• il y a 4 ans
"Je ne peux pas laisser dire qu'on réduit les libertés en France", a affirmé vendredi Emmanuel Macron sur le média en ligne Brut, en prônant l'apaisement après les vives polémiques sur les "violences policières" - une expression qu'il a accepté de prononcer- et la loi sur la "sécurité globale". Pendant 2h15, le chef de l'Etat a balayé une multitude de sujets dans un style qui a parfois évoqué celui du "grand débat" au début de 2019, et répondu du tac au tac aux questions, parfois incisives, des journalistes de Brut, site de vidéos surtout regardé par les jeunes.

Il a aussi, brièvement, été véhément pour défendre son ambition écologique. "C'est un grand mensonge. On n'est pas la Hongrie ou la Turquie", s'était-il auparavant écrié en étant longuement interrogé sur les tensions politiques créées par la concomitance des images du tabassage par des policiers d'un producteur noir et de la controverse sur l'article 24. Ce débat "a été contaminé par un discours militant, hostile au gouvernement et à votre serviteur", selon lui.

"Ne laissons pas la France être caricaturée", a-t-il réclamé, en regrettant que des journalistes participent à une "co-production de la mauvaise image" du pays.

Répondant au journaliste Rémy Buisine, récemment mis à terre par des policiers lors de l'évacuation brutale de migrants place de la République à Paris, Emmanuel Macron a reconnu qu'il y avait de "la violence dans notre société" pour laquelle il devait y avoir "zéro tolérance des deux côtés". D'un côté, "il y a des policiers qui sont violents" et "qu'il faut sanctionner".

"Je n'ai pas de problème à répéter le terme de violences policières mais je le déconstruis", car "c'est devenu un slogan pour des gens qui ont un projet politique, a-t-il précisé. De l'autre, il a dénoncé les violences contre une policière "attaquée par des fous", des "gens ensauvagés" lors de la manifestation samedi dernier à Paris contre le texte de loi "sécurité globale".

Il a ainsi rendu hommage aux "milliers de policiers et policières qui ont subi des violences depuis 3 ans, qui pour certains ont été tués". A propos de l'évacuation de la place de la République, Emmanuel Macron a considéré qu'il n'était "jamais normal d'avoir des comportements qui ne sont pas à la hauteur des attentes" mais a estimé qu'il "fallait enlever les tentes" de migrants. Il a affirmé que le vrai problème était "le droit d'asile (...) détourné par des réseaux de trafiquants".

Un autre défi est, selon lui, de regarder en face la question des contrôles au faciès. Car, "aujourd'hui, quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (...) On est identifié comme un facteur de problème et c'est insoutenable", a-t-il regretté. Le chef de l'Etat a promis le lancement en janvier d'une plateforme nationale de signalement des discriminations, gérée par l'Etat, le Défenseur des droits et des associations.

Les caméras-piétons pour les policiers seront parallèlement généralisées. Il a par ailleurs env

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