Pas si simple de descendre en gamme pour un constructeur premium. La nouvelle Audi A1 qui fait ses premiers tours de roues sous la pluie dans le sud de l’Espagne va dès l’année prochaine rencontrer sur sa route les ténors du genre, Renault Clio et Peugeot 208. Mais pour l’instant, la voie est libre. Afin d’améliorer la rentabilité, Audi est reparti de la plateforme MQB A0 de la Volkswagen Polo, a jeté aux orties la carrosserie 3 portes et rationnalisé l’offre mécanique. Il n’y aura donc que des moteurs essence pour prendre prendre place derrière la large calandre hexagonale surmontée par 3 petites ouïes d’aération censées rappeler les sport-coupés des années 80. Pour se différencier des autres citadines de grande diffusion et renforcer son positionnement frontal face à la Mini, l’A1 dynamise son style. C’est vrai pour les lignes extérieures mais c’est aussi vrai à l’intérieur : arrêtes marquées, rappels de couleur, orientation des écrans vers le conducteur, mais aussi une foule d’options qui permettent d’équiper cette petite A1 comme une grande Audi. Avec un empattement de 2,58 m, soit 10 cm de plus que celui de l’ancienne version, la capacité de chargement progresse de 65 dm3. Ce constat peut être appliqué à l’habitabilité d’une manière générale en nette progrès. Seul le tunnel de servitude, encore très prononcé, laisse augurer une probable version à transmission intégrale pour la future S1. Pas besoin d’attendre la plus sportive des A1 pour se faire plaisir : le nouveau 2 litres TFSI de 200 ch qui pourra être commandé à la fin de l’année mais livré uniquement à partir du mois de février lui va comme un gant. Ainsi motorisée, la petite A1 ne manque pas de souplesse mais ne rechigne pas à monter dans les tours. Cela n’en fait pas une sportive pour autant : châssis, direction, boîte de vitesses S-Tronic ne sont pas hors de critique. Pour affirmer le caractère de cette A1, mieux vaut donc opter pour le pack performance vendu un peu plus de 800 € sur cette finition S Line qui intègre, outre le châssis sport, les amortisseurs bi-position et la sonorisation virtuelle via les haut-parleurs. Un mot sur la consommation qui n’a pas encore été annoncée par Audi faute d’homologation, mais qui lors de cet essai évoluait entre 7,5 l et 9 litres aux 100 km. Ce qui laisse imaginer un léger malus à l’achat. Il est surtout dommage que la finition, certes très correcte dans l’absolu, reste plutôt légère pour une voiture dont le tarif devrait évoluer autour de 33000 € en finition S Line.
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