Réalisateur et fondateur de Breakout Films à Dubaï, Rami Yasin nous raconte son parcours, sa passion pour le cinéma indépendant et sa fierté de voir ses films présentés dans des festivals ou projetés sur grand écran.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 ...
00:07 -Le monde que j'avais à l'esprit me semblait toujours plus intéressant
00:14 que le monde extérieur dans lequel je vivais.
00:16 Mon père, qui aimait le cinéma, m'a fait découvrir
00:19 de nombreux films classiques.
00:20 Quand je les ai vus, je me suis dit que je pouvais vraiment traduire
00:24 ce que j'avais dans la tête et le mettre sur un écran.
00:26 J'ai fait des études en liberal arts.
00:29 J'ai été élu à l'université de New York et à la Vancouver Film School.
00:32 L'un de mes collègues a créé une société de production à Dubaï.
00:35 Donc je suis rentré à Dubaï.
00:37 J'ai passé 8 à 9 ans à réaliser et produire des publicités télévisées
00:41 pour la région.
00:42 Pendant cette période, pour la 1re fois,
00:44 un studio américain a tourné un film aux Emirats arabes unis.
00:47 C'était "Syriana".
00:48 J'ai occupé 2 postes dans cette production.
00:51 Cela m'a permis de découvrir la manière dont les films de studio
00:54 sont réalisés.
00:55 C'est incroyable, mais ce n'était pas pour moi.
00:58 C'était une expérience fantastique.
01:00 Cela m'a fait prendre conscience que le cinéma que je veux faire,
01:03 c'est le cinéma indépendant.
01:05 Vous avez l'impression de faire partie de la narration,
01:08 du développement créatif du film, partir d'une page blanche,
01:11 puis tout à coup construire un monde plein de personnages et d'événements
01:14 et voir cela se transformer en une histoire complète, en un voyage.
01:18 C'est comme avoir un bébé.
01:20 Mais ce n'est que la 1re étape, parce qu'en général,
01:23 dans un film indépendant, le financement est faible.
01:26 Vous n'avez aucune idée de ce qui va arriver au cours de la production.
01:29 Parfois, vous faites le travail de 2 ou 3 personnes.
01:32 Mais tout ce stress combiné à la passion et à l'amour
01:35 de ce qui convainc le public et lui donne des émotions
01:38 a une toute autre signification.
01:40 J'ai eu la chance que plusieurs films sur lesquels j'ai travaillé
01:43 aient été présentés dans des festivals.
01:45 "When I Saw You" était au TIFF et à la Berlinale.
01:48 "The Waffle" était au Festival du Film de Londres.
01:51 "Zinzana" a été présenté au Fantastic Fest.
01:53 Par la suite, ma 1re aventure dans l'écriture et la réalisation
01:57 a été le court-métrage "In Over Time".
02:00 Il a été présenté en 1re mondiale à la Mostra,
02:03 puis projeté à Dubaï, où il a remporté la mention du jury.
02:06 Mon 1er long-métrage que j'ai écrit, produit, réalisé
02:09 et dans lequel j'ai joué, c'est "Bloodline".
02:12 Ca a été un succès commercial.
02:14 Ensuite, je suis revenu à la production.
02:16 On m'a offert l'opportunité de rejoindre "Imagination"
02:19 pour travailler sur "Watcher".
02:21 Il a été sélectionné pour sa 1re compétition mondiale à Sundance.
02:25 C'est un exploit incroyable.
02:26 Le film a ensuite été vendu et est déjà sorti en salles.
02:30 C'est une expérience différente.
02:32 Voir le film projeté dans un cinéma,
02:34 où les gens ont acheté des billets pour le regarder,
02:37 c'est un grand honneur.
02:38 Beaucoup de gens ne connaissent pas votre visage
02:41 et vous êtes là, fiers de vous.
02:43 Quand quelqu'un affiche un grand sourire en sortant d'un cinéma
02:47 et que les gens ne comprennent pas pourquoi,
02:50 c'est un grand honneur.
02:52 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:55 ...