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Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de choc du 10/01/2025.

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Sport
Transcription
00:00Qui ne s'en donne pas n'est pas français !
00:16Le viettelon français régale à Oberhof, bienvenue dans l'équipe de choc.
00:21On ne descend pas de notre petit nuage après la victoire de Paula Beauté hier sur le sprint.
00:26Femme triplée exceptionnelle aujourd'hui sur le Sprint Home, podium 100% tricolore.
00:31On en parle avec Pierre Bouby, avec Julien Ayanne, Erwanna Mottrette et Pierre-Etienne Minandio.
00:39On en parle surtout avec Anaïs Bescon qui connaît bien cette étape de Coupe du Monde.
00:43Il me semble que ton premier podium en carrière c'était à Oberhof.
00:46En effet ! Mais quoi vous m'en rappelez ?
00:50Attendez Anaïs, moi je bosse un petit peu. Quand j'ai des invités, je sais avec qui je suis.
00:56On va quand même se faire un petit plaisir et on va revivre cette victoire en image avec Juju.
01:01Ce magnifique triplé français chez les garçons après la victoire hier de Paula Beauté.
01:06Victoire de Quentin Fillon-Maillet avec un 10 sur 10 au tir.
01:09C'est sa première victoire individuelle en Coupe du Monde depuis mars 2022.
01:13Fabien Claude est deuxième à 15 secondes et Emilia Jacquin complète le podium à 22 secondes.
01:18Il y a même cinq français dans le top 10. Emilia Claude est huitième, Eric Perrault dixième.
01:22Le dernier triplé français remonte au 14 mars 2020 avec la poursuite à Contiolarti.
01:26Et le trio Martin Fourcade, Quentin Fillon-Maillet et Emilia Jacquin.
01:30On va écouter notre podium du jour au micro de Tanguy Queiroz.
01:36Franchement, au niveau collectif, on aurait voulu le planifier. On n'aurait pas pu.
01:40Donc oui, c'est juste exceptionnel.
01:42Encore une fois, je suis content d'être présent sur ces triplés.
01:45C'est bien pour l'équipe. Si ça avait été une Coupe de France, j'aurais été un petit peu déçu de finir troisième.
01:50Mais bon, c'est une Coupe du Monde, donc on prend.
01:52Un triplé comme ça, ça faisait un moment qu'on ne l'avait pas fait.
01:55C'est le premier dans lequel je suis.
01:57Donc voilà, c'est vraiment cool de revoir des photos plusieurs années après.
02:01On kiffe. Tout le monde a le sourire et c'est trop bon.
02:05Toujours cette petite rivalité, mais bienveillante, bien sûr, entre nous.
02:08On a toujours envie d'être meilleur que le copain.
02:11Donc je pense que ce soir, ça va se chambrer encore une fois en jouant aux fléchettes.
02:14Félicitations à eux, Julien Lalisy. Le dernier triplé chez les hommes.
02:18On remonte à cinq ans. C'est le 14 mars 2020.
02:21C'était le dernier jour de la carrière de Martin Fourcade.
02:24Qu'est-ce qui a fait la différence pour vous aujourd'hui, Anaïs ?
02:27C'est difficile à dire.
02:29Déjà, ils ont tous réalisé un très beau biathlon.
02:32Je pense que parmi leurs meilleurs biathlons, ils l'ont fait aujourd'hui.
02:36Et aujourd'hui aussi, l'opportunité que les Norvégiens ont laissée des balles dehors.
02:41Il y a eu des portes ouvertes un petit peu des adversaires.
02:43Mais du très beau biathlon, du beau ski, du beau tir.
02:46Et voilà le résultat.
02:47Oui, c'est ça. Les conditions étaient beaucoup plus clémentes aujourd'hui qu'hier.
02:50Pas de pluie, pas de vent, déjà.
02:52Oui. Ils annonçaient du vent.
02:55Ils disaient qu'il y en avait avant la course.
02:57On voit quand même les fagnons voler un peu.
02:59Mais il n'y a pas eu de grosses difficultés.
03:01Quand on voit ces athlètes qui se battent derrière la carabine de boue,
03:04il y a eu des enchaînements plutôt bien.
03:06On n'a pas reparlé danser la tempête, non.
03:08Mais c'était annoncé quand même sur l'avant-course.
03:12C'est jamais facile le biathlon.
03:15Je suis désolée, je ne peux pas qu'on me laisse dire que ce n'était pas beaucoup plus facile qu'hier.
03:20Non, les conditions étaient plus clémentes.
03:22Mais ils avaient l'air de ne pas avoir chaud non plus pendant les réglages.
03:25Il faut quand même toujours gérer ça.
03:27Parce que des fois, on se dit qu'il ne pleut pas, qu'on ne va pas avoir froid.
03:30Finalement, c'est là qu'il y a un peu de vent, qu'on a froid aux doigts,
03:32et qu'on se retrouve coincé au tir.
03:34Franchement, c'était juste qu'ils ont fait leur beau biathlon.
03:37Justement, en tout cas, il fallait faire le plein au tir.
03:40Et c'est ce que Quentin Fillon-Maillet a fait.
03:42C'est ce que Claude a fait aussi.
03:44Et c'est ce que les Norvégiens n'ont pas réussi à faire.
03:46C'est pour ça qu'ils sont passés à côté de cette course, les Frères Bœufs.
03:49Oui, exactement.
03:51Et puis après, nos Français sont dans le coup en ski, en temps de ski aussi.
03:54Je suis très contente pour Quentin.
03:59Parce qu'à le 10 sur 10 aujourd'hui, ça fait un moment qu'il court après.
04:04Et c'est difficile, et c'est très difficile.
04:06En biathlon, on peut vraiment facilement se faire des nœuds dans le cerveau.
04:09Vraiment.
04:10Les garçons, vous avez vu le bruit ?
04:12Ils veulent tous venir au biathlon.
04:14Ils me l'ont dit derrière les caméras tout à l'heure.
04:17Moi, je n'ai plus le droit de toucher qu'une carabine.
04:19Sinon, je me suis déjà mis au biathlon.
04:21On a la sombre histoire, on n'a pas envie de savoir.
04:23Par rapport à Quentin Fillon-Maillet, on l'a eu souvent en plateau, en visio.
04:28Et il a toujours un peu cette frustration.
04:30Et j'ai l'impression que là, c'est un peu un aboutissement,
04:34quelque chose qu'il allait chercher et qu'il cherche depuis longtemps quand même.
04:36Une petite revanche sur les dernières saisons.
04:39Oui, mais après, c'est toujours plus facile de déconstruire, de se perdre dans le biathlon
04:44que vraiment de construire, de stabiliser et d'être sûr de soi.
04:48C'est ça qui est difficile.
04:49Et que Quentin rencontre depuis quelques mois, années presque.
04:52Et donc là, espérons que ce soit le déclic.
04:55Mais ce n'est pas parce qu'il s'est posé moins de questions ?
04:57Il est plus allé au feeling aussi ?
04:59Je ne sais pas, je ne suis pas dans sa tête.
05:01Oui, des fois, c'est le laisser faire qui fonctionne le mieux.
05:04Mais c'est difficile.
05:06A quel niveau on peut juger cette performance, ce triplé-là ?
05:10On entendait Quentin dire qu'on n'aurait jamais pu le prévoir.
05:13Si on avait voulu le prévoir, ce n'était pas possible.
05:14Ça représente quoi de faire un triplé comme ça sur une épreuve de Coupe du Monde ?
05:17En effet, c'est impossible de le prévoir.
05:19Il y a beaucoup trop de paramètres à gérer.
05:22Mais une chose est sûre, moi j'ai envie de dire quand même que c'est historique.
05:25Même si oui, soit ça a déjà été fait.
05:27Mais c'est quand même un truc énorme.
05:30C'est quand même quelque chose qui n'arrive pas tous les jours.
05:32Et le triplé comme ça, avec ces mecs-là, avec ces conditions-là,
05:35face à des gars comme Johannes Beu, face à...
05:38Il y a quand même des solides en face.
05:40Ils n'étaient pas absents.
05:42Je trouve que c'est juste...
05:44On peut dire historique quoi.
05:46En tout cas, ça participe à l'histoire du biathlon français.
05:49En tout cas, ça écrit l'histoire.
05:51Tu parlais de déclic.
05:53Peut-être qu'on peut espérer qu'il revienne en cette fin de saison au niveau auquel il a été, Quentin ?
05:57Ou c'est un peu tôt pour le dire ?
05:59Moi, je l'attends depuis un moment déjà.
06:01Je pense qu'il n'y a pas de raison.
06:02Je l'ai vu évoluer.
06:03Je l'ai vu s'entraîner parce qu'on est un peu du même coin quand même.
06:06Je sais ce qu'il met en œuvre.
06:08Je sais aussi, de par mon expérience personnelle,
06:11que les années passent.
06:12On prend vraiment aussi de la maturité.
06:14On engrange beaucoup d'expériences.
06:16On comprend des choses qu'on n'est pas capées pour comprendre quand on est jeune.
06:20Mais aussi, la jeunesse apporte vraiment aussi la naïveté, l'innocence de se dire
06:23« Allez, on y va, on a vu Paula hier. »
06:25Ouais, cool quoi.
06:26Mais ça a du bon aussi de mûrir dans ce sport.
06:29Donc, je pense vraiment que Quentin a tout ce qu'il faut pour que ça marche.
06:32Mais en effet, il faut juste réussir à mettre le doigt dans le bon engrenage
06:35et que derrière, ça enchaîne et que ça déroule.
06:37Après, le sprint, c'est un format particulier.
06:38Est-ce qu'on peut s'attendre à ce qu'il brille aussi sur des formats un petit peu plus longs
06:41comme la poursuite, la masse-tarte ?
06:43Oui, complètement.
06:44Du moment que c'est après des courses de patience, où il faut être placé,
06:48il est capable.
06:49C'est juste qu'il ne faut pas péter un câble en cours de route.
06:51C'est pas péter un câble au biathlon.
06:53Quoi ?
06:55Tirer sur le public ?
06:57On se calme.
06:58Ne lui donnez surtout pas une carabine.
07:00Je confirme.
07:03Au basket, au foot, on sait ce que c'est péter un plan.
07:05C'est après de prendre un carton rouge, faire une faute agressive, se faire expulser.
07:08C'est quoi au biathlon, péter des plans ?
07:09Oui, c'est vrai.
07:10Rater tout et tirer, par exemple.
07:11Il y a deux choses.
07:12Soit sur la piste, tu pètes un câble dans le sens où tu pars vraiment trop fort,
07:16tu grilles tes cartouches et derrière, il n'y a plus de jus.
07:19Ça, c'est un peu une course de débutant quand même.
07:21Mais il y en a.
07:22Des fois, il y en a qui tentent et ça passe.
07:23Mais quand même, c'est plutôt rare.
07:25Puis après, sinon, c'est au pas de tir, tu fais une grosse erreur.
07:28Si tu en laisses trop ou que tu vas sur l'anneau de pénal, la course, elle se termine sans toi.
07:31C'est tchao bye.
07:32Tu ne peux pas revenir sur ceux de devant.
07:34Le 9 février 2024, c'était les filles qui nous faisaient vibrer, tripler historique.
07:39On avait Julia Simon, Justine Brezas-Boucher, Lou Jean-Mono.
07:42Le biathlon français est en excellente santé.
07:45Comment tu l'expliques ?
07:47J'ai des poils.
07:48Je n'y arrive pas.
07:49Ça y est, tu n'as remis que les images pendant que j'en ai parlé.
07:52J'ai une vraie passion pour le biathlon.
07:54Ça, c'est sûr.
07:55Comment je l'explique ?
07:56Encore une fois, s'il y a un secret, je ne le dirai pas.
07:59Mais justement, on est là pour livrer les secrets.
08:03Anaïs, quand même.
08:04Non, il y a des gens qui écoutent.
08:06Les murs ont des oreilles, je crois.
08:08Est-ce qu'il y a une formation particulière pour former ce genre de champion en France ?
08:11C'est la dernière question.
08:12Moi, je pense que oui.
08:13On a une bonne culture du biathlon, même si pourtant en France, tout le monde ne skie pas.
08:18Tout le monde ne pratique pas le ski de fond, malheureusement.
08:20J'aimerais que tout le monde monte sur des skis.
08:22C'est dur.
08:23Mais je pense que tout ce qui est développé déjà au sein des écoles,
08:28puis au sein des circuits régionaux, même avant, départementaux,
08:34même des intercommunes, je n'en sais rien,
08:37toutes ces petites courses qui commencent dès le plus jeune âge
08:40et qui ensuite montent un peu en pyramide
08:42pour amener sur des équipes de France relativement fournies.
08:46Je dis bien relativement, parce que comparé aux Norvégiens, on est ridicule.
08:49Mais en fait, on arrive à accompagner depuis la base correctement.
08:54Merci beaucoup Anaïs pour toutes ces précisions.
08:56On se quitte, on revient parler Dakar.
08:58À tout de suite.

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