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00:00Europe 1
00:01Bonjour à tous, bienvenue pour ce dernier jour de la semaine sur Europe 1 jusqu'à 9h30
00:10et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:13L'église catholique enregistre un record de baptême d'adultes, plus 45% cette année,
00:19plus de 10 000 adultes et quasiment autant d'adolescents.
00:22Ils sont les catéchumènes, ceux qu'on instruit dans la foi chrétienne avant le baptême
00:27qui sera célébré durant la veillée pascale dans la nuit du samedi au dimanche.
00:33Il y a certainement des raisons religieuses qui expliquent ces baptêmes.
00:37Il y a aussi une volonté sans doute de poursuivre une histoire, de partager des mœurs, de retrouver des traditions.
00:44La France change de visage, son identité évolue, son avenir interroge.
00:50Quels dieux prieront demain les jeunes français qui naissent aujourd'hui ?
00:55L'église de Rome perpétue un récit, j'allais dire une civilisation, celle de nos ancêtres, la culture judéo-chrétienne.
01:03Elle était hier notre bien commun.
01:05Elle est aujourd'hui en péril dans une France fracturée.
01:09Peut-être ces baptêmes sont-ils une réponse, pourquoi pas une réaction,
01:13au-delà de l'engagement de ces futurs catholiques auprès de Jésus-Christ.
01:18L'église romaine est un climat, une certaine coloration mystique
01:22qui donne un sens aux choses et prolonge un miracle né il y a 2000 ans.
01:28On peut douter de l'existence de Dieu, mais adhérer à la chrétienté
01:32parce qu'elle a forgé nos vies, nos consciences, notre culture, notre passé
01:37et je l'espère qu'elle écrira notre futur.
01:41Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:57Ce drame tout d'abord à New York, un hélicoptère s'est écrasé ces dernières heures
02:01dans le fleuve Hudson le long de Manhattan.
02:04À son bord, le pilote est une famille de cinq touristes espagnols
02:07dont trois enfants, tous sont morts dans le crash.
02:10C'est un vol affrété par une entreprise qui propose d'observer New York vue du ciel.
02:15Donald Trump promet des annonces rapides sur les circonstances exactes de l'accident.
02:20La volte-face de Donald Trump, justement, est une pause fragile.
02:23C'est ce qu'a dit Emmanuel Macron ce matin sur X.
02:26Fragile car les droits de douane maintenus par le président américain
02:29sur certains produits européens représentent 52 milliards d'euros.
02:33Pour l'Europe, en revanche, il y vaut une opportunité de négocier avec les Etats-Unis.
02:38Nous devons nous montrer fort et travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires,
02:42écrit Emmanuel Macron.
02:43Et puis aujourd'hui est un jour de départ en vacances.
02:46La zone C, comprenant Paris, Toulouse et Montpellier,
02:49va rejoindre la zone B à l'occasion des vacances de Pâques.
02:52Et la circulation s'annonce difficile en Ile-de-France.
02:54C'est orange aujourd'hui et demain dans le sens des départs.
02:57En revanche, partout ailleurs, Bison Futé affiche du vert.
03:00Voilà pour l'essentiel de l'information.
03:02C'est à vous, Pascal.
03:03Merci Chanel Oustot.
03:04Nous sommes ce matin avec Rachel Kahn, avec Jenny Bastier,
03:09avec Thomas Bonnet, avec André Valigny, avec Georges Fenech.
03:13Je vous ai vu hier soir sur les réseaux.
03:15Vous étiez dans une soirée où on célébrait votre élégance.
03:18Vestimentaire, cher Georges Fenech.
03:21C'est vrai, mais il manquait que vous.
03:22Non mais arrêtez, peu importe.
03:24Mais en revanche, vous étiez quasiment invité comme l'homme qui donne...
03:30Voilà, le Club Swan, qui est le club de l'élégance.
03:32Voilà, certes.
03:33Bon, en tout cas, vous avez passé une bonne soirée.
03:35Excellente.
03:36Vous vous êtes couché tard.
03:37Vous vous êtes couché très tard.
03:38Vous avez bu du vin, avec modération.
03:40Oui, sans modération.
03:41Oui, avec modération, pardon.
03:44Voilà, mais une belle soirée.
03:45Dommage.
03:45Ceux qui bossent, c'est ceux qui effectivement se reposent.
03:48Eugénie, ça tombe bien que vous soyez là, parce qu'on est vendredi.
03:51On a envie parfois d'un autre regard.
03:54C'est le carême.
03:54L'actualité, c'est le carême.
03:56Vendredi de carême, normalement.
03:57C'est le vendredi de carême.
03:58On peut préciser ce qu'est le vendredi de carême ?
04:00On jeûne et on fait pénitence.
04:03Et le carême a commencé depuis...
04:04Ce n'est pas une journée particulière aujourd'hui.
04:0640 jours, on arrive bientôt à la fin.
04:07Oui.
04:08Bon, on a besoin peut-être d'un autre regard.
04:11Et vous avez reçu Fabrice Lucchini, dans une émission dont nous parlons régulièrement,
04:16qui est l'émission du Figaro, où vous faites des grands entretiens.
04:19Et c'est formidable, avec Vincent Trémolet, notamment.
04:22Et Jean-Christophe Buisson.
04:23Et Jean-Christophe Buisson.
04:23Et Jean-Christophe Buisson.
04:24Donc, vous l'avez reçu quand, Lucchini ?
04:27C'était la semaine dernière, jeudi dernier, je crois.
04:29Bon, alors, ça a été mis sur les écrans.
04:32Non, non, mercredi, pardon, ce mercredi.
04:34Non, c'était ce mercredi.
04:34Oui, c'était ce mercredi.
04:35Et ça a été mis sur les réseaux ces dernières heures.
04:37Oui, oui, c'est ça.
04:38Alors, je vous propose de l'écouter, parce que c'est formidable.
04:41Et puis, c'est à la fois drôle, mais ce n'est pas que drôle, justement.
04:44C'est ça qui est formidable, avec Lucchini.
04:46Ce n'est pas que drôle.
04:48C'est aussi profond, comme dit l'autre.
04:50Écoutez ce qu'il dit sur le portable et sur la société du portable.
04:53Fabrice Lucchini.
04:54Pourquoi il y a des portables ?
04:57Pourquoi ? Moi, j'en suis une victime.
04:59Parce que le portable est une réponse illusoire,
05:02mais assez efficace dans la seconde,
05:04ou à la seconde où tu dis
05:06« S'ennuyer, c'est enregistré la nullité de chaque instant. »
05:10Boum !
05:10Tu as le portable.
05:11Tac, tac, tac.
05:12Tu vois une femme qui danse comme ça.
05:14Après, boum, tu as Cahuzac qui dit
05:16« Ouais, Marine a déconné. »
05:19C'est plus qu'on est Cahuzac, Marine Le Pen.
05:21Après, tu as James Brown qui fait le bougoulou.
05:23Après, tu as Mélenchon qui dit
05:26« C'est scandale qu'on l'attaque. »
05:27Après, tu as une femme qui dit
05:29« Moi, yoga, toujours. Je n'ai plus de sangle abdominale. »
05:34Après, tu passes encore plus loin.
05:36Et puis, tu as une chanteuse qui dit
05:37« J'étais un homme, mais maintenant, tu es vraiment un transgenre. »
05:40Donc, tu ne sais plus.
05:42Et puis, parce que s'ennuyer,
05:44c'est enregistrer la nullité de chaque instant,
05:47et avec la certitude que l'instant suivant sera pire encore.
05:51Et le portable, c'est la manière tragique dont ils nous sont niqués.
05:57Parce qu'ils savent qu'à travers ça,
06:00pendant quelques secondes, on va...
06:02Et c'est pour ça que quand vous venez au Figaro,
06:05il n'y a plus une personne qui marche normalement.
06:09Alors, moi, ma compagne, mon épouse,
06:12m'interdit de mettre le portable en marchant
06:14parce que des fois, je lui dis
06:15« Tiens, j'appellerai bien Maxime Catrou. »
06:17Non, pas dans la rue, Fabrice Angé.
06:19Parce qu'elle me limite.
06:21Je serais prêt à donner des fils comme les cons, moi.
06:23Et en stéréo, en stéréo.
06:25Alors, Maxime, tu vas bien ?
06:27Et t'entends « Ouais, mais ça va, ça va ! »
06:30Bon, on se dit, ce n'est pas que drôle.
06:31On l'adore.
06:31C'est vrai.
06:32Bien sûr que c'est...
06:34Non, mais il est exceptionnel.
06:36Et on parlait dans cette émission
06:38de son spectacle qu'il fait sur Suran,
06:41écrivain roumain,
06:43mais devenu français,
06:45qui était connu pour sa négativité,
06:47son cynisme,
06:48mais il nous fait découvrir
06:49une autre phase de sa personnalité,
06:50son amour de la langue.
06:52C'est vraiment un spectacle exceptionnel
06:53qui va donner, je crois,
06:54à partir de la rentrée prochaine au théâtre,
06:58au janvier prochain.
06:59Et c'est vraiment un très bon spectacle.
07:01On écoutera l'extrait sur Suran tout à l'heure
07:03parce que Suran, c'est quelqu'un
07:03qui n'a pas de but.
07:05Et c'est formidable.
07:05Oui, Yflaneur, c'est un piéton métaphysique.
07:08Mais bien sûr.
07:08Et c'est l'image du petit bouchon sur l'océan.
07:11Il y a beaucoup de gens
07:12qui se définissent comme ça.
07:13Qui disent, voilà,
07:13je suis un petit bouchon sur l'océan,
07:15je fais ça,
07:15mais je pourrais faire autre chose, etc.
07:17J'ai pas de but,
07:17j'ai pas d'objectif,
07:18j'ai pas de volonté.
07:19C'est comme ça,
07:19je suis un pauvre...
07:20Pas un pauvre diable, d'ailleurs.
07:21A deux sens.
07:23Oui, ça...
07:24Maloté.
07:26Oui, c'est des réflexions assez profondes
07:28de ce qu'est...
07:29Aquabonistes, non, c'est ça ?
07:30Comment ?
07:31Ce sont les aquabonistes ?
07:32Je dirais pas ça non plus.
07:33Je pense pas que c'est un aquaboniste.
07:35Je crois que c'est...
07:37Je sais pas ce que c'est,
07:38pour tout vous dire.
07:39Alors, écoutez,
07:40parce que vous lui posez une question,
07:42vous lui dites,
07:43c'est un homme du 18e siècle.
07:45Fabrice Lequigny.
07:47J'ai une révélation pour mon spectacle.
07:48Je dis que Fabrice Lequigny
07:49est un homme du 18e siècle.
07:50En tout cas,
07:51c'était un siècle sans Bourdieu.
07:54Oui, c'est sûr.
07:56Bourdieu, en gros,
07:57c'est l'homme qui dit
07:58qu'il n'y a que dominant-dominé.
08:00Et qu'on est dans des habitus de classe.
08:04Moi, manque de bol,
08:05il s'est planté pour moi,
08:06même s'il intègre les exceptions.
08:08Parce que moi,
08:08je viens d'un milieu
08:09où on mangeait sur du formica.
08:11Et la thèse de Bourdieu,
08:12c'est qu'on bouffe que sur du formica
08:14quand on a connu du formica.
08:15Sauf que moi,
08:16j'adorais le formica
08:17parce que c'était lié à ma maman.
08:18Il était bleu clair, mon formica.
08:20Mais je suis devenu
08:22apprenti coiffeur à 13 ans et demi.
08:25Je vais pas le raconter,
08:26ça fait des mille fois que je le raconte.
08:28Et puis un jour,
08:29on a demandé à Jean-Dorme,
08:30mais vous,
08:31vous êtes né avec une cuillère dorée
08:33dans la bouche.
08:34Et tandis que Loukini,
08:35sa maman était femme de ménage,
08:37ce qui est vrai.
08:38Et je viens d'un milieu
08:39extrêmement simple et modeste.
08:41Avec l'amour que je porte à ma mère
08:44parce que c'était elle
08:45qui m'a emmené
08:45pas dans n'importe quel salon de coiffure.
08:47Elle a trouvé l'avenue Matignon.
08:49Comme si elle avait compris
08:51qu'il fallait un transfuge de classe
08:53très vite.
08:54Au lieu de m'emmener tout de suite
08:55où j'habitais,
08:56c'est-à-dire ruramais,
08:57pas loin de la Goudor.
08:58Elle s'est dit,
08:59non, non,
09:00je vais l'envoyer dans le huitième,
09:01près du Figaro.
09:02Et je vais même faire une confidence.
09:04Elle a été femme de ménage
09:06dans le bureau
09:07d'une grande plume du Figaro.
09:09Et je n'en fais pas une...
09:11Vous savez,
09:12il ne faut pas non plus faire...
09:12Je viens d'un milieu...
09:13Vous avez remarqué maintenant,
09:14tous les acteurs disent...
09:16Mais moi,
09:16je viens d'un milieu
09:17très très pauvre.
09:18Encore plus pauvre que toi.
09:19Non, moi,
09:19je suis plus pauvre.
09:20Moi, je suis née dans le 94.
09:22C'est le quartier.
09:23Non, non,
09:23je suis née.
09:25Tout le monde est né,
09:26mais il est de plus en plus bas.
09:28Alors,
09:28le mec oserait dire
09:29je suis née dans le 16e.
09:32Saloperie.
09:34Bon,
09:34ce qui est intéressant
09:35là aussi,
09:36c'est que ça parle
09:37de la société française
09:38des années 50,
09:39des années 60.
09:40et cette possibilité
09:41de prendre l'ascenseur social
09:43qui existe moins aujourd'hui.
09:44C'est pour ça
09:45que c'est intéressant.
09:46Et cette mère
09:46dont il parle,
09:48c'est intéressant aussi
09:49ce rapport culturel
09:50qu'a cette mère
09:51qui dit
09:51je vais l'envoyer
09:52dans l'huitième arrondissement
09:53avec des codes
09:54qui sont compris.
09:57Oui,
09:57le parcours du Luchini
09:57est absolument fantastique
09:59quand on y pense
10:00qu'un milieu modeste
10:02s'est élevé
10:03à une telle maîtrise
10:04de la langue
10:05et est devenu
10:05un passeur de la culture française.
10:06Mais il y en a plein
10:07des comme ça.
10:07Oui, il y en a plein,
10:08mais...
10:08Alain Juppé
10:09était sorti d'un milieu...
10:10Je ne suis pas sûre
10:10qu'aujourd'hui,
10:12c'est toujours possible.
10:13Alain Juppé,
10:14des milieux très modestes.
10:16Oui, mais je ne suis pas sûre
10:17qu'aujourd'hui,
10:19ce soit encore possible.
10:20Je suis d'accord avec vous.
10:20C'est ça qui me...
10:22Et quand je disais
10:22que c'est un homme
10:22du XVIIIe siècle,
10:23c'est parce que je voyais bien
10:25dans son spectacle,
10:26il parle beaucoup
10:26des salons.
10:28Il cite Madame du Défant,
10:29Madame de Jean-Lys,
10:30etc.
10:31C'est femme de salon.
10:32Et j'imaginais très bien
10:33Fabrice Luchini
10:34dans un salon du XVIIIe.
10:35Il a une espèce
10:35de maîtrise
10:39siècle de la langue française.
10:40Et c'est pour ça
10:41que j'ai dit...
10:41Oui, c'est même
10:42le siècle de la France
10:42tout court.
10:43Moi, je pense que
10:43c'est encore possible.
10:45Je pense que c'est encore possible.
10:46Alors, bien sûr,
10:47avec beaucoup d'embûches
10:49et beaucoup de difficultés,
10:50mais c'est peut-être
10:51les difficultés aussi
10:52qui font que c'est encore possible.
10:55Moi, mon père,
10:56il venait d'un endroit
10:57où il n'y avait pas d'eau,
10:58pas d'électricité,
10:59rien du tout.
11:01J'avais un grand-père
11:02tirailleur sénégalais
11:03et l'autre grand-père
11:04escapé de la Shoah.
11:05Donc, on part quand même
11:07avec une question
11:09sur la vie et la mort.
11:10Et vous filisez par écrire
11:10des chansons pour Sheila.
11:12Donc, c'est ça quand même.
11:13C'est extraordinaire
11:14parce que j'ai vu
11:15que vous aviez écrit
11:16dans le dernier album.
11:17On l'écoutera tout à l'heure,
11:18la chanson pour Sheila.
11:19On la salue.
11:19D'ailleurs, je sais
11:19qu'elle nous écoute
11:20de temps en temps.
11:21Et comme on est des fans
11:22de Sheila,
11:22on est content que vous,
11:23puisqu'on est aussi fans de vous,
11:24que vous ayez écrit
11:25une chanson pour Sheila.
11:26Troisième passage
11:27sur Jean-Jacques Rousseau.
11:29Passionnant,
11:30Jean-Jacques Rousseau,
11:31ce qu'il dit sur lui.
11:33Jean-Jacques Rousseau a écrit
11:35« Et nous aimerions
11:37autant ne pas être
11:39que de n'être pas regardé. »
11:44C'est Rousseau qui écrit ça.
11:46Il a écrit ça.
11:48Il sait de quoi il parle,
11:49en l'occurrence.
11:49Alors, ce qui est merveilleux,
11:50c'est, j'ai demandé
11:52à Patrick Dandré,
11:53mais c'est un portrait à charge.
11:56Est-ce qu'il est possible
11:57qu'un mec du niveau
11:58de Jean-Jacques Rousseau,
11:59qui a écrit des confessions,
12:00qui a écrit
12:01« Rêveret du promeneur solitaire »
12:02comme un couillon,
12:03un peu comme les déchiens,
12:04tu sais,
12:05entre François Morel
12:06et qui se mettent au milieu ?
12:08Eh bien, manifestement,
12:11Patrick Dandré m'a dit
12:12« Il était terrible
12:14au niveau psychologique. »
12:15Il m'a résumé cette phrase
12:16par un mot.
12:18« C'était un misanthrope
12:19assoiffé de reconnaissance. »
12:23Et c'est la phrase de Nietzsche.
12:24« J'ai cru voir de grands hommes
12:25et je n'ai vu que des simples
12:27de leur propre idéal. »
12:28Ça aussi, c'est intéressant.
12:30Parce que la part
12:31de la psychologie
12:32dans les décisions
12:34des grands,
12:35si j'ose dire,
12:35ceux qui nous gouvernent,
12:37on la met souvent de côté.
12:39On ne veut pas faire
12:39d'analyse psychologique.
12:41On dit souvent
12:42« Voilà,
12:42on ne va pas faire
12:42de psychanalyse
12:43à dessous. »
12:44C'est ça,
12:45l'expression
12:45qui est utilisée.
12:47Mais on a tort,
12:49peut-être,
12:50parce qu'elle explique
12:51évidemment bien souvent…
12:53« C'est un misanthrope assoiffé
12:53de reconnaissance. »
12:54Ben oui.
12:55Il y en a beaucoup,
12:55je pense.
12:57Alors,
12:57on l'a cité 25 fois.
12:59On est dans des milieux
13:00où il y a
13:00les professions délirantes.
13:02Et ça,
13:03c'était le fameux texte
13:05de,
13:06non pas de Peggy,
13:07mais de Valérie,
13:08sur les professions délirantes.
13:10Donc,
13:10vous retrouvez
13:11les mêmes psychologies.
13:12Oui, c'est vrai.
13:13La vanité.
13:14Grand avocat,
13:15grand journaliste,
13:16pourquoi pas ?
13:17Journaliste exposé,
13:18en tout cas.
13:18chanteur,
13:21artiste,
13:21tous ceux qui vont
13:22dans la lumière.
13:23Les professions délirantes.
13:25La vanité.
13:26Oui,
13:26alors il y a
13:27la vanité,
13:28mais il y a aussi
13:28cette volonté d'être…
13:29Il y a des gens
13:30qui préfèrent
13:31perdre en étant au centre
13:32que gagner en étant
13:34à l'extérieur.
13:35C'est comme au foot ?
13:37Oui,
13:38mais je trouve
13:38qu'en sport,
13:41et c'est pour ça
13:42que j'aime bien le sport,
13:42il n'y a pas cette…
13:44Il y a un rapport
13:46plus objectif
13:47aux choses.
13:49Et en politique,
13:50on dit,
13:50vous le savez,
13:51qu'on parle de bien
13:52ou en mal de toi,
13:53c'est mieux qu'on ne parle pas.
13:55Oui,
13:55c'est ce qu'on dit en politique.
13:56Oui,
13:56je suis d'accord avec vous,
13:57mais est-ce que c'est vrai
13:58ça ou pas,
13:59André Vallée ?
13:59Est-ce que par exemple,
14:01vous trouvez que vous avez
14:02fait partie des professions
14:03délirantes,
14:04qu'il y avait un désir
14:05d'être dans la lumière,
14:07ou vous vouliez faire
14:08le bien commun,
14:09c'était un sacrifice,
14:11un engagement ?
14:12Oui,
14:12il y a un peu des deux,
14:13sûrement, oui.
14:14J'ai toujours voulu faire
14:15de la politique,
14:16moi,
14:17c'était parce que
14:19j'aimais l'histoire de France,
14:21j'aimais lire beaucoup
14:23des ouvrages politiques,
14:24de philosophie,
14:25etc.
14:26J'ai toujours voulu être avocat,
14:28peut-être aussi pour le côté,
14:31justement,
14:31défendre des causes,
14:33et puis pour moi,
14:34les deux étaient liés,
14:35le métier d'avocat
14:36et la politique.
14:37Mais lorsque vous avez rencontré
14:38les hommes de gauche
14:39avec qui vous avez travaillé,
14:41est-ce que vous avez vu
14:42des psychologies communes,
14:44que ce soit Lionel Jospin,
14:45François Mitterrand,
14:46Michel Rocard,
14:47toute l'aventure de la gauche
14:49que vous avez vécu,
14:50est-ce qu'il y a eu
14:51des personnalités
14:52où vous vous êtes dit
14:53« lui, il est surtout là
14:54pour être sur la photo,
14:55par exemple ».
14:56Je n'ai pas connu Mitterrand,
14:57moi, très peu,
14:58j'ai aperçu une ou deux fois
14:59dans des meetings,
15:00j'ai bien connu Jospin,
15:02et lui, vraiment,
15:03c'était l'engagement sincère,
15:05il ne cherchait pas
15:06à être sur la photo,
15:07il avait cette austérité protestante.
15:09Il a réussi en même temps.
15:11Non, il a réussi.
15:11Il ne voulait pas être sur la photo.
15:12Il a réussi en premier ministre
15:13pendant cinq ans.
15:15Un bon premier ministre.
15:17Sans doute.
15:19Alors, le dernier extrait,
15:21c'est Sioran.
15:22Parce que là,
15:23effectivement,
15:23c'est très...
15:24Vraiment,
15:25c'est un des passages
15:26qui est aussi très drôle,
15:27et puis ce qu'est Sioran,
15:28c'est assez amusant,
15:31tel qu'il le raconte.
15:34J'aime en Sioran
15:35ce badaud douloureux,
15:39curieux,
15:40qui parle à n'importe quelle personne.
15:42Alors, s'il y a un point commun
15:43entre Sioran,
15:45deuxième période,
15:46où il parle français,
15:47c'est d'avoir senti la métaphysique
15:51dans les anecdotes,
15:53dans le quotidien.
15:54Il ne va pas bien.
15:55Il ne va pas bien.
15:56Un jour, il est placé à Sulpice,
15:58et il y a un film qui se tourne.
16:01Et alors, il regarde.
16:02J'adore l'idée qu'il n'a pas de but.
16:04C'est qu'il est insomniaque.
16:05Donc, il y a un film,
16:06il est minuit,
16:07il s'arrête.
16:08Il n'a pas de but.
16:09Ce n'est pas un homme affairé.
16:10Il n'a pas trois portables.
16:12Tac, tac, tac.
16:12Alors, rendez-vous à 14h31.
16:14Tac, tac, tac.
16:14Oui, d'accord.
16:15On branche l'Amérique.
16:16D'accord.
16:16Il a une compagne qui l'attend, quand même.
16:18Alors là, c'est le monsieur Rapsalur.
16:20On va y revenir.
16:21Et il regarde le film,
16:22et il voit un CRS
16:24qui dit à un pote,
16:26au bout de huit heures,
16:27d'avoir vu la même scène pénible,
16:29on dira la merveilleuse phrase
16:30de John Hélidé sur les roches.
16:33Enfin, aussi, c'est très intéressant
16:34parce que c'est très sioranesque.
16:36Eh bien,
16:37parce que c'est pascalien, surtout.
16:39Et figurez-vous que
16:42le CRS dit
16:43« Moi, je te dis ».
16:44Il dit ça à son pote.
16:45Après ça,
16:47jamais, tu m'entends,
16:48jamais,
16:49je mettrai un franc
16:50pour aller voir un film.
16:51parce qu'il voit la même scène répétée.
16:54Et si Oran continue,
16:55on pourrait dire de ça
16:56pour tout,
16:57on pourrait dire de ça
16:58pour tout,
16:59de tout ce qu'on a découvert,
17:01de tout ce dont on a découvert
17:03les dessous.
17:04Cependant,
17:05les gynécologues aiment,
17:07les désespérés font des projets,
17:09et les milistes vont en vacances.
17:13Qu'est-ce que tu veux ?
17:13Alors, s'il y a point commun,
17:16c'est qu'il est vide,
17:18il est perdu,
17:18et on lui tapote l'épaule.
17:23Et moi,
17:24je ne suis pas autre chose
17:25que quelqu'un
17:25à qui on pourrait tapoter l'épaule.
17:28Derrière ce côté hystérique,
17:30je suis comme surant.
17:32J'ai besoin qu'on me tapote l'épaule.
17:34Et c'est le public
17:34qui me tapote l'épaule.
17:37Mais t'es ému, là ?
17:38Oui,
17:38mais je suis d'accord avec vous,
17:40mais c'est curieux
17:42de vouloir être aimé
17:44par des gens
17:45que tu ne connais pas,
17:47et c'est le problème du public.
17:48Parce que tu pourrais vouloir
17:50être d'abord aimé
17:51par ta compagne,
17:54d'abord aimé
17:54par des gens que tu connais,
17:56et tu choisis,
17:57et c'est ce qu'il dit,
17:59le public.
18:00Mais le public
18:00est inconnu,
18:02il ne connaît pas les gens.
18:04Et effectivement,
18:05les vedettes,
18:07les acteurs,
18:09ou les gens qui sont sur scène,
18:11veulent être aimés
18:12par des gens
18:13qu'ils ne reverront jamais,
18:15et qu'ils ne connaissent pas.
18:16Donc là aussi,
18:17on est au cœur
18:18d'une psychologie.
18:19Il y en a qui préfèrent
18:20simplement être aimés
18:21par une personne.
18:24La télévision,
18:24c'est un peu comme ça aussi.
18:25On aime...
18:26Enfin,
18:27on ne voit pas directement
18:27le public,
18:28mais on aime...
18:28La télévision,
18:29nous,
18:30on n'est pas des artistes.
18:31On est...
18:32Non,
18:33je ne pense pas
18:34que ce soit exactement
18:34la même démarche,
18:35mais bon,
18:36on aurait pu faire
18:37de la presse écrite,
18:38vous faites de la presse écrite,
18:39c'est l'écriture...
18:39Quand on fait de la presse écrite,
18:40on aime être lu,
18:41on aime être à...
18:42On n'est pas dans le vide,
18:43quand même.
18:44Sans doute.
18:45Il y a toujours une part de vanité,
18:46c'est sûr.
18:47Il y a des sunlights, hein.
18:48Oui,
18:48alors vous dites de vanité
18:49ou de...
18:50Comment dire ?
18:51De noyer son anxiété
18:53à travers l'action.
18:55Oui.
18:56Tout simplement,
18:57parce qu'autrement,
18:57on reste dans sa chambre
18:58et on s'ennuie,
19:00c'est ce qu'il dit.
19:01Donc,
19:01t'es bien obligé
19:02de faire quelque chose.
19:03Donc,
19:04il y en a qui courent,
19:05il y en a qui écrivent.
19:06Il n'y a pas une envie
19:07de progresser aussi,
19:09de faire mieux le lendemain
19:10que ce qu'on a fait la veille
19:11en travaillant.
19:13Et c'est peut-être comme ça aussi que...
19:14Ça va être dur demain
19:15de faire mieux
19:15que ce qu'on fait là,
19:16aujourd'hui.
19:17Je vous l'accorde.
19:19Bon,
19:19en tout cas,
19:20voilà,
19:20moi je vous propose ça
19:21parce que d'abord,
19:21ça change un peu,
19:22pour tout vous dire.
19:24Les émissions de Mireille Dumas.
19:25Merci en tout cas
19:25de nous avoir.
19:26Non,
19:27mais donc ça c'est...
19:28Alors,
19:28on peut voir évidemment cela,
19:29ça dure combien de temps ?
19:3055 minutes.
19:3155 minutes
19:32et c'est disponible
19:33sur le site du Figaro.
19:36Et l'émission s'appelle comment ?
19:38C'est le club Figaro Culture,
19:39c'est le club de Jean-Christophe Buisson.
19:41Oui,
19:41consalut du Figaro Magazine.
19:44Et c'est vrai que vous êtes
19:45une belle équipe,
19:46souvent je le dis au Figaro,
19:47mais vous êtes une belle équipe
19:49de talent.
19:50Bon,
19:50on revient à des choses
19:51peut-être plus basiques
19:53ou classiques,
19:54c'est la politique
19:57avec Marine Le Pen
19:59qui a pris la parole.
20:02Je crois que c'est la première fois
20:03d'ailleurs qu'elle prend la parole
20:04oralement.
20:05Elle avait écrit
20:06depuis...
20:07Il y avait le 24h.
20:08Voilà,
20:08il y avait le 24h.
20:09C'est une très bonne interview
20:10de la revue Hémicycle,
20:11notamment fondée par Eric Revelle,
20:13qu'on connaît bien ici.
20:14C'est une très bonne interview
20:15où Marine Le Pen
20:16fond l'armure,
20:17ce qui est assez rare pour Brello.
20:18Elle parle des blessures
20:19comme elle l'a ressenti
20:20la décision de justice,
20:21c'est très intéressant.
20:23Il y a déjà
20:24le carillon d'Europe 1
20:25à 9h20,
20:25mais il est de plus en plus tôt
20:26ce carillon.
20:27Pourquoi il est tôt
20:28ce carillon d'Europe 1 ?
20:29Qu'est-ce qui se passe ?
20:31Mais pourquoi
20:31on vient vers vous
20:33des 9h20 ?
20:35Je veux bien vous donner
20:35encore deux minutes,
20:36il n'y a pas de problème.
20:37Non, non, non.
20:38Moi, je reste là tranquille.
20:39Non, mais on peut...
20:40En plus,
20:41on a fait un peu votre travail,
20:42on a parlé de Luchini.
20:44De Luchini à l'instant,
20:45ben oui,
20:45je vous ai entendu.
20:45On a écouté...
20:46Vous l'avez reçu,
20:47j'imagine,
20:48plusieurs fois, Luchini ?
20:49Pas encore,
20:50j'en rêve, figurez-vous.
20:51Vu ce qu'a dit
20:51François Cluzet sur lui,
20:52sur votre plateau...
20:54Voilà.
20:54Peut-être que ça l'a refroidi,
20:56c'est possible, effectivement.
20:57Oui, bon.
20:58Quel est votre programme
20:59ce matin, Tomaïl ?
21:00Alors nous,
21:00on sera avec Sheila
21:02et avec Fabrice.
21:04L'empereur Fabrice.
21:05L'empereur,
21:06ben,
21:06qui était une immense vedette
21:08dans les années 70.
21:09Bien sûr.
21:10Et vous savez que Rachel Kahn,
21:11qui est là,
21:12elle peut nous dire un mot.
21:13D'ailleurs, Rachel,
21:14comment avez-vous écrit...
21:16Pourquoi avez-vous écrit
21:17cette chanson pour Sheila ?
21:18Et quelle était cette chanson ?
21:19Alors,
21:20c'est Sheila elle-même
21:21qui m'a demandé
21:22de lui écrire une chanson.
21:23On s'était rencontrés
21:24sur un plateau
21:25à la suite
21:26de mon essai
21:27Rassé,
21:28qui parlait justement
21:29des identités,
21:30de la non-assignation,
21:32de la liberté.
21:33Et Sheila m'a demandé,
21:35j'étais très émue,
21:36de lui écrire un texte
21:37qui s'appelle Rassé,
21:38d'ailleurs,
21:39où je parle aussi
21:40en résonance
21:41de sa vie.
21:42Les histoires de rumeurs,
21:44comment on a voulu
21:44la disqualifier.
21:46C'est la même histoire,
21:47finalement.
21:48On a tous un peu
21:49cette histoire-là.
21:50Et puis cette histoire
21:51de femme,
21:52et puis cette histoire aussi
21:53qu'elle a fait venir
21:55le disco en France,
21:57donc je raconte tout ça.
21:58Avec notamment Spacer,
21:59on peut écouter,
22:00parce que je sais que...
22:02Alors ça,
22:03c'est la musique...
22:04Ça,
22:05c'est la musique Rassé,
22:06comme dit Marine Lançon.
22:08Ouais.
22:10...
22:11...
22:11Et puis vous avez parlé,
22:21évidemment,
22:21du disco,
22:22parce que...
22:22c'était Sheila
22:24with B.
22:26Devotion.
22:27Et vous savez qu'à l'époque,
22:28il y avait deux Sheila.
22:29Et quand est arrivée Spacer,
22:32on ne savait pas
22:32que c'était Sheila
22:33qui chantait.
22:36Il y a eu une sorte de mystère
22:37pendant quelques semaines,
22:39parce qu'elle-même
22:40voulait rompre
22:41avec son image
22:42de petite fille,
22:44de jeune fille
22:45de Français Moyen.
22:46et elle voulait aborder
22:47un autre registre
22:48et elle a dansé avec...
22:50On ne l'a pas Spacer,
22:52là ?
22:53Voilà,
22:53c'est ça.
22:55Voilà.
22:56Voilà.
22:56Magnifique.
22:58Exactement.
22:59Vous déhanchez régulièrement
23:00dans les...
23:01Ah, bien sûr.
23:02Ah, bien ça vous...
23:02Bon.
23:04Et bien,
23:04on va vous suivre,
23:05camarades.
23:05Merci,
23:06à tout à l'heure.
23:07Merci.
23:08Merci.

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