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Transcription
00:00 Bruno Darroux et Emmanuel le disaient, il y a souvent ces campagnes de la part des Russes contre les civils, contre les centres énergétiques,
00:07 mais là ça intervient après les annonces d'hier des Occidentaux qu'ils livreront bien des chars lourds aux Ukrainiens.
00:13 Oui, ça peut être une possibilité, une forme de riposte si vous voulez de la part des Russes.
00:19 Après il faut rester prudent puisqu'on sait que ce genre quand même de frappe se prépare quelques jours à l'avance.
00:25 Donc il n'est pas absolument certain qu'il y ait un lien, mais c'est évidemment une possibilité.
00:32 Quoi qu'il en soit, quoi qu'annoncent les Occidentaux, pour l'instant les Russes restent sur leur stratégie
00:38 qui est donc ces bombardements sur des cibles civiles en Ukraine et donc y compris sur la capitale
00:45 pour essayer de démoraliser la population et essayer de l'affaiblir au maximum.
00:51 Les Russes qui parlent d'implication directe des Occidentaux, la France elle s'en défend.
00:58 D'où cette question ? Sommes-nous devenus, nous Occidentaux, co-belligérants en Ukraine ?
01:02 Écoutez, c'est un peu l'éternel débat qui se répète à chaque fois qu'il y a comme ça une annonce de nouvelle implication des Occidentaux.
01:11 Sur la co-belligérance, il faut d'abord rappeler que ce n'est pas un concept juridique
01:15 et que donc en fait c'est soit dans la tête des Occidentaux, soit dans la tête de Vladimir Poutine
01:19 qu'on va décider à quel moment tel ou tel pays est co-belligérant.
01:22 Les Occidentaux disent qu'ils ne sont pas co-belligérants puisqu'ils procurent des armes
01:26 qui sont ensuite manipulées par des soldats ukrainiens et l'Ukraine est un pays qui est agressé.
01:33 Donc c'est de la légitime défense. Donc il n'y a pas de volonté d'agression de la Russie.
01:38 D'ailleurs, y compris la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna,
01:42 qui se trouve aujourd'hui à Odessa, a répété que la France et l'Europe ne font pas la guerre à la Russie.
01:48 Évidemment, côté russe, c'est différent puisqu'on a tout intérêt à parler évidemment de co-belligérance
01:55 et d'implication de plus en plus grande des Occidentaux.
01:59 Le terme, cela dit, ces jours-ci n'est pas employé par les Russes.
02:03 On parle d'implication directe et encore ce n'est pas Vladimir Poutine lui-même.
02:07 Ce qui est certain, c'est que ça sert d'une certaine manière au narratif qui est servi à la population russe.
02:15 Puisque, évidemment, comme les Occidentaux sont de plus en plus impliqués,
02:19 on peut dire, le pouvoir du Kremlin peut dire aux Russes, vous voyez,
02:22 c'est bien la preuve que ce sont les Occidentaux, l'OTAN qui a un plan pour s'en prendre à la Russie.
02:28 Donc il faut tous qu'on se serre les coudes autour de Vladimir Poutine.
02:32 Le pays est menacé et donc presque le pays agressé, c'est la Russie.
02:39 C'est ça qui fait dire à certains en Europe qu'il faut faire quand même attention.
02:48 Donc il y a ceux qui disent, l'argument du risque escalatoire, il faut un peu en sortir.
02:55 Il y en a d'autres qui disent, attention, cette escalade, elle est réelle.
03:00 Et en plus, on est en train de servir la cause de Vladimir Poutine.
03:04 Un débat qui n'est pas prêt de se terminer puisqu'alors maintenant,
03:06 le président ukrainien lui réclame également des avions de combat, voire des missiles de longue portée.
03:14 Merci beaucoup Bruno.

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