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Apolline de Malherbe reçoit Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce mardi 25 avril 2023.

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Transcription
00:00 les opposants au passage en force d'Emmanuel Macron sont d'ultra-gauche.
00:04 J'ai le regret d'informer M. Attal que selon le sondage que vous avez publié ce matin,
00:09 il y a presque deux tiers des Français qui sont d'ultra-gauche.
00:12 Donc il faut être un peu sérieux et un peu raisonnable.
00:14 Ils disent que la bataille doit continuer, que la mobilisation doit continuer.
00:17 Bon, écoutez, il faut être un peu sérieux, un peu raisonnable.
00:21 Les gens qui manifestent aujourd'hui leur opposition, ils ne s'amusent pas.
00:25 Ils auraient mieux à faire que d'aller à l'endroit où le ministre vient pour son déplacement.
00:30 Mais bien évidemment, c'est une France qui bosse.
00:32 Il y a les casseroles et puis il y a ceux qui les tiennent.
00:35 Et ceux qui le tiennent, c'est ceux qui font tourner le pays.
00:37 C'est ceux qui se lèvent tôt le matin.
00:38 C'est ceux qui arrivent à 62 ans et qui sont fatigués, qui sont épuisés, qui ont le dos cassé,
00:42 qui n'ont pas envie de travailler deux ans de plus parce qu'ils n'en ont pas la possibilité.
00:46 C'est parfois des jeunes qui ont vu leurs parents arriver à 62 ans
00:48 et ne pas pouvoir travailler deux ans de plus, qu'ils l'ont vu de leurs propres yeux.
00:52 Il ne faut pas mépriser les gens comme ça tout le temps.
00:54 Parce qu'à la fin, ça crée encore plus de colère.
00:56 Donc à un moment, il faut être raisonnable.
00:58 Il y a une opposition qui est très forte dans ce pays à cette réforme.
01:00 Il faut l'entendre.
01:01 Et l'entendre, ça veut dire proposer une issue démocratique.
01:04 La légitimité politique, ce n'est pas une formalité administrative.
01:07 Elle est consentie.
01:08 C'est-à-dire qu'il y a des élections, c'est-à-dire qu'il y a une démocratie sociale.
01:12 Et qu'on dit bon, ce n'est pas mon point de vue, mais comme c'est eux qui ont gagné,
01:15 on va les laisser faire.
01:17 Mais quand l'élection, elle se fait dans des circonstances
01:19 qu'au deuxième tour de l'élection, on gagne face à l'extrême droite.
01:23 Quand il y a une réforme qui, depuis trois mois, voit 70% des Français s'y opposer.
01:28 Quand il y a l'ensemble des organisations syndicales qui s'y opposent.
01:31 Quand il y a des manifestations les plus puissantes dans ce pays depuis 30 ou 40 ans.
01:34 Ça justifie le fait que le président de la République doit entendre ça
01:38 et ne pas passer en force.
01:39 Voilà ce que ça justifie.
01:40 Et donc, ne vous étonnez pas ensuite que si vous avez un président de la République
01:44 qui dit "circulez, il n'y a rien à voir, on va passer à autre chose",
01:47 les gens, ils utilisent les moyens à leur disposition pour exprimer leur colère.
01:50 Les moyens à leur disposition, c'est de regarder où vont les ministres
01:54 et puis d'y aller et de dire "si c'est comme ça, on ne va pas vous laisser continuer".
01:58 Voilà comment ça se passe.
01:59 – Si je comprends bien, vous…
02:00 – Moi je les soutiens, je les encourage.

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