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Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône, coordinateur de la France Insoumise, était jeudi 26 janvier l’invité du 8h30 franceinfo.

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Transcription
00:00 - La forme des retraites à présent, Manuel Bompard, la prochaine mobilisation des syndicats c'est la semaine prochaine, le 31, mardi, l'intersyndical appelle à multiplier les actions.
00:08 La CGT en particulier veut multiplier les actions, les grèves, il y en a aujourd'hui dans le secteur de l'énergie, dans les raffineries.
00:14 Est-ce que vous êtes sur la même ligne ? Est-ce que vous appelez à la grève partout où c'est possible et tout le temps ?
00:20 - Oui, enfin il faut être très clair, c'est facile de dire ça sur un plateau de télévision, c'est les salariés qui décident de leur forme d'action.
00:27 - Mais il faut une extension du conflit. - Je le crois, oui, pour gagner je pense qu'il faut étendre le conflit, ça veut dire être plus nombreux encore dans la rue mardi.
00:35 Et donc je profite de ce micro pour appeler toutes celles et ceux qui nous écoutent à se mobiliser mardi parce que c'est très important qu'on soit plus nombreux que jeudi dernier.
00:43 Et puis à chaque fois que les salariés décident de rentrer dans un mouvement de grève, bien évidemment nous les soutiendrons.
00:47 - Mais ça veut dire que c'est dans la rue que ça se joue ? - Je crois, oui.
00:50 - Vous pensez que c'est la rue qui doit faire plier Emmanuel Macron ?
00:52 - Je le pense, oui, pour une raison très simple, c'est que le gouvernement a choisi une méthode de discussion à l'Assemblée.
00:57 - C'est le parlementaire que vous êtes qui dit ça ?
00:59 - Mais oui, mais je vais vous dire pourquoi, parce que le gouvernement a choisi une méthode de discussion à l'Assemblée nationale, c'est un peu technique, l'article 47.1,
01:07 c'est un projet de loi de finances de la sécurité sociale rectificative qui fait qu'au-delà de 50 jours de débat à l'Assemblée nationale,
01:13 si on n'est pas arrivé au vote, le gouvernement peut légiférer par ordonnance.
01:17 - L'article est dans la Constitution.
01:19 - Oui, d'accord, mais c'est un détournement de la Constitution, un projet de loi de finances de la sécurité sociale rectificative,
01:24 ça a été introduit pour dire que si on a besoin de modifier un budget qui a été adopté à la fin de l'année parce qu'il y a une variation des paramètres économiques,
01:30 on peut le faire, c'est pas fait pour y glisser à l'intérieur un cavalier social qui ait une réforme des retraites qui est un sujet tellement important que ça nécessite un projet de loi à part entière.
01:38 - S'il était passé par le 49.3, ce serait aussi, pour reprendre votre expression, un détournement de la Constitution ?
01:43 - Non, ce qui est un détournement de la Constitution, c'est utiliser un projet de loi...
01:47 - Donc vous auriez préféré un 49.3, finalement ?
01:49 - Ah non, c'est pas ce que je suis en train de vous dire.
01:51 Je suis en train de vous dire que la méthode qu'utilise le gouvernement, aujourd'hui, est effectivement, de mon point de vue, un détournement de la Constitution et une volonté de nous empêcher d'en débattre.
01:59 Pour le reste, l'article 49.3, il fait partie de la Constitution, je ne le conteste pas.
02:03 Pour autant, j'y suis opposé.
02:06 L'article 49.3, j'y suis opposé, parce que je considère que c'est un passage en force.
02:09 Votre question, c'était à quoi ça sert l'Assemblée nationale ?
02:12 On va mener le débat, on va essayer de mettre en défaut, en difficulté le gouvernement.
02:16 On va proposer des projets alternatifs.
02:19 Mais effectivement, je pense que pour gagner, il faut que ça se passera par la mobilisation la plus large possible de la population.

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