• il y a 5 ans
Medisite : Docteur Isabelle Tostivint bonjour, vous êtes néphrologue et vous publiez un livre aux éditions Alpen, sur le calcul rénal. Alors dites-nous quels sont les signes d’un calcul rénal.

Dr Isabelle Tostivint : Le symptôme le plus connu c’est la colique néphrétique, une douleur très violente qui est liée à la distention du rein, en amont d’un calcul qui est donc coincé dans l’uretère, le tuyau qui relie le rein à la vessie. Cette colique néphrétique peut s’accompagner de douleurs abdominales, de nausées, de vomissements. Cela est le plus connu. Le 2e signe, cela peut être la présence de sang dans les urines, quelle soit macroscopique, on le voit, ou microscopique à la languette. Enfin on peut avoir des douleurs chroniques mal définies qui sont lombaires, et qui doivent faire rechercher la présence d’un calcul. Dernière chose, on peut dépister de manière totalement fortuite sur l’imagerie, que cela soit l’échographie ou la radiographie, la présence d’un calcul.

Medisite : Est-ce qu’il est possible qu’un calcul rénal s’évacue tout seul et en combien de temps ?

Dr Isabelle Tostivint : Oui et heureusement, et d’ailleurs c’est le cas le plus fréquent, mais cela dépend de la taille. Si vous avez le petit grain de 6mm, fois 2/3mm, il peut s’évacuer en quelques heures jusqu’à deux-trois semaines. Et on favorise la progression, l’expulsion spontané du calcul, en utilisant les anti-inflammatoires qui calment la douleur mais favorisent la progression en luttant contre l’œdème.

Medisite : Quelles vont être les causes et les facteurs de risque dru calcul rénal ?

Dr Isabelle Tostivint : Elles sont multiples. Et l’analyse du calcul, les examens biologiques vont permettre de préciser la nature chimique du désordre à l’origine de la fabrication du calcul. Dans les calculs les plus répandus, calciques et uriques, il s’agit essentiellement de déséquilibre nutritionnel de alimentation trop moderne, trop riche en sel, en sucre, en protéines, en graisse, et surtout très mal répartie sur la journée, le tout aggravé par un manque d’hydratation. À côté, il existe d’autres désordres qui sont génétiques et qui vont exposer à des récidives extrêmement nombreuses, voire à l’apparition d’une insuffisance rénale. Et pour laquelle pourtant ils existent des traitements qui sont très efficaces en cas de diagnostic précoce. Enfin il faut retenir une mesure fondamentale, c’est qu’il faut avoir un volume uriné par 24H de plus de 2 litres, correspondant à tous les apports de boissons et alimentation tout confondu, pour diluer les urines, pour prévenir les récidives. Vous retrouverez toutes ces informations dans le livre publié aux Éditions Alpen, co-rédigé avec le Professeur Paul Jungers.

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