Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Avec mes camarades de la deuxième heure, bonsoir Gilles Boutin, journaliste au Figaro, bonsoir Jean-Michel Salvatore.
00:06Bonsoir.
00:07Trois avocats dans, non pas ce prétoire mais ce studio, Jean-Yves Le Borne, bonsoir.
00:12Bonsoir.
00:12Vous êtes l'avocat d'Éric Wörth dans ce procès pour financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
00:22Bonsoir Isaac Arnaud.
00:23Bonsoir.
00:23Vous êtes l'un des avocats de Nicolas Sarkozy et bonsoir Maître Christophe Ingrain.
00:27Bonsoir Pierre Delignot.
00:27Également avocat de Nicolas Sarkozy qui voudrait commencer déjà pour nous dresser le tableau, nous dépeindre cette salle d'audience qui j'imagine était pleine à craquer en ce dernier jour.
00:42Avec ce qu'on sait, on avait jusqu'à présent mettre un grain le réquisitoire du parquet national financier qui demandait 7 ans d'emprisonnement pour le président Sarkozy, 5 ans d'inéligibilité, 300 000 euros d'amende.
00:55Et donc, dernier jour très attendu avec vous, les avocats de la défense, chacun d'entre vous.
01:00Je crois que Maître Lebar nous avait plaidé hier, mais donc vous c'était aujourd'hui Maître Ingrain et Maître Arnaud.
01:07Comment déjà, quelle était l'ambiance j'imagine très très tendue dans cette salle d'audience au tribunal de Paris ?
01:13Alors, c'était un moment très important puisque on a un dossier de financement dans lequel on n'a pas d'argent.
01:20On a un dossier de financement d'une campagne électorale par la Libye dans lequel à ce jour, on n'a pas découvert d'argent.
01:27On ne sait pas quelle est même la somme qui est reprochée à Nicolas Sarkozy d'avoir sollicité, obtenu.
01:33On ne sait pas à quoi ça aurait servi.
01:35Et donc, pour nous aujourd'hui et pour le Président, il s'agissait de démontrer combien on est face à une construction qui est totalement artificielle,
01:44qui part d'un postulat qui est la campagne de Nicolas Sarkozy 2007 aurait été financée par la Libye.
01:50Et c'est à partir de ça qu'un dossier a été construit et qu'un dossier a grossi en s'appuyant sur des approximations,
01:57sur des témoignages qui sont des témoignages très douteux, qui sont surtout nés de l'intervention de la France en Libye en mars 2011.
02:05Il y a une vengeance et d'ailleurs, on ne peut pas dire que ça n'a pas marché puisque le fait que Nicolas Sarkozy ait comparu devant le tribunal correctionnel
02:12que des peines aussi lourdes aient été réclamées à son encontre, ça montre que la vengeance qui a été celle mise en place ou décidée par le clan Kadhafi aujourd'hui encore,
02:22puisque Saïf Al-Islam a témoigné à plusieurs reprises le fils de Muammar Kadhafi.
02:28Donc tout ça est fait pour aboutir à la condamnation de Nicolas Sarkozy, un dossier fabriqué de toutes pièces,
02:34une construction intellectuelle dans lequel on n'a aucun élément matériel.
02:38Je parle, alors vous avez entendu à plusieurs reprises que les magistrats, le parquet n'utilisent même plus le mot de preuve,
02:44ils utilisent pour ce dossier le concept de faisceau d'indices, c'est-à-dire une preuve un peu dégradée, nettement dégradée,
02:51et même des indices précis et concordants, on ne les a pas.
02:54Et donc c'était ce que nous avons expliqué cet après-midi pendant près de 5 heures au tribunal,
03:00et le président a pris la parole en dernier pour dire son souhait, plus que tout,
03:07que le tribunal réussisse à dire la vérité dans ce dossier, et la vérité elle est très simple,
03:11c'est qu'il n'y a pas de financement de la campagne électorale de 2007 par la Libye.
03:14Donc vous, votre travail, Maître Arnoux, je me tourne vers vous,
03:18ça a été de dire qu'à partir d'un faisceau d'indices, on ne peut pas requérir 7 ans d'emprisonnement ?
03:24Alors, notre travail, nous, c'était de partir d'un dossier qui est arrivé à l'audience,
03:28on a vécu l'audience qui a duré donc 3 mois et demi,
03:30pendant ces 3 mois et demi, on a vu une accusation changer, une accusation fluctuée,
03:35on est arrivé à un réquisitoire qui était d'une grande violence,
03:38notamment à l'égard de Nicolas Sarkozy,
03:39et notre travail aujourd'hui, le travail de la défense de Nicolas Sarkozy,
03:41c'était justement de repartir de ce dossier,
03:44de montrer, et c'est ce que mon confrère Leborg a plaidé hier,
03:47que le plausible n'était pas possible,
03:49et en l'occurrence, aujourd'hui, c'était le but de cette démonstration.
03:52Oui, le parquet qui avait dit que Nicolas Sarkozy était le véritable commanditaire d'un pacte organisé.
03:59Voilà, alors, tout est faux, il est le commanditaire de rien, et il n'y a pas de pacte.
04:03Christophe Ingrain.
04:03Il n'y a pas de pacte, on ne réussit pas.
04:06Alors, si vous voulez, toute l'instruction a été fondée sur l'idée que,
04:10le 6 octobre 2005, Nicolas Sarkozy et Muammar Gaddafi se rencontrent pour la première fois à Tripoli,
04:16et sous l'attente de Muammar Gaddafi,
04:18scellent le pacte de corruption,
04:20un pacte dans lequel l'un s'engage à verser de l'argent pour financer la campagne,
04:24et l'autre s'engage à faire revenir la Libye sur la scène internationale.
04:28Sauf que, on ne trouve pas d'argent,
04:30et la Libye sur la scène internationale,
04:32c'était quelque chose qui avait un phénomène et qui avait précédé de loin,
04:372005, et même l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007.
04:40Je vous rappelle que Jacques Chirac, lui-même, s'était rendu à Tripoli en 2004.
04:43Donc, ça n'a aucun sens.
04:46Donc, c'est ce qu'on a, encore une fois, essayé d'expliquer.
04:48Mais là où les réquisitions du parquet sont particulièrement critiquables,
04:53comme le disait Isaac, c'est qu'elles sont très violentes,
04:56puisqu'on s'attaque à la personne.
04:58On dit dans les réquisitions que Nicolas Sarkozy est quelqu'un de cupide.
05:03Il n'y a rien dans le dossier, mais rien dans le dossier qui laisse penser ça.
05:05Quelle a été la phrase du parquet, justement, lors des réquisitions ?
05:08On a beaucoup commenté qu'il avait été,
05:10que c'était son ambition dévorante.
05:13Merci Jean-Michel Salvatore.
05:15Une course effrénée vers le financement, une ambition dévorante.
05:19Ce qui, en droit, n'a aucune teneur.
05:21Ah non, non, c'est heureusement pas encore une infraction d'être ambitieux.
05:24On en pense qu'on en veut, mais c'est pas une infraction.
05:27De financement, de besoin de financement, il n'y en avait pas.
05:29En 2005, il est à la tête de l'UMP.
05:32Il n'y a pas d'autre candidat qui se dégage.
05:34On nous a expliqué qu'il y avait l'hypothèse Dominique de Villepin,
05:37mais c'est pas vrai.
05:38En 2005...
05:39Ça veut dire quoi, l'hypothèse Dominique de Villepin ?
05:41L'hypothèse selon laquelle il pourrait y avoir un autre candidat de la droite,
05:44en 2007, qui serait Dominique de Villepin,
05:47qui aurait le soutien de l'UMP.
05:48Mais les choses sont faites de telle manière
05:51que quand on était le président de l'UMP en 2005,
05:53il y avait de fortes chances que l'UMP vous soutienne
05:55si vous êtes candidat à l'élection présidentielle.
05:57Jean-Michel Salvatore va poser une question dans un instant.
06:00Je voulais juste me tourner vers Jean-Yves Leborgne.
06:02Est-ce que, j'allais dire, la Cour, aujourd'hui,
06:04a été réceptive aux plaidoiries de la Défense ?
06:09Alors, on essaie toujours, les uns et les autres,
06:12de lire dans les regards des juges,
06:14mais c'est un peu vain comme exercice.
06:17Non, ce qui est clair, et c'est ce que mes confrères viennent d'expliquer,
06:20c'est que le parquet a construit un scénario,
06:25avec de temps en temps, d'ailleurs, des projections,
06:28qu'ils appellent gentiment des extrapolations,
06:31en concluant, par exemple,
06:33certes, le tribunal ne peut en tirer aucune conclusion,
06:37mais quand même !
06:39Il nous parle de phénomènes qui ne prouvent rien,
06:42et toutefois, c'est un indice.
06:44Au fond, on pose une hypothèse,
06:47et ça, c'est assez respectable.
06:49On ne peut faire une enquête qu'en posant une hypothèse.
06:53Et après, alors même qu'elle n'est pas démontrée,
06:56alors même que ces millions faramineux,
06:59on ne les retrouve pas.
07:01On nous dit, ah oui, c'est vrai,
07:03on ne les retrouve pas,
07:04mais voyez-vous, en 2012,
07:07la campagne électorale présidentielle a coûté très cher.
07:10Donc, il est probable que ce soit la même chose en 2007.
07:15Et comme on n'a pas dépassé le plafond officiellement,
07:18c'est qu'il y a quelque chose qui n'est pas clair.
07:20En gros, on nous propose une histoire
07:22qui est présentée, vous le disiez, mon cher confrère,
07:25comme plausible,
07:27comme envisageable,
07:29comme, au fond,
07:30quelque chose que rien ne vient démentir,
07:33et à partir de là,
07:357 ans de prison.
07:35Jean-Michel Salvatore.
07:36Vous l'avez dit,
07:37pour vous, c'est une construction,
07:40c'est ce que vous avez plaidé.
07:41Est-ce que vous pourriez parler de machination politique ?
07:45Parce que finalement,
07:46le débat est là,
07:47notamment avec ce qui s'est passé autour de Marine Le Pen.
07:52Est-ce que là, vous y voyez une machination
07:54qui a des motivations politiques ?
07:58Non, je pense de Christophe Ingrid.
07:59Je crois que la seule machination,
08:01elle est celle qui a été bâtie
08:03par les anciens dirigeants libyens.
08:05Les dirigeants libyens
08:06qui, dès mars 2011,
08:09font face à l'attaque de la coalition
08:12qui est dirigée,
08:14en tout cas mise en place
08:15et souhaitée par Nicolas Sarkozy
08:16et David Cameron.
08:18Et à ce moment-là,
08:19ils conçoivent un plan pour se venger.
08:21Ça, c'est certain.
08:23Je n'ai aucun autre élément
08:25qui me laisse penser
08:25qu'il y a quoi que ce soit d'autre de politique
08:28dans ce dossier d'instruction
08:31et dans ces reproches
08:33qui sont faits
08:34pour lesquels il s'est expliqué
08:35dans lesquels il s'est longuement expliqué aujourd'hui.
08:38Et Mediapart et les juges rouges,
08:39donc pour vous,
08:40ce n'est pas le sujet.
08:43Alors, Mediapart a évidemment joué un rôle important
08:46dans la construction de l'histoire
08:48et dans le dossier.
08:49Il y a de nombreux articles de Mediapart
08:52qui ont été versés.
08:52Je pense et j'imagine que mes confrères
08:57auront un avis assez semblable
08:59que pendant l'audience,
09:02la présidente a vraiment veillé
09:04à ne pas coller à ses articles
09:07et à rester vraiment sur le fond du dossier
09:12et pas sur les interprétations
09:13qui peuvent être données.
09:14Vous voulez dire que,
09:15pour reprendre ce que dit Jean-Michel,
09:17Christophe Ingrin,
09:17le média Mediapart n'a pas amplifié
09:21les réquisitions ou les remarques
09:28du parquet national financier ?
09:30Le parquet national financier,
09:32il a face à lui un très gros dossier
09:35et ce ne serait pas une bonne nouvelle
09:37pour le parquet national financier
09:39qu'une procédure qui a duré aussi longtemps,
09:41qui a demandé un tel engagement
09:43en termes de police, de magistrats,
09:45qui a coûté probablement aussi cher
09:47aboutisse à une relaxe.
09:49Je pense que la virulence
09:51du parquet national financier,
09:52elle est faite d'un côté pour protéger.
09:55Vous voulez dire qu'il y a une obligation de résultat ?
09:57Une sorte d'obligation de résultat, probablement.
09:59Et puis, il y a aussi une virulence
10:01qui est faite pour cacher
10:02les très grands manques du dossier.
10:04C'est-à-dire qu'on vous l'a dit
10:07et réexpliqué,
10:08l'absence de flux financier
10:10est un énorme problème.
10:13Et dès lors que le parquet
10:15en est parfaitement conscient,
10:18eh bien, il masque ça
10:19en utilisant des termes
10:21très violents,
10:23très virulents
10:24à l'encontre notamment de Nicolas Sarkozy
10:25qui était notre client.
10:26Pour ceux qui nous rejoignent,
10:27nous sommes avec trois avocats
10:28sur Europe 1.
10:29Nous parlons bien sûr
10:30du procès de Nicolas Sarkozy
10:32dernier jour
10:32avec les plaidoiries de la Défense,
10:34avec Maître Ingrain
10:35et Maître Arnoux
10:36qui sont les avocats
10:37de Nicolas Sarkozy
10:38et Maître Le Borne
10:39qui voulait prendre la parole.
10:40Oui, parce que
10:41mon confrère Ingrain
10:43parle de flux financiers
10:44qu'on n'a pas retrouvés.
10:46Mais il y a quand même
10:47quelque chose
10:47d'assez extraordinaire.
10:49C'est que nous sommes
10:49dans un dossier
10:50où il y a eu une instruction
10:51qui a dû dire
10:52une dizaine d'années.
10:54On ne trouve pas
10:55l'argent,
10:56les millions de Kadhafi.
10:58Mais avant...
10:58Tout ce qu'on a retrouvé,
10:59c'est Taqedin.
11:00Le fameux Yann Taqedin
11:02avec des sommes d'argent.
11:04Oui, mais les Taqedin,
11:05ils s'enrichissent
11:06de toutes les manières.
11:07Mais ce que je voulais dire,
11:09c'est qu'avant cette affaire,
11:10il y a eu l'affaire
11:11Bettencourt
11:12où on avait aussi soupçonné
11:15que des fonds
11:17de Madame Bettencourt
11:18avaient financé
11:21la campagne
11:21de Nicolas Sarkozy.
11:23Et là aussi,
11:24on avait fait
11:24des investigations.
11:25Et là aussi,
11:27on avait fait chou blanc,
11:28on n'avait rien trouvé.
11:29Autrement dit,
11:31il y a une sorte
11:31de mythologie
11:33dans tout ça.
11:34Et je suis d'accord
11:35avec Maître Ingrain
11:37quand il dit
11:37qu'il n'y a pas
11:39d'action politique
11:41sur votre question.
11:43Le juge rouge
11:44qui voudrait se faire
11:45l'ancien président de droite
11:46pour dire les choses clairement,
11:48ça, je n'y crois pas.
11:49En revanche,
11:50ce que je crains,
11:53c'est qu'il y ait
11:54une sorte de parfum
11:56de suspicion
11:57à l'égard des politiques
11:59en général
12:00et qu'au fond,
12:01ce qui n'est que possible,
12:04devienne plus envisageable
12:06parce que les politiques
12:07sont globalement
12:08des personnages suspects.
12:11Nous sommes toujours
12:11avec Christophe Ingrain,
12:13avec Jean-Yves Leborgne,
12:14avec Isaac Arnoux
12:15pour parler
12:15de cette journée cruciale.
12:17Je vous rappelle d'ailleurs,
12:18on a appris tout à l'heure
12:19que le président Sarkozy
12:20serait fixé
12:20le 25 septembre
12:21sur son sort.
12:23Dernier jour de procès
12:32du financement libyen
12:33pour Nicolas Sarkozy
12:37et plusieurs autres prévenus.
12:38L'ancien président
12:39a déclaré aujourd'hui
12:40ne pas vouloir répondre
12:41à un réquisitoire
12:42politique et violent
12:44du parquet financier.
12:47Nous sommes avec
12:47Jean-Yves Leborgne,
12:49qui est donc avocat
12:50d'Éric Wörth
12:51et avec Christophe Ingrain
12:52et Isaac Arnoux
12:53qui sont les avocats
12:54de Nicolas Sarkozy.
12:57Et c'est Gilles Boutin
12:57qui vous pose
12:58la future question.
12:59Oui, Maître Arnoux,
13:00vous affirmez
13:01avec vos collègues
13:01de la Défense
13:02qu'il n'y a pas
13:02de flux financier
13:04qu'on puisse retracer
13:06dans la campagne
13:08de Nicolas Sarkozy.
13:10Pour autant,
13:11il y a de l'argent
13:12qui a été retrouvé,
13:13notamment des milliers
13:14d'euros de liquide
13:15en liquide
13:16au siège de campagne.
13:18Éric Wörth
13:19a été en peine d'expliquer,
13:20c'était des dons anonymes,
13:21a-t-il dit.
13:22Donc,
13:22vous affirmez
13:23qu'il n'y a pas
13:23de flux financier libyen,
13:25mais d'où vient
13:26cet argent ?
13:27Alors,
13:28je pense qu'il faut
13:28distinguer les sujets.
13:30Il y a de l'argent libyen
13:30qui est parti des comptes libyens
13:31qui est arrivé
13:32sur les comptes
13:32de Zed Takedin,
13:33c'est un fait.
13:34C'est établi par le dossier
13:35et le procureur
13:35national financier
13:36l'a dit d'ailleurs
13:37même avant
13:38l'ouverture du procès.
13:39Il a dit
13:39nous avons la preuve
13:40que 6 millions d'euros
13:42sont partis des comptes libyens
13:43et ont financé
13:44la campagne
13:44de Nicolas Sarkozy
13:45par l'intermédiaire
13:46du compte de Zed Takedin.
13:47Le seul sujet,
13:48c'est que l'audience
13:49a mis à jour
13:50qu'il ne pouvait pas
13:51être déclaré
13:53qu'il y avait un lien
13:54entre l'argent
13:55qui a été reçu
13:55par Zed Takedin
13:56et la campagne
13:57de Nicolas Sarkozy.
13:59On l'a d'ailleurs
13:59démontré aujourd'hui
14:00à l'audience,
14:00je pense au terme
14:02d'une plaidoirie
14:03assez factuelle
14:04et en tout cas
14:04qui s'appuyait très largement
14:05sur les pièces du dossier.
14:06On a vu que Zed Takedin
14:07quand il recevait de l'argent,
14:08il recevait de l'argent
14:09parce qu'il effectuait
14:10des prestations
14:12aux services des libyens
14:13et que dans ce cadre-là,
14:14il se rémunérait comme ça
14:16et il utilisait cet argent
14:17à des fins tout à fait personnelles.
14:19À aucun moment
14:19dans le dossier,
14:20il n'a été possible
14:21de faire un lien
14:22entre l'argent reçu
14:23par Zed Takedin
14:24et la campagne
14:25de Nicolas Sarkozy.
14:26Vous me parlez donc
14:27de l'argent
14:28et des primes
14:29qui ont été versées
14:30en fin de campagne électorale.
14:32Le parquet lui-même
14:33a reconnu
14:34dans ses réquisitions
14:35qu'il n'y avait pas la preuve
14:36que cet argent
14:37qui avait été retrouvé
14:39et qui par ailleurs
14:40et je pense que
14:40mon confrère Lebon
14:41il en dira peut-être un mot
14:42était parfaitement légal.
14:44Il y avait du liquide
14:45parfaitement légal
14:45dans la campagne
14:46de Nicolas Sarkozy.
14:47Alors il y a eu
14:47au départ de la campagne
14:48des cagnottes,
14:50il y a eu
14:50tout un tas d'éléments
14:54qui justifient.
14:55Il y a eu des retraits
14:55sur les comptes
14:55de l'association
14:56de financement de la campagne,
14:57etc.
14:57Il y a tout un tas d'éléments
14:59qui expliquent
14:59qu'il peut y avoir
15:00du liquide dans la campagne.
15:01Dire que le liquide
15:02qui a été versé
15:04notamment aux assistantes
15:05aux petites mains de l'UMP
15:06après la fin de la campagne
15:08serait de l'argent libyen,
15:10c'est un mensonge.
15:11Vous reconnaissez
15:11que trouver des sommes
15:12importantes,
15:13ça fait toujours mauvais genre
15:14dans une campagne.
15:15Alors par ailleurs,
15:15les sommes importantes...
15:16Sur les sommes en liquide,
15:20soyons clairs,
15:21il y a un peu moins
15:22de 100 000 euros
15:23en liquide
15:24qui a circulé
15:25dont on justifie
15:26de l'origine.
15:27Alors lorsqu'un témoin
15:29nous est sorti du bois
15:30pour dire
15:31j'ai vu des billets
15:33sur une planche
15:34dans une armoire,
15:35bah oui,
15:36il a vu des billets.
15:3780 000 euros,
15:38même si on ne les a pas eus
15:39en même temps
15:39parce qu'on dépensait,
15:41on sortait de l'argent
15:42après,
15:43mais ça fait de l'argent
15:44et puis c'est tout.
15:46Quant aux primes
15:47qu'Éric Wörth
15:48a distribuées,
15:50je dirais que le premier mot
15:51que j'ai dit
15:51au juge tournaire,
15:53c'est la meilleure preuve
15:54que ça n'a rien à voir
15:55avec Kadhafi,
15:56c'est qu'il s'agit
15:57de 30 000 euros.
15:59Le dossier,
16:00on avait trouvé
16:0011 000
16:01de personnes
16:02qui avaient reçu
16:03des primes
16:04en espèces.
16:05Et Éric Wörth
16:06interrogeait,
16:07a dit non,
16:07ça fait 30 000.
16:08Il a dit,
16:08mais alors d'où vient
16:09cette somme
16:10de 30 000 euros ?
16:11Et il a expliqué
16:12qu'au fil de la campagne,
16:14il y avait eu des dons
16:16qui avaient été déposés,
16:17parfois à l'UMP,
16:18parfois au QG de campagne,
16:20et que c'était
16:21ce résidu
16:22qu'il avait mis
16:23de côté
16:23pour ne pas l'utiliser
16:25dans la campagne.
16:27Et une fois
16:27la campagne terminée,
16:28il s'est dit,
16:28mais j'en fais quoi ?
16:30Il me dit
16:31de temps en temps,
16:32j'aurais mieux fait
16:33de les donner,
16:33de les brûler,
16:34plutôt que d'en faire
16:35des primes
16:36pour les salariés.
16:37Alors ça,
16:38c'est un problème
16:38un peu technique.
16:40Ce ne sont pas là
16:41des recettes de campagne,
16:43ce ne sont pas non plus
16:44des dépenses de campagne,
16:46mais comme on ne trouve
16:47pas les millions de Kadhafi,
16:49dès qu'on a 10 000 euros
16:50en espèces,
16:51serait-il parfaitement justifié ?
16:53C'est la fête au parquet.
16:55Oui,
16:55Christophe Ingrain,
16:56il y a quelque chose
16:56d'un peu ridicule
16:57dans cette construction
16:58intellectuelle,
16:59encore une fois,
17:00d'imaginer qu'on part
17:01d'une somme
17:02de 20,
17:0310,
17:045 millions
17:05donnée par la Libye
17:06et qu'à la fin
17:07de la campagne,
17:07on se retrouve
17:08avec 11 000 euros
17:09dont on ne sait pas
17:09quoi faire
17:10et qu'on va distribuer
17:11à des salariés
17:13de l'UMP.
17:13De deux choses l'une,
17:15soit il y a eu
17:16un financement,
17:16ce qui n'est pas le cas
17:17puisqu'on ne trouve rien
17:18qui a pu être payé,
17:20il n'y a pas de prestataire
17:21qui a été payé en cash,
17:22il n'y a rien,
17:22personne n'a été payé en cash
17:24et l'instruction
17:25sur le dossier Bettencourt
17:26l'a bien montré.
17:27Soit on a eu
17:28ce financement global
17:29et on a tout dépensé,
17:31mais imaginez
17:32que la campagne de 2007
17:35était financée
17:35par du cash
17:36et qu'à la fin,
17:37le trésorier se retrouve
17:39après avoir tout dépensé
17:40avec 11 000 euros
17:41et dit au secrétaire
17:42« tenez,
17:43on va le partager entre nous »,
17:44il y a quelque chose
17:45de tout à fait grotesque
17:46et de ridicule.
17:47Si cet argent,
17:47il a une origine douteuse,
17:49alors on ne le distribue pas
17:50à tout le monde,
17:50on le met dans sa poche
17:51et on part
17:52et on se tait.
17:53Là, en l'occurrence,
17:53ce n'est vraiment pas le cas
17:54et comme le disait
17:55Jean-Yves Leborgne,
17:56ce qui se passe
17:57à la fin de la campagne,
17:58c'est qu'il y a cet argent
17:59qui reste
18:00parce que c'est
18:00des dons anonymes
18:01et que plutôt
18:02que de le mettre
18:03dans sa poche,
18:04dans leur poche,
18:05les dirigeants de l'UMP
18:06décident de le donner
18:07au secrétaire.
18:08Il n'y a pas de preuve
18:09plus éclatante
18:09de leur bonne foi.
18:11Si on a de l'argent illégal,
18:12on le cache,
18:13on ne le donne pas
18:14à tout le monde.
18:15Maître Christophe Ingrain,
18:16merci d'avoir choisi Europe 1
18:17pour témoigner,
18:18j'allais dire,
18:19juste à la sortie
18:20de la séance
18:21qui a été celle
18:23du dernier jour du procès.
18:24On saura,
18:25justement,
18:26on aura le délibéré
18:26le 25 septembre.
18:28Nicolas Sarkozy,
18:28je le disais tout à l'heure,
18:29a déclaré
18:29ne pas vouloir répondre
18:31à un réquisitoire politique
18:33et violent
18:34du parquet financier.
18:36Chaque mot est important.
18:37Il évoque
18:37un contexte médiatique
18:39et politique détestable.
18:41Comment vous traduisez
18:43la pensée
18:44de l'ancien président ?
18:45Alors,
18:45le contexte,
18:46tout le monde le connaît.
18:47Je pense que
18:48lorsque le président évoque
18:49l'aspect politique
18:51des réquisitions
18:52du parquet,
18:54c'est lié au fait
18:55que dans les réquisitions,
18:57les procureurs
18:58n'ont pas hésité
18:58à remettre en cause
18:59certains choix politiques
19:01qui avaient été ceux
19:02du président de la République
19:04à l'époque.
19:05Recevoir
19:06Mouammar Kadhafi
19:07à Paris
19:07en décembre 2007,
19:09le parquet
19:10a beaucoup critiqué
19:11cette décision.
19:12Cette décision,
19:13Nicolas Sarkozy
19:14l'a expliqué
19:15très simplement.
19:16Il obtient
19:17en juillet 2007
19:18la libération
19:19des infirmières bulgares
19:20et du médecin palestinien.
19:22Et dans
19:22l'accord
19:23qui est trouvé
19:23avec Kadhafi
19:24pour obtenir
19:25cette libération,
19:26il y a le fait
19:27que Nicolas Sarkozy
19:29effectue une visite
19:30en Libye,
19:31c'est ce qu'il va faire
19:31en juillet 2007,
19:33et qu'en réponse,
19:35il reçoit
19:35Mouammar Kadhafi
19:36à Paris
19:37et c'est ce qui se passera
19:38en décembre 2007.
19:39Mais cette réception
19:40de Mouammar Kadhafi,
19:42il y a deux choses
19:42à dire là-dessus.
19:43Un,
19:44elle était déjà
19:44dans les tuyaux,
19:45elle était dans les tuyaux
19:46depuis 2004,
19:48puisqu'on a retrouvé
19:49des télégrammes diplomatiques
19:50qui démontraient
19:51qu'autour de Jacques Chirac,
19:53on commençait à préparer
19:54une visite de Mouammar Kadhafi
19:56en réponse à la visite
19:57de Jacques Chirac
19:57à Tripoli.
19:58Ça, vous les avez produits.
19:59Absolument, absolument.
20:00Par ailleurs,
20:01et autre élément
20:02très important,
20:03la visite de Mouammar Kadhafi
20:05en décembre 2007,
20:06elle s'inscrit
20:06dans le cadre
20:07d'une tournée européenne.
20:08Avant d'être à Paris,
20:09il est à Lisbonne,
20:10il a planté sa tente
20:11dans les jardins
20:13du Premier ministre
20:14à Lisbonne.
20:15Après Paris,
20:15il va à Madrid,
20:17il est reçu
20:17par le roi d'Espagne,
20:20par le Premier ministre,
20:21le maire de Madrid
20:22lui remet les clés
20:23de la ville,
20:24et il plante sa tente
20:25dans le jardin du Pardo.
20:26Donc, rien d'exceptionnel
20:28dans la réception
20:29à Paris
20:30de Mouammar Kadhafi
20:31par Nicolas Sarkozy.
20:33Et pourtant,
20:34on n'hésite pas,
20:35le parquet n'a pas hésité
20:36à remettre en cause
20:37cette décision
20:38qui est pour le coup
20:39une décision d'ordre diplomatique
20:41qui relève
20:42des choix
20:42du Président de la République.
20:43Vous voulez dire
20:43qu'on s'égare ?
20:44Vous voulez dire
20:45que dans,
20:46j'allais dire,
20:47l'observation
20:48de ce dossier,
20:49on va sur des terrains
20:50qui sont très très éloignés
20:52du droit
20:53et du seul droit ?
20:55Absolument,
20:55et c'est la raison
20:56pour laquelle
20:56Jean-Michel Darrois,
20:57aujourd'hui,
20:58a plaidé,
20:58a replaidé,
21:00sur le fait
21:00qu'il n'appartenait pas
21:02à un tribunal judiciaire
21:03de juger les faits
21:05qui étaient reprochés
21:05à Nicolas Sarkozy.
21:07Les décisions
21:09qu'il a prises
21:09en qualité
21:10de ministre de l'Intérieur,
21:11elles devraient être soumises
21:13à la Cour de Justice
21:13de la République.
21:15S'agissant des décisions
21:16qu'il a prises
21:16en qualité
21:17de président de la République,
21:18elles sont couvertes
21:18par une immunité
21:19qui est constitutionnelle.
21:21Jean-Yves Leborn.
21:22Oui,
21:22sur le même point,
21:24le parquet a soutenu
21:25que l'accord occulte
21:27entre le président Sarkozy,
21:29qui n'était encore
21:30pas président
21:30à l'époque,
21:31et Kadhafi,
21:32avait connu
21:33des contreparties.
21:35Et les contreparties,
21:36c'était d'une part
21:37la reconnaissance internationale
21:40de la Libye,
21:41et ça,
21:41mon confrère Ingrain
21:42vient de le dire,
21:43lorsque Nicolas Sarkozy
21:46va en Libye,
21:46il suit
21:47Gerhard Schröder,
21:49il suit
21:49Tony Blair,
21:50tout le monde
21:51va en Libye,
21:52c'est le moment
21:52où la Libye
21:53sort de son isolement.
21:55D'une part,
21:56donc rien d'extraordinaire
21:57à ça,
21:58aucune contrepartie
21:59occulte.
22:00Mais voyez-vous,
22:01quand on dit
22:01une contrepartie,
22:04oui,
22:04il y en a une,
22:05mais cette contrepartie,
22:06on dit aussi
22:07qu'il y a des contreparties
22:07économiques,
22:08lesquelles ?
22:09Le fait que la France,
22:10les grandes entreprises
22:11françaises,
22:12vont vendre un certain
22:14nombre de matériel
22:15à la Libye,
22:16mais la contrepartie,
22:17elle est pour la France,
22:18et qu'est-ce qu'il y a
22:19d'étonnant
22:19à un phénomène de ce genre,
22:21alors que tous les voyages
22:22officiels
22:23d'un chef d'État
22:24ou même d'un ministre
22:25sont précisément
22:27dans ce même contexte,
22:28avec ces mêmes
22:29contreparties.
22:29C'est même pas un contexte,
22:31ce sont des objectifs
22:32économiques.
22:33Absolument.
22:33Ce qui fait qu'on est
22:34terriblement dépendant
22:36dans ce raisonnement
22:37du parquet
22:38de l'insinuation.
22:40Les choses banales
22:41et ordinaires
22:42sont présentées
22:44sous un jour
22:45et un ton de suspicion.
22:46En attendant,
22:46il n'y en a pas
22:47un de vous deux,
22:48vous êtes trois,
22:48ma première question
22:50ça a été
22:50quelle était l'ambiance ?
22:51C'est souvent
22:52Jean-Michel Salvatore
22:53qui a été journaliste
22:54pendant longtemps,
22:56quelle est l'ambiance ?
22:56On dit toujours
22:57quelle est l'ambiance ?
22:58Racontez-moi !
22:59Comment est apparu
23:01Nicolas Sarkozy ?
23:02Dans quel état d'esprit
23:03était-il ?
23:04Est-ce qu'il était
23:04combatif ?
23:05Est-ce qu'il était
23:06on le sait
23:08généralement combatif ?
23:09D'ailleurs,
23:09la dépêche que j'ai lue
23:10le démontre.
23:12Mais comment est-ce
23:13que tout cela
23:14s'est déroulé ?
23:15En effet,
23:17et pardon de ne pas
23:18parfaitement répondre
23:19à votre question,
23:20Isaac et moi,
23:21comme Jean-Michel Darrois
23:21et Tristan Gauthier,
23:22on a plaidé.
23:23Donc on était plus attentifs
23:24et plus concentrés.
23:25Voilà, voilà.
23:26Et on regardait assez peu
23:27la salle pour tout vous dire.
23:28On s'est plutôt concentrés.
23:30Peut-être que Jean-Yves
23:30n'était plus
23:31comme vous avez plaidé hier.
23:33Le président,
23:34tout au long de l'audience,
23:36pendant au fil
23:36des semaines
23:37et des semaines
23:38qui se sont déroulées,
23:39est un homme combatif,
23:41indiscutablement.
23:42Alors,
23:42il a protesté
23:43avec la vigueur
23:44qu'on lui connaît
23:45et aussi
23:46avec la capacité
23:48de raisonnement
23:49et de dialectique
23:50qu'on lui connaît.
23:51Et je pense que ça,
23:52c'est important.
23:52avec peut-être,
23:54je dirais,
23:54ce petit bémol,
23:56ce que l'on nous autorise
23:57à nous,
23:58avocats,
23:59l'autorise-t-on
24:00dans l'esprit
24:01des magistrats
24:02celui qui y compare ?
24:04Il faudrait
24:04qu'on s'y mette.
24:06Oui,
24:06je crois qu'aujourd'hui,
24:08le président Sarkozy,
24:10il était lui aussi
24:11concentré,
24:11comme nous,
24:12parce qu'il a conscience
24:13aussi de la gravité
24:14du moment.
24:15Les peines
24:15qui ont été réclamées
24:17à son encontre
24:17sont des peines
24:18très lourdes,
24:19sont des faits
24:20qui sont vraiment infamants,
24:21ce qu'il lui a reproché.
24:22C'est 7 ans d'emprisonnement.
24:237 ans d'emprisonnement
24:24et 7 ans d'emprisonnement
24:25pour avoir accepté
24:27l'argent de la Libye,
24:28sous prétendument,
24:30pour avoir financé
24:30la campagne.
24:31On nous a expliqué
24:32pendant les réquisitions
24:33qu'avec cet argent,
24:34il aurait trompé
24:35les Français
24:35pour les convaincre
24:37de voter pour lui.
24:38Mais qu'il était
24:39l'architecte
24:40d'un complot inouï.
24:42Quels sont les termes ?
24:43Le commanditaire
24:44du pacte de corruption.
24:46Un pacte de corruption
24:47faussien.
24:48Et comme on l'a expliqué...
24:50Il y a eu beaucoup d'adjectifs.
24:51Oui, beaucoup.
24:53Et encore une fois,
24:53c'est vraiment fait
24:54pour masquer
24:55les faiblesses du dossier.
24:56Mais aujourd'hui,
24:57il était concentré,
24:59il était grave.
24:59C'est un moment
25:00qui est un moment compliqué,
25:02difficile.
25:03On a beaucoup travaillé
25:04avec lui en amont.
25:06Il a été très attentif,
25:08très soucieux
25:09qu'on fasse preuve
25:10de pédagogie
25:11vis-à-vis du tribunal.
25:12Et qu'on...
25:13Pardon pour ce mot
25:14qui est très connoté,
25:15mais qui peut être utile,
25:17qu'on déconstruise le dossier
25:18et qu'on démontre
25:20que quand on ne part pas
25:22du postulat,
25:23mais qu'on part des faits,
25:25il n'y a rien.
25:25Merci Christophe Ingrin,
25:26merci Isaac Arnaud,
25:27merci Jean-Yves Leborn
25:28de nous avoir livré
25:30ces sentiments
25:34sur cette journée
25:37qui a été tellement particulière.
25:38Et je rappelle
25:38que le délibéré
25:39est un tenu
25:40pour le 25 septembre prochain
25:42pour Nicolas Sarkozy,
25:4320h44.

Recommandations