Orpea deux ans après : certaines pratiques contestables perdurent

Cellule investigation de Radio France

Si la nourriture n’est plus rationnée, la cellule investigation de Radio France a découvert que des protections contre l’incontinence le sont parfois encore, tandis que la pratique des faux contrats semble continuer.  Vidéo produite par la cellule investigation de Radio France. Direction : Jacques Monin  ► Les enquêtes de la cellule investigation de Radio France : https://www.radiofrance.fr/cellule-investigation   ► La page Facebook de la cellule investigation de radio France : https://www.facebook.com/InvestigationRF  ► Le compte Twitter de la cellule investigation de Radio France : https://twitter.com/InvestigationRF

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00:00La direction des maïs ex-orpea a augmenté le budget alimentation de 35%, mais ce n'est

00:21pas si simple parce qu'en fait il y a eu l'inflation, les prix par exemple des carottes

00:26ont augmenté de 40%, et puis il y a d'un autre côté les effets de ce qu'on appelle

00:31la loi EGALIM qui oblige les restaurations collectives, donc celles des EHPAD, à s'approvisionner

00:37plus en produits locaux, alors certes c'est bien meilleur, mais c'est aussi beaucoup

00:41plus cher, donc finalement on n'a pas nécessairement plus d'argent que précédemment pour la

00:46nourriture.

00:47On a découvert à Honi dans le Val-d'Oise, dans l'EHPAD qui s'appelle le clos de la

00:58Roseraie, que la direction impose aux salariés de ne recommander des couches que lorsque

01:03les stocks sont épuisés, ce qui fait qu'il peut se passer 10 jours sans que des résidents

01:08aient des couches adaptées, parce que le temps de commander, de valider la commande

01:12etc, ça met 10 jours à arriver, ce qui fait que les salariés, c'est l'un d'eux qui

01:16nous l'a confié, sont parfois obligés de découper des couches pour en mettre à disposition

01:21des résidents.

01:22On a découvert aussi dans un autre EHPAD, ça se passe près de Vichy, au Vernay, qu'en

01:27fait on donne plus ou moins de couches aux résidents en fonction du fait que leur famille

01:31les visite ou pas.

01:33Ceux qui n'ont pas de visite de leur famille, tenez-vous bien, on leur donne deux couches

01:37par jour au lieu de trois par jour, c'est-à-dire qu'il y a une couche pour le matin, une couche

01:41pour l'après-midi, mais il n'y en a pas après le déjeuner.

01:45En revanche, les résidents qui ont des familles qui leur rendent visite régulièrement, eux

01:49ont trois couches par jour.

01:56Ce n'est pas normal, ce n'est pas la façon dont il faut le faire, ce n'est pas les instructions

02:00que nous avons données.

02:01Il peut arriver qu'il y ait un dysfonctionnement dans un établissement et à ce moment-là,

02:04c'est un dysfonctionnement et puis on regardera la situation particulière que vous nous signalez.

02:14Ça consiste en fait à déclarer des CDI qui n'existent pas pour gonfler les effectifs.

02:23Et ces CDI, ils sont intitulés avec des noms et des prénoms très bizarres du genre prénom

02:30Madame Disponible et nom de famille Titulaire ou alors prénom Paul Emploi et nom Emploi.

02:38Donc ces faux contrats, on en a découvert une quarantaine, ce qui est beaucoup à travers

02:42toute la France, qui date de très récemment, il y a quelques jours encore.

02:46Nous avons interviewé une avocate qui est spécialiste de ces faux contrats et elle

02:51a fait condamner Orpéa à deux reprises à ce sujet et selon elle, l'objectif de cette

02:57procédure, ce serait pour les EHPAD de déclarer plus de CDIs fictifs pour obtenir plus d'argent

03:04de la part des agences régionales de santé qui financent ces postes de soignants.

03:07Et plus on déclare de postes de soignants, plus on gagne de l'argent.

03:12Et moi je suis en cherche de mille établissements, je vais vérifier que les process sont correctement

03:23mis en place pour éviter ce genre de choses qui est anormale.

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