 on n'arriverait pas à éduquer nos enfants correctement.
12:53 C'est donc cette campagne dans la ville,
12:54 ou cette ville dans la campagne, estime Laurent,
12:56 qui rassemble au-delà de la réforme en elle-même.
12:59 Julie, le Puy est ce qu'on peut appeler une ville de droite,
13:02 longtemps dirigée par Laurent Wauquiez,
13:04 qui aujourd'hui est président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
13:08 Comment on explique cette forte mobilisation ?
13:11 Eh bien, c'est tout le paradoxe.
13:13 Vous le disiez, ici, la région est historiquement ancrée à droite.
13:16 Beaucoup de manifestants admettent avoir voté Macron à contre-coeur,
13:19 de même pour Laurent Wauquiez.
13:21 À vous, Michel, médecin retraité.
13:23 Selon lui, les habitants sont pris au piège
13:25 par une personnalité toute puissante.
13:28 Il fait ce qu'il veut, il est tout puissant.
13:30 C'est inimaginable que la démocratie ne passe pas dans les régions.
13:35 Il y a quand même beaucoup d'éléments de gauche aussi dans cette ville,
13:38 même si elle est noyautée par la droite depuis des années.
13:41 Ici, il y a une population de gauche qui est un peu oubliée.
13:45 On s'est battus tout le temps depuis des années.
13:49 À un moment, on est même arrivé à la mairie,
13:51 après 50 ans de droite.
13:53 La gauche est là, mais on ne leur laisse pas le droit à la parole, quasiment.
13:58 Tout le fonctionnement démocratique est remis en cause, je crois,
14:02 par des personnalités comme Laurent Wauquiez, des gens comme ça.
14:05 Un manifestant me disait qu'ici, les habitants craignent
14:08 de ne pas avoir assez de poids en votant autrement.
14:11 Faute d'alternative à gauche, ce serait la personnalité
14:14 qui prime sur les idées.
14:16 - Julie Brault, puis en velay.
14:18 Pour RTL, merci beaucoup, Julie.
14:19 - Chaque jour, après le journal, on s'arrête pour développer
14:23 l'un des titres de l'actualité du jour,
14:25 les perturbations avec Arnaud Touche.
14:27 On en parle dans une seconde.
14:29 - RTL, pour tout comprendre de l'actualité.
14:32 Céline Landreau, Pascal Praud.
14:35 - RTL midi.
14:37 - Et de trois, c'est donc aujourd'hui le troisième acte
14:39 de la mobilisation contre la réforme des retraites.
14:41 Troisième journée de grève et de manifestations.
14:44 Et comme à chaque fois, vous le savez, RTL est à vos côtés
14:47 dans les cortèges ou confrontés aux difficultés de circulation.
14:50 Votre radio vous accompagne.
14:52 Les perturbations, justement, parlons-en avec vous, Arnaud Touche.
14:55 Bonjour. - Bonjour.
14:56 - Elles sont, il faut le dire,
14:58 un tout petit peu moins fortes que la semaine passée.
15:00 - Oui, c'est vrai. Déjà, côté SNCF, un train sur deux,
15:03 alors que c'était un train sur trois la semaine dernière.
15:06 On peut, par exemple, dans le détail, voir 3 TER sur 10.
15:08 C'était 2 sur 10 la semaine dernière et 1 sur 10 au tout début du mouvement.
15:12 Et dans les grandes villes, que ce soit à Marseille,
15:14 Lyon, Lille ou Bordeaux, clairement, ça va beaucoup mieux,
15:16 effectivement, aujourd'hui, dans la plupart des grandes villes de France.
15:19 - Est-ce que c'est la même chose côté mobilisation ?
15:21 - Alors, la participation au niveau de l'éducation dans les collèges,
15:24 elle est estimée à 17 % de mobilisation.
15:26 C'était 30 % la semaine dernière.
15:28 11 % dans les lycées contre 22 % la semaine dernière.
15:32 Alors, on précise qu'il s'agit des chiffres
15:34 du ministère de l'Éducation nationale
15:35 et que la zone A est en vacances en ce moment.
15:37 Cela joue évidemment sur les chiffres.
15:39 Si on prend les chiffres syndicaux, par exemple, le SNU-IPP-FSU,
15:42 dans l'éducation, à Paris, aujourd'hui,
15:44 il y a 60 écoles fermées sur un peu plus de 600.
15:46 C'était à peine une centaine d'écoles fermées la semaine dernière.
15:50 C'est donc moins.
15:51 Si on revient sur les transports, par exemple, sur les réseaux urbains,
15:53 on a 20 % de chauffeurs grévistes au lieu de 50 % la semaine dernière à Toulouse,
15:58 mais les bus restent perturbés.
16:00 Et à Bordeaux, il y a, par exemple, 7 % de grévistes sur le réseau de transport.
16:03 C'était 16 % la semaine dernière.
16:05 - Cet acte III, Arnaud, il a lieu sur deux jours dans certains secteurs.
16:09 À quoi faut-il s'attendre pour demain ?
16:10 - Majoritairement, des perturbations sur les rails.
16:12 C'est ce qui sera le plus visible, assurément,
16:15 à l'appel de la CGT-SU de rail uniquement.
16:17 On le rappelle, les autres syndicats de la SNCF n'ont pas suivi.
16:20 Ce sera tout de même des perturbations limitées
16:22 et assez, on va dire, sur l'île-de-France, en majorité.
16:25 Il y aura également des perturbations dans les raffineries,
16:28 notamment chez Total Energy.
16:29 Ça, ça continue demain, mais également chez les Dockers.
16:32 Et la CGT-Energy, elle continue, vous savez,
16:34 les baisses de production, il y en a eu également ce matin,
16:36 à l'équivalent de trois réacteurs nucléaires.
16:38 Ça, ça continue jusqu'à demain.
16:40 En réalité, ce sont les quatre fédérations de la CGT,
16:42 que ce soit l'énergie, les transports ou également les Dockers,
16:46 qui se sont fédérées pour continuer cette grève également demain.
16:49 - Et on a le sentiment que le point d'orgue,
16:51 ce sera samedi, la grande manifestation.
16:54 - Oui, effectivement, vous avez raison.
16:55 Et ce qui nous fait penser ça aussi,
16:57 c'est que typiquement, aujourd'hui, à 18h,
16:59 il y avait une intersyndicale qui est prévue.
17:01 Elle est toujours prévue, mais il y avait une conférence de presse
17:03 qui était prévue ce soir.
17:04 Il n'y aura pas de conférence de presse, mais un simple communiqué.
17:06 Cette conférence de presse, elle est d'ores et déjà reportée
17:09 au samedi 11, ce qui veut dire que, clairement,
17:11 les syndicats vont parler d'une seule voix ce samedi.
17:15 Et il y aura également peu de perturbations sur les rails,
17:17 car on le rappelle, les syndicats n'ont pas appelé à la grève
17:19 samedi prochain, mais ils ont appelé à la manifestation.
17:22 - Pour ne pas perturber, d'ailleurs.
17:24 Ils sont assez habiles dans leur communication.
17:26 - Clairement, oui. Un syndicaliste me disait,
17:28 c'est la première fois qu'on a une grève qui est soutenue
17:30 à la SNCF par "le peuple", par les Français.
17:33 Il n'a pas tout à fait tort, au fond, et c'est vrai que
17:35 les sondages leur donnent raison.
17:37 - Mais parce qu'il y a l'habileté aussi de ne pas vouloir bloquer
17:40 ou handicaper les Français qui vont partir en vacances.
17:43 - Tout à fait, partir en vacances et aussi aller manifester.
17:45 Certains syndicalistes me disaient, bah oui, mais pour aller manifester,
17:49 il faut aussi que les transports marchent.
17:50 C'est le cas, notamment à Paris et aussi à la SNCF.
17:53 C'est d'ailleurs pour cela qu'ils ne font pas grève samedi.
17:55 Ils appellent bien à manifester et non pas à faire grève.
17:58 - Et on suivra la suite avec vous, intersyndical, ce soir, Arnaud ?
18:02 - Tout à fait, suivi d'un communiqué, pas de conférence de presse,
18:05 mais ce sera intéressant de savoir ce qu'il y aura dans le communiqué,
18:07 quels mots vont être choisis cette fois-ci,
18:09 est-ce qu'ils vont renvoyer directement et encore renforcer
18:12 cet appel à manifester pour samedi ?
18:14 Et ensuite, on verra ce qui se passera samedi,
18:15 parce que là, effectivement, c'est la grande manifestation,
18:18 le Grand Est, avec, on l'imagine, bien sûr, des familles dans la rue
18:21 et aussi des gens qui ne peuvent pas se mobiliser la semaine
18:24 et qui viendront probablement samedi dans les rues
18:26 et dans toutes les rues de France, d'ailleurs.
18:28 - Merci beaucoup, Arnaud Touche, Kifivey,
18:31 on le sait, c'est dossier pour RTL, merci.
18:33 - Dans un instant, un tout autre sujet,
18:35 ce qui fait le charme, évidemment, de l'actualité,
18:37 puisqu'on va parler de greffe des cheveux.
18:39 À tout de suite.
18:41 - Votre avis compte.
18:42 - Venez l'exprimer sur RTL au 30 de 10.
18:45 - 50 centimes la minute.
18:47 - RTL midi.
18:48 - Votre vie.
18:49 - Et c'est un sujet qui passionne tout le monde,
18:52 évidemment, la chirurgie esthétique,
18:53 même si là, on va se contenter de parler des cheveux.
18:57 Aujourd'hui, Céline...
18:59 - C'est déjà pas mal, non ?
19:00 - Oui, mais on peut en parler pendant des heures,
19:01 c'est un sujet qui passionne nos auditeurs.
19:03 - Mais comme nous n'avons que quelques minutes,
19:04 effectivement, nous allons nous cantonner aux cheveux.
19:07 Avec vous, Asaf Ben David, bonjour.
19:10 - Bonjour.
19:10 - Vous êtes directeur technique de The Clinic Paris,
19:12 co-auteur du manuel pratique de la greffe capillaire
19:15 aux éditions Tchou.
19:16 On a beaucoup parlé à l'OPSI ces derniers jours,
19:19 après notamment l'entretien télévisé d'Edouard Philippe,
19:23 qui a expliqué qu'il souffrait de cette maladie
19:25 qui provoquait une perte des sourcils, cheveux,
19:28 et de manière générale, des pertes capillaires.
19:32 On a décidé de s'intéresser avec vous aujourd'hui
19:34 à la greffe de cheveux qui n'est plus,
19:37 on a l'impression en tout cas,
19:39 réservée à une certaine élite.
19:40 Ça se démocratise, la greffe de cheveux ?
19:41 - Oui, totalement, oui. C'est totalement démocratisé.
19:44 Depuis une dizaine d'années maintenant,
19:46 on constate effectivement des patients
19:48 qui viennent de plus en plus nombreux
19:50 dans les cabinets pour consulter.
19:53 Avec une patientèle toutefois de plus en plus jeune.
19:56 - C'est-à-dire ? À quel âge on vient ?
19:58 - Alors, on reçoit assez couramment des patients
20:00 qui ont la petite vingtaine,
20:03 en sachant que, généralement en France,
20:06 on évite de traiter un patient,
20:08 en tout cas en greffe capillaire, avant 25 ans.
20:10 - Pourquoi ?
20:11 - Alors, on attend...
20:12 Il y a d'abord une maturité qui est essentielle
20:14 pour passer à l'acte, en termes d'acte chirurgical.
20:19 - Vous parlez maturité psychologique
20:21 ou maturité du pur chevelu ?
20:23 - Non, psychologie du patient.
20:25 C'est-à-dire que souvent, les jeunes patients
20:28 veulent tout, tout de suite, très rapidement.
20:31 Il faut savoir que ce qui compte
20:34 dans la greffe capillaire, c'est la zone donneuse.
20:36 En fait, vous avez une quantité de cheveux
20:38 à l'arrière du crâne qu'on va déplacer,
20:40 qu'on va prélever à l'arrière
20:42 et qu'on va réimplanter sur les zones
20:44 qui ont besoin d'être densifiées.
20:46 Et en fait, ce capital n'est pas extensible.
20:48 C'est-à-dire, vous avez un capital de départ
20:50 qui est de l'ordre d'à peu près de 6000 à 7000 griffons
20:54 et que vous allez devoir utiliser durant toute votre vie.
20:57 Et souvent, les patients jeunes
21:00 viennent nous voir en voulant tout de suite
21:02 4000, 5000 griffons
21:03 parce qu'ils ont peur souvent de ressembler
21:06 à leur papa, leur grand-père, à leur oncle.
21:09 Et pour le coup, c'est à nous de les éduquer dans ce sens
21:12 et de leur expliquer qu'il faut bien réfléchir à ce qu'on fait
21:17 et il ne faut pas regretter l'acte dans les années à venir.
21:20 - Si on est complètement chauve,
21:22 plus tard à 40 ou 50 ans, si je vous entends bien,
21:25 on ne peut pas faire de greffes.
21:26 - Non, impossible.
21:28 - D'accord, il faut partir de ses propres cheveux.
21:30 Le budget moyen en France ?
21:33 - Alors, le budget moyen, il est à peu près de 5000 euros en France
21:37 avec une fourchette qui va généralement
21:39 de 3500 à 8000 euros,
21:42 en sachant que le prix varie
21:44 en fonction des besoins du patient,
21:46 des quantités de greffons qu'on va devoir déplacer et réimplanter.
21:49 - Et on ne le fait qu'une fois ?
21:50 - Ah non, on peut réitérer l'opération à plusieurs reprises.
21:54 Quand la greffe est faite intelligemment,
21:56 dans les règles de l'art,
21:57 on peut utiliser ce capital cheveux dont on dispose
22:02 et certains patients vont faire 3, 4, 5 greffes parfois
22:06 tout au long de leur vie
22:07 pour leur garantir d'avoir un résultat satisfaisant
22:10 à un âge avancé.
22:11 - Vous nous avez parlé du tarif en France.
22:14 Il y a aussi le tourisme capillaire
22:16 qui pousse certains Français à aller faire ces greffes de cheveux
22:20 en Turquie,
22:21 - Notamment.
22:22 - où les tarifs sont plus bas.
22:25 Qu'est-ce qui fait cette différence ?
22:27 C'est uniquement la main d'œuvre ?
22:29 - C'est la main d'œuvre, essentiellement.
22:32 On va aussi pouvoir mettre ça sur le compte
22:35 de l'expérience des équipes.
22:38 Il faut savoir que l'activité, en tout cas,
22:42 l'art de la greffe capillaire,
22:44 c'est une formation
22:47 avec une courbe d'apprentissage très lente.
22:50 Et souvent, en Turquie, malheureusement,
22:54 on rencontre des techniciens
22:58 qui étaient chauffeurs de taxi trois mois avant
23:01 ou couturières.
23:02 Et en fait, il y a une telle demande
23:05 qu'aujourd'hui, un médecin va superviser une dizaine d'équipes
23:09 dans un même établissement.
23:10 - Durée de l'intervention ?
23:12 - Généralement, entre 4 et 7 heures.
23:15 - Ah oui, c'est long. Anesthésie générale ?
23:17 - Anesthésie locale.
23:18 - Douloureux ?
23:20 - Non, pas du tout.
23:21 - Conséquences, effets secondaires ?
23:24 - Alors, risque d'œdème, ça, ça existe toujours.
23:27 Vous pouvez avoir un gonflement au niveau du visage
23:30 après ce type d'intervention.
23:31 - Mais temporaire ?
23:32 - Temporaire, oui.
23:33 Ça concerne à peu près trois patients sur dix aujourd'hui.
23:35 - Effet immédiat, ça se voit tout de suite ?
23:37 - Du tout.
23:38 - Du tout ?
23:39 - Ça ne se voit pas du tout, tout de suite.
23:41 - Ah bon, ça se voit quand ?
23:42 - Le patient sort avec des petites croûtes visibles
23:45 sur le sommet du crâne.
23:46 Ces croûtes vont tomber dans les 8 à 10 jours qui vont suivre
23:50 et vont faire tomber également les cheveux.
23:52 C'est-à-dire qu'un patient, 15 jours après son intervention,
23:54 il revient exactement au stade où il était avant son intervention.
23:58 Ensuite, il va falloir patienter à peu près six mois
24:00 pour commencer à voir du résultat.
24:02 - Ah oui ?
24:03 - En sachant que le résultat définitif n'intervient qu'à 12 mois.
24:06 - Donc, si on voit quelqu'un dans la rue avec des croûtes,
24:08 on se dit, celui-là vient de se faire greffer des cheveux
24:11 et six mois après, on le revoit, il en aura.
24:13 Merci, c'est passionnant.
24:14 Vraiment, c'est passionnant.
24:16 Et M. Ben David, vous êtes dans Paris ?
24:19 - Oui, tout à fait.
24:20 - Bon. Et vous, c'est ce prix-là aussi ?
24:22 C'est entre 5 000 et 10 000 ?
24:23 - Oui, c'est à peu près ce prix-là.
24:24 - Ce n'est pas donné ?
24:25 - Ce n'est pas donné.
24:26 - La pause.
24:27 - Merci beaucoup.
24:28 - La pause, la suite, l'info revient.
24:30 - Céline Landreau, Pascal Praud.
24:32 - RTL midi jusqu'à 13h.
24:36 RTL, s'informer ensemble.
24:39 - Bonjour à tous, si vous nous rejoignez.
24:42 Merci de rester avec nous si vous étiez déjà à l'écoute
24:44 de ce RTL midi, les 12h30.
24:46 - RTL midi.
24:52 - Le 12h30.
24:53 - Céline Landreau et Pascal Praud.
24:54 - L'heure de votre grande édition, Céline.
24:57 Avec cette journée, celle de l'acte III
25:00 dans la bataille contre la réforme des retraites
25:02 et une mobilisation, une détermination
25:03 qui, pour l'instant, ne se dément pas.
25:05 Plus de 200 cortèges dans toute la France,
25:07 notamment dans les villes moyennes
25:09 où nous serons dans cette édition.
25:11 Pendant qu'à l'Assemblée, les députés ont commencé
25:15 à discuter du texte,
25:17 avec ce que la politique fait de plus bas,
25:21 peut-être intimidation, magouille, appel malveillant.
25:24 L'ambiance est pour le moins houleuse dans l'hémicycle.
25:26 On va vous raconter tout ça.
25:28 Nous serons aussi à 12h40
25:29 avec celui qui mène la fronde des députés LR
25:32 contre le texte, Aurélien Pradié,
25:35 le député du Lot, sera notre invité.
25:38 La réforme des retraites et cette question du jour
25:40 sur notre site rtl.fr.
25:41 Avez-vous, vous, changé d'avis sur cette réforme ?
25:44 Dans cette édition, également, le séisme en Turquie
25:49 et un bilan qui s'alourdit d'heure en heure.
25:50 Déjà, plus de 5 000 victimes recensées en Syrie et en Turquie.
25:55 Notre correspondant Timur Oztürk est sur place.
25:58 Et puis, du sport et du ski avec Alexis Pintourou
26:00 en quête de victoire chez lui à Courchevel
26:03 à l'occasion des Mondiaux, juste avant 13h.
26:05 Votre rendez-vous culture LVT à midi.
26:08 Steven Mellery viendra nous parler musique
26:10 avec des Belges déjà victorieux,
26:13 si l'on peut dire, des victoires de la musique cette année.
26:15 32 10 à partir de 13h pour dialoguer avec les auditeurs.
26:18 "Soyez l'homme que vous voulez être,
26:20 mais soyez un homme vivant."
26:21 Eh bien, c'est le slogan de la nouvelle campagne
26:24 de la sécurité routière qui sera lancée demain.
26:26 Et figurez-vous que près de 8 personnes sur 10 tuées en 2022
26:32 sont précisément des hommes.
26:34 D'où ce slogan.
26:35 La météo avec vous, Peggy Broch, à la fin du journal.
26:40 Mais déjà un indice sur ce qui nous attend cet après-midi.
26:42 Globalement, du soleil avec un temps plutôt froid,
26:44 mais ça reste perturbé dans le sud-ouest
26:46 avec un épisode neigeux sur les Pyrénées-Orientales.
26:48 Merci, Peggy. À tout à l'heure.
26:50 Jusqu'à 13h.
26:53 RTL midi.
26:54 Et comme lors des deux journées précédentes,
26:56 les rassemblements sont nombreux.
26:58 Près de 200 aujourd'hui dans toute la France,
27:01 et notamment dans ces petites villes,
27:03 ces villes moyennes qui se mobilisent en force
27:07 depuis le début de cette bataille contre la réforme des retraites.
27:10 C'est le cas à Douai.
27:12 Près de 40 000 habitants, 5 à 6 000 manifestants
27:14 lors des deux premières journées de mobilisation.
27:17 Un petit peu moins aujourd'hui, d'après vos estimations.
27:19 Frank Hansen, moins nombreux, mais toujours aussi déterminé.
27:22 Ces manifestants, pour s'en convaincre,
27:24 il suffisait de jeter ce matin un coup d'œil
27:26 aux banderoles et pancartes.
27:28 Oui, en effet, sur la place d'Armes, malgré le froid,
27:31 toujours cette même inquiétude et détermination
27:33 contre cette fameuse réforme, vous l'entendez,
27:36 avec les désormais classiques, la retraite avant l'arthrite,
27:39 métro, boulot, caveau.
27:40 Ces puéricultrices de crèche ont elles-mêmes rédigé leurs banderoles.
27:45 Pour ne pas passer de la crèche à l'EHPAD,
27:47 auprès de nos petits-enfants,
27:50 pas en fauteuil roulant.
27:51 Nous, on travaille auprès d'enfants,
27:53 on est toujours assis par terre à quatre pattes
27:56 et je pense qu'on va finir avec un déambulateur.
28:00 Troisième manifestation et on reviendra.
28:02 Dans le cortège des ouvriers Renault-Doué,
28:04 des employés d'Amazon,
28:06 un agent de nettoyage a bricolé un cercueil en carton
28:09 où il a écrit "oui à la retraite, mais pas dedans".
28:11 Philippe, prof de SVT, lui, ne mâche pas ses mots.
28:14 Sur ma pancarte, j'ai mis "oui, c'est très fort, mais juste,
28:17 juste dégueulasse".
28:18 Parce que je trouve que c'est profondément injuste comme réforme.
28:22 Et pour finir, Maurice Seigneur, solidaire,
28:25 grand amateur de Dalida.
28:27 Là, c'est marqué "je ne suis pas Dalida",
28:30 "je ne veux pas mourir sur scène",
28:32 "la retraite à 64 ans, c'est non".
28:35 Des paroles, des paroles, pas vraiment.
28:37 Ben oui, des paroles, oui.
28:39 Peut-être à la prochaine pancarte, paroles et paroles.
28:43 Ça peut donner des idées.
28:44 Des paroles et paroles,
28:46 ce sera donc peut-être pour la prochaine mobilisation, ce samedi.
28:49 Franck Hansen à Douai pour RTL.
28:52 Douai, illustration de cette France qui se mobilise.
28:54 Près de 200 rassemblements sont annoncés,
28:57 aujourd'hui, dans tout le pays.
28:58 Et notamment dans les sous-préfectures,
29:00 comme à Dôles, dans le Jura,
29:01 où l'on vous retrouve, Frédéric Perrut,
29:02 vous êtes dans le cortège, aux côtés des salariés de Bell,
29:05 cette fromagerie connue notamment pour
29:07 les apéricubes et la vache qui rit.
29:10 Parmi eux, Fred, bientôt 59 ans,
29:12 et le corps abîmé par des années passées dans les ateliers.
29:16 Bonnet vissé sur la tête sous le froid soleil de Dôles,
29:18 Frédéric apprécie la belle mobilisation du jour.
29:21 Oui, oui, elle me fait très plaisir,
29:24 pourvu que ça dure et qu'il y ait encore bien plus de monde,
29:27 et qu'on fasse fléchir un peu
29:29 ceux qui ne se rendent pas compte de ce que c'est que le travail.
29:32 Ça vaut le coup de se battre, et il faut se battre.
29:34 Car le travail, difficile, physique, en cuisine,
29:37 puis chez Bell, comme ouvrier, le travail l'a brisé.
29:41 Moi, je suis en mytho-thérapeutique,
29:42 parce que je suis opéré des cervicales dû au travail,
29:45 dû aux conditions de travail.
29:47 Donc 62, je ne sais pas comment je vais y arriver,
29:50 si j'y arriverai.
29:51 Puis s'il faut que j'aille jusqu'à 64, je ne sais pas,
29:53 je vais demander à M. Macron qu'il descende de son bureau,
29:56 qu'il traverse la rue,
29:57 puis qu'il vienne m'expliquer comment on peut bosser jusqu'à 64 ans.
30:01 J'en ai assez, je ne veux pas en faire plus,
30:03 puis encore moins aller plus loin pour être encore plus esclaté.
30:07 Et ils sont nombreux, les ouvriers de Bell,
30:08 dans le cortège, une bonne moitié des 400 salariés.
30:13 Frédéric Perruche à Dôles, dans le Jura pour RTL.
30:15 Au-delà des cortèges, des perturbations,
30:17 une fois plus dans les transports,
30:18 même si ça circule un tout petit peu mieux sur les rails
30:20 que lors des deux journées de mobilisation précédentes.
30:24 25% de grévistes à la SNCF indiquent une source syndicale.
30:29 C'était 36% lors de la dernière journée de mobilisation sur les rails.
30:34 Donc justement, compter un TGV sur 2 en moyenne,
30:36 3 TER sur 10 et 2 transiliens sur 3.
30:40 - Mais le bras de fer ne se joue pas seulement dans la rue.
30:42 Aujourd'hui, il a lieu aussi à l'Assemblée nationale.
30:45 Et dans une ambiance particulièrement tendue
30:47 depuis l'ouverture des débats hier dans l'hémicycle.
30:50 Pas seulement lors des prises de parole,
30:52 la majorité dénonce des tentatives d'intimidation
30:55 après avoir reçu des menaces dans certaines permanences.
30:58 Mais ce n'est pas tout.
30:59 Trois députés RN ont aussi été visés par des appels,
31:02 pour le moins malveillants, hier, des appels,
31:05 qui avaient pour but, Marie-Bénédicte Allaire,
31:06 de les faire sortir de l'hémicycle à un moment décisif.
31:09 - Oui, et selon le récit du Rassemblement national,
31:12 ce sont trois femmes qui ont été visées par ces appels.
31:15 L'une a directement parlé à un inconnu,
31:17 lui disant qu'un proche était hospitalisé.
31:19 Les deux autres ont trouvé un message,
31:21 mais ont reconnu la même voix.
31:22 Et comme à chaque fois, le numéro d'appel correspond bien
31:25 à l'hôpital de la ville où elles habitent,
31:27 pour Marine Le Pen, il s'agit sans nul doute
31:29 d'une manœuvre particulièrement bien préparée.
31:32 - Maintenant, nous saisissons, évidemment,
31:34 le procureur de la République ce matin.
31:35 Je pense que le maximum sera fait
31:38 avec le soutien de l'Assemblée nationale
31:39 pour trouver la personne qui a commis cette inhumie
31:43 et que justice soit faite.
31:45 - Et les députés concernés vont porter plainte ?
31:47 - Bien sûr, les députés concernés vont évidemment porter plainte.
31:50 Bien entendu.
31:51 - Marine Le Pen se refuse à accuser qui que ce soit,
31:53 mais selon elle, le but était visiblement
31:55 que ces députés quittent l'hémicycle,
31:57 ce qui aurait empêché un texte du groupe RN
32:00 qu'elles avaient consigné d'être défendu,
32:02 mais le stratagème a échoué.
32:03 - Marie-Bénédicte Allaire à l'Assemblée nationale pour RTL.
32:06 Je vous rappelle qu'on sera avec Aurélien Pradié,
32:08 le député à l'ère du Lot, qui mène la fronte dans son camp
32:11 et qui refuse de voter cette réforme après le journal.
32:14 - Marcia Liu est entrée dans ce bureau, dans ce studio,
32:17 et je lui souhaite bien du courage. Pourquoi ?
32:19 Parce que le mois de février, c'est le temps de l'annonce
32:22 des bénéfices des entreprises du CAC 40.
32:25 Et ces bénéfices sont annoncés record,
32:28 alors que déjà l'année dernière, c'était un record.
32:31 - Et dans ce contexte, vous l'imaginez,
32:32 ça risque de faire réagir, notamment avec les bénéfices record,
32:37 vous le disiez, Pascal, de la BNP Paribas.
32:39 Plus de 10 milliards d'euros en 2022.
32:41 Martial, chez la première banque européenne,
32:43 la crise n'existe pas.
32:44 - Non, et je vous rassure, d'ailleurs,
32:46 la BNP Paribas, elle ne sera pas la seule.
32:49 Ce sera à peu près toutes les banques cette année
32:51 qui vont publier des très bons résultats dans les prochains jours.
32:54 Et c'est plutôt une bonne nouvelle.
32:56 Parce que les banques financent notre économie, figurez-vous.
32:59 Alors, la raison, elle est simple.
33:01 Les taux directeurs de la Banque centrale ont remonté fortement.
33:04 Vous allez me dire, ce n'est pas si simple que ça comme phrase.
33:06 En fait, ça veut dire que vous payez un crédit plus cher
33:09 quand vous empruntez aujourd'hui pour acheter un appartement ou une voiture.
33:12 C'est une décision de la BCE pour calmer l'inflation.
33:15 Et ça fait des rentrées, cette fois, plus importantes,
33:17 évidemment, pour les banques qui profitent de cette hausse des taux.
33:20 Ça fait des années que les taux étaient proches de zéro
33:24 et que les banques gagnaient assez peu sur leur activité première le crédit.
33:27 Je suis d'accord avec vous, elle se rattraperait sur autre chose.
33:30 Mais qui plus est, la banque française BNP Paribas
33:32 a vendu sa filiale américaine, Bank of the West,
33:35 qui rapportera à elle près de 3 milliards dans les résultats à venir.
33:39 Pour l'instant, le ralentissement économique
33:41 ne se ressent pas dans l'activité de la banque.
33:43 Il y a quand même un risque qui augmente à signaler,
33:45 c'est celui de la défaillance des entreprises ou des ménages dans les prochains mois.
33:48 Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas et c'est tant mieux.
33:50 Merci beaucoup, Martial Youf.
33:52 L'aide internationale commence à affluer en Turquie
33:58 au lendemain du séisme qui a ravagé le sud-est du pays.
34:01 Un séisme qui a fait au moins 5000 victimes en Turquie et en Syrie
34:05 et des milliers de blessés.
34:06 La course contre la montre se poursuit donc ce matin
34:08 pour tenter de sauver ceux qui peuvent l'être encore.
34:11 Timur Ozturk, notre correspondant à Antioch en Turquie,
34:14 a recueilli tout à l'heure le témoignage de ce rescapé
34:17 sorti de l'enfer après plusieurs heures passées sous les décombres.
34:20 Je suis resté bloqué 9-10 heures sous les décombres.
34:25 Beaucoup de gravats étaient tombés sur moi.
34:28 Quelqu'un a essayé de me dégager par au-dessus,
34:30 moi je poussais par en dessous.
34:31 Il a d'abord sauvé ma femme, puis il est revenu me chercher.
34:35 Que Dieu vienne en aide à tous les gens ici.
34:38 On était avec eux en dessous, certains y sont toujours.
34:41 C'est terrible et j'en souffre.
34:44 Adieu !
34:45 Propos recueillis par Timur Ozturk.
34:49 Anne Hidalgo ne veut pas d'athlète russe au JO de Paris 2024.
34:54 La mer de Paris haute des Jeux.
34:56 C'était dit jusque-là favorable à leur participation sous bannière neutre.
35:01 Le sport et les mondiaux de ski à Courchevel.
35:03 Avec une belle chance de victoire pour Alexis Pinturo.
35:06 Le Français chez lui à Courchevel
35:08 est en tête après la première manche du combiné.
35:11 Je savais qu'il fallait faire une belle manche de Super-G,
35:14 que tout pouvait se passer, bien entendu.
35:17 Il reste aussi la deuxième manche.
35:20 C'est un Super-G qui est assez technique,
35:23 mais en même temps, la piste est technique,
35:25 mais le Super-G était relativement droit, direct et rapide.
35:28 Il fallait vraiment prendre des risques,
35:30 mais en même temps rester du bon côté de la limite
35:33 parce que sinon la faute était assez facile à faire.
35:35 Donc je pense qu'on est trois athlètes à avoir réussi ça.
35:38 Ce qui explique du coup nos bons temps.
35:41 Et maintenant, il reste la deuxième manche pour pouvoir s'amuser.
35:45 La confiance est là maintenant.
35:47 C'est sûr que le slalom, les dernières courses,
35:49 n'étaient pas forcément très bonnes.
35:50 Après, peut-être que ça m'enlève aussi un peu de pression.
35:54 Alexis Pinturo, micro-RTL de Serge Peuillot.
35:56 Le slalom, justement, ce sera à suivre à partir de 14h30.
36:00 La neige, on y reste avec vous, Peggy Broch,
36:04 puisqu'elle arrive sur les Pyrénées-Orientales.
36:05 Oui, on attend un épisode neigeux conséquent.
36:08 Les Pyrénées-Orientales sont en vigilance orange-neige-vert-glace
36:10 jusqu'à ce soir 22h,
36:12 avec des pluies soutenues en dessous de 500 mètres
36:15 et des 500 mètres de la neige.
36:16 Sur l'autre, pareil, pas mal de pluie.
36:18 Dans le sud-ouest, ça reste gris avec quelques averses.
36:20 Et partout ailleurs, c'est du soleil, très ensoleillé même,
36:23 avec des températures qui sont un peu fraîches pour la saison,
36:26 5 à 7 degrés au nord jusqu'à 11 degrés dans le sud.
36:29 Merci beaucoup, Peggy.
36:30 Les Républicains ont pesé moins de 5 % à la présidentielle
36:33 et ils n'arrivent même pas à se mettre d'accord
36:35 sur la réforme des retraites.
36:37 Nous recevons dans un instant Aurélien Pradié,
36:39 qui est vice-président des Républicains.
36:41 A tout de suite.
36:42 Jusqu'à 13h, RTL Midi, Pascal Praud, Céline Landreau.
36:46 RTL Midi, Pascal Praud et Céline Landreau.
36:51 Il est celui qui mène la fronde chez les LR
36:54 et qui refuse de voter la réforme des retraites.
36:56 - Bonjour, Aurélien Pradié. - Bonjour.
36:58 Vous êtes député républicain du Lot,
37:00 vous faites entendre une petite musique différente
37:02 ces dernières semaines chez les députés de votre camp,
37:05 en refusant, contrairement à la ligne fixée par Éric Ciotti,
37:08 de voter la réforme des retraites du gouvernement.
37:10 Ça veut dire qu'en cette troisième journée de mobilisation,
37:12 vous soutenez les grévistes
37:13 et ceux qui défilent actuellement contre le texte ?
37:16 Ça veut dire que je suis cohérent
37:17 avec ce que j'ai défendu depuis plusieurs semaines.
37:20 J'ai toujours dit que dans cette réforme,
37:21 il n'était pas possible que ceux qui ont commencé à travailler
37:24 avant 21 ans soient pénalisés.
37:26 Pour une raison simple, c'est que je respecte trop le travail
37:28 pour taper sur les travailleurs qui ont travaillé dur toute leur vie.
37:31 Est-ce que cette condition est levée aujourd'hui ? Non.
37:34 Elisabeth Borne a fait une avancée dimanche.
37:36 C'est très insuffisant, puisque ceux qui ont commencé à 17 ou 18 ans
37:40 vont continuer, malgré les annonces d'Elisabeth Borne,
37:43 à cotiser 44 annuités,
37:45 là où celui qui a commencé à 30 ans va cotiser 43 annuités.
37:48 Pourquoi vous n'êtes pas dans la rue avec ceux qui disent
37:50 que ce texte n'est pas acceptable en l'État ?
37:52 Parce que je suis à l'Assemblée nationale.
37:53 Ça me paraît beaucoup mieux pour défendre ces convictions.
37:56 Et voyez cette ligne rouge que je pose, qui est très simple,
37:58 qui est aussi une manière de respecter les travailleurs.
38:00 À un moment où la droite parle beaucoup de la valeur travail,
38:02 je n'en ai pas varié depuis plusieurs semaines.
38:05 J'entends les sarcasmes ici ou là, on dit "mais qui est ce type ?"
38:08 jusqu'au boutiste qui ne veut vraiment pas voter la réforme,
38:12 "quel est ce rebelle ?" Je ne suis pas rebelle.
38:14 J'ai dit depuis l'origine que je n'irais pas voir un travailleur
38:16 qui a commencé à 17 ans en lui disant
38:19 "tu vas cotiser une année de plus que celui qui a commencé à 30 ans".
38:22 C'est à la fois du bon sens et de la justice.
38:24 C'est-à-dire que si ça change, vous votez ?
38:25 Oui, je l'ai dit depuis le début.
38:27 J'ai dit que si cette condition était levée, je voterais le texte,
38:29 mais aujourd'hui on en a encore loin.
38:30 Un opposant, ça s'oppose.
38:32 Et les LR ne s'opposent pas, en tout cas sont perçus comme ça
38:34 dans l'opinion publique.
38:36 Qu'en pensent vos électeurs ?
38:38 D'abord, nos électeurs ne sont plus très nombreux.
38:40 Vous l'avez observé, aux dernières élections présidentielles,
38:42 c'était moins de 5%.
38:43 C'est pour ça que je suis toujours étonné quand la droite dit
38:45 "il faut que nous parlions à nos électeurs".
38:46 Oui, enfin, nos électeurs, il faut aller les reconquérir.
38:49 Ils sont plutôt âgés sans doute, vos électeurs.
38:52 Ils sont peut-être souvent déjà retraités
38:54 et ils sont peut-être favorables à cette retraite ?
38:57 A cette réforme ?
38:58 Ceux qui m'ont élu dans le Lot, comme je crois
38:59 ceux qui ont beaucoup sauvé de députés les Républicains,
39:01 ce sont les catégories populaires.
39:03 Mais je ne veux pas faire de catégories chez les Français.
39:05 Si on fait une bref histoire, en 1995 comme en 2007,
39:09 qui sont les deux moments où on a gagné les présidentielles,
39:10 je ne juge pas la qualité de Nicolas Sarkozy et de Jacques Chirac,
39:12 mais les deux moments où on a gagné.
39:14 Nous avons gagné parce que nous parlions à la France populaire.
39:17 Or, aujourd'hui, depuis près de 10 ans,
39:18 on ne parle plus à la France populaire.
39:20 Et à raison d'ailleurs, parce qu'y compris qu'en sur une réforme comme celle-ci,
39:23 on ne résisterait pas à cette mesure qui punit les catégories populaires,
39:27 on ne peut pas les reconquérir demain.
39:29 Voilà le chemin qu'il nous faut retrouver.
39:31 Mais qu'en pensent vos électeurs alors ?
39:33 Ils sont plutôt pour ou contre cette réforme ?
39:35 Parce que c'est une question essentielle.
39:36 Je ne sais pas ce que pensent mes électeurs.
39:38 Et pour tout vous dire,
39:39 mon opinion n'est pas calée sur l'opinion de mes électeurs.
39:41 J'ai une intuition, qui n'est pas une intuition géniale,
39:44 mais qui est simplement le fait qu'on ne peut pas porter une réforme des retraites
39:47 si elle est injuste.
39:49 Et si elle va, aujourd'hui, conner les travailleurs, comme c'est le cas.
39:52 Voilà donc les chemins d'amélioration que je propose,
39:54 sans être un jusqu'au-boutiste en disant,
39:56 si on avance sur ça, tant mieux, si on n'avance pas, tant pis.
39:59 Peut-être pas jusqu'au-boutiste, mais ce que vous réclamez,
40:02 ça a un coût, 10 milliards d'euros, ça a été chiffré,
40:06 pour la droite qui s'est toujours fait défenseur du sérieux budgétaire.
40:11 Est-ce que ce n'est pas un problème ? Vous les trouvez où ces 10 milliards ?
40:13 Vous vous rendez compte de l'état de notre démocratie ?
40:17 Les 10 milliards dont vous parlez n'ont été chiffrés par personne.
40:20 Elisabeth Borne a, dans un journal, glissé que cette mesure
40:23 était une mesure folle parce que ça coûtait 10 milliards.
40:25 J'attends son étude d'impact.
40:26 Je suis parlementaire, nous sommes parlementaires,
40:29 nous allons débuter, nous débutons des débats à l'Assemblée nationale,
40:31 on n'a pas la moindre étude d'impact.
40:33 Savez-vous combien nous consacrons chaque année aux pensions d'invalidité ?
40:37 8 milliards d'euros.
40:38 Les pensions d'invalidité, elles ne concernent pas les feignants,
40:41 elles concernent celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, durement.
40:44 Avec la mesure que je propose, que nous portons chez les Républicains
40:47 depuis déjà plusieurs semaines,
40:48 on va économiser des pensions d'invalidité.
40:50 Parce que la réalité, c'est que lorsqu'on repousse l'âge égal,
40:54 on a aussi des dépenses indirectes dont on ne parle pas.
40:56 Le sérieux budgétaire, c'est aussi dire la vérité sur les chiffres.
41:00 Je conteste ce chiffre de 10 milliards.
41:02 Je suis certain que la mesure que nous portons, elle a du sens,
41:04 politiquement, socialement et budgétairement.
41:06 Chaque voix va évidemment compter pour faire passer ce texte.
41:10 Vous êtes 62 députés républicains.
41:14 Combien voteront, combien ne voteront pas si le vote était aujourd'hui ?
41:19 Je ne sais pas, c'est difficile à dire.
41:20 Beaucoup de mes collègues ont exprimé...
41:22 On dit une vingtaine de députés LR qui seraient sur votre ligne.
41:26 C'est plutôt vrai ou vous voyez le chiffre plutôt plus important ?
41:32 Des débats que nous avons en interne,
41:34 aujourd'hui, je pense en effet qu'il y a un peu plus d'une vingtaine
41:37 de députés les Républicains qui n'ont pas décidé de voter la réforme.
41:40 Alors, est-ce qu'ils la voteront au final ?
41:41 Est-ce qu'ils voteront qu'autre ? Je n'en sais rien.
41:43 Chacun est libre de sa décision.
41:45 Mais vous savez cette conviction que je porte sur les moins de 21 ans,
41:47 sur les 17, 18 ans...
41:49 - Non mais c'est important parce que... - Elle est partagée.
41:51 Oui, mais s'il y a 20 députés LR qui ne votent pas la réforme,
41:56 peut-être ne passe-t-elle pas.
41:58 S'il n'y a pas une majorité de députés les Républicains
42:01 ou s'il y en a une vingtaine qui ne la vote pas...
42:03 Parce qu'il y a déjà à renaissance quelques députés
42:06 peut-être qui ne voteront pas non plus pour la réforme.
42:09 Il peut y avoir quelques désaveux de ce point de vue-là.
42:12 Donc ça va être à quelques voix près.
42:14 Bien sûr, et c'est d'ailleurs pour ça qu'on a toutes ces discussions.
42:16 Enfin, on va se parler franchement.
42:17 C'est aussi pour ça que tout le monde me tombe dessus depuis 48 heures.
42:21 C'est parce qu'on sait bien que cette position-là,
42:23 elle peut faire basculer le texte.
42:25 Mais moi, je n'ai pas de pacte avec Elisabeth Borne
42:27 et avec le gouvernement d'Emmanuel Macron.
42:29 Le seul pacte qui compte pour moi de confiance,
42:31 c'est avec les Français.
42:32 Je ne suis pas copain d'Elisabeth Borne.
42:34 Vous dites "tout le monde me tombe dessus depuis 48 heures".
42:37 Certains, c'est vrai, vous accusent de rejouer un petit peu
42:40 la bataille du leadership chez les LR après avoir échoué
42:42 à en prendre la présidence.
42:44 Vous leur répondez quoi à cela ?
42:46 Vous savez, je vois bien une forme de condescendance
42:48 depuis 48 heures, y compris parfois des observateurs.
42:50 Pas ici, mais ça arrive.
42:52 - J'espère pas ici. - Non, pas ici.
42:53 Non, mais c'est vrai que forcément, vous vous mettez en avant.
42:55 C'est une question qui est légitime.
42:58 Vous vous mettez au centre de cela.
42:59 Et pourquoi pas ? Il y a aussi de la tactique politique.
43:02 J'assume totalement de prendre...
43:03 Vous êtes jeune, vous avez une ambition, une carrière.
43:05 Et c'est une manière de vous mettre en avant.
43:07 En fait, ce n'est pas le fond de l'affaire.
43:09 D'ailleurs, si on est honnête, depuis plusieurs mois,
43:11 je défends constamment cette mesure.
43:13 Même lors de l'élection interne des Républicains,
43:14 j'avais prôné le fait que la bonne réforme des retraites,
43:17 c'était celle par la durée de cotisation
43:18 et pas par l'âge légal.
43:19 J'ai une constance dans ce que j'ai défendu
43:21 depuis plusieurs semaines et plusieurs mois.
43:23 Et je pense que la politique, c'est aussi ça.
43:25 La constance, c'est aussi de tenir sur des convictions
43:28 qui ne sont pas des postures politiques,
43:29 qui sont des convictions pour nos concitoyens.
43:32 Combien de députés LR arriverez-vous à convaincre
43:34 à suivre votre ligne ? On suivra ça, évidemment.
43:36 Merci beaucoup Aurélien Pradié, député du Lot,
43:39 qui, on le rappelle, est opposant à la réforme des retraites,
43:42 en tout cas, telle que le texte est formulé aujourd'hui.
43:44 Merci beaucoup.
43:45 Et un opposant, ça s'oppose.
43:46 C'est François Mitterrand qui disait ça.
43:48 Il est 12h52. A tout de suite.
43:50 L'actualité vous concerne.
43:52 Sur RTL, venez en débattre au 3210.
43:55 50 centimes la minute.
43:56 RTL.
43:59 Laissez-vous tenter midi.
44:01 La culture se met à table tous les jours dans RTL Midi.
44:04 Aujourd'hui, pourquoi la Belgique donne le "là"
44:07 dans la chanson francophone ?
44:09 Ils sont quatre artistes originaires du plat pays
44:11 à être en lice aux victoires de la musique
44:13 qui auront lieu vendredi soir.
44:14 Neuf citations à eux quatre.
44:16 Et dans toutes les catégories, artistes masculins,
44:18 féminins, albums et révélations,
44:20 ils s'appellent Stromae, Angel, Pierre Demers ou Menthissa.
44:23 Steven Bellery, bonjour.
44:25 Bonjour à tous.
44:25 Vous avez donc décidé de comprendre
44:27 pourquoi les Belges secouent la chanson.
44:29 À commencer par Stromae.
44:30 Son album "Racine carré" paru en 2013
44:32 a créé une déflagration au rayon chanson.
44:35 Deux millions d'exemplaires vendus en France
44:37 grâce à sa musique métissée et qui parle de sujets inédits.
44:40 Stromae est le grand favori de la 38e cérémonie des victoires
44:43 avec quatre nominations.
44:45 Artistes, albums, chansons de l'année pour l'enfer,
44:47 création audiovisuelle pour fils de joie.
44:50 Retour donc fracassant avec "Multitude", son troisième opus.
44:53 Stromae définit son style unique.
44:55 Dès la fin de "Racine carré",
44:56 je savais que je voulais aller vers cette direction
44:58 qui est en fait multiple.
45:00 C'est une envie d'ailleurs et en même temps de locale
45:02 parce que finalement, l'Orchestre national de Belgique,
45:04 c'est de la musique folklorique locale.
45:05 Je suis un enfant du métissage et ma maman aussi m'a transmis ça.
45:09 - Grâce au voyage que vous avez fait. - Grâce au voyage,
45:11 grâce à toute sa vie en fait.
45:12 Je crois que je l'ai dans mes gènes en fait.
45:14 Je n'ai rien inventé en fait.
45:16 L'idée, c'est juste de raconter des histoires
45:17 et la meilleure manière de raconter des histoires,
45:19 c'est souvent en se mettant à la place d'eux
45:21 où on prend plein de points de vue.
45:23 C'est plus facile.
45:24 C'est même plus facile pour raconter des histoires parfois.
45:26 Stromae a fait des émules et créé des vocations.
45:34 Oui, c'est l'avis de Pierre Demare.
45:35 Deux nominations pour l'artiste de 21 ans, révélation.
45:39 Et chanson pour son tube "Un jour je marierai un ange".
45:41 Je pense que Stromae, il a engendré pas mal de petits enfants aujourd'hui.
45:44 Il y a une génération post Stromae.
45:46 Je ne dis pas que ça se retrouve dans les textes de chacun,
45:48 mais il a ramené la chanson française au goût du jour
45:50 et les Belges, forcément, compatriotes, s'en sont inspirés.
45:53 Puis chanter en français, il n'y a rien à faire, ça donne du caractère.
45:55 Je pense que dans notre musique, il y a une force à la Belgique musicalement,
45:58 c'est qu'on est très décomplexés.
46:00 On ne se pose pas 150 questions,
46:01 il n'y a pas un héritage culturel de chansons françaises très lourdes sur nos épaules.
46:05 Doctor, un jour je marierai un ange.
46:09 La chanteuse Angèle Cumul, elle, trois citations aux victoires, Steven.
46:12 Oui, elle est déjà assurée de repartir avec une victoire,
46:15 celle de l'album féminin le plus streamé.
46:17 95 peut aussi lui faire gagner la victoire de l'artiste féminine ou album.
46:21 Pour Angèle, les Belges séduisent,
46:23 car ils s'amusent plus avec notre langue française.
46:26 L'idée en Belgique qu'on ait deux langues,
46:28 ça fait que l'attachement à la langue française est peut-être moins important.
46:31 On n'a pas le même poids de l'histoire.
46:32 L'histoire de la Belgique, c'est une histoire assez courte,
46:34 qui se compte en petites centaines d'années comparée à l'histoire de la France,
46:37 qui a une sorte de grand poids.
46:39 Il y a des Lumières, il y a des grandes époques, il y a des grands auteurs.
46:42 Il y a un truc où il y a une sorte de pression, je trouve,
46:44 liée à la langue française, qui est quand même une langue compliquée,
46:46 qui est une langue très raffinée.
46:48 En Belgique, on parle le français,
46:49 mais finalement, on y accorde peut-être moins d'enjeux, il y a moins de pression.
46:52 - Donc on le bouscule ? - Exactement.
46:53 Je pense qu'il est un peu désacralisé.
46:55 Et je crois que ça, je ne m'en rendais pas tout à fait compte.
46:57 Quand j'ai commencé à créer un français,
46:59 je ne me suis pas posé la question de me dire,
47:00 "Cette phrase-là, elle ne sonne pas très bien,
47:03 mon prof de français m'aurait corrigé."
47:04 En fait, je me dis, "Non, c'est comme ça qu'on parle,
47:06 pourquoi m'en empêcher ?"
47:08 Vous savez, je t'aime, vous savez, je t'aime
47:10 Tu m'avais manqué, vous savez, je t'aime
47:13 Décomplexé, les Belges seraient plus audacieux selon Mentissa.
47:18 Oui, Mentissa, révélée par The Voice,
47:19 elle est en compétition catégorie révélation féminine.
47:22 Mentissa estime que si les artistes belges ont du succès,
47:25 c'est qu'ils sont ouverts d'esprit.
47:27 En Belgique, on est assez libre musicalement.
47:29 On est un petit pays, et donc du coup, on est un peu fou.
47:31 Et donc, on ose et on tente des choses.
47:32 Je prends aussi comme exemple les débuts d'Angèle.
47:34 Angèle, ça se voyait qu'elle s'en foutait
47:36 et qu'elle faisait son truc et qu'elle faisait ce qu'elle kiffait.
47:38 Et je pense que c'est ça qu'on aime bien en France,
47:40 en fait, un peu cette spontanéité et cette petite folie dans la musique
47:44 qu'on peut avoir justement dans la musicalité belge.
47:47 En plus, c'est vrai qu'en Belgique, on a deux côtés.
47:49 On a vraiment le côté flamand et francophone.
47:51 Donc, en fait, on est très rattachés à l'Angleterre,
47:52 les États-Unis et la musique anglo-saxonne.
47:54 Et de l'autre côté, très rattachés à la France.
47:56 Et donc, si tu habites, en fait, entre ces deux frontières-là,
47:58 ça te permet d'être inspiré par un tas d'artistes.
48:00 Et je pense que c'est ça qui est cool.
48:01 Et bam, et bam.
48:04 Le phénomène belge ne fait que commencer.
48:06 D'autres Belges vont bientôt faire parler d'eux.
48:08 Je pense à Illyona ou Saskia. On en parlera, ça, c'est sûr.
48:11 Merci, Steven. On a bien kiffé.
48:13 Genre...
48:15 Il est 12h50, il a fait 30...
48:17 Ça sonne vraiment sincère dans votre bouche, Pascal Stibault.
48:19 Mais non, c'est vrai.
48:22 Alors, en plus, cette musique est formidable.
48:24 Parce que c'est...
48:26 Ça, c'est plus vous. Cette musique est formidable.
48:28 Plutôt qu'on a bien kiffé, genre...
48:30 Comment dire ? C'est de la mélodie, ce qu'on vient d'entendre.
48:32 C'est les gens qui font des mélodies.
48:33 Oui, qui ont des identités fortes.
48:35 C'est intemporel.
48:36 À tout de suite.
48:38 RTL midi.
48:39 !