Tout sur un plateau du 25/02/16 Troisieme Partie

  • il y a 8 ans
Tout sur un plateau du 25/02/16 Troisieme Partie

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00:00Le logis-restaurant L'Auberge de la Treille à Saint-Martin-le-Beau vous présente Tout sur un Plateau.
00:12Et nous revoici, nous revoilà pour la troisième partie de Tout sur un Plateau en compagnie des trois grâces.
00:17Giselin L'Auberge à Grégoire Plateau et Thomas Enquetin.
00:21On va parler cinéma, exposition et musique. On commence par qui ?
00:24Pif par pouf, c'est par Giselin, vu par Giselin.
00:31Alors mon cher, oui, qu'avez-vous vu pour nous cette semaine ?
00:35On revient sur une exposition que nous avions traité rapidement parce qu'elle était liée à plein d'actualités quand elle a commencé au mois de novembre 2015.
00:41A plein d'actualités, comment, comme ça ?
00:42Oui, comme ça, c'était pling, pling, pling, pling, pling.
00:44Il s'agissait évidemment de l'exposition Kappa et la couleur au Château de Tours qui fonctionne, semblerait-il, diantre, formidablement bien.
00:52Il faut dire qu'il y a eu des articles jusqu'en presse nationale, etc.
00:55On va y revenir rapidement. Je rappelle quand même que la structure qui est derrière n'est pas le Château de Tours mais le Jeu de Pau,
01:00grande structure parisienne qui délocalise une partie de ses expositions en province et dont le Château de Tours est partenaire,
01:05raison pour laquelle on a une programmation digne d'intérêt, en tout cas d'un point de vue de la photographie.
01:11Je voudrais revenir dans le cadre de cette exposition sur cette pratique de la couleur de Kappa
01:19qui m'avait quand même posé moi quelques problèmes quand je l'avais découvert au mois de novembre.
01:23Je me suis dit qu'il ne faut jamais rester sur une mauvaise idée d'un photographe qui, il faut le dire, est reconnu internationalement et a quand même un vrai talent.
01:30Petit à petit, il est ressorti quelques prises de vue qui, malgré la couleur présente, une des très grosses qualités de Kappa,
01:37qui est la composition et le jeu que peut avoir la photographie sur la prise de vue.
01:42Je voudrais qu'on s'arrête sur une photographie un peu liée à l'actualité aussi.
01:46J'aime bien quand vous faites ça, quand on étudie une œuvre en particulier.
01:49Jaffa, Jérusalem de 1949, qui est partie d'une grande série photographique engagée par Kappa sur le Moyen-Orient et évidemment les colonies et toute la guerre qui s'en suit.
01:59C'est une photographie qui semble anodine comme cela, d'une ruine au premier plan qui ouvre au travers d'une ouverture, une fenêtre sur un paysage au fond.
02:05On peut passer rapidement devant, on peut être dans cet automatisme de percevoir la photographie comme un geste d'immédiateté.
02:11On a bien compris avec l'invité précédent, M. Darras, qu'on avait une prise de vue plutôt longue et qu'on peut vraiment analyser la photographie par rapport à ce qu'elle donne.
02:19Il ne faut pas croire que Kappa, lorsqu'il est en couleur, à l'inverse peut-être du noir et blanc, il est plutôt dans l'immédiateté.
02:24La couleur, il prend son temps, il a tendance à composer.
02:27Cette photographie est plutôt pratique pour voir ses lignes de force et ses compositions parce qu'elle est quasiment monochrome.
02:33Vu qu'il s'agit d'une unité grise, il y a quelques briques un peu rouges qui rapportent un peu de couleur, mais sans plus.
02:37Quand on la regarde bien, il y a un jeu qui est assez évident.
02:40Évidemment, tout le monde se dit qu'il y a le cadre dans le cadre, c'est-à-dire qu'on refait une photo dans la photo avec ce paysage qui se dégage derrière.
02:46Paysage qui, au passage, est extrêmement bien équilibré parce que si on regarde bien, il n'occupe que 50% de la dimension complète pour la partie urbaine et 50% pour le ciel.
02:54Donc, on a vraiment cet effet de composition et de cadre à l'intérieur.
02:57C'est-à-dire que le point de vue n'est pas du tout anecdotique, n'est pas hasardeux.
03:00Il est au contraire bien centré, bien composé et bien équilibré.
03:03Si on revient à la vue générale, on va voir aussi rapidement qu'il y a un effet de décor qui est assez spectaculaire de la part de Capa.
03:09C'est parce qu'il va laisser un peu d'espace.
03:11Il y a un peu d'espace au-dessus du muret.
03:13On voit du bleu.
03:14Il y a un peu d'espace sur le côté.
03:15On a l'impression que c'est très, très plat, mais il donne quand même quelques informations.
03:18Le petit retour du muret en ruine à droite et cette ombre projetée qui vient dans l'angle inférieur gauche,
03:23qui signifie qu'on a une espèce d'extension de ce mur et qu'on a d'un seul coup une ouverture.
03:27Et là, quand on commence à rentrer comme cela, on comprend ce qu'est la composition photographique.
03:31Ce n'est pas uniquement prendre une photo comme ça.
03:33C'est avoir déjà réfléchi au moment où on cadre à tout ce qui va donner la composition finale.
03:38Et c'est, on va dire, l'un des attraits de cette exposition, c'est qu'avec la couleur,
03:41pour ce qui est en tout cas de l'ordre de l'architecture, moi je trouve pour Capa et la couleur,
03:44quelque chose où on retrouve l'œil de Capa et ce qui est en fait un geste photographique.
03:48C'était vu et bien vu par notre Gigi.
03:50Merci, Gislain, pour ce retour sur l'exposition Capa qui est en ce moment au Château de Tours.
03:55Tout de suite, c'est Cinéma, Cinéma avec le fameux Thomas en Catain.
04:02Alors, un film dont je vais vous laisser dire le titre, parce que sinon ma mamie va me gronder.
04:07Je ne suis pas un salaud.
04:09On n'en doutait pas.
04:11Ça vous plaît d'entendre dire ça, c'est ça.
04:13Je ne suis pas un salaud, c'est un film, vous connaissez au moins le réalisateur ?
04:16Oui, Emmanuel Finkiel.
04:17Oui, absolument, Finkiel.
04:18Finkiel.
04:19Qui est un réalisateur un peu en marge du cinéma français.
04:22Il fait très peu de films.
04:23Je l'avais découvert en 99 avec un excellent film qui s'appelait Voyage.
04:28Il a fait des fictions, il a fait des documentaires,
04:30notamment le dernier qui n'était nulle part promis en 2009.
04:33Les deux derniers et Je suis en 2012.
04:35C'est à chaque fois des espèces de petits chefs-d'œuvre.
04:37Quelqu'un qui est vraiment, il est en marge mais d'une manière très positive du cinéma français.
04:42C'est-à-dire qu'il n'y a aucune prétention dans sa manière de faire du cinéma
04:46et pourtant on arrive toujours à une qualité excellente.
04:48Ici, c'est un film avec Nicolas Duvauchel qui joue un personnage qui s'appelle Eddy
04:52qui vit plus ou moins en banlieue.
04:55Il est un peu désarçonné, un peu désœuvré.
04:57Il a un enfant mais il ne vit plus avec la maman de son enfant.
05:00Il est sans emploi et il assiste à une formation pour, disons,
05:05bien présenter face à des recruteurs.
05:08Et le lendemain, il est agressé violemment avec des coups de tournevis dans le bas du dos.
05:14Et lorsqu'il y a une confrontation, pour essayer de reconnaître ses agresseurs
05:17parmi des suspects qui sont mis derrière une vitre sans teint,
05:20il désigne une personne qui s'appelle Ahmed qui n'est pas le coupable,
05:24c'est simplement la personne qu'il avait vue sur une vidéo à Pôle emploi juste avant.
05:27Et on découvre deux choses, deux circuits parallèles de vie.
05:32Celle d'Ahmed qui va se débattre contre cette erreur
05:35et celle d'Eddy qui va accepter d'avoir fait une erreur,
05:38qui va vivre avec la culpabilité d'avoir fait une erreur
05:41et qui en même temps va retrouver un emploi et se rapprocher de sa femme.
05:44Je vous propose de voir la bande-annonce et après on parle de ce film un peu grave.
05:49Monsieur Moreau ?
05:52Monsieur Moreau, vous m'entendez ?
05:54Je suis inspecteur de police, monsieur.
05:57Vous avez été adressé, vous vous souvenez ?
06:00Vous pensez pouvoir faire une déposition ?
06:03Tu peux être fier de ton père, tu sais. Il a été courageux.
06:06Madame ?
06:07Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ?
06:13Tu veux me dire quelque chose ? Que ça vous dise un peu plus ?
06:16Il ne s'agit pas de dire n'importe quoi.
06:18C'est bon. Je suis sûr.
06:23Je ne suis pas un salaud.
06:25On a l'impression qu'on l'a senti, que vous l'avez aimé ce film.
06:28Ce n'est pas un film qui est aimable.
06:31Ce n'est vraiment pas un film duquel on ressort,
06:34même esthétiquement, on ne ressort pas de ce film-là en disant
06:37j'ai vu une espèce de chef d'œuvre esthétique.
06:39C'est un film d'une apreté totale, sauf à quelques moments
06:42qui sont soulignés par la musique que vous avez un tout petit peu entendue
06:45et de temps en temps, des moments de musique électro qui viennent souligner
06:48le décalage total qu'il y a entre la vie de cet homme
06:52qui est une vie qui bascule par un acte un peu étrange
06:57et en même temps, l'espèce de film social que c'est.
07:01C'est un film qui cherche à pénétrer le cœur d'une espèce de banlieue
07:05sans faire du tout dans le misérabilisme
07:07et sans faire du tout dans ce qu'on a vu de la banlieue jusque-là.
07:09Et c'est ça que je trouve assez admirable.
07:11On prend la banlieue par la tangente.
07:13On prend ce personnage-là par la tangente.
07:15On est dans un film qui joue sur plusieurs registres
07:18à la fois l'erreur judiciaire, mais qui n'est pas une vraie erreur judiciaire
07:21disons la culpabilité de cet homme qui donne cette fausse information
07:25et la trajectoire de cet Ahmed.
07:27Et c'est très intéressant parce qu'on n'est jamais dans du misérabilisme
07:31jamais dans du voyeurisme
07:33et on est toujours dans un cinéma qui garde une distance incroyable
07:36par rapport à ses personnages.
07:38Beaucoup de pudeur, il y a une distance toujours
07:40même, je pense que cette distance peut gêner
07:42parce qu'on peut très bien se dire
07:44mais finalement je suis resté extérieur au film à la fin du film
07:46alors que pour moi c'est une véritable pudeur.
07:48La pudeur elle se manifeste même par le fait que les personnages
07:51sont très souvent filmés à travers une vitre
07:53et qu'on a très souvent le reflet de ce qui se passe en phase 2
07:55comme pour dire que finalement ces personnages sont à la fois présents
07:58et complètement absents à ce qui est en train de leur arriver
08:00c'est un film assez fort, c'est un film difficile
08:02c'est un film exigeant, exigeant parce que justement
08:05il ne va pas prendre le spectateur là où on pourrait attendre d'être
08:08c'est un film extrêmement pudique
08:10c'est un film sur la difficulté de la sincérité
08:12la difficulté du rapport à l'autre
08:14c'est un film vraiment que je reconnais.
08:16Un film à aller voir et qui est donc au studio.
08:18Qui est au studio et il faut remarquer la performance
08:20de Nicolas Duvauchel dont on en parlait tout à l'heure.
08:22Qui est toujours excellente, c'est vrai.
08:24C'est rare qu'on soit déçu par Nicolas Duvauchel.
08:26Allez tout de suite on monte le son avec Greg Pateau.
08:35Greg Pateau qui nous accueille avec ce signe du métal
08:38qu'est-ce qu'il va parler ?
08:40Trash Metal
08:42C'est l'événement avec la sortie de cet album.
08:44C'est les Verbal Razor
08:46ce sont des légendes tout rangées
08:48Ils sont même considérés comme le meilleur groupe de Trash Metal de France.
08:54Après le métal il y a 12 000 déclinaisons possibles
08:56peut-être que c'est confidentiel pour certains
09:00mais pour beaucoup ça veut dire énormément.
09:02Ils sortent leur deuxième album qui s'appelle Misleading Innocence
09:05Voici un extrait pour comprendre ce que c'est que ce Trash Metal.
09:36Tout le monde était à fond dans cette émission
09:38c'est trop bien Verbal Razor.
09:40Le metal, le Trash Metal c'est ça.
09:42C'est cette rythmique très lourde et à la fois hyper rapide
09:44super saccadée.
09:46Les Verbal Razor c'est un peu une Dream Team
09:48tout rangée de musiciens
09:50qui ont joué dans des groupes
09:53qui ont eu leur lot de succès à l'époque
09:55des groupes comme 9-11, Daily Mind Distortion, Super Sizer
09:58ça parlera beaucoup aux aficionados du genre.
10:01Ils ont constitué cette équipe
10:03et ils sortent ce second album
10:05sur le label Tourangeau Dirty Guys Records
10:08une asso hyper activiste du coin.
10:10Ils vont faire une révis partie au Canadian Café
10:12il n'y a pas encore la date de Calais
10:14mais à suivre sur Facebook.
10:16Et puis on note le très bel artwork
10:18la pochette réalisée par l'ami Jean-Skibit.
10:21Encore lui, Jean-Skibit.
10:23Les Verbal Razor, il y a un graphiste dans le lot
10:26le guitariste et donc ils sont très attentifs
10:28à faire des jolis objets.
10:31La pochette composée par l'ami Jean-Skibit.
10:34Événement dans le petit microcosme du métal Tourangeau.
10:37Deuxième actus.
10:39Deuxième actus, on change radicalement de style
10:42avec la sortie d'un EP
10:46pour un jeune producteur Tourangeau
10:49qui s'appelle Nude.
10:50Il a 23 ans mais il est très prolifique
10:52il avait déjà un autre projet avant
10:53que je ne citerai pas
10:54puisque maintenant il revendique d'être ce projet.
10:56Nude, c'est son 5e EP
10:58et avec ce projet on voit tout de suite le teaser
11:02qui nous donnera envie.
11:28C'est canon, on aime beaucoup.
11:40Il dit qu'il est parisien mais en fait il est Tourangeau.
11:43C'est parce que ça fait bien dans la hype musicale.
11:45L'EP s'appelle Faces.
11:47Il est sorti sur le label Moose Records
11:49et donc on est sur une musique électro-ambiante
11:50teintée de sol.
11:51Il dit que c'est du rétro-futurisme
11:52c'est-à-dire qu'il s'approprie des anciennes musiques
11:55C'est aussi dans la musique locale.
11:58Le rétro-futurisme
11:59et à chaque fois un invité différent au champ
12:02sur chacun de ses titres
12:03à découvrir un projet jeune
12:05mais vraiment très prometteur.
12:06Et c'est très joli.
12:07Et du coup on a eu l'info
12:09la release party des Verbal Razor
12:11serait a priori le 5 mars.
12:15J'ai eu une invitation de Violette Bronx
12:17au souvenir.
12:18Donc c'est pour ça.
12:19C'est un samedi
12:20donc je ne sais pas si ça serait le samedi soir
12:21mais en tout cas
12:22j'ai vu passer l'info tout à l'heure
12:23Très bien.
12:24Cette phrase est beaucoup trop longue.
12:25Merci beaucoup Justin Laubergeat.
12:26Tout sur un plateau.
12:28C'est terminé.
12:29Non !
12:30Je voulais donner la date de la release party.
12:32Et Justin Laubergeat c'est terminé.
12:34Merci à Justin Laubergeat, Grégoire Pateau
12:37et notre ami Thomas Anquetin.
12:39Merci à vous surtout de nous avoir suivis.
12:42On se retrouve demain
12:43même endroit pour un nouveau
12:44Tout sur un plateau.
12:45Bisous.
12:54Le logis-restaurant Lauberge de la Treille
12:56à Saint-Martin-le-Beau
12:57vous présente
12:58Tout sur un plateau.

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