[Trajectoires d'affût]
16 juin 2017
06h35 : L'ombre descend, les oiseaux chantent, je monte pour les étagnes et leurs cabris.
07h55 : Le pic noir vole au-dessus du torrent et traverse le vallon en criant.
09h05 : Il fait chaud, les chamois à l'ubac derrière le torrent restent sur les névés. Une marmotte crie.
09h45 : Deux coucous poursuivent une femelle dans les derniers mélèzes, leurs chants résonnent dans la combe, ne perturbant en rien la chamoise et son chevreau qui ruminent sur la neige.
12h25 : Arrivée sur le plateau, le cri bref d'une marmotte me fait sursauter, un aigle cercle dans les ascendants forts.
12h30 : Il fait chaud comme dans un four, je me faufile à l'ombre de ma grosse pierre carrée qui me sert d'affût. Pas besoin de camouflage avec le bouquetin. Deux marmottes ressortent à droite pour prendre le soleil et je mange avec elles mais à l'ombre où il fait presque froid sous ma pierre, comparé à dehors. Coups de jumelle sur les crêtes mais je ne vois pas la chevrée.
13h15 : Un jeune bouquetin broute devant juste derrière le torrent tandis qu'un chamois lèche la paroi dans l'ombre d'une grotte à l'ubac. Le jeune bouquetin monte un pierrier dans l'air chaud et sec qui tremble. Il rejoint des rhododendrons, se frotte contre pour perdre sa dernière bourre d'hiver et finalement se couche à l'ombre d'un buisson. Le chamois de la grotte est surpris par le cri des chocards qui passe devant une petite étagne qui regarde le jeune bouquetin plus bas. Elle descend vers lui, le chamois de la grotte les regarde, me voit et détale, ce qui surprend la petite étagne. Tout ce mouvement énerve les marmottes.
14h15 : La petite étagne rejoint le bouquetin un court instant puis elle remonte vers la grotte alors que le mâle part en dérangeant une marmotte qui entre vite dans son terrier.
14h30 : Tout est calme sauf les chants ds rougequeues qui percent le grondement du torrent. Il fait chaud et les nuages qui passent adoucissent un peu l'atmosphère. Mais pas de chevrée.
16h15 : Un cri de marmotte plus haut en face me réveille d'un semi-rêve bercé par le torrent obnubilant : c'est le jeune bouquetin qui traverse un névé comme une ombre chinoise ! Et la petite étagne est toujours là devant qui se couche, se lève, broute, remonte, se recouche...
16h45 : Le jeune bouquetin monte le névé et passe pour rejoindre la chevrée ?
18h00 : Il n'y a plus de soleil sur le plateau, les rougequeues chantent et la petite étagne chaùme. La chévrée doit être derrière la crête et ces deux jeunes bouquetins sont les seuls du plateau.
19h00 : Je redescends. Même à cette saison, l'ombre vient vite dans cette vallée étroite perpendiculaire à la course du soleil. Je tombe nez à nez avec un chamois qui avance sur le sentier et on est autant surpris l'un que l'autre. Il bondit vers le torrent, s'arrête, me regarde, chuinte fort et traverse le torrent pour rejoindre la harde du matin sur le névé.
20h00 : J'entre dans le mélézin, les oiseaux chantent, l'ombre monte vers les crêtes..
16 juin 2017
06h35 : L'ombre descend, les oiseaux chantent, je monte pour les étagnes et leurs cabris.
07h55 : Le pic noir vole au-dessus du torrent et traverse le vallon en criant.
09h05 : Il fait chaud, les chamois à l'ubac derrière le torrent restent sur les névés. Une marmotte crie.
09h45 : Deux coucous poursuivent une femelle dans les derniers mélèzes, leurs chants résonnent dans la combe, ne perturbant en rien la chamoise et son chevreau qui ruminent sur la neige.
12h25 : Arrivée sur le plateau, le cri bref d'une marmotte me fait sursauter, un aigle cercle dans les ascendants forts.
12h30 : Il fait chaud comme dans un four, je me faufile à l'ombre de ma grosse pierre carrée qui me sert d'affût. Pas besoin de camouflage avec le bouquetin. Deux marmottes ressortent à droite pour prendre le soleil et je mange avec elles mais à l'ombre où il fait presque froid sous ma pierre, comparé à dehors. Coups de jumelle sur les crêtes mais je ne vois pas la chevrée.
13h15 : Un jeune bouquetin broute devant juste derrière le torrent tandis qu'un chamois lèche la paroi dans l'ombre d'une grotte à l'ubac. Le jeune bouquetin monte un pierrier dans l'air chaud et sec qui tremble. Il rejoint des rhododendrons, se frotte contre pour perdre sa dernière bourre d'hiver et finalement se couche à l'ombre d'un buisson. Le chamois de la grotte est surpris par le cri des chocards qui passe devant une petite étagne qui regarde le jeune bouquetin plus bas. Elle descend vers lui, le chamois de la grotte les regarde, me voit et détale, ce qui surprend la petite étagne. Tout ce mouvement énerve les marmottes.
14h15 : La petite étagne rejoint le bouquetin un court instant puis elle remonte vers la grotte alors que le mâle part en dérangeant une marmotte qui entre vite dans son terrier.
14h30 : Tout est calme sauf les chants ds rougequeues qui percent le grondement du torrent. Il fait chaud et les nuages qui passent adoucissent un peu l'atmosphère. Mais pas de chevrée.
16h15 : Un cri de marmotte plus haut en face me réveille d'un semi-rêve bercé par le torrent obnubilant : c'est le jeune bouquetin qui traverse un névé comme une ombre chinoise ! Et la petite étagne est toujours là devant qui se couche, se lève, broute, remonte, se recouche...
16h45 : Le jeune bouquetin monte le névé et passe pour rejoindre la chevrée ?
18h00 : Il n'y a plus de soleil sur le plateau, les rougequeues chantent et la petite étagne chaùme. La chévrée doit être derrière la crête et ces deux jeunes bouquetins sont les seuls du plateau.
19h00 : Je redescends. Même à cette saison, l'ombre vient vite dans cette vallée étroite perpendiculaire à la course du soleil. Je tombe nez à nez avec un chamois qui avance sur le sentier et on est autant surpris l'un que l'autre. Il bondit vers le torrent, s'arrête, me regarde, chuinte fort et traverse le torrent pour rejoindre la harde du matin sur le névé.
20h00 : J'entre dans le mélézin, les oiseaux chantent, l'ombre monte vers les crêtes..
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