Parlons Vrai chez Bourdin avec Philippe Lacroix, Maire d’Oradour-sur-Glane.
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30, Jean-Jacques Bourdin.
00:05 - La restauration du village martyr d'Auradour-sur-Glane.
00:09 Nous sommes avec le maire d'Auradour-sur-Glane, Philippe Lacroix. Bonjour.
00:13 - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:14 - Merci d'être avec nous Philippe Lacroix.
00:16 Alors il faut dire, pour ceux qui ne sont pas allés sur le site, d'abord Auradour-sur-Glane c'est en Haute-Vienne, au nord de Limoges.
00:23 Il faut dire qu'il y a un nouveau village à côté du village détruit, du village martyr, Philippe Lacroix.
00:31 - Oui absolument, effectivement il y a un nouveau village.
00:34 Lorsque le général de Gaulle en mars 1945 s'est rendu à Auradour, il avait agencé deux choses.
00:39 D'une part la conservation du village en l'état, symbole des malheurs de la patrie, donc le village martyr.
00:44 Et la construction d'un nouveau village juste à proximité, ce nouveau village qui compte aujourd'hui 2500 habitants.
00:51 - 2500 habitants, et vous êtes maire donc de ce village d'Auradour-sur-Glane.
00:57 Alors je rappelle, je rappelle, pour ceux qui ne sauraient pas bien l'histoire, je rappelle ce qui s'est passé.
01:05 Vous allez m'arrêter si je dis une bêtise.
01:09 Le 10 juin 1944, les SS rassemblent les 190 hommes du village d'Andégrange, les 453 femmes et enfants dans l'église du village.
01:21 Puis ils assassinent méthodiquement les 643 villageois et habitants des alentours.
01:28 Les maisons, l'école, les commerces, les hôtels sont incendiés, détruits.
01:34 Il y a quelques survivants, certains survivants qui revenaient de Limoges, qui n'étaient pas là donc,
01:41 et puis d'autres qui ont réussi à s'échapper de l'église ou d'une grange, c'est cela Philippe Lacroix ?
01:46 – Oui, de cela il y a eu effectivement des survivants qui se sont échappés des lieux de supplice.
01:51 Il en reste tant aujourd'hui, c'est Robert Hébras qui est notre dernier témoin,
01:57 et puis il y a des gens qui se sont cachés au moment du rassemblement,
02:00 et qui ont échappé effectivement au massacre.
02:04 Mais c'est effectivement le massacre de 643 innocents le 10 juin 1944, quelques jours après le débarquement.
02:10 Voilà, quelques jours après le débarquement, le massacre de 643 innocents, des hommes, des femmes, des enfants.
02:18 C'est épouvantable évidemment ce massacre.
02:21 Robert Hébras a 97 ans aujourd'hui, c'est sa petite fille qui raconte.
02:27 "Mon grand-père s'est échappé de la grange, l'audit par le fond, compte tenu de la dégradation de l'ensemble."
02:33 On ne peut plus comprendre la scène qu'il raconte dans son livre de souvenirs.
02:39 Ça lui brise le cœur.
02:41 On ne peut plus comprendre la scène qu'il raconte.
02:46 - Alors écoutez, la particularité, si vous voulez, il faut reprendre un petit peu,
02:52 revenir un petit peu sur l'histoire.
02:54 La particularité c'est bien sûr que ce sont des ruines.
02:56 Donc les ruines, effectivement, au fil des années, elles se sont dégradées.
03:01 Pourquoi ? Parce qu'en particulier il y a eu la tempête de 99 qui a fait beaucoup de dégâts.
03:05 L'État a toujours répondu présent, quels que soient d'ailleurs les gouvernements en place.
03:10 On a toujours eu un entretien du village martyr, une restauration minimale du village martyr.
03:16 Mais l'État a toujours joué son rôle là-dessus, je tiens à le souligner,
03:19 parce que c'est quand même très important et c'est encore le cas aujourd'hui.
03:23 Après, effectivement, au fil des années, nous assistons à une dégradation du village,
03:30 de plus en plus importante.
03:32 Et la question se pose, c'est effectivement, quel est l'avenir du village martyr d'Auradour ?
03:38 Est-ce qu'il faut effectivement ne plus entretenir ou vraiment entretenir à minima ?
03:43 Ou effectuer une réflexion, si vous voulez, beaucoup plus importante,
03:48 avec un coût effectivement plus important ?
03:52 Mais la particularité, et Jean-Jacques Bourdin, vous comprendrez,
03:55 c'est qu'Auradour c'est un site unique et que nous, la mairie,
03:57 est en accord bien évidemment avec l'Association des Familles des Martyrs,
04:00 puisque nous avons une particularité ici, c'est de parler d'une seule voie,
04:05 et nous avons le même objectif, c'est de conserver le village dans sa totalité,
04:10 même si l'église, qui fait actuellement l'objet d'une restauration, est un lieu symbolique.
04:14 - Bien sûr.
04:15 - Effectivement, nous, notre objectif, c'est la conservation totale du village,
04:19 même si on sait que ça a un coût indéniable, bien sûr.
04:24 - Bien sûr. Alors, il faut rappeler que la plupart des bâtiments, évidemment, souffrent,
04:32 vous avez dit, on souffre de la tempête, mais souffrent du temps qui passe.
04:37 Les carcasses de voitures rouillées, elles se dégradent aussi,
04:43 dans les décombres il n'y a plus d'objets, c'est vrai que la suie a disparu,
04:49 sous l'effet de la pluie.
04:51 - Il y a encore des traces, mais effectivement,
04:53 il y a une usure naturelle.
04:55 - Évidemment, il y a évidemment une usure naturelle, alors il y a cette volonté,
05:02 mais attention, parce qu'il ne faut pas non plus construire, comment dire,
05:08 rénover et faire Disneyland, à Horatio Sorgan, vous comprenez ?
05:13 - C'est toute la difficulté, c'est de restaurer sans dénaturer.
05:18 - Et oui.
05:19 - Et ça, c'est effectivement, alors il n'est pas question, bien sûr,
05:22 j'ai lu effectivement ce terme dans l'article qui est paru dans le Ciaro la semaine dernière,
05:27 il n'est pas question de...
05:28 - Mais c'est un terme choisi à dessein, je comprends très bien.
05:32 - Bien sûr, mais ce n'est pas du tout ce que nous attendons,
05:35 on sait que nous avons la chance d'avoir des entreprises qui sont spécialisées,
05:39 et moi je peux vous le dire, on a assisté à de nombreux travaux de restauration
05:44 de plusieurs maisons qui avaient été détruites par le drame,
05:48 et je vous garantis que ces entreprises-là, elles savent faire,
05:51 elles ont vraiment un vrai savoir-faire,
05:53 et ça nous permet effectivement de bien mesurer à la fois ce qui s'est passé
05:58 et de permettre la conservation de ces bâtiments.
06:03 Donc voilà, il n'est pas question, bien évidemment, de faire Disneyland,
06:06 comme c'est indiqué ici, mais il est important, dans la mémoire collective,
06:10 vous savez très bien ce qu'il en est, lorsque le paysage disparaît,
06:13 c'est toute la mémoire qui s'efface.
06:14 - Bien sûr.
06:15 - Je crois que si l'on veut effectivement conserver les traces de ce massacre
06:22 perpétré par les nazis le 10 juin 1944, il faut effectivement un effort spécifique,
06:28 qu'un effort spécifique pour entrepris, surtout actuellement,
06:31 puisque l'année prochaine, comme vous l'avez rappelé,
06:33 nous allons commémorer le 80e anniversaire du massacre.
06:36 - Je vais y revenir, je vais y revenir Philippe Lacroix,
06:39 mais parce que quand on rénove trop, on efface l'émotion aussi.
06:45 - Bien sûr.
06:46 - On efface le souvenir et on efface l'émotion.
06:48 Et je ne voudrais pas, et personne ne voudrait, mais vous non plus,
06:52 vous non plus Philippe Lacroix, que les classes viennent
06:56 et finalement repartent en disant "bah oui bon d'accord j'étais au radour",
07:00 mais voilà, vous comprenez ?
07:02 - Vous savez, je vais vous dire une chose, j'accompagne de très nombreuses délégations,
07:07 le président de l'association des familles, Benoît Saderé également,
07:10 et puis Robert Hébras, enfin Agathe Hébras maintenant,
07:13 et Robert Hébras également, lorsqu'il le pouvait, maintenant il est âgé,
07:16 donc c'est plus difficile pour lui.
07:18 - 97 ans il a.
07:20 - Voilà absolument.
07:22 Et vous savez, il y a toujours, on le ressent,
07:24 quand on accompagne des délégations, y compris des jeunes,
07:27 on ressent cette émotion qui est la leur.
07:30 Parce que, si vous voulez, quand vous êtes à Auradour,
07:32 quand vous visitez les ruines du village martyre,
07:34 vous êtes en pèlerinage, c'est un pèlerinage,
07:36 il y a beaucoup d'attention, il y a beaucoup de questions de la part des jeunes,
07:39 et voilà, et ça, c'est très important,
07:42 parce que dans 20 ans, 30 ans, nous aurons disparu,
07:45 ce sera à eux, effectivement, de porter ce message,
07:48 et ce devoir de mémoire, et ce message de paix et d'unité,
07:51 pour que jamais ça ne se reproduise.
07:53 Et je crois que c'est très important,
07:55 c'est pour ça qu'on défend, nous, effectivement, cette position
07:59 de la conservation du site en l'état,
08:01 afin qu'on puisse encore se souvenir du site en l'état.
08:05 – Oui, et laisser le temps faire son œuvre ?
08:09 – Laissez le temps faire son œuvre,
08:11 tout en essayant le maximum possible
08:14 de pouvoir maintenir les bâtiments
08:18 dans le meilleur état d'instruction possible,
08:20 c'est ce qu'on avait dit à l'époque.
08:21 C'est toute la difficulté, et nous savons,
08:24 nous connaissons l'attachement du Président de la République à Auradour,
08:27 il est venu à plusieurs reprises,
08:29 et on sait qu'il est très sensible à ce phénomène,
08:34 et nous espérons effectivement qu'il y aura une réponse complémentaire
08:39 à celle qui était apportée jusque-là,
08:42 par des moyens complémentaires,
08:44 et effectivement, trouver des fonds,
08:46 je sais que j'ai lu dans l'article
08:48 que la Fondation du Patrimoine était prête,
08:50 également je crois, à lancer une souscription
08:53 pour aider à la restauration,
08:56 sans dénaturer, je le dis toujours, du village martyr,
09:01 et je crois qu'il est important que tout le monde puisse s'associer à ça,
09:04 parce qu'Auradour c'est un monument national,
09:07 et qui mérite effectivement une attention particulière.
09:10 – Il y a beaucoup de monde, beaucoup de visites, toujours…
09:14 – Toujours autant de visites, je peux mesurer,
09:16 puisque moi je suis vraiment un enfant du pays,
09:18 j'habite effectivement dans le bourg d'Auradour,
09:21 l'hôtel de ville est en plus en plein centre-ville,
09:24 je me rends pratiquement toutes les semaines dans le village martyr,
09:28 pendant la période des vacances,
09:31 où beaucoup de visiteurs viennent,
09:33 il y a toujours beaucoup de monde,
09:34 et ce qu'il faut savoir c'est que certaines personnes
09:36 viennent trois fois, quatre fois, cinq fois,
09:38 chaque fois qu'ils ont de la famille,
09:40 et ils les amènent en pèlerinage à Auradour.
09:42 Donc je crois que c'est vraiment un lieu très spécifique.
09:45 – Évidemment, évidemment,
09:47 Philippe Lacroix c'est un lieu de mémoire,
09:51 – Bien sûr.
09:52 – Et symbole, Philippe Lacroix,
09:54 symbole d'une horreur nazie.
09:56 Philippe Lacroix, vous allez donc fêter les 80 ans,
10:00 – Oui, commémorer, oui.
10:02 – Pas fêter, on célèbre les 80 ans de ce drame,
10:06 qu'est-ce que vous allez faire pour ces 80 ans ?
10:10 – Alors écoutez, on est en train d'y réfléchir
10:12 avec le président de l'Association des Familles des Martyrs,
10:14 parce qu'à Auradour nous organisons ces commémorations
10:18 conjointement avec l'Association nationale des Familles des Martyrs,
10:21 qui est la garante de la mémoire,
10:22 et je voulais vous préciser aussi que nous travaillons
10:24 en étroite collaboration avec le Centre de la mémoire,
10:26 très important, c'est un tel ouvrage pédagogique,
10:29 qui va faire l'objet effectivement d'une nouvelle scénographie
10:33 à partir de 2024, et où beaucoup de scolaires viennent,
10:37 en particulier beaucoup de scolaires de jeunes,
10:39 qui viennent visiter le Centre de la mémoire.
10:41 Alors de toute façon, il est certain que nous souhaitons
10:45 mettre l'accent sur la jeunesse, je crois que c'est important,
10:49 nous souhaitons aussi qu'il y ait une participation
10:51 de délégations européennes, parce qu'Auradour,
10:54 c'est aussi une ville européenne, et s'il n'y avait pas eu l'Europe,
10:57 il n'y aurait pas pu avoir cette journée de réconciliation en 2013,
11:00 avec la venue du président Hollande et du président Gauque.
11:04 Nous avons des liens importants avec des délégations étrangères,
11:08 délégations européennes, Espagne, Italie,
11:13 nous étions à Marzaboto, encore en Italie,
11:15 il y a quelques mois, avec le président de l'Association des Familles des Martyrs,
11:18 nous sommes jumelés avec une ville espagnole, la ville de Belshite,
11:22 nous avons également des liens avec plusieurs villes allemandes,
11:27 qui viennent régulièrement à nos commémorations,
11:30 donc ce sera fondé effectivement sur la jeunesse et sur l'Europe.
11:33 - Alors, vous rappelez que vous avez trouvé un équilibre
11:41 entre la Ville Nouvelle et le village Martyr,
11:43 qu'Auradour demeure un symbole,
11:45 vous dites "notre nouveau village", là où vous vivez,
11:49 a vécu à l'ombre des ruines et du souvenir,
11:52 évitant les fêtes pendant longtemps,
11:54 s'interdisant même la couleur sur les murs de ses habitations.
11:57 - Après, si vous voulez, la particularité, c'était que
12:02 lorsqu'il y a eu la reconstruction du village en 1953,
12:05 c'était l'architecture de l'époque, il y avait beaucoup de façades grises,
12:09 donc c'est vrai que ça donnait, ça pouvait donner,
12:12 ça donnait ce sentiment un peu de tristesse.
12:14 En fait, le Nouvel-Auradour, c'est une ville qui est extrêmement vivante,
12:20 extrêmement dynamique et je crois que c'est une très belle revanche
12:23 par rapport à ce qu'il s'est passé ici,
12:25 et c'est une ville où les vieilles familles représentent
12:29 à peu près 20% de la population.
12:31 Les vieilles familles, c'est celles qui ont été véritablement touchées par le drame.
12:34 Mais cette nouvelle population qui arrive,
12:36 elle s'imprègne aussi de cette mémoire.
12:38 On le voit d'ailleurs aux commémorations,
12:40 les gens qui sont arrivés il y a 10 ans, il y a 15 ans,
12:42 et qui sont toujours là à nos côtés pour nous aider,
12:47 pour participer à l'organisation,
12:49 et je crois que c'est une très belle chose que notre nouvelle population
12:52 puisse s'imprégner de cette mémoire.
12:55 Et nous, d'ailleurs, nous allons, à la demande de certains nombres,
12:59 et puis parce que nous avions eu cette idée,
13:01 organiser une visite spécifique pour les nouveaux habitants
13:03 qui sont arrivés les quelques dernières années,
13:05 une visite du village Martyr pour qu'ils s'imprègnent aussi de cette mémoire,
13:08 parce que lorsque nous ne serons plus là,
13:10 nous serons eux dans quelques années à faire passer ce message.
13:14 - Oui, quand on vient habiter à Auradour-sur-Glane,
13:17 on ne peut pas, on ne peut pas, ne pas éviter le village Martyr qui est à côté.
13:24 - Bien sûr.
13:26 - On se doit, mais on se doit, mais d'ailleurs c'est même pas forcé, c'est comme ça.
13:32 On est imprégné par ce qui s'est passé.
13:34 - Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
13:36 Et pendant un temps, il y a peut-être eu,
13:41 certaines personnes n'avaient peut-être pas forcément envie d'aller à Auradour,
13:48 en ayant peut-être cette image d'une ville triste avec les rues juste à côté.
13:52 Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
13:54 Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
13:56 On le voit, puisque la population en a cessé d'augmenter au fil des années.
14:00 Bon, je veux dire que le nouvel Auradour, c'est un nouvel Auradour qui est quand même dynamique.
14:05 Nous avons 43 associations, nous avons toutes les associations sportives,
14:09 on a des entreprises, on a une vie locale avec des commerces et services à la population.
14:14 Donc ce qui fait que c'est une petite ville à la campagne.
14:18 Et cette population qui s'installe aujourd'hui est trop sensible à ce devant de mémoire,
14:25 mais a totalement compris que l'objectif de la nouvelle ville,
14:29 c'était justement de continuer de se développer, de vivre.
14:33 Et je crois que c'est un très bel exemple par rapport à ce qui s'est passé le 10 juin 1944.
14:39 - Comme il est rappelé, et pour terminer, je citerai, c'est le Figaro qui le rappelle,
14:46 le général de Gaulle disait "un lieu comme celui-là reste une chose commune à tous,
14:51 une chose où tout le monde reconnaît le malheur commun, la volonté et l'espérance communes."
14:56 Merci, merci beaucoup.
14:59 - Merci à vous Jean-Claude Bourdin. - Merci d'être en direct avec nous ce matin,
15:04 pour apprendre le matin entre 10h30 et 12h30, pour apprendre, pour se rappeler,
15:09 pour intervenir, pour dialoguer, pour débattre.
15:12 Enfin, c'est une émission qui est aussi la vôtre.
15:15 Merci André Bercoff.