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Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la réforme des retraites et du pouvoir d'achat en cette période d'inflation.

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Transcription
00:00 Europe 1.
00:02 - Votre invitée ce matin, Sonia Mabrouk, est une des ministres pensionnaires de Bercy.
00:06 C'est la ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l'artisanat et du tourisme.
00:10 - Bienvenue sur Europe 1 et bonjour Olivier Grégoire.
00:13 - Bonjour Sonia Mabrouk.
00:14 - Le gouvernement durcit le ton clairement sur la réforme des retraites.
00:18 Elisabeth Borne prévient que pour les 64 ans ce n'est plus négociable.
00:22 Gérald Darmanin dénonce l'alliance de gauche qui voudrait bordéliser le pays.
00:26 Pourquoi vous jouez la provocation ?
00:29 - Si avoir de la suite dans les idées menées à bien, ce qu'on a promis qu'on ferait,
00:35 c'est-à-dire réformer ce pays et notamment les retraites pour améliorer et pérenniser le système,
00:40 en un mot Sonia Mabrouk, si prendre ses responsabilités, c'est faire de la provocation,
00:45 alors on n'a pas la même définition de la provocation.
00:48 Moi je vois plutôt possiblement de la provocation, déjà à l'extrême gauche,
00:53 depuis des semaines, à entendre qu'il est urgent de ne rien faire, le déni face aux défis,
00:58 qu'on a relevé avec les retraites et notre changement aussi de modèle générationnel.
01:03 On a une gauche qui nous dit "il n'y a aucun problème, circulez, il n'y a rien à voir,
01:06 150 milliards de déficit dans 10 ans, ça n'existe pas".
01:10 Ça c'est de la provocation.
01:12 On a une droite dont je veux croire qu'elle soutiendra cette réforme,
01:15 puisque quand on a défendu, avec Mme Pécresse, avec M. Fillon par le passé, la retraite à 65 ans,
01:21 on ne peut pas comprendre qu'il soit rétif à l'idée d'une retraite à 64 ans.
01:26 En un mot, on est déterminé, on n'est pas du tout dans la provocation, on met en oeuvre ce qu'on avait dit.
01:31 Déterminé c'est une chose, Olivier Grégoire, mais affirmer que ce n'est plus négociable,
01:34 c'est quand même une drôle de conception du dialogue social,
01:36 sans compter qu'une majorité de français reste opposée à votre projet,
01:39 est-ce que ça ne revient pas à enflammer un contexte qui est déjà largement crispé ?
01:43 Non, encore une fois, ça revient à prendre ses responsabilités.
01:47 Vous savez, en préparant cette émission hier soir, je revenais...
01:49 Avec des mots aussi durs, aussi fermés ?
01:51 On est ouvert sur beaucoup de choses, je vais y revenir,
01:53 mais il y a des fondamentaux, Elisabeth Baird, la Première Ministre, a bien fait de les rappeler ce week-end,
01:57 qui sont fixés, qui sont fixés par des mois et des mois de négociations.
02:01 Je rappelle qu'Olivier Dussopt, pendant des mois, a reçu l'ensemble des syndicats,
02:05 et sur cet âge et ces annuités, c'est le point de départ, c'est le cœur de la réforme.
02:10 Est-ce à dire que sur les carrières longues, que sur les carrières hachées,
02:13 que sur les carrières des plus modestes, que sur les carrières pénibles,
02:17 où, de nous, les femmes, nous n'allons pas être force de proposition,
02:20 je peux vous assurer que le groupe Renaissance sera au rendez-vous pour proposer, améliorer le texte.
02:24 Je ne doute pas que les oppositions feront de même.
02:26 Alors ça c'est important, puisque le texte arrive aujourd'hui en commission à l'Assemblée.
02:29 Selon nos informations européennes, la Première Ministre, Elisabeth Baird, réfléchit donc à des petites,
02:33 certaines disconcessions, mais comme le fait quand même, c'est important de permettre aux femmes d'utiliser à plein
02:37 les trimestres, éducation, maternité, obtenues au cours de leur carrière,
02:41 ça, ça ne serait que justice. Nous sommes d'accord.
02:44 On est d'accord sur le fait qu'il y a énormément à faire encore pour les femmes.
02:47 On est d'accord aussi, et je voulais le dire ce matin, sur le fait que c'est étonnant,
02:51 moi ça fait 6 ans que je suis engagé depuis 2017, là on entend les nubs s'égauziller
02:55 sur la proposition que nous faisons pour améliorer au final la pension des femmes.
02:59 Je rappelle que beaucoup, beaucoup de femmes sont en deçà de 1000 euros
03:03 et ont des carrières hachées, et donc des petites retraites.
03:06 Je voulais quand même partager le fait que je n'ai jamais entendu pendant 6 ans, jamais,
03:09 une proposition de loi venant de LFI à l'époque ou des nubs aujourd'hui,
03:13 pour améliorer la pension des femmes, pour améliorer le cumul emploi-retraite,
03:17 pour améliorer les trimestres de maternité, on se dirait qu'ils se réveillent avec cette réforme.
03:21 Nous on a, j'imagine, un groupe parlementaire qui sera force de proposition,
03:25 je sais que les autres groupes aussi, il y a encore à améliorer,
03:28 et on est ouvert sur tous ces pans, mais sur la balise de fond,
03:32 qui est l'âge et les annuités, il faut bien partir de quelque chose.
03:35 La nuppes, je ne sais pas s'il se considère comme force de proposition,
03:38 mais comme force d'obstruction des milliers d'amendements,
03:41 et puis peut-être certains disent même une volonté de déranger,
03:44 de perturber le travail en commission, si jamais c'était le cas,
03:48 on pense quoi ? - On est lundi matin, le 30 janvier, 8h17,
03:52 soyons optimistes et espérons qu'ils seront à la hauteur de leur responsabilité
03:55 de mandat parlementaire, on peut ne pas être d'accord,
03:58 mais pour reprendre l'expression très politique d'une femme politique la semaine dernière,
04:05 non, l'Assemblée nationale n'est pas une ZAD, ne doit pas l'être,
04:08 et j'espère de tout cœur qu'elle ne le sera pas, on a moyen d'exprimer
04:11 dans la rue, ce sera le cas demain, on a moyen d'exprimer sur les plateaux,
04:14 c'est déjà le cas, l'Assemblée nationale est un lieu de vote,
04:18 et c'est là d'ailleurs que le rapport de force dont vous parlez à juste titre,
04:21 parce que je ne suis pas aveugle, il est bien là, doit trouver une solution,
04:24 et c'est par le vote, le vote des parlementaires qui ont été élus par le peuple.
04:27 - Oui mais d'abord, ça se joue dans la rue, demain, les oppositions,
04:30 dont Fabien Roussel, invité hier du grand rendez-vous, Olivier Grégoire,
04:33 affirment que vous cherchez le chaos social, que vous cherchez la confrontation
04:36 par des mots aussi définitifs que ceux de la Première ministre,
04:39 en somme, que ce serait vous qui seriez responsable du blocage du pays,
04:42 que lui répondez-vous ?
04:44 - Encore une fois, il est beaucoup plus facile de critiquer et d'être dans l'opposition
04:48 que de faire, la critique est aisée, l'arrêt difficile.
04:51 C'est une réforme qui demande des efforts, on l'a tous dit,
04:54 c'est une réforme qui n'est pas évidente, est-ce qu'on s'est tous levé le matin
04:57 en se disant "j'ai envie de travailler deux ans de plus" ? On l'a déjà dit,
05:00 non, c'est pas forcément... Est-ce qu'on s'est levé le matin en se disant
05:03 "j'aimerais bien avoir une meilleure retraite que ma maman" ?
05:06 Moi j'étais touché par les mots de Gérald Darmanin hier dans "Le Parisien",
05:09 ça me rappelle ma maman qui me disait "mais comment c'est possible qu'on nous enquiquine
05:12 autant pour pouvoir prendre notre retraite et on peut plus bosser ?"
05:15 Ma maman, moi, elle voulait continuer à travailler.
05:17 Le cumul emploi-retraite, c'était très compliqué.
05:20 Il faut qu'on améliore ça au Parlement, sur le travail des seniors,
05:22 il faut qu'on fasse des propositions.
05:24 - Mais l'opinion publique se crispe, votre majorité, loin d'être monolithique,
05:27 est en proie au doute, le soutien des LR s'érode chaque jour davantage,
05:30 il n'est pas acquis. Franchement, reconnaissez qu'il y a un problème,
05:33 comme on dit, de pédagogie sur votre réforme.
05:35 - Non, il n'y a pas un problème de pédagogie.
05:37 - Vous faites le bon travail pour l'expliquer, pour la faire admettre.
05:40 - D'abord c'est une réforme, et tout le monde s'en rend compte,
05:42 dès qu'on rentre précisément dans les détails,
05:44 qui devient extrêmement technique, pour ne pas dire parfois technocratique et complexe.
05:47 - Tout le monde fait ses calculs, Olivier Grégoire.
05:49 - Tout le monde fait ses calculs, et c'est bien normal.
05:51 J'ai rencontré aussi beaucoup de Français, chaque semaine quand je me déplace,
05:55 qui me disent, pas forcément avec la voix forte,
05:58 mais au détour d'un marché, qui me disent,
06:00 "Et nos enfants, parce que le système de retraite, c'est bien,
06:03 moi j'en bénéficie, peut-être vous, mais qu'est-ce qu'on laissera à nos enfants ?
06:06 On laissera son 50 milliards de dettes dans 10 ans, Sonia Mabrouk,
06:09 quand on est déjà à 3 000 milliards de dettes, comme Bruno Le Maire l'a rappelé.
06:12 Est-ce que vous imaginez, ce tableau est sorti hier dans un journal,
06:17 est-ce que vous imaginez qu'aujourd'hui,
06:20 tout l'impôt sur les sociétés que payent tous nos entrepreneurs en France,
06:23 les toutes petites entreprises, les commerçants, les artisans,
06:26 tout l'impôt sur les sociétés, c'est 51 milliards d'euros.
06:29 Les intérêts de notre dette, aujourd'hui, c'est 51 milliards d'euros.
06:33 - Mais vous pensez que ces arguments financiers comptables, ils infusent ?
06:36 - C'est pas comptable, les gens ont beaucoup de bon sens.
06:38 Et je crois pas que ce soit comptable que de dire,
06:40 "On se mord la queue si tous les impôts ne payent que les intérêts de la dette."
06:43 Les gens ne sont pas idiots, ils se rendent bien compte que la responsabilité politique,
06:47 c'est aussi de se porter garant de l'avenir, et de l'avenir de nos enfants.
06:50 Et je crois que cet axe-là est un axe de responsabilité,
06:53 qu'un certain nombre de Français sont susceptibles de l'entendre aussi.
06:56 Ne rien faire, c'est mettre le système dans le mur,
06:58 et c'est dire, "après moi le déluge", et on l'entend peut-être à ma voix,
07:02 moi je suis devenu maman, ça me met profondément en colère,
07:05 c'est la raison pour laquelle on s'engage en politique,
07:07 pas parce que c'est facile, mais pour prendre ses responsabilités.
07:10 - On entend votre colère, vous en appelez au bon sens,
07:12 malgré tout une majorité de Français reste aujourd'hui opposée, clairement, à ce projet.
07:16 Est-ce qu'on manque aussi d'oxygène, j'allais dire démocratique,
07:19 Olivia Grégoire, par les informations d'Orapan ?
07:22 On apprend que le Président songerait à dissoudre avant 2027,
07:26 est-ce que ce sera une forme de redonner un peu d'air enfin ?
07:29 Ça vous fait sourire ?
07:31 - Non, parce que... - C'est le serpent de mer ?
07:33 - Non mais ça paraît tellement loin,
07:35 il y aura possiblement, peut-être, dans l'esprit du Président,
07:38 peut-être, d'ici 2027, peut-être, une dissolution, peut-être,
07:41 avant tout c'est peut-être, il y a déjà une réforme des institutions
07:44 que le Président de la République va impulser dans les prochaines semaines,
07:47 et va solliciter d'ailleurs les Français,
07:49 mais aussi, je le rappelle, l'ensemble des partis d'opposition,
07:52 ces trans-partisans, pour revoir nos institutions.
07:55 Est-ce qu'effectivement, il faut plus de souffle démocratique ?
07:58 Est-ce qu'il faut que les Français puissent plus facilement saisir
08:01 le Parlement, proposer une loi, etc. ?
08:03 Oui, trois fois oui, cent fois oui.
08:05 Est-ce que la dissolution, elle le remet à tous les mots ?
08:07 Je ne le crois pas.
08:08 Est-ce que c'est une prérogative absolue du Président de la République ?
08:11 - Oui. - Évidemment.
08:12 - Bon, l'horizon est encore loin, parlons de ce qui est proche de nous,
08:15 et ce qui est urgent, nombre d'artisans, de boulangers
08:17 qui font face à l'explosion de leur facture d'électricité, dénoncent,
08:20 Olivier Grégoire, des aides au gouvernement trop complexes,
08:23 trop difficiles à obtenir, bref, un système kafkaïen.
08:26 Pourquoi cette passion de la complexité chez nous ?
08:29 - Alors, ça n'est ni kafkaïen, ni trop complexe.
08:32 En revanche, ce qu'il y a de certain, c'est quand vous êtes un boulanger,
08:35 ou un boucher, ou un traiteur, vous avez mille et une autres choses,
08:38 plutôt que d'aller sur le site impôts.gouv.fr,
08:41 sur la page d'accueil, télécharger votre attestation.
08:43 Ça, je peux l'entendre.
08:44 Mais vous avez aussi à vos côtés, bien souvent un comptable
08:47 qui vous accompagne, mais aussi, depuis maintenant quelques semaines,
08:50 dans chaque préfecture de France, un conseiller départemental
08:54 qui est là pour vous aider à obtenir ces aides.
08:56 Alors, moi, j'ai fait au plus simple, je suis arrivé au mois de juillet,
08:58 à Bercy, sur cette mission, et donc j'ai beaucoup simplifié.
09:01 Aujourd'hui, il suffit d'aller sur le site impôts.gouv.fr,
09:05 sur la page d'accueil, signer une attestation qu'on peut télécharger
09:10 en disant "je suis une TPE, je suis une PME, et je dois bénéficier de l'aide"
09:15 et la renvoyer à son fournisseur.
09:17 - Si on rentre dans tous les critères, parce que les critères sont tous les préfets.
09:20 - C'est tout ce qu'il faut faire.
09:21 On a, avec Bruno Le Maire, considérablement simplifié les critères.
09:24 Il y a un seul critère que vous allez vite comprendre,
09:26 c'est "est-ce que vous êtes vraiment soumis auprès de l'énergie ?".
09:29 Si l'énergie représente 3% de vos chiffres d'affaires ou plus, vous l'êtes.
09:33 Mais je rappelle qu'il y a énormément d'aides,
09:36 c'est 12 milliards d'euros aujourd'hui qui sont sur la table.
09:38 - Pourquoi ne pas faire un bouclier tarifaire pour tous ?
09:41 - Parce qu'un bouclier tarifaire pour tous aurait deux écueils.
09:44 D'abord, il serait injuste.
09:45 Il irait donner des aides à des entreprises qui n'en ont pas besoin.
09:48 Vous avez aujourd'hui beaucoup de TPE ou de PME qui n'ont pas de four,
09:51 qui n'ont pas de chambre froide, et donc nous irions dépenser
09:54 des dizaines de milliards pour des entreprises qui n'en auraient pas besoin.
09:57 Dans le contexte actuel, ce serait irresponsable,
10:00 et d'abord au niveau économique, mais aussi au plan budgétaire.
10:03 Et donc on veut concentrer, c'est là aussi le sens de l'interview
10:06 de mon ministre de tutelle Bruno Le Maire,
10:08 on concentre les aides sur celles qui en ont besoin.
10:11 12 milliards d'euros, ça n'est pas rien, c'est l'équivalent un peu plus
10:14 que le budget du ministère de la Justice, qui est là, sur la table,
10:17 pour aider nos entreprises.
10:18 Je sais que nos TPE et nos artisans vous écoutent.
10:21 Allez télécharger cette attestation sur la page d'accueil,
10:24 renvoyez-la à votre fournisseur pour pouvoir bénéficier des aides
10:27 dès la prochaine facture.
10:28 - Dans ce contexte de pouvoir d'achat, Olivier Grégoire,
10:30 vous multipliez les consultations avec la grande distribution
10:33 afin de dresser une liste de produits du quotidien à prix bas
10:36 pour faire face à l'inflation.
10:38 C'est le fameux panier anti-inflation.
10:40 Où est-ce que vous en êtes ? Parce qu'à écouter les distributeurs,
10:43 ça ne viendra jamais, c'est un gadget, ça va faire "pchit".
10:46 - Alors, déjà merci de m'interroger, parce qu'il ne vous a pas échappé,
10:49 Sonia Mabourg, que beaucoup de gens en parlent,
10:51 mais la seule qui n'en a pas parlé, c'est celle qui est en train
10:53 de le construire, c'est-à-dire moi.
10:55 Merci de la précision.
10:57 Un panier d'une petite cinquantaine de produits du quotidien
11:01 qui correspondrait aux besoins d'une famille avec enfant
11:04 et qui serait à prix bas, comme vous l'avez appelé,
11:07 et non pas à prix coûtant ou à prix cassé.
11:09 Les mots ont leur sens.
11:11 Évidemment, mon objectif est le suivant,
11:13 faire en sorte que les Français puissent avoir sur un panier du quotidien
11:16 des prix attractifs, mais entre l'idée et l'action,
11:20 c'est toujours compliqué, donc il y a deux écueils
11:22 que je cherche à éviter.
11:24 D'abord, faire en sorte que le droit à la concurrence
11:27 des distributeurs soit préservé, donc je leur parle
11:29 de famille de produits, des produits d'hygiène,
11:32 des produits frais.
11:33 Ce n'est pas au gouvernement de fixer les références,
11:35 c'est important de le rappeler.
11:37 Deuxièmement, j'ai aussi à cœur de protéger les fournisseurs.
11:40 Si les prix sont bas, ce n'est pas sur le dos
11:43 de nos agriculteurs ou de nos producteurs
11:45 qu'il faut que ces marges soient trouvées.
11:47 Donc on est en train de le construire.
11:49 Le distributeur pourra choisir son panier,
11:51 ça ira des pâtes aux produits frais,
11:53 aux produits d'hygiène, etc.
11:55 Mais qu'on comprenne bien, l'Ensenne va s'engager
11:57 sur un prix maximal national et non plus
11:59 un prix coûtant sans faire de marge.
12:02 C'est l'idée, et l'idée n'est pas d'être
12:05 uniquement sur le prix.
12:07 J'ai à cœur aussi qu'il y ait des produits de qualité,
12:09 par exemple des produits frais,
12:11 possiblement des produits bio,
12:13 dans des marges importantes, et que ce ne soit pas
12:15 uniquement un panier petit prix,
12:17 que ce soit un panier du quotidien,
12:19 et pas uniquement que la bataille se fasse sur le prix,
12:21 mais aussi sur la qualité.
12:22 On va vous dire, c'est une formidable idée,
12:24 mais elle existe déjà.
12:25 C'est une opération commerciale,
12:27 comme le font les grands distributeurs.
12:29 - Mais vous n'avez pas tort, évidemment les distributeurs
12:31 ne m'ont pas attendu, et heureusement, pour mettre en place
12:33 des opérations coup de poing, je ne vais pas les citer,
12:35 ils sont nombreux, et je les en remercie d'ailleurs,
12:37 puisque c'est ainsi qu'on contribue tous
12:39 à faire baisser l'inflation.
12:40 Moi ce que je propose aux distributeurs,
12:42 et j'espère qu'ils accepteront cette proposition,
12:45 - Vous avez des doutes en l'entendant ce matin à votre revoir.
12:47 - Non mais moi je suis quelqu'un de très pragmatique,
12:48 j'aurai à cœur de revenir si on arrive
12:50 à monter la chose, et j'ai bon espoir d'y parvenir.
12:53 J'y retravaille encore aujourd'hui, et cette semaine je vais les recevoir,
12:55 et j'aurai à cœur de parler quand ce sera fait.
12:57 Trop de politique par l'avant que ce soit fait.
12:59 Mais, évidemment ils le font,
13:01 mais ils le font de façon désordonnée.
13:03 Moi je leur propose de faire une action collective,
13:05 ensemble, à partir du mois de mars,
13:08 pour trois mois, pour pouvoir avoir
13:10 une action sur une cinquantaine de produits,
13:12 collectivement et concomitamment,
13:14 pour que les gens puissent aussi se repérer,
13:16 avoir une balise dans ces prix à la consommation.
13:18 Ils acceptent cette proposition, tant mieux,
13:21 ils ne l'acceptent pas, j'en serai fort marié.
13:23 - Mais pourquoi ils ne l'accepteront pas ?
13:25 Parce que les distributeurs...
13:26 - Parce que c'est compliqué, vous rentrez dans des...
13:28 - Ils sont aussi devant debout, pardonnez-moi,
13:29 sur un texte au Parlement,
13:31 qui est destiné à rééquilibrer les négociations,
13:33 vous le savez mieux que moi, commerciales, annuelles,
13:35 entre fournisseurs et distributeurs.
13:37 Ils dénoncent au final un texte inflationniste,
13:39 alors que maintenant vous leur demandez un panier anti-inflation.
13:41 - Alors, sans trop rentrer dans les détails,
13:44 mais d'abord ils le savent très bien les distributeurs,
13:46 j'ai beaucoup travaillé avec les parlementaires
13:48 pour que le texte évolue.
13:49 Le texte qui a été voté n'est pas aussi inflationniste
13:51 que la première version,
13:52 les députés ont corrigé le texte et ont fait d'autres propositions.
13:55 Moi j'ai aussi à cœur de rappeler que,
13:57 au mois de novembre, par exemple,
13:58 les distributeurs se sont engagés à mes côtés
14:00 pour éviter que les PME ne soient malmenés
14:03 dans les négociations commerciales.
14:04 Et ça on a réussi à le faire avec tous les distributeurs,
14:06 sans loi, le pacte de solidarité commerciale.
14:09 J'ai bien vu qu'ils étaient capables
14:10 d'avoir de la responsabilité,
14:11 j'ai bien vu qu'ils étaient assez agacés
14:13 par cette proposition de loi.
14:15 J'ai à cœur entendement du gouvernement
14:17 de continuer à travailler avec eux en responsabilité
14:20 et je suis assez optimiste
14:22 et j'espère que dans les prochains jours,
14:23 on arrivera à trouver une solution.
14:24 Pour un panier anti-inflation pour le mois de mars peut-être ?
14:27 C'est l'objectif.
14:28 Merci Olivier Grégoire d'avoir été notre invité ce matin.
14:31 Bonne journée à vous ainsi qu'à nos auditeurs.
14:33 Merci Olivier Grégoire.

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