Nerea Alvarez (PODEMOS)

  • il y a 10 ans
Les co-fondateurs du cercle Podemos de Montpellier, Nerea Alvarez et François Rodriguez, ont expliqué le fonctionnement de Podemos, qu'ils définissent comme « une alternative au bipartisme », en plus « d’un parti qui a l'intention de prendre le pouvoir ». Nerea Alvarez et François Rodriguez ont également exposé l'origine de Podemos et l’augmentation des intentions de vote pour la formation pour les prochaines élections.
Quel avenir pour la gauche en Espagne ?



Après un retour sur le 15M, et les mouvement qui s’en sont suivis, dont Podemos et les différentes Mareas, par Natalia Ruiz-Poveda (coordinatrice IU) et Irene Ortega (MG), la conférence s’est orientée vers les propositions politiques et l’émergence d’une nouvelle façon de faire de la politique, avec des assemblées citoyennes, mais aussi en tenant mieux compte des outils de communication actuels.

Alejo Baltran (coordinateur IU France) a insisté sur la nécessité d’un changement institutionnel pour aller vers une république avec un processus constituant, en convergence avec les différentes forces de gauche du pays, et échapper au bipartisme « PPSOE » (amalgame des sigles des principaux partis, l’un de droite, l’autre de « gauche », qui mènent une politique assez semblable. Ça ne vous rappelle rien ?)

Nerea Guimenez (PM) ont expliqué la démarche de Podemos, partant de réunions de citoyen-ne-s, visant à rassembler au plus large, et en insistant sur le fait que ce mouvement n’était « ni de droite, ni de gauche » et qu’il avait vocation à prendre le pouvoir.



Ensuite le débat a commencé...

La plupart des questions s’adressaient à Podemos : « vous parlez de rassemblement, mais qu’en est-il de vos rapports avec IU ? », « Quelles sont vos positions vis-à-vis du féminisme ? », « Quel est votre programme économique ? »... Questions dont les réponses n’étaient pas des plus satisfaisantes : Podemos voulant rassembler mais ne pas s’allier avec IU alors que François Rodriguez (co-fondateur du cercle PM) reconnaissait que les deux partis avaient les mêmes positions sur quasiment tous les sujets... IU par contre est favorable à une convergence. Il est aussi apparu qu’en effet Podemos n’avait pas assez poussé les réflexions sur le féminisme et l’économie.

Comme on pu le souligner Alejo Beltran et Irene Ortega, le mouvement social a tout intérêt à rester indépendant, pour pouvoir peser sur la politique. Et bien que l’expérience Podemos suscite un réel espoir et soit extrêmement intéressante, le public est apparemment assez dubitatif face à la manière dont ce mouvement évolue.

Cette soirée était instructive et permet de réfléchir aux alternatives politiques à un niveau européen, car nous voyons bien les points communs entre les pays du sud de l’Europe, où l’austérité est avancée comme seule solution et où un changement radical des rapports des citoyen-ne-s à la politique et de fonctionnement des institutions est indispensable.



M.C.C.

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