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00:00Europe 1 soir week-end, 19h, 21h, Pascal de la Tour du Pain.
00:05Alors je suis toujours avec les amis Olivier D'Artigol et Jules Thorez dans ce studio.
00:09Je voudrais qu'on revienne un instant sur Bruno Retailleau.
00:13Et cette espèce de bilan à 6 mois qu'il nous a fait, il a détaillé tous ses succès,
00:19plus d'éloignement, contrôle aux frontières renforcées, plus 202% de cocaïne saisie.
00:25Bref, une liste non exhaustive de tout ce qui avait été réussi en 6 mois.
00:29Donc quel but ? Bruno Retailleau a-t-il déjà d'autres ambitions cachées derrière ce bilan ?
00:35Parce que tout est calculé, cher Jules Thorez, bien sûr rien n'est gratuit.
00:38Ah bon ? Je ne sais pas.
00:40Quelles ambitions pourrait-il avoir Bruno Retailleau ?
00:42En tout cas, il a raison de faire un bilan aujourd'hui alors qu'on est en pleine campagne pour la présidence des Républicains
00:48et qu'il a quelqu'un qui s'appelle Laurent Wauquiez qui est sur son dos et qui ne lui laisse rien passer.
00:54Bon, les chiffres donnés par Bruno Retailleau sont sans contestation possible.
00:58C'est des chiffres qui sont clairs.
00:59Il y a moins de régularisation, moins de naturalisation.
01:01Il y a plus de saisie de drogue.
01:05On pourrait prendre des items et les énumérer pendant plusieurs minutes.
01:09Ça, c'est vrai.
01:10Bon, en revanche, si vous demandez aux Français aujourd'hui,
01:12est-ce qu'ils sont satisfaits du bilan de Bruno Retailleau ?
01:15Bon, ben, ils vous diront non, ce n'est pas assez.
01:17Parce que Bruno Retailleau, il est arrivé, bon, certes, il a des qualités, il est sincère, il a un discours de vérité, il a la force des déconvictions.
01:25Ça, c'est quelque chose que personne ne remet en doute.
01:28En revanche, eh bien, les gens attendent des résultats, des résultats très concrets.
01:33Donc, certes, il ne peut pas changer 40 ans de laxisme migratoire et de laxisme judiciaire en six mois.
01:39Ça, c'est évidemment le cas. Il est là depuis le 21 septembre 2024.
01:43Et pour changer vraiment le cours des choses sur ces sujets-là, il faut du temps.
01:48Est-ce qu'il réussira à gagner cette bataille, c'est-à-dire celle de l'opinion, celle de la communication ?
01:54C'est-à-dire que quand il quittera la place de vous, est-ce que ça s'essouffle ?
01:58Ça s'essouffle, évidemment, puisqu'il ne peut pas utiliser les mêmes mots, il ne peut pas utiliser les mêmes leviers, les mêmes cordes à son arrivée.
02:06Je vous rappelle quand même qu'il y a un petit peu moins de quatre ans, un petit peu plus,
02:09on avait Christophe Castaner à Beauvau.
02:11Le gap entre Christophe Castaner et Bruno Rottillo, il ne vous a pas échappé qu'il était assez large.
02:16Sympa pour Christophe Castaner, si je vous écoute.
02:18Ce n'était pas un très bon ministre de l'Intérieur, ce n'est pas grave.
02:22Mais donc, quand il est arrivé, c'est vrai que ça détonnait un petit peu.
02:25On savait qu'il n'avait pas tout à fait la même ligne que celle du Président de la République,
02:29ni, quand il a été prolongé, ni celle de François Bayrou, l'ami d'Olivier d'Artigol.
02:34Donc, voilà, c'est quelque chose...
02:37L'ami de Peau, précisé.
02:38L'ami de Biard.
02:39Mais donc, voilà, Bruno Rottillo, en tout cas, aujourd'hui, est crédité d'une bonne popularité,
02:45d'une bonne notoriété, parce qu'il agit.
02:48Est-ce qu'il agira assez pour les Français ?
02:49Et est-ce qu'ils lui en voudront plus tard, quand il y aura peut-être des déçus ?
02:53Eh bien, c'est tout ce qu'on verra dans les prochaines semaines.
02:55Alors, Olivier d'Artigol.
02:57Henri IV avait essayé, en réussissant d'ailleurs, de réunir le pays sur une feuille d'apaisement
03:02et de mettre fin aux guerres de religion, aux guerres civiles.
03:06Je vais regarder très attentivement la manière dont cela va se passer entre Laurent Wauquiez et Bruno Rotaillot
03:12dans les prochaines semaines et jusqu'au 17 et 18 mai, date du vote des adhérents LR.
03:18Pourquoi ?
03:19D'abord, il y a cette séquence de la sortie de Laurent Wauquiez sur les OQTF et Saint-Pierre-et-Miquelon.
03:27Proposition jugée déroutante par le ministre de l'Intérieur.
03:32J'ai lu attentivement la réponse de Laurent Wauquiez au ministre de l'Intérieur.
03:37Cher Bruno, ce qui est déroutant, c'est le fait que tu restes passif par rapport à toute cette actualité
03:43qui ne va pas dans la bonne direction.
03:44Et cela m'a rappelé qu'Éric Ciotti avait gagné la présidence LR sur une stratégie à droite toute
03:55en proposant, y compris à l'époque, un Guantanamo à la française.
03:59Il y a eu un moment rotaillot dans le pays, dans l'opinion publique, très fort.
04:04Je me demande si cette conférence de presse n'était pas réalisée, construite,
04:11pour éviter une bascule amenant Bruno Rotaillot, non pas vers les sommets,
04:17mais vers une queue de comète sur ce qu'il pouvait dire concernant la famille LR.
04:23C'est-à-dire que, vraiment, l'adhérent LR aujourd'hui, je pense qu'il préfère la proposition Laurent Wauquiez
04:31que la modération de Bruno Rotaillot, qui peut vivre, en plus, un échec personnel sur le dossier algérien.
04:39Ah, mais alors attendez, je veux juste s'agiter, là.
04:42Je m'agite, non, j'écoute religieusement Olivier D'Artigol.
04:46Mais la mexicanisation de la France, l'état de droit, ce n'est ni intangible, ni sacré.
04:53Toutes les phrases qui ont heurté l'opinion, toutes les phrases qui ont été prononcées par Bruno Rotaillot,
04:57où on ne peut pas dire aujourd'hui que Bruno Rotaillot est quelqu'un de trop modéré,
05:03je pense que ça va faire bondir un certain nombre d'observateurs politiques.
05:08Il est sous pression, mais Bruno Rotaillot, il y a deux choses.
05:11Il démissionnera s'il y a deux choses.
05:13D'abord, s'il n'a plus sa liberté de parole.
05:16J'ai l'impression qu'il l'a toujours.
05:18Il dresse les constats qu'il a envie de dresser,
05:20quand bien même Gérald Darmenin, l'aile gauche du gouvernement,
05:23ou même François Bayrou seraient en désaccord.
05:24Et la deuxième chose, c'est s'il est entravé dans son action.
05:28Il savait dès le début qu'il n'y aurait pas de projet de loi sur l'immigration.
05:31Il l'a dit, avant même qu'il soit renommé ministre d'État par François Bayrou.
05:36Il disait dans le JDD que ce n'était pas possible.
05:38Donc ça, ce n'est pas nouveau.
05:41On pourrait considérer qu'il y a une petite entrave dans son action sur la question de l'Algérie.
05:45On voit bien qu'Emmanuel Macron et François Bayrou ont plutôt choisi la ligne
05:48d'Emmanuel Macron et de Jean-Noël Barraud.
05:52Mais en revanche, il n'y a pas eu d'entrave sur le narcotrafic.
05:55Il n'y a pas d'entrave sur les circulaires qu'il adresse au préfet,
05:59sur les régularisations et les naturalisations.
06:02Donc, pour l'instant, il n'est pas vraiment empêché.
06:04Et c'est évidemment tout ce que souhaite faire Laurent Wauquiez.
06:07C'est de dire que Bruno Retailleau est l'otage de François Bayrou.
06:10Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont des mots qu'il a utilisés.
06:12Qu'il est entravé dans son action et que finalement, la droite serait mieux et plus utile
06:16à l'extérieur qu'à l'intérieur, c'est le cas de le dire.
06:19Pour l'instant, les Français ne pensent pas comme Laurent Wauquiez.
06:22En tout cas, ce duel duo, parce que peut-être qu'il y aura derrière un ticket, il faut voir,
06:28est apparu comme très largement dominé par Bruno Retailleau au cours des dernières semaines.
06:34Or, là, le match semble beaucoup plus ouvert.
06:38Nous verrons.
06:39Ça va être comme ça jusqu'à la fin.
06:41Il est plus ouvert parce que Laurent Wauquiez récupère un peu d'oxygène
06:43à la faveur de cette superbe couverture du GD News.
06:45C'est uniquement ce que je souhaitais vous faire voir.
06:47Après, je ne sais plus quel leader LR nous avions reçu sur ce plateau,
06:51dont je ne dirai pas son nom, mais qui disait...
06:53Il n'y en a pas 40.
06:54Non, non, il n'y en a pas 40, mais je ne sais.
06:56Je me demande, mais je ne donnerai pas le nom.
06:58Et il disait quoi ?
06:59Il disait la chose suivante,
07:03mais c'est qu'à Chelle et LR,
07:04Laurent Wauquiez est quand même un homme proche du terrain.
07:07Parce que nous, on voit ça avec nos yeux au vu de Paris.
07:08Il fait une campagne à la Chiracienne.
07:10Il est campagne à la Chiracienne.
07:11Il est dans les salles de chef lieu de canton.
07:14À la fin de son exposé, il répond aux questions.
07:18Puis, il sert du rosé pêche.
07:21Mais ça marche.
07:22Ça marche.
07:22Il est même celui qui ferme la lumière
07:25et ferme la porte de la salle polyvalente.
07:28Oui, oui, il fait ça.
07:29La réalité, c'est qu'il écume les fédérations.
07:30Mais il a un temps que Bruno Rotaillot ne possède pas.
07:35C'est vrai que quand on voit l'actualité à l'Assemblée nationale,
07:38entre la loi PLM, les propositions de loi
07:40pour défendre les abeilles contre le moustique-tigre
07:43et pour combattre la grossophobie,
07:45c'est vrai qu'on se dit, Laurent Wauquiez,
07:46de toute manière, il n'est pas à l'Assemblée nationale,
07:48il va dans toutes les fédérations.
07:49Et c'est vrai que je pense qu'à la fin de la campagne,
07:51il les aura toutes écumées
07:52et qu'il aura rencontré tous les adhérents.
07:54En revanche, rencontrer les adhérents,
07:56ça ne veut pas dire qu'il va gagner haut la main
07:58la présidence des Républicains. Bruno Rotaillot, aujourd'hui,
08:00il était sur le terrain, il était dans le sud-ouest, justement.
08:04Et il n'a pas le temps.
08:10Il est ministre de l'Intérieur à plein temps
08:12et candidat aux Républicains,
08:14à la présidence des Républicains, sur son temps libre.
08:16Bon, il a une exposition médiatique que Laurent Wauquiez n'a pas.
08:19Oui, mais c'est pas...
08:20Depuis six mois, Bruno Rotaillot le voit partout.
08:22Ce n'est pas Olivier d'Artigol,
08:23ce n'est pas l'exposition médiatique qui vote,
08:26ce sont les adhérents à l'air.
08:27Mais les adhérents, ils veulent voir leur champion à la télévision,
08:29ça fait 20 ans qu'ils n'ont pas le pouvoir.
08:31Ça fait 15 ans que la droite a perdu.
08:33Ça fait 15 ans que la droite n'a pas de réel leader,
08:36ou en tout cas de personne capable
08:37de redonner un petit peu d'oxygène à la droite.
08:39Ils en ont un depuis six mois
08:40qui leur redonne de l'oxygène.
08:42Et d'ailleurs, on voit bien,
08:44ils redonnent un certain souci à la droite.
08:45Et d'ailleurs, j'en veux pour preuve
08:47que les Républicains, le 17 février 2025,
08:51étaient à 43 000 adhérents,
08:53qu'actuellement, ils sont à 97 000,
08:55et qu'ils finiront à autour d'entre 110 et 115 000.
08:59Donc il y a quasiment une augmentation de trois,
09:01ce qui prouve qu'il y a un intérêt
09:02dans le peuple de droite pour cette élection,
09:05et donc qu'il y a un intérêt pour les deux candidats.
09:06L'adhérent LR, qui, dans le paysage politique,
09:09se situe plus à droite
09:11que ce que peut-être l'électeur LR
09:13ou le sympathisant LR,
09:15puisque ses campagnes internes
09:16se jouent plus à droite que l'électorat.
09:19Vous n'allez pas dire que Bruno Roteu est un gauchiste ?
09:22Est-ce que...
09:23Non, non.
09:24Est-ce que...
09:25Non, non, il y a encore...
09:26Non, non, non, non.
09:27On a l'impression que c'est un gauchiste.
09:28Non, non, mais attendez-moi.
09:28Est-ce que l'adhérent LR, justement,
09:31n'est pas tenté d'aller vers la proposition la plus à droite ?
09:34Et est-ce que l'adhérent LR souhaite rester
09:36sur le porte-bagages de François Bayrou
09:38et Emmanuel Macron longtemps ?
09:40Bon, alors, c'est une bonne question.
09:42Vous voulez que j'y réponds maintenant ?
09:43Non, non, non.
09:44Non, non, non.
09:44Non, parce que moi, je voudrais qu'on parle
09:46d'une autre information dans un instant.
09:49Information le parisien.
09:50Emmanuel Macron, aujourd'hui,
09:52a invité à déjeuner une quinzaine de maires
09:55de communes de moins de 50 000 habitants
09:57à l'Elysée
09:58pour échanger avec les élus
10:00sur l'état d'esprit du pays.
10:02Évidemment.
10:02Il était dans un bar PMU, vous avez vu ?
10:04Il a dû en voir de belles.
10:05Oui, il a dû en voir de belles.
10:06Il a fait des visites.
10:07On va en parler dans un tout petit instant.
10:09Que fait Emmanuel Macron ?
10:10Alors, attendez, si,
10:11une petite annonce antenne pour les copains.
10:12Le week-end, samedi et dimanche,
10:14Europe 1 vous donne rendez-vous en 11h
10:15pour 1h30 de découverte et de gourmandise.
10:18Samedi, dans la table des bons vivants,
10:20Laurent Mariotte, que j'en drasse,
10:21vous aide à faire un grand ménage de printemps
10:23en cuisine.
10:24Ah bon ?
10:25Faites des ménages de printemps en cuisine.
10:26C'est intéressant, ça.
10:27Bah oui.
10:28Vous, vous dégustez, vous disiez ça,
10:30vous attendez des plats que je voulais manger.
10:31Moi, je suis un grand cuisinier,
10:31Olivier de la Cigolle aussi, bien sûr.
10:32C'est pas vrai, vous rencontrez ça.
10:34Et dimanche, dans Balade en France,
10:35William Lémergé vous fait découvrir
10:37l'abbaye troglodyte de Bocquer dans le Gard.
10:40A tout de suite sur Europe 1.