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L'article complet :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/story-killers-derriere-un-journaliste-de-bfmtv-une-societe-de-desinformation-israelienne-3969106

BFM TV a diffusé des informations fournies par une agence de désinformation israélienne. Frédéric Métézeau a pu l’infiltrer avec deux confrères israéliens. Il raconte son enquête dans cet entretien avec Jacques Monin, directeur de la cellule investigation de Radio France.


Vidéo produite par la cellule investigation de Radio France.
Direction : Jacques Monin

Une enquête mondiale coordonnée par Forbidden Stories.

► Les enquêtes de la cellule investigation de Radio France sur France Inter : https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info
diffusées chaque samedi à 13h20, à podcaster, réécouter et lire intégralement

► La page Facebook de la cellule investigation de radio France : https://www.facebook.com/InvestigationRF

► Le compte Twitter de la cellule investigation de Radio France : https://twitter.com/InvestigationRF

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News
Transcription
00:00 (Générique)
00:07 Frédéric Mettezo, bonjour. -Bonjour, Jacques.
00:09 -Depuis quelques temps, le monde audiovisuel,
00:12 mais pas seulement, est animé par ce qui se passe à BFM TV,
00:16 où un journaliste a été suspendu de l'antenne,
00:18 soupçonné d'avoir diffusé des informations
00:21 qui n'étaient pas validées par sa hiérarchie
00:23 et qui étaient commanditées de l'extérieur.
00:26 Il se trouve que cette affaire,
00:28 nous en sommes un peu à l'origine.
00:30 Depuis plus de six mois,
00:31 100 journalistes, 30 médias,
00:34 dont Le Monde, en France, nos collègues,
00:37 la cellule de Radio France,
00:38 mais aussi El Pais, le Washington Post, le Guardian,
00:41 travaillent sur ce qu'on appelle l'industrie de la désinformation,
00:45 tout ça sous la houlette de manière coordonnée
00:48 avec l'association Forbidden Stories,
00:50 qui poursuit les enquêtes de journalistes
00:52 qui ont été assassinés ou empêchés.
00:54 Il se trouve que c'est cette enquête
00:56 qui nous a amenés à l'affaire BFM.
00:58 On va expliquer ça,
00:59 mais ce qu'il faut expliquer,
01:01 c'est que la genèse de cette affaire
01:03 ne se trouve pas en France,
01:05 elle se trouve en Israël,
01:06 à l'intérieur d'une société occulte.
01:09 Racontez-nous, déjà, c'est quoi cette société ?
01:12 Comment vous l'avez identifiée
01:14 et comment vous avez découvert ce qui s'y passait ?
01:17 On est trois journalistes en Israël
01:19 à avoir découvert cette société.
01:21 Moi-même, correspondant de Radio France à Jérusalem,
01:24 mais aussi Gourmet Guido, journaliste d'investigation
01:27 au journal The Marker,
01:29 et Omer Ben Yacob,
01:30 qui, lui, est journaliste d'investigation à Arez.
01:33 Et par des sources,
01:35 par des gens qui nous ont dit
01:37 que vous devriez y regarder de ce côté-là,
01:40 nous sommes rentrés en contact avec une structure,
01:43 ce n'est pas vraiment une société,
01:45 c'est une structure informelle
01:47 qui fait officiellement de la relation publique
01:50 et qui, en réalité, fait de l'influence
01:54 de la malinformation ou de la désinformation.
01:58 Évidemment, ce sont des gens très discrets,
02:00 très méfiants,
02:01 donc pour les approcher,
02:03 on ne pouvait pas arriver avec notre carte de presse
02:05 et notre passeport.
02:06 Donc, nous nous sommes présentés
02:07 comme des consultants indépendants
02:09 intéressés par leurs prestations,
02:11 notamment leurs prestations numériques.
02:13 Donc, vous avez infiltré cette structure.
02:16 Et là, qu'est-ce que vous découvrez ?
02:17 Quels sont d'abord les outils
02:20 qu'utilisent les cadres, les employés
02:22 qui travaillent dans cette structure ?
02:24 On découvre une plateforme numérique
02:26 absolument incroyable qui s'appelle AIMS,
02:29 qu'ils ont développée eux-mêmes.
02:31 AIMS, c'est une machine à fabriquer
02:33 des faux profils pour Twitter,
02:36 pour Facebook,
02:37 mais aussi pour Airbnb ou pour Amazon,
02:40 vous voyez, pour vraiment crédibiliser.
02:42 Ces faux profils,
02:43 ils ont un prénom, un nom, un visage,
02:47 tout ça est pioché sur Internet
02:49 et ces profils, ils sont parfaitement…
02:53 Ils ont une vie, en fait.
02:54 Ils ont une vie, c'est pas juste des faux profils.
02:56 Ils ont une vie, par exemple,
02:57 il y en a dans ces profils
02:58 qui ont ouvert des comptes
02:59 chez des fournisseurs de hamburgers
03:02 parce qu'ils sont censés aimer les hamburgers.
03:04 Donc, ces profils,
03:06 ils sont tout à fait crédibles
03:08 et surtout, techniquement,
03:10 on ne voit pas que ça a été fabriqué
03:11 par une machine, par un robot.
03:14 Et donc, c'est complètement passé
03:16 sous les radars, notamment
03:17 des ingénieurs de Facebook
03:18 qui essayent quand même de détecter
03:20 un peu ce genre de fraude.
03:22 Et nous avons vu cette plateforme,
03:24 il ne faut pas oublier que pour eux,
03:25 nous sommes des clients potentiels,
03:26 donc ils nous ont dit, voilà ce que nous savons faire
03:28 et nous avons assisté à la fabrication en direct
03:30 de faux profils
03:32 et c'est quelque chose d'assez ébouriffant
03:34 et mes collègues israéliens,
03:36 mes d'autres collègues du consortium
03:39 ont été, entre guillemets, épatés
03:41 par ce qu'on a vu
03:42 et par ce qu'on a pu leur communiquer
03:44 parce que tout a été fait en caméra cachée.
03:46 Ils sont allés plus loin,
03:48 ils vous ont montré ce qu'ils étaient capables de faire
03:50 en publiant une fausse information.
03:52 C'est ça, ils nous ont dit, regardez,
03:53 on peut publier.
03:54 Ils ont fait mourir un émeu.
03:55 Voilà, c'est ça.
03:56 Au cours du mois d'août dernier,
03:59 eh bien, ils ont diffusé une fausse nouvelle,
04:02 comme on dit en bon français.
04:04 Cette fausse nouvelle, c'était la mort d'un émeu,
04:07 c'est un genre d'autruche,
04:08 qui s'appelle Emmanuel.
04:10 Et donc, ils ont dit...
04:11 Qui existe vraiment.
04:13 Oui, Emmanuel est très populaire
04:15 chez les amis des animaux sur Internet
04:17 et donc, ils ont dit, Emmanuel est mort,
04:19 rest in peace Emmanuel.
04:21 Et ça a été diffusé par des milliers de tweets
04:24 et de pages Facebook,
04:25 diffusé, retweeté, commenté,
04:29 tout ça par leur faux profil.
04:30 Donc, il y en avait un premier qui donnait l'info,
04:32 un autre qui retweetait,
04:33 un troisième qui disait, "Oh là là,
04:35 "comme je suis triste de la mort d'Emmanuel."
04:37 Et ça a été tellement viral
04:38 que la gardienne de l'enclos d'Emmanuel
04:41 a dû publier un tweet pour dire,
04:43 "Mais non, Emmanuel n'est pas mort."
04:44 Et aujourd'hui encore, rassurez-vous, il va très bien.
04:46 Alors, tout ça, ça sert à quoi ?
04:47 Animer cette plateforme AIMS
04:49 qui produit des faux profils, des avatars,
04:51 ça sert à quoi ? C'est pour faire quoi ?
04:53 Ça sert à faire passer un message
04:55 qui est soit une fausse nouvelle,
04:57 soit un message très orienté.
04:59 Et après, ce message, il va servir des clients
05:02 qui veulent faire une campagne politique
05:04 ou une campagne économique
05:06 ou une campagne de dénigrement d'une personne.
05:08 Par exemple, je suis un homme d'affaires
05:10 et j'ai un concurrent,
05:12 je vais diffuser des informations
05:14 très dommageables pour sa réputation.
05:16 C'est ce genre d'informations
05:18 que sert à faire passer la plateforme AIMS.
05:21 AIMS, en août dernier,
05:23 opérait à peu près 32 000 profils.
05:25 Là, on en est à 39 000.
05:27 Quand vous avez une machine
05:28 qui vous permet en quelques instants
05:30 de diffuser des informations
05:32 via 39 000 personnes,
05:34 ça peut faire un effet massif sur les réseaux sociaux.
05:36 Vous disiez que cette structure
05:38 intervient dans des campagnes politiques.
05:39 Est-ce que vous avez identifié
05:41 des campagnes politiques
05:42 dans lesquelles elle est censée être intervenue ?
05:44 Alors d'abord, ils se vantent, oui, d'intervenir.
05:46 Ils disent qu'ils ont fait
05:47 une trentaine d'élections présidentielles.
05:49 Ils nous disent
05:51 "Nous avons hacké le serveur
05:53 de la commission électorale en Indonésie.
05:56 Nous avons fait de l'influence dans tel pays."
05:59 Nous sommes en train de faire de l'influence
06:01 dans une élection.
06:03 On était en août 2019,
06:04 et cette élection, nos recoupements
06:06 ont permis de voir que c'était
06:07 l'élection présidentielle au Kenya,
06:09 avec beaucoup d'intox,
06:12 de coups tordus derrière ça.
06:14 Donc ils revendiquent
06:15 quantité d'opérations électorales.
06:18 Et ils nous ont même dit
06:19 "Si vous voulez reporter une élection,
06:23 si vous voulez faire en sorte
06:25 qu'il y ait beaucoup d'agitation
06:26 dans un pays pour reporter une élection,
06:28 c'est 6 millions d'euros."
06:29 -6 millions d'euros. -Pays d'Afrique.
06:31 Alors ça nous amène à BFM TV,
06:33 parce qu'ils vous ont aussi dit
06:35 qu'ils étaient capables
06:36 d'activer des journalistes dans certains médias
06:39 pour faire diffuser,
06:41 non pas forcément de fausses informations,
06:43 mais des informations biaisées,
06:44 puisqu'elles servent les intérêts privés
06:46 de leur client, qui va payer pour ça,
06:48 de les faire diffuser
06:49 dans des médias officiels.
06:51 -Exactement, parce que Twitter, Facebook,
06:54 même si les gens s'informent beaucoup
06:55 par ces milieux-là,
06:57 ça n'est pas encore
06:58 la consécration médiatique.
07:00 Et donc ils nous disent très naturellement,
07:03 vraiment très simplement,
07:04 comme des vendeurs de voitures
07:05 qui voudraient nous vendre une belle voiture,
07:07 "Vous savez, on a quelqu'un
07:09 à la télé française, si vous voulez,
07:10 on peut l'activer."
07:12 Et là, ils nous jouent une vidéo de BFM TV
07:15 où on voit ce présentateur de la chaîne,
07:17 M. Rachid M. Barkhi,
07:18 qui donne une information très orientée
07:22 et surtout une information qui,
07:25 tout de suite, comme journaliste français,
07:26 je me dis qu'il y a quelque chose qui ne va pas,
07:27 cette information est beaucoup trop pointue,
07:29 elle est beaucoup trop ciblée,
07:31 elle n'a pas sa place sur un média généraliste.
07:32 -En gros, il explique que les sanctions
07:34 contre les oligarques
07:35 ont des effets contre-productifs,
07:36 puisqu'à Monaco, ça met à plat
07:38 l'industrie du yachting.
07:39 -Voilà, c'est ça, parce que les oligarques russes
07:40 sanctionnés ont vu leur yacht confisqué.
07:43 Donc moi, à premier réflexe, je me dis,
07:45 cette information, je ne pense pas
07:47 qu'elle ait sa place sur BFM TV,
07:49 mais surtout, je dois faire authentifier la vidéo.
07:52 Donc à partir de là, je sollicite
07:55 la rédaction en chef de BFM TV,
07:57 je leur dis que je dispose de vidéos
08:00 que je trouve un petit peu étranges,
08:01 sachant que ces vidéos ont été ensuite diffusées
08:05 par des robots de la plateforme AIMS.
08:07 Vous voyez, tout coïncide,
08:09 toutes les pièces du puzzle s'imbriquent les unes les autres.
08:12 Et la rédaction en chef de BFM TV
08:14 regarde les vidéos et me dit,
08:15 "Oui, en effet, ces vidéos que vous avez faits voir,
08:18 "qui sont passées à minuit quarante
08:20 "ou une heure vingt du matin,
08:21 "elles ont bien été diffusées sur BFM TV."
08:24 -Alors, la question, c'est, qu'est-ce qu'il y a
08:26 entre le journaliste qui va diffuser ces informations,
08:29 le commanditaire de la société israélienne, le client ?
08:31 Entre tout ça, il y a qui...
08:34 Quel est le chénon manquant, en fait ?
08:36 -Il y a au moins un intermédiaire
08:37 entre cette structure israélienne
08:41 et ce présentateur de BFM TV.
08:43 Et selon les éléments qu'on a pu recueillir,
08:46 il s'agit d'un lobbyiste, un intermédiaire français
08:49 qui s'appelle Jean-Pierre Dution,
08:51 qui n'est pas du tout inconnu dans ce petit monde
08:54 de la désinformation, de la relation publique,
08:58 mais un petit peu ses zones grises, déjà,
08:59 puisque c'est quelqu'un qui a été longtemps entrepreneur en Syrie.
09:03 Et pendant la guerre civile,
09:04 il a encore resté plusieurs années à Damas,
09:06 et il était le fixeur, c'est-à-dire le contact
09:08 de beaucoup de journalistes.
09:10 Donc c'est quelqu'un qui a un énorme réseau médiatique.
09:13 Ensuite, il est rentré en France et il est devenu lobbyiste.
09:16 Et il nous l'a dit.
09:17 Dans le cadre d'une interview pour "Forbidden Stories",
09:19 il nous a dit... Tout à fait.
09:21 "Moi, mon métier de lobbyiste, c'est de faire passer des messages.
09:24 "Je n'ai pas à savoir qui passe la commande,
09:26 "je n'ai pas à savoir si c'est bien ou mal."
09:28 Il nous dit, "Je suis un mercenaire."
09:31 Et donc, c'est lui qui a fourni à Rachid Mbarki
09:33 le message à lire et aussi les images illustratives
09:38 qu'on voyait en même temps à l'écran de BFM TV.
09:40 -Est-ce qu'il l'a payé ?
09:41 -C'est pour l'instant pas établi.
09:43 Nous avons plusieurs témoignages qui nous disent
09:45 que pour ce genre d'opération, le journaliste à l'écran
09:48 perçoit environ 3 000 euros en liquide.
09:51 Tout ça, c'est du déclaratif.
09:53 Et donc, pour l'instant, nous n'avons pas de preuves.
09:55 Mais plusieurs personnes...
09:57 -Et Rachid Mbarki dément ?
09:58 -Rachid Mbarki a toujours démenti et continue à démentir
10:01 qu'il n'a pas touché d'argent.
10:03 Plusieurs témoins, plusieurs acteurs de ce milieu,
10:05 parce qu'en fait, vous savez, c'est un petit milieu,
10:07 c'est une petite nébuleuse, finalement,
10:09 disent que ce genre d'opération coûte 20 000 euros
10:13 du sommet jusqu'à la base,
10:15 et que parmi ces 20 000 euros, 3 000 vont aux journalistes.
10:17 -Oui, et il y aurait un autre journaliste à l'intérieur de BFM TV
10:20 qui lui-même aurait été approché, on lui aurait aussi proposé de l'argent.
10:23 -C'est un journaliste qui, selon le témoignage
10:25 que nous avons recueilli, a été approché deux fois
10:28 par Jean-Pierre Dution.
10:30 Une première fois, en 2020,
10:32 il nous dit qu'il n'a pas donné suite.
10:33 Après, pendant ce temps-là, aucune nouvelle de Jean-Pierre Dution.
10:37 Et il nous dit, il m'a sollicité juste après
10:41 que Rachid Mbarki a été identifié et a été suspendu.
10:44 Ça veut dire quoi ? Nous le savons par une autre ressource,
10:47 que Jean-Pierre Dution avait besoin d'un successeur ou d'un remplaçant,
10:51 parce que, souvenez-vous, lui doit pouvoir dire
10:53 "J'ai quelqu'un à BFM TV à d'éventuels commanditaires."
10:56 -Sachant qu'officiellement, Jean-Pierre Dution, lui, dit
10:58 "Je n'ai pas donné d'argent, je ne donne pas d'argent."
11:00 -On nous dit qu'il ne donne pas d'argent.
11:03 -Et vous avez donc, et on va terminer là-dessus,
11:04 appelé Marc-Olivier Fogel, et c'est ce qui a déclenché
11:07 toute l'affaire BFM TV.
11:08 Finalement, c'est votre coup de fil à Marc-Olivier Fogel
11:11 qui débouche sur la suspension de Rachid Mbarki.
11:13 -Exactement. Il a agi en patron de chaîne.
11:16 Une fois qu'il a identifié que ce que je lui avais dit
11:20 était avéré, que ces vidéos avaient bien été diffusées
11:25 sur son antenne, il a lancé un audit interne,
11:28 il a convoqué le journaliste, il l'a suspendu,
11:32 et cet audit interne est en cours.
11:34 Il vise à savoir notamment comment il a pu court-circuiter
11:37 sa rédaction en chef, parce que du point de vue de BFM TV,
11:41 et c'est ce que nous a expliqué son directeur,
11:43 Marc-Olivier Fogel, il y a deux problèmes.
11:46 Un, est-ce qu'on doit donner ce genre d'info
11:48 qui n'a pas sa place ?
11:49 Et deux, on ne contourne pas son rédacteur en chef
11:52 ou sa rédactrice en chef.
11:54 -Et on va rappeler que tout ça s'inscrit donc
11:56 dans le cadre d'une vaste enquête, 100 journalistes, 30 médias,
11:59 ça s'appelle StoryKiller, c'est coordonné par Forbidden Stories,
12:03 et c'est donc dans ce cadre-là que, pour la cellule d'investigation
12:05 de Radio France, Frédéric, vous avez travaillé, enquêté.
12:09 C'est une enquête tentaculaire, avec d'énormes ramifications
12:13 dans de nombreux pays, et donc on peut inviter aussi
12:15 tous ceux qui nous regardent aujourd'hui à lire nos articles
12:18 sur les différents sites de Radio France
12:20 ou à consulter éventuellement le site de Forbidden Stories.
12:22 -Oui, parce qu'il faut rappeler que la désinformation,
12:25 un, c'est un business, et deux, ça tue.
12:27 -Et ça affaiblit les bases de la démocratie,
12:30 puisqu'on voit que dans les pays où la désinformation prospère,
12:33 effectivement, la démocratie se désespère, on pourrait dire.
12:37 Merci, Frédéric Mettelezo. -Merci, Jacques.
12:39 ...

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