Kevin Bossuet, professeur d’histoire en banlieue parisienne, était invité ce mercredi 9 avril de Midi News sur CNEWS. «Les écolos préfèrent avoir des classes populaires qui dorment dehors ou dans leur voiture plutôt que dans des appartements classés G», s’est-il insurgé après les propos de la ministre de la Transition écologique.
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00:00C'est très important ce qu'a dit Olivier. Moi c'est un sujet qui me tient vraiment à cœur.
00:04Les classes populaires ont connu le grand déclassement, là les classes populaires connaissent le grand effacement.
00:09Le but c'est l'invisibilisation des classes populaires finalement dans les centres-villes.
00:16Et c'est la même chose au niveau politique, on essaie de les invisibiliser au niveau démocratique finalement
00:22en les repoussant toujours, toujours encore plus vers l'abstention.
00:25Et il faut voir les conséquences concrètes. Quand vous voyez des gens d'origine populaire qui n'arrivent pas à dormir la nuit,
00:31qui ont la boule au ventre parce qu'ils ne savent pas si leur voiture va passer au contrôle technique,
00:35est-ce que vous vous rendez compte ? Moi j'ai vu des gens pleurer parce que la voiture n'était pas passée au contrôle technique,
00:40ils se demandaient comment ils allaient faire. Le fait de ne pas pouvoir aller se faire soigner dans les centres-villes,
00:45on leur dit qu'il faut que vous laissiez votre voiture à la périphérie parce que votre voiture pollue trop,
00:49est-ce que vous imaginez la pollution ? Et un autre sujet que j'aimerais dire aussi parce que c'est important,
00:53c'est les conséquences de l'écologie politique également sur l'évocation.
00:58Parce que vous avez plein de gamins, de jeunes étudiants qui n'ont pas les moyens,
01:01qui à Paris louaient par exemple les petites surfaces qui aujourd'hui ne peuvent plus les louer
01:05parce qu'ils sont classés G ou F. Et donc résultat, je pense que les écolos préfèrent avoir des classes populaires
01:12qui dorment d'or ou dans leur voiture plutôt que dans des appartements classés G.
01:16Et ça c'est très grave et moi ça me tient à cœur, c'est toute mon enfance, ce sont tous les gens que j'ai connus
01:20et c'est un poignard qu'on leur met dans leur dos.