Macron, je crois à la verticalité de la politique

  • il y a 9 ans
Citation geste à l'appui, vertical descendant d'Emmanuel Macron… 

"Je crois à la verticalité du pouvoir politique, elle n'empêche pas le travail de conviction, de confrontation, mais je crois à une forme de verticalité, qui n'existe plus.

Pour moi, l'horizontalité, complète dans laquelle on vit, où toutes les idées se valent, où tout se vaut, c'est la défaite de la pensée, et potentiellement la paralysie de l'action"

[personnellement ça m'avait échappé, mais c'est son point de vue]
C'est précisément la verticalité descendante d'un État centralisé, recentralisateur, et autoritaire, de plus en plus impuissant à résoudre les problèmes des gens qui est à l'origine du divorce entre les citoyens et la vie de la cité envers des techniciens et des hauts fonctionnaires ne parvenant plus à infléchir le cours des choses, à courber la mondialisation, à éviter les écueils la crise sociale, démographique, culturelle, des ressources naturelles, , alimentaire, énergétique, écologique, environnementale et climatique, qui s'amoncèlent et se cristallisent.

C'est l’invisibilisation et l'absence d'autonomie des communautés de citoyens, les empêchements à inventer en France, des solutions locales à un désordre global qui sont le problème principal de ce pays.

Il semble que ce propos s’inscrive dans cette longue tradition de synthèse entre l’interventionnisme étatiste, centralisateur, qu’est le colbertisme, du nom de son lointain prédécesseur comme intendant des finances, et d’une volonté d’uniformisation, et d’invisibilisation de la société, des minorités nationales, linguistiques et religieuses, d’effacement des corps intermédiaires, d’empêchement d’émerger des associations, des syndicats, des mutuelles et des coopératives, des partis politiques, de toutes sortes de « contre pouvoirs », par les libéraux échevelés qu’on appelait les Jacobins à la Révolution.

Cette synthèse improbable par deux familles idéologiques a priori incompatibles, mais qui avaient en commun la détestation de la société et de toute forme de contre-pouvoir organisé a trouvé son incarnation dans Bonaparte.

Emmanuel Macron s’inscrit pleinement dans cette improbable synthèse qu’est le bonapartisme, structurante du système d’exploitation français, à la fois la sources de ses périodes les plus prestigieuses et de toutes ses plus grande déroutes.

C’est troublant de voir à quel point le logiciel bonapartiste infuse dans les élites françaises, pour le meilleur et pour le pire.

C’est la trame d’un scénario répétitif, qui n’en finit pas de se reproduire comme dans « un jour sans fin ».

L'autonomie des communautés humaines qui ont une vision commune et partagée, n'est pas le problème, mais la solution.

Nous avons donc une lecture diamétralement opposée.

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