Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de choc du 21/04/2025.
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00:00Ça tombe bien. 16h13, on commence parce qu'on a du cyclisme à voir.
00:03Vous savez qu'on est en plein Tour des Alpes sur la chaîne de l'équipe,
00:05mais c'est une autre course qui nous intéresse aujourd'hui,
00:08l'Amstel Gold Race qui s'est couru hier, avec un favori qui a un peu déçu, Romain.
00:13Il a un petit peu déçu, effectivement, Tadej Pogacar,
00:15qui a été battu sur cette Amstel Gold Race.
00:18Alors, la course, on va dire, commence vers 47 km de l'arrivée.
00:22Julien Alaphilippe attaque Tadej Pogacar,
00:23il est le seul à pouvoir suivre le français.
00:25Il va ensuite s'isoler, Pogacar, sauf qu'il va être repris
00:28à 8 km de l'arrivée, par Remco, Evenpool et Mathias Kelmose.
00:31Les trois hommes vont arriver au sprint.
00:34Evenpool va lancer le premier.
00:36Pogacar essaie de le déborder, mais c'est finalement
00:38Kelmose, peut-être celui que l'on attendait le moins,
00:41qui va l'emporter sur le fil.
00:42Vous allez voir la photo finish, parce qu'il a fallu attendre
00:45la photo finish pour déterminer tout ça.
00:47Nul !
00:47Mais donc, Tadej Pogacar, deuxième seulement.
00:50Qu'arrive-t-il aux Slovènes ?
00:51Oui, alors un premier avis en plateau avant d'appeler un expert dans un instant.
00:55Ça vous a déçu ou pas ?
00:56Ça fait quand même deux courses de suite qui ne gagnent pas, Pépère.
00:57Ah ouais, non mais, bah alléluia !
01:00Ah, t'es content ?
01:01Bah bien sûr que je suis content, mais on dit qu'il gagne tout le temps
01:04et ça pose problème, c'est le plus fort.
01:06Il y en a qui disent qu'il est dopé, l'autre qu'il a un moteur, etc.
01:09Là, il y a enfin des gens qui arrivent presque collectivement
01:11à aller contre lui.
01:12On a vu une vraie arrivée qui était un temps jusqu'au bout.
01:15En plus, ça se joue à quelques centimètres.
01:17Enfin, je veux dire, c'est fantastique pour le spectacle.
01:19Et même lui, je pense qu'il n'est pas mécontent
01:20d'avoir un petit peu de vraie concurrence face à lui,
01:24d'adversité face à ce genre de course.
01:26Après, on peut aussi s'inquiéter, ça va peut-être l'énerver
01:28pour le Tour de France et puis il est capable de gagner
01:30avec 25 minutes devant tout le monde.
01:31Belle esprit, Mathias.
01:32On se félicite de la défaite d'un grand champion.
01:34Je ne vous félicite pas de sa défaite, mais plus de la victoire des autres.
01:37Très bien.
01:37Si vous le voulez bien, je ne mets pas en doute vos connaissances,
01:40mais j'ai quand même besoin de quelqu'un qui s'y connaît un peu mieux que vous.
01:41J'appelle Pierre Roland.
01:43C'est notre éducateur vélo dans l'équipe de choc.
01:45Il est meilleur cycliste que marathonien.
01:46Et il est aussi très bon pronostiqueur.
01:49Viens nous rejoindre.
01:49Et là, on va pouvoir admirer si les cuisses vont mieux.
01:51C'est bon, je vais venir en courant.
01:53Ce n'est pas bien rapide quand même.
01:553h10 au Marathon de Paris, on le rappelle quand même, pour Pierre Roland.
01:58Bravo.
01:58Merci de nous rejoindre parce que tu es autour des Alpes juste après.
02:01Donc, il faut être polyvalent, il faut savoir faire toutes les courses.
02:03Pierre Roland qui a vraiment le pif pour deviner le scénario d'une fin de course.
02:07Il avait tout prévu avant la course de ce week-end.
02:09Écoutez le pronostic.
02:11Moi, je vous dis mon scénario un peu tiré à la Spielberg.
02:16Pogacar et Renko Evenepoel qui n'arrivent pas à se départager,
02:20qui restent ensemble, qui se marquent.
02:22Et enfin, la victoire de Wout van Aert que tout le monde attend.
02:26Et lui, le premier.
02:27Allez.
02:29C'est pas loin.
02:30On est passé à ça.
02:32Évidemment, ça ne s'est pas du tout passé comme ça.
02:33C'est pas si loin.
02:34Il a deux mecs sur le podium quand même.
02:36Il y a manqué un.
02:37Surprenant ou pas, cette non-victoire de Pogacar ?
02:40Alors, oui et non.
02:41C'est-à-dire, on s'attendait à ce qu'à un moment, le Slovène fatigue
02:45au vu de toutes les compétitions auxquelles il participe.
02:47Surtout que des compétitions, des grandes classiques,
02:51250 et plus en termes de kilomètres.
02:54Et à chaque fois, il ne s'épargne pas avec des solos,
02:57des échappées au long cours, seuls.
03:00Également, un Paris-Roubaix.
03:01Un Paris-Roubaix couru une semaine auparavant,
03:04l'Amstel Gold Race.
03:05Les pavés, ça rentre dans la chair et dans les muscles.
03:09Pour récupérer d'un Paris-Roubaix,
03:11ça demande un petit peu plus de temps qu'une course habituelle.
03:15Et je pense qu'on manquait un petit peu de tonicité musculaire pour Pogacar.
03:19Pierre, tu disais qu'il était fatigué.
03:20Effectivement, il est un peu fatigué puisqu'il l'a dit lui-même.
03:23C'était après la course hier, après cette Amstel Gold Race.
03:25Regardez, je suis un peu fatigué.
03:27J'étais en grande forme depuis l'UAE Tour,
03:30le Tour des Émirats Arabes Unis.
03:31Et normalement, je suis en forme à ce stade de la saison.
03:33Mais c'est le programme que je souhaitais et je garde la tête haute.
03:36Ce dimanche, j'ai été seul face à 50 coureurs,
03:38puis face à deux coureurs très forts.
03:40Donc il se plaint évidemment d'être un petit peu isolé
03:43alors qu'il attaque tout seul, évidemment.
03:45Je n'ai pas été surpris de les voir combler l'écart
03:47qu'il ait séparé de moi dans les 50 derniers kilomètres
03:49quand j'ai commencé à montrer des signes de faiblesse.
03:51J'aurais peut-être pu donner un dernier effort à la fin.
03:54On ne le saura jamais.
03:55Est-ce que c'est la preuve qu'il en fait trop,
03:56qu'il se disperse un petit peu trop, le Sloven ?
03:59Il a également très mal couru.
04:01Il a très mal couru, entre guillemets.
04:03Au début, il a adopté la stratégie qu'il a quasiment tout le temps,
04:07c'est-à-dire on roule à fond avec les équipiers
04:10et puis le moment où c'est le plus difficile de la course,
04:12j'attaque, je pars seul et je creuse assez d'avance
04:15pour résister à tout le peloton.
04:18Là, il a fait son scénario habituel.
04:21Il a fait rouler ses équipiers à fond.
04:23Il est parti tout seul, d'abord avec Julien,
04:25puis après tout seul.
04:26Mais après, il a plafonné.
04:28D'abord à 40 secondes, puis 30, puis 25.
04:30Et puis un Renko Evenepoel qui s'est servi de toutes ses qualités de rouleur
04:34pour le rattraper petit à petit.
04:37Et l'erreur, pour moi, elle a été faite dans les 20 derniers kilomètres.
04:40Quand il n'avait plus que 10-15 secondes d'avance,
04:43il a insisté, vent de face, tout seul, face à deux coureurs.
04:48Et là, pour le coup, il s'est complètement épuisé.
04:51Et il a perdu tout son punch.
04:53Et les 10-15 centimètres qui lui manquent,
04:55je pense qu'ils sont dans cette partie-là.
04:56– Je voulais te poser une question de spécialiste.
04:59Est-ce que c'est…
05:00Enfin, de spécialiste de toi, pas moi.
05:01– Tu as eu peur.
05:02– Non, non, justement, parce qu'en cette période de pack avec les lapins,
05:05est-ce qu'il n'a pas pris un lapin justement par son lièvre ?
05:08Parce qu'Alaphilippe, tu vois, quand il part,
05:11c'est ce qui lui donne l'énergie, la concurrence,
05:13pour l'emmener, pour justement se dépasser.
05:15Et tu sens qu'il est un peu cuit.
05:16Tu sens que ce que tu disais, il a souffert sur les courses précédentes.
05:19Et le fait qu'Alaphilippe décroche,
05:21est-ce que la petite distance à la fin,
05:23ce n'est pas le fait que le français décroche un peu tôt,
05:26en fusée ?
05:27– Alors, quand il suit Julien,
05:29Julien a placé un démarrage comme quand Julien est champion du monde.
05:34Mais sauf que Julien était capable de poursuivre son effort,
05:37de le maintenir.
05:38Désormais, Julien, il fait un effort.
05:40Alors, ça a peut-être évolué, mais il fait un effort, deux.
05:43Et après, il plie.
05:46Et donc, oui, il a mis en quelque sorte Pogacar un peu dans l'embarras
05:51en se retrouvant tout seul.
05:53Certainement que Pogacar imaginait faire peut-être 10, 15, 20 kilomètres avec Julien
05:59et s'en débarrasser un petit peu plus tard,
06:01mais se servir de lui comme d'un appui pour se partager les relais.
06:06– Parce que c'est ça, en fait, qui donne aussi le résultat.
06:07C'est-à-dire que si le Français avait continué un peu plus son effort, c'était fini.
06:10– C'était le bon compagnon de route.
06:13– Les gars, vous revenez beaucoup sur la course de dimanche.
06:15Nous, ce qui nous intéresse, c'est vraiment la nouvelle contre-performance,
06:17même s'il est deuxième et que ça se joue à 10 centimètres, de Pogacar.
06:20Tidiani, est-ce que ça veut dire qu'il se disperse trop ?
06:23Est-ce que c'est un début de déclin ou est-ce qu'on va trop loin ?
06:26Parce que son programme, ça fait le troisième dimanche de suite qu'il roule,
06:29c'est peut-être beaucoup.
06:29– Déjà, c'est éloquent qu'on se pose la question sur lui et pas sur les autres.
06:33Ça veut dire qu'en termes d'attente et en termes de domination, il est différent de 99,9% des autres coureurs
06:40avec qui on ne se poserait même pas la question de savoir si, parce qu'ils finissent deuxième ou troisième,
06:45est-ce que ça veut dire qu'il en fait trop ?
06:47Après, tu as raison, il y a pour moi une question qui est centrale, c'est l'aspect stratégique.
06:51Quand j'entends stratégie, il y a stratégie sur la planification des courses.
06:54– Bien sûr.
06:55– Est-ce qu'il en fait effectivement trop ou alors de façon trop rapprochée ?
06:58Et après, il y a la stratégie à l'intérieur de la course où là, c'est vrai, Pierre l'a rappelé,
07:02il a quand même une approche qui est, je ne vais pas dire systématique,
07:06mais il a tellement une domination sur les autres que presque la stratégie en tant que telle,
07:12elle devient presque accessoire parce qu'à la pédale, il peut dominer tout le monde.
07:17Peut-être que là, ce qu'on peut en déduire, c'est qu'il aura besoin un peu plus
07:20de construire ses courses peut-être en amont, d'intégrer un peu plus des coéquipiers.
07:26Et là, peut-être qu'effectivement, la période qu'il traverse doit lui faire évoluer sur sa façon de courir.
07:30Mais sur le fait de venir se présenter à chaque course qu'il a envie de gagner
07:34et d'être un animateur de course, c'est aussi ce qui fait sa force par ailleurs.
07:38Donc moi, je ne suis pas forcément négatif sur ça.
07:42– La suite pour lui ?
07:42– Oui, j'avais simplement une question pour Pierre.
07:44Est-ce qu'en vue du Tour de France, peut-être en considérant qu'il est plus fort que Vingegaard,
07:49est-ce que là, en fait, en faisant toutes ses courses, il n'est pas un peu en train de réduire ?
07:53– De se cramer ?
07:54– Oui, de se cramer un petit peu dans un éventuel duel avec Vingegaard.
07:58– Comment ça ? Tant mieux, s'il n'est pas à 100%, nous, on est contents, très honnêtement.
08:02On a eu une magnifique course dimanche parce qu'il était un petit ton en dessous.
08:08Et s'il a un petit ton en dessous sur le Tour, on n'a pas envie qu'il gagne avec 10 minutes ou 15 minutes d'avance,
08:14qu'il empoche toutes les étapes de montagne et tous les comptes la montrent.
08:16Donc, mais très honnêtement, là, il lui reste deux courses à faire.
08:21La flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège.
08:25Et après, il va avoir une grande coupure qui va l'amener au critérium du Dauphiné.
08:29Donc, il va pouvoir récupérer, partir même peut-être brequer,
08:33aller quelques jours en vacances avec sa copine ou je ne sais qui.
08:37Mais il va pouvoir souffler, il va pouvoir repartir en stage en altitude,
08:41repréparer le Tour de France.
08:43Et il l'a dit dans ses déclarations, pendant Paris-Roubaix,
08:46pendant toutes les courses auxquelles il participe en ce moment,
08:49il ne pense pas au Tour.
08:50Il ne pense pas au Tour.
08:52Et j'ai envie de dire, il n'en a pas besoin.
08:54Il n'a pas besoin d'être focus à 100%.
08:56Il est tellement doué, il est tellement fort que quelques semaines, ça suffit pour se préparer.
09:00Dans ces manqués, et je mets vraiment les grands guillemets,
09:04puisque moi, encore une fois, je relativise sans même qu'on parle de manqués,
09:07pour un mec qui fait deuxième sur les deux dernières, sur Paris-Roubaix.
09:10Oui, mais il ne gagne pas !
09:11Il lance Henri Maud au troisième.
09:13Et justement, l'un des enjeux de la saison,
09:15c'est de voir comment il allait pouvoir transposer sa domination des grands tours
09:18sur les courses classiques et les courses d'un jour.
09:21Est-ce que tu penses que ce qui lui fait défaut en ce moment,
09:23c'est vraiment un manque d'énergie ?
09:26Ou est-ce que c'est aussi le fait qu'on ne court pas exactement de la même façon
09:29sur ses courses d'un jour et que lui, ça reste à la base un coureur de grands tours ?
09:34Mais c'est que, comme tu l'as dit tout à l'heure,
09:37Pogacar, la tactique, c'est de passer en force.
09:39Il n'est pas de stratégie.
09:41C'est un bourrin.
09:42Son équipe, ils éclatent tout le monde.
09:44Et lui, il finit le travail.
09:45C'est ça, en fait.
09:46Ça roule au compresseur.
09:47Et pour ça, il faut qu'il soit nettement au-dessus des autres,
09:49sur le plan athlétique.
09:50Et il y a cette stratégie-là, parce qu'il aurait très bien pu attendre le coberg à 3 km de l'arrivée,
09:56démarrer, terminer, gagner avec 10 secondes d'avance.
09:59Ça marchait.
10:00Ça marchait très bien.
10:01Mais il s'entête.
10:02Alors, sur Milan-Saint-Rémo, il est obligé de démarrer de loin,
10:04parce que le parcours n'est pas assez difficile.
10:06Mais sur le coberg, il peut très bien attendre un petit peu plus,
10:11et s'épargner un petit peu, et puis épargner aussi ses équipiers.
10:14Mais pourquoi il y va, alors ?
10:15Est-ce que c'est son âme d'animateur ?
10:17C'est leur façon de faire.
10:18Et ils n'arrivent pas à se réinventer.
10:20Mais ça donne des grands moments, quand même, parfois,
10:22quand ils gagnent en partant de 80 km.
10:23C'est des épopées qu'on adore dans le vélo.
10:25On s'ennuie aussi.
10:25Quand il a 3 minutes d'avance, on s'ennuie un petit peu.
10:27Il y a aussi quelque chose que moi, j'ai remarqué,
10:31mais là, il faut vraiment avoir l'œil du spécialiste.
10:34Ne nous perds pas, Pierre !
10:35Non, mais Pogacar, je pense qu'il a 1 ou 2 kg de trop.
10:40Ah !
10:40Par rapport à ce qu'il peut être sur le Tour de France
10:44ou ce qu'il a pu être quand il a été champion du monde
10:46ou quand il a gagné le Tour d'Italie.
10:48La raison, elle est simple.
10:49C'est qu'il a fait des courses pavées
10:50où on ne lui demande pas d'être ultra-affûté.
10:53Donc, je pense qu'il y a un petit laissé-aller de ce côté-là.
10:56Et du coup, quand il démarre et qu'il creuse 30-40 secondes,
11:00avec 1 ou 2 kg de plus dans des ascensions à 10 %,
11:04il faut qu'il pousse 20 ou 30 watts de plus.
11:06Et ces 20 ou 30 watts, c'est la différence qu'il a d'habitude avec les autres.
11:10Donc, en fait, il a un petit peu plafonné.
11:13En quelques jours d'ici Liège, il y a moyen de dégonfler un petit peu
11:16parce qu'aussi, le Paris-Roubaix lui a créé des hématomes dans les muscles
11:22et automatiquement, qui dit hématome, dit eau.
11:25Et il a peut-être 1 ou 2 kg qu'il a traîné pendant toute l'Amstel-Goneraille.
11:29Après, il faut faire attention.
11:31Quoi ?
11:32Il perd de moins de 10 cm.
11:33Oui, on a certainement fait trop encore de partir aussi loin,
11:38comme l'a dit Pierre dans les 20 derniers kilomètres,
11:40de vouloir s'arracher.
11:41On n'aurait pas le même débat s'il allait gagner.
11:42On n'aurait pas le même débat, c'est vrai.
11:43Mais moi, j'aimerais qu'on mette aussi en valeur les adversaires.
11:46Parce que la course, finalement, d'Eventpool avec Skiemose,
11:48elle est parfaite.
11:49Ils sont sortis au bon moment de ce groupe de poursuivants
11:52parce qu'ils étaient forts.
11:53Evenpool, il est frais.
11:54Il a accumulé de la confiance quelques jours avant.
11:57On en a suffisamment parlé.
11:57Oui, mais en face, Tapogacar.
11:58Oui, mais Tapogacar.
11:59Mais il n'est pas invincible non plus.
12:00Je croyais.
12:01On se rend compte que c'est un être humain.
12:03Il est humain.
12:03Que ce soit dans les jambes et dans la tête,
12:05il a certaines limites.
12:06Là où je ne partage pas ton rêve
12:08d'avoir quelqu'un d'accessible sur le Tour de France,
12:10c'est ce que tu dis.
12:10Il a un ou deux kilos de trop.
12:12C'est ce que tu proposes.
12:13C'est ma vision.
12:16Oui, oui.
12:16Mais on voit que tu ne te trompes pas souvent
12:18ni sur les pronostics ni sur les visions.
12:20Mais ce que je veux te dire quand même,
12:24c'est que tu sens que ce n'est pas sa spécialité ultime.
12:26Et tu dis qu'il n'y a pas une stratégie ultime.
12:28Donc, autant te dire qu'au Tour de France,
12:29quand il va revenir après la pause,
12:31il va être monstrueux.
12:32Quand tu dis j'espère qu'il n'aura pas 10 minutes.
12:34Attendez les gars.
12:35Là, la deuxième place d'un truc
12:36où tu dis qu'il n'est pas ultra méga affûté
12:38et que ce n'est pas sa super spécialité,
12:40est-ce qu'il fait trop ?
12:41Tu vas voir qu'au Tour de France,
12:42il va tuer tout le monde.
12:43Mais il sera sur son terrain.
12:44Il va être sur son terrain.
12:45Là, c'est la base de la fusée.
12:46Là, le Tour de France,
12:47quand tu dis j'espère qu'il sera accessible
12:48comme là il l'est, oublie.
12:50Si tu dois faire des pronostics,
12:51qu'il passe quelques erreurs.
12:53Mais il en commet.
12:54Il en commet surtout avec son équipe.
12:55On a vu même à Paris-Roubaix
12:57une erreur de virage
12:58qui lui coûte la victoire.
13:00Alors, au niveau énergie,
13:02on sentait qu'il était d'un coup stratégiquement.
13:04Bon, le couloir, il était étroit
13:05parce qu'il n'avait plus de coéquipiers
13:06et que Van Der Poel, lui,
13:09pendant longtemps,
13:09a pu être accompagné.
13:11Mais moi, c'est beaucoup plus
13:14sur l'aspect stratégique
13:15que je m'interroge.
13:16Parce qu'encore une fois,
13:17on ne court pas de la même façon
13:18une course d'un jour
13:20qu'un grand tour
13:21où, en plus,
13:22il y a l'aspect
13:22les dénivelés
13:24qui sont importants.
13:25Plus il y a enchaînés
13:26ces grandes courses.
13:26Je veux dire,
13:27Pierre, c'est toi
13:27qui es le mieux connu.
13:28Enchaîner d'aussi grandes courses,
13:30c'est hyper compliqué.
13:30C'est le seul à faire ça.
13:32C'est le seul sur les trois dernières courses
13:33à être aligné, par exemple ?
13:34Non, mais il n'est pas aligné
13:35depuis les trois dernières courses.
13:36Il est aligné
13:37depuis les Stradé-Bianqué.
13:38Donc, Stradé-Bianqué,
13:40Milan-Saint-Rémeau,
13:41Tour des Flandes,
13:42Paris-Roubaix,
13:42Amcel, Flèche.
13:43Il y a une douzaine de courses.
13:44Oui, comme je l'ai dit,
13:45ça devient indigène.
13:46Sur les douze courses,
13:47sinon on gagne cinq.
13:49Ce n'est pas assez.
13:51Et puis, dans les non-victoires,
13:53il y a, je crois,
13:54au moins deux deuxièmes places.
13:55Il y a deuxièmes places.
13:56Il y a deuxièmes sur le podium.
13:57La prochaine mercredi,
13:58la Flèche-Ballonne.
13:59Juste, Pierre Roland
14:00qui vient de commenter
14:01la première étape
14:01du Tour des Alpes.
14:02Ça reprend demain, 13h35.
14:03Qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui ?
14:04On revoit rapidement
14:05les plus beaux moments ?
14:07Absolument.
14:07C'est la course à suivre
14:12aussi.
14:13Et c'est Giulio Ciccone
14:14qui l'a emporté
14:15au sommet de cette première arrivée.
14:17C'est le coureur
14:18qui est en troisième position,
14:20le maillot multicolore
14:20sur la droite de l'écran.
14:22Et donc, il va réussir
14:23à devancer
14:23ses poursuivants sur la ligne.
14:25On note aussi, Pierre,
14:26les belles performances
14:27pour Paul Sexas,
14:28pour Romain Bardet aussi.
14:29Les Français qui sont bien placés,
14:30notamment Sexas
14:31qui est tout jeune
14:32et qui termine troisième.
14:33Oui, Paul Sexas,
14:3418 ans.
14:35Retenez bien ce nom,
14:36le jeune Français
14:37qui vient d'intégrer
14:38la World Team.
14:40Il n'a pas gagné
14:40un truc junior,
14:41champion du monde junior ?
14:41Il a tout gagné en junior.
14:43Ça me dit quelque chose.
14:44C'est comme les surdoués
14:46à l'école.
14:46Il a sauté une classe,
14:47il est passé directement
14:48des juniors
14:48à la World Team.
14:50Donc, ça promet.
14:51Il a un terrain de jeu
14:51idéal pour ses qualités.
14:53Victoire française demain
14:54vu que tu es bon en prono ?
14:55Non.
14:58Merci en tout cas,
14:58Pierre-Holland,
14:59d'être venu nous expliquer
15:00le vélo comme d'habitude.
15:01C'est parfait,
15:01on a tout compris
15:02et on a hâte d'être
15:02à la prochaine.
15:03Après la pub,
15:04on va accélérer le rythme
15:05avec la Formule 1
15:06et le Grand Prix
15:06d'Arabie Saoudite
15:07hier soir.
15:08Toujours pas de victoire
15:09ni de podium
15:09pour Hamilton
15:10chez Ferrari.
15:11Est-ce qu'on peut déjà
15:11parler de flop
15:12pour le Britannique
15:13qui se trouve trop lent ?
15:14On en parle dans l'équipe de Choc.
15:15A tout de suite.