• l’année dernière
À l'occasion des questions du Sénat au gouvernement, Claude Malhuret, sénateur Les Indépendants de l'Allier, interpelle la Première ministre sur la livraison d'armes à l'Ukraine. 

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Voilà, on va tout de suite au Sénat où une question est posée sur l'Ukraine.
00:02 Chaque jour en Ukraine, des femmes et des enfants meurent dans les décombres de leurs immeubles pulvérisés.
00:06 Chaque jour, des soldats tombent parce que manquent les armes pour résister à Wagner
00:12 et à ces vagues d'assaut de train de misère envoyées au massacre.
00:15 A Ramstein, il y a quelques jours, les Européens échouaient à s'accorder sur la livraison de Charleaux.
00:21 Immense déception qui a cédé la place aujourd'hui même à un immense soulagement,
00:26 l'accord des Allemands pressé par l'Europe de l'Est et du Nord pour livrer les Léopard 2.
00:31 La France est désormais devant ses responsabilités.
00:34 Après l'Angleterre, la Pologne, les Pays-Baltes et maintenant l'Allemagne,
00:37 va-t-elle fournir les armements capables de changer l'issue de la guerre,
00:40 les chars et une défense sol-air efficace ?
00:44 Le Président de la République a expliqué que ces armements ne doivent pas être escalatoires.
00:49 La décision allemande dissipe cet argument peu pertinent.
00:53 On ne peut dire aux Ukrainiens qu'on les soutiendra jusqu'à la victoire finale
00:57 et en même temps qu'on ne veut pas d'escalade parce que par définition la victoire nécessite une escalade.
01:03 Depuis un an, nous laissons à Poutine le monopole de l'escalade.
01:06 C'est lui qui fixe les lignes rouges et nous qui craignons de les franchir
01:10 alors qu'à chaque franchissement, ces menaces ne sont suivies d'aucun effet
01:14 parce que la Russie est déjà au maximum de ses possibilités.
01:17 Quant au chantage à l'arme atomique, il est balayé depuis qu'à Samarkand,
01:22 Xi et Modi ont interdit à un Poutine pétrifié de s'en servir.
01:28 Il ne peut plus être l'excuse de nos indécisions.
01:31 Au bout d'un an de guerre, nous savons que si le coût du soutien à l'Ukraine est élevé,
01:35 le coût de ne pas chasser la Russie le serait bien plus.
01:39 Le but de Poutine n'est pas la seule destruction de l'Ukraine,
01:42 mais la fin de l'ordre européen démocratique.
01:45 Il ne s'agit plus d'aider l'Ukraine à se défendre, mais à gagner.
01:50 Madame la Première Ministre, au-delà des efforts déjà accomplis,
01:53 le gouvernement français compte-t-il se joindre à nos alliés
01:57 et livrer l'armement lourd indispensable ?
02:00 Et quand compte-t-il le faire ?
02:02 Chaque jour de retard est un jour de deuil en Ukraine.

Recommandations