• il y a 6 ans
Pour 2018, c’est un budget total de 80,7 milliards qui lui est alloué (montant de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie pour l’hôpital encore appelé Ondam hospitalier), 2 % de mieux qu’en 2017. Mais comme les dépenses de santé augmentent tendanciellement de 4,5 % par an, ce sont finalement des économies que devront faire les hôpitaux, à un niveau jusque-là inégalé : 1,6 milliard d’euros en 2018.

Vient ensuite la deuxième étape, la campagne tarifaire. Début mars, en fonction de ses prévisions de hausse de l’activité pour l’année en cours, l’Etat détermine le tarif attaché à chaque acte médical, que la Sécu payera à l’hôpital. Le ministère table cette année sur une hausse de l’activité de 3,1 %, selon les fédérations hospitalières. Mais comme le tout doit rester dans l’enveloppe de l’Ondam, décidée dans le budget de la Sécu, l’Etat met en œuvre une sorte de régulation prix-volume qui le conduit à baisser les tarifs par acte.

C’est une sorte de dispositif schizophrénique : en raison des contraintes budgétaires, chaque année l’Etat baisse le tarif des actes, mais les hôpitaux pour percevoir au moins autant, travaillent davantage, et comme la dépense s’envole, l’Etat régule en baissant encore les tarifs… Bref, c’est le serpent qui se mord la queue. Cet emballement conduit surtout à un épuisement de certains personnels, si les réorganisations nécessaires n’ont pas été engagées. C’est aussi le mode de financement actuel qui explique le ras-le-bol de certains.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a promis de réformer ce mode de financement. Cela ne se fera cependant pas en cinq minutes, c’est un changement lourd.

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