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00:00Bonsoir Eric.
00:02Rachel Kahn qui rêve aussi d'aller dans Blue Origin.
00:05Euh non.
00:06Avant je suis bien sur terre.
00:08Gautier Lebrette, bonsoir.
00:09Bonsoir Laurence.
00:10Vous rêvez de voler ?
00:11Non, je ne serai pas le suivant.
00:14Vous n'êtes pas téméraire.
00:15Merci.
00:16Pas trop.
00:16Je vais passer ce carrément.
00:17Ça fait plaisir.
00:18Je vais passer ce carrément.
00:19Merci pour cette présentation.
00:21Oui, vous le rendez-vous aussi.
00:22Jules ?
00:23Moi je suis très bien à vos côtés.
00:24Oui, d'accord.
00:25Ok.
00:25Allez, on va évoquer cette actualité économique, budgétaire mon cher Eric dans un instant.
00:31Mais j'aimerais quand même revenir d'abord sur une question politique concernant Marine Le Pen, Gautier Lebrette.
00:37Parce qu'on a appris chez nos confrères de Figaro que si le procès en appel qu'elle évidemment aura à l'été 2026 se révèle négatif,
00:46eh bien le RN organiserait un congrès dès le mois de septembre 2026 pour officialiser la candidature de Jordan Bardella.
00:52Mais pour l'heure, bien sûr, elle reste la candidate, comme l'a redit ce matin Sébastien Chenu, qui était notre invité.
00:57On l'écoute et puis on en débat ensuite.
01:00Aujourd'hui, Marine Le Pen est probablement le leader politique le mieux préparé à l'Elysée,
01:05celle qui a une vision construite, une offre politique très différente.
01:09Et elle porte un espoir, ce qui n'a jamais été le cas auparavant.
01:12Marine Le Pen, elle a porté une contestation, elle a porté une idée sur le souverainisme, etc.
01:17Elle continue à les porter, mais elle porte aujourd'hui l'espoir de Minon de Français, l'espoir que ça aille mieux.
01:23Voilà pour Sébastien Chenu chez Sonia Mabrouk ce matin, Gauthier Le Bren.
01:26Il y a un plan B, donc où est-ce qu'il faut l'envisager ?
01:30Mais bien sûr qu'il faut l'envisager pour le RN, puisque c'est compliqué déjà pour lui.
01:34Même l'été 2026 comme horizon, c'est compliqué parce que c'est se préparer sans trop le montrer, sans trop le dire.
01:39Au moins, on a compris que Marine Le Pen n'irait pas jusqu'à la cassation janvier 2027, a priori.
01:44C'est ce qu'avait dit le président de la Cour de cassation, pour régler ce dossier avant l'échéance présidentielle,
01:50que ça ne vienne pas parasiter la présidentielle et qu'on ne puisse pas dire
01:53« Marine Le Pen, la cassation c'est après la présidentielle, donc si elle a gain de cause en cassation, on va lui voler la présidentielle ».
01:59Bon, le RN s'arrêtera à l'appel dans le choix de son candidat pour la prochaine présidentielle.
02:05Donc, ça veut dire logiquement un congrès au mois de septembre ?
02:07Oui, mais ça veut dire que dans 99% des cas, Jordan Bardella est le candidat du RN pour 2027.
02:18Parce que non seulement il ne faut pas l'exécution provisoire, mais il ne faut pas la peine rendant inéligible Marine Le Pen.
02:25Donc, vous vous rendez compte, il faudrait un tel désaveu sur le jugement en première instance
02:30pour ramener la peine d'inéligibilité à deux ans ou moins, puisqu'elle aurait déjà purgé cette peine d'ici la présidentielle de 2027.
02:38Donc, c'est un trou de souris pour Marine Le Pen pour être candidate en 2027.
02:42Enric Revelle, vous l'avez reçue la semaine dernière dans votre revue émissive.
02:48Vous l'avez trouvée comment ?
02:49Combative, mais marquée quand même.
02:52Marquée, hein.
02:52Elle dit « personne n'est inatteignable ».
02:54Ça veut dire qu'elle admet qu'elle a été très impactée, on le serait à moins, par la décision de justice.
03:00Maintenant, j'entendais aussi les députés qui l'avaient accompagnée pour l'émission,
03:05puisqu'après on avait un cocktail avec 150 chefs d'entreprise.
03:08Voilà, personne ne franchissait le Rubicon et ne disait le plan B,
03:13mais je pense que tout le monde, je ne vais pas vous donner les noms des gens qui étaient là,
03:15mais tout le monde y pensait parmi les députés qui étaient là, OK.
03:20Rassemblement National.
03:21Donc, maintenant, moi, ce qui m'a frappé quand même, c'est que, vous voyez,
03:27parce qu'on parle beaucoup de censure, de gouvernement Bayon, de dissolution.
03:29Ah oui, l'hypothèse de la censure revient à l'aune du budget.
03:32C'est plus son sujet, c'est-à-dire que si l'Assemblée est dissoute et qu'elle ne peut pas se représenter,
03:38très bien, le ton, on le connaît, la rengaine, on la connaît, ce qui l'intéresse,
03:44d'ailleurs, Chenu l'a redit ce matin chez Sonia Mebrouk, c'est l'intérêt des Français.
03:47Dès l'instant où l'intérêt des Français est en jeu, les destins personnels,
03:51c'est ce qu'elle a dit dans l'interview, passe après.
03:53Jules Torres.
03:54La question du plan B au Rassemblement National est quasiment quelque chose de tabou.
03:57C'est ça.
03:57Personne n'ose en parler, personne n'ose mettre un petit peu les pieds dans le plat,
04:02alors qu'on sait tous que, de fait, elle devra se poser à un moment.
04:05Et d'ailleurs, si on lit ça aujourd'hui dans le Figaro, ce plan que Gauthier Le Bret a magnifiquement exposé,
04:12c'est bien qu'au Rassemblement National, certains considèrent que c'est plié,
04:15que Marine Le Pen, après même l'appel et après la cassation, elle ne pourra pas se présenter.
04:21Et de fait, il y a des gens qui s'inquiètent de voir que le candidat à la présidentielle pourrait s'activer dès 2027.
04:27Donc c'est pour cela que certains essayent de faire en sorte que l'hypothèse Bardella soit de plus en plus crédible.
04:34Peut-être qu'elle deviendra de plus en plus crédible s'il y a une motion censure des élections.
04:38Et si on voit Jordan Bardella aller aux législatives, il avait refusé d'y aller en 2022 et en 2024.
04:44Pourrait-il y aller ? Et possiblement, il pourrait même aller à Hénin-Beaumont.
04:47Joséle Maziscaron ?
04:49Gauthier Le Bret, là, splendidement, magnifiquement.
04:52Non !
04:52Si, si, si, extraordinairement, non.
04:53Non, mais il a raison, c'est-à-dire que...
04:56Il faut arrêter toutes les supputations.
05:01À 99%, ce sera, bien sûr, ce sera Jordan Bardella.
05:05Et ce sera Jordan Bardella, pas parce que, pour des raisons d'appareil,
05:08mais quand vous rencontrez le lectorat du Rassemblement National,
05:13quand vous vous baladez un tout petit peu, ce qui nous arrive de plus en plus,
05:15pour des raisons livresques, un peu partout en France, c'est vraiment...
05:20C'est vraiment, enfin, Bardella et Bardella, il était déjà au moment des Européennes.
05:26Soyons justes, il était déjà au moment des Européennes.
05:28Au moment des Européennes, vous rencontriez dans l'Ouest des personnes qui disaient,
05:33je vote, qui normalement étaient plutôt de sensibilité horizon républicain,
05:37qui disaient, je vote Bardella.
05:39Et alors, vous leur posiez tout de suite la question immédiatement.
05:42Donc, pour la présidentielle, vous ayez voté Le Pen.
05:44Et ils disaient, ah, votez Le Pen, parce que le non était pour un problème.
05:48Non.
05:48Et alors, Bardella, ah oui.
05:51Voilà.
05:51Donc, il est déjà là.
05:53Enfin, vraiment, donc, il est déjà là.
05:55C'est un secret de politique, il a 99%.
05:57Comme l'a rappelé Gauthier, ce sera lui.
05:58Rachel Kahn.
06:00Moi, très sincèrement, Laurent, j'ai du mal à me projeter en 2027.
06:03Je trouve que...
06:04Mais là, c'est même avant, c'est 2026, là.
06:06Bon.
06:06Mais ouais, mais même.
06:07C'est-à-dire que c'est vrai qu'il y a eu un basculement du monde entre le 7 octobre,
06:12Donald Trump, où jour le jour, il nous arrive des trucs.
06:14J'ai vraiment du mal à me projeter.
06:16Et je pense qu'il y a beaucoup de citoyens qui ont du mal aussi à se projeter,
06:20alors même que j'entends parfaitement que l'ensemble des candidats s'organisent dans leur stratégie.
06:25Bon sens.
06:26Beaucoup de bon sens.
06:27Bascule-moi.
06:27Joseph ?
06:28Parce que c'est vrai qu'il y a des événements, c'est des signes noirs,
06:31c'est des événements de plus en plus inattendus qui arrivent,
06:34mais Trump, le basculement, on savait qu'il allait être élu.
06:37Sauf, évidemment, en France.
06:39Alors là, vous l'avez beaucoup entendu dans la presse française ?
06:41Ah non.
06:41Ni américaine.
06:42Ah, merci.
06:43Non, justement, parce qu'en France, bizarrement, les gens pensaient que c'était Camilla Harris.
06:46Mais si vous alliez aux Etats-Unis, si vous...
06:48Évidemment, tout le monde savait que ça allait être Trump.
06:50Vous vous signez beaucoup de livres, hein, aux Etats-Unis.
06:52Ah bah oui.
06:54Alors, Gauthier, dernier mot là-dessus ?
06:55Non, je voulais juste te dire ce que dit Jules Torres est très important
06:58sur une potentielle candidature de Jordan Bardella en cas de dissolution,
07:04puisqu'il y aura besoin d'un chef, puisque Marine Le Pen est inéligible,
07:06elle ne peut pas se présenter, et donc elle ne peut pas présider le groupe ERN à l'Assemblée.
07:09Et le coup tactique, à mon avis, de Bardella dans ces cas-là,
07:13c'est d'aller récupérer la circonscription de Marine Le Pen dans le nord de la France,
07:16à Edwin Beaumont, qui est le bastion minier, le bastion classe populaire,
07:20les classes sociales les plus en difficulté,
07:23le vote qu'on dit le moins acquis à Jordan Bardella s'il récupère le flambeau,
07:27puisqu'il est, vous le savez, sur une ligne plus libérale,
07:30plus ouvertement à droite sur l'échiquier politique et économique.
07:34Donc, ça, ça serait vraiment, à mon avis...
07:35C'est un rapprochement récent avec le maire de Beaumont, c'est tout à fait juste.
07:38Edwin Beaumont, qui était un ennemi juré de Jordan Bardella jusque-là,
07:43parce qu'il le trouvait trop zémouriste et pas assez présent sur les questions sociales.
07:46Il y a un rapprochement progressif qu'on note.
07:48Et qu'est-ce qui pourrait déclencher une dissolution ?
07:50Là, le budget, par exemple, le budget 2026.
07:53Voilà, alors il y a le budget, vous avez raison, le budget 2026.
07:56Ils sont déjà sur la censure, et après, potentiellement, une dissolution.
08:00Mais plus rapidement que cela,
08:01je pense que le RN réfléchit à censurer un gouvernement.
08:06C'est quasiment fait si Bruno Rotaillot démissionne un jour ou l'autre.
08:10Et le RN peut parier aussi sur une potentielle démission de Bruno Rotaillot
08:14après la présidence des élèves.
08:16C'est dans un mois.
08:17Un mai.
08:17C'est le premier mai.
08:19Mi-mai, c'est le 16 et 17 mai, de mémoire.
08:2217 et 18 mai.
08:2317 et 18 mai.
08:24On y arrive.
08:24À trois, on y arrive.
08:26Et donc là, si Bruno Rotaillot décide, parce qu'il n'est pas écouté,
08:29par exemple, on va l'évoquer dans un instant,
08:30sur des questions comme l'Algérie.
08:31Il y a le texte sur la fin de vie.
08:33Il a dit tout le mal qu'il pensait de cette proposition de loi.
08:35Et donc, là, c'est autant de raisons pour claquer la porte.
08:38Évidemment, c'est terminé pour le socle commun.
08:41C'est terminé pour la participation des LR au gouvernement.
08:44Et donc, ensuite, Marine Le Pen n'a d'autre choix que de censurer.
08:46Avec une motion de censure déposée par la gauche,
08:50et notamment la France Insoumise.
08:51Et là, dissolution, parce qu'il n'y aurait plus de socle commun.
08:54Il n'y aurait plus aucune potentialité de former un gouvernement
08:57avec l'Assemblée actuelle.
08:58Depuis, François Bayrou, la donne a un petit peu changé.
09:01C'est que le Parti Socialiste n'est plus complètement arrimé
09:03au nouveau front populaire.
09:04Et donc, si Marine Le Pen, certes, décide de voter une motion de censure,
09:08bon, déjà, ce ne sera pas la sienne,
09:09parce que la gauche refuse de voter les motions de censure
09:11qui émanent de Marine Le Pen.
09:12Elle devra donc voter une qui sera déposée,
09:15sans doute, par la France Insoumise,
09:16où dans le texte de la motion de censure,
09:18ses électeurs et elles-mêmes seront insultés.
09:20C'était déjà le cas sous Michel Barnier.
09:21Et ensuite, le Parti Socialiste,
09:24ce n'est pas acté qu'il censure,
09:25parce qu'eux aussi, ils ont un agenda.
09:27Eux aussi, le mi-juin, à Nancy,
09:29il y aura un congrès,
09:30et ça redéfinira peut-être la ligne du Parti Socialiste.
09:33Donc, sans le Parti Socialiste,
09:35il n'y a pas de majorité absolue.
09:36Il y a 266 voix au mieux.
09:38Donc, la motion de censure,
09:39si Marine Le Pen l'a décidé,
09:40ce ne serait pas fait tout de suite.
09:41Et moi, encore une fois,
09:42quand je vois,
09:42et on va parler du budget 2026,
09:44on va être rejoint par Henri Guéno,
09:45encore une fois,
09:47le gouvernement de Barnier est tombé
09:48pour moins que ça.
09:51Alors, on ne sait pas encore
09:51où va tomber la faute de M. Lombard,
09:56mais Eric, là, quand même,
09:57ça ne sent pas très bon.
09:58Ben non, d'autant plus que
10:00le ministre des Finances
10:01revient sur ses promesses.
10:04Je cite celle-ci.
10:05Bon, il avait promis
10:06que ceux qui étaient les plus riches,
10:08250 000 euros par an,
10:11paieraient une surtaxe
10:12sur l'impôt sur le revenu,
10:13mais ça serait juste pour un an.
10:15Bon, là, il a expliqué
10:16qu'en fait, ça allait durer.
10:18Donc, il y aura des hausses d'impôts.
10:19Je pense qu'il n'y a pas
10:20d'autre solution.
10:21Ou alors, le courage politique
10:22et tout d'un coup,
10:23on tape dans le train de vie de l'État.
10:25Ça n'existe pas.
10:26Si vous ne tapez pas
10:27dans le train de vie de l'État,
10:28que vous ne réduisez pas les dépenses,
10:29vous ne trouvez pas 40-50 milliards.
10:32Comme vous ne pouvez pas
10:33augmenter les recettes fiscales
10:34parce que la croissance
10:36est revue à la baisse sans arrêt,
10:38vous vous trouvez dans une impasse.
10:39Donc, peut-être, d'ailleurs,
10:40qu'au bout du compte,
10:42le gouvernement en Beyrouth
10:42trouvera comme porte de sortie
10:44d'être censuré.
10:45Ça lui évitera de porter
10:45un budget qui est infaisable.
10:47Non, mais on peut rajouter ça
10:48comme hypothèse.
10:48Peut-être.
10:49Parce que, si vous voulez,
10:50là, pour l'instant,
10:50Éric Lombard,
10:51je ne sais pas si vous avez vu
10:52dans les interventions...
10:52On va en parler dans un instant, Éric.
10:53Il dit, j'espère que les entreprises
10:55ont des idées.
10:55Ah bah, oui.
10:57En France,
10:58on n'a pas de pétrole,
10:59on a des idées.
10:59Allez, petite pause.
11:00On se retrouve dans un instant.
11:01On évoquera évidemment
11:02ce budget bien compliqué à faire.
11:04On sera avec Henri Lénaud.
11:05A tout de suite.
11:10Punchline.
11:1118h-19h.
11:12Laurence Ferrari
11:13sur CNews et Europe 1.
11:16Sous-titrage Société Radio-Canada