[#LeCanapéRouge] Alain Simplice Boungoueres, candidat à la présidentielle
📱066441717 📞 011775663
̂ :
🔗 https://lc.cx/9dgPhl
#GMTTv
#GMT
#gabontv
📱066441717 📞 011775663
̂ :
🔗 https://lc.cx/9dgPhl
#GMTTv
#GMT
#gabontv
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00:00Mesdames et messieurs, bienvenue sur le canapé rouge édition spéciale présidentielle
00:00:19du Gabon Media Time.
00:00:20Votre rendez-vous incontournable pour décrypter les enjeux politiques, économiques et sociaux
00:00:25du pays.
00:00:26Aujourd'hui, nous avons l'honneur de recevoir Alain Simplice Moungoueres, candidat à la
00:00:31présidence de la République.
00:00:33Né le 29 février 1968, notre invité est diplômé en génie civil et en économie
00:00:40des transports.
00:00:41Son cursus académique l'a mené à l'Université de Lyon, à l'Académie chinoise des sciences
00:00:47sociales ainsi qu'à l'Institut africain de Management, avant de couronner son parcours
00:00:53par un exécutif MBA.
00:00:55Actuel secrétaire général du ministère de l'Industrie, Alain Simplice Moungoueres
00:01:00n'est pas un novice dans le paysage politique gabonais puisqu'il a été député du département
00:01:06de Lougoulou à Mimounou.
00:01:08Au sein de la chambre basse du Parlement gabonais, il a présidé la commission de la communication
00:01:14de l'Assemblée nationale.
00:01:15Par ailleurs, il est président du parti patriotique gabonais.
00:01:20Dans ce numéro spécial, nous évoquerons les motivations de sa candidature, les grandes
00:01:26lignes de son projet de société ainsi que sa réponse au grand défi actuel du Gabon.
00:01:33M. Alain Simplice Moungoueres, bonsoir.
00:01:36Bonsoir.
00:01:37Merci d'avoir accepté notre invitation à ce canapé rouge spécial présidentiel.
00:01:41Comme il est de coutume dans notre programme, la première question que je vais vous poser
00:01:46est celle de savoir comment vous vous portez en cette période décisive pour l'avenir
00:01:51politique du Gabon.
00:01:52Merci monsieur pour l'opportunité que vous me donnez de m'adresser à mon compatriote
00:01:58aujourd'hui dans le cadre de la campagne pour l'élection du président du 12 avril
00:02:042025.
00:02:05D'entrée des yeux, je voudrais déjà remercier Dieu qui permet que cela puisse se faire et
00:02:12donc que je puisse m'adresser et faire en sorte qu'il ouvre les cœurs de tous les
00:02:16Gabonais qui vont écouter pour qu'elle soit édifiée par mon programme et qu'elle soit
00:02:21amenée à voter pour moi le 12 avril 2025 prochain.
00:02:25Comment je me porte ? Je me porte comme un champion qui après avoir obtenu la médaille
00:02:31attend le couronnement donc qu'on lui remette le trophée pour dire que je me porte très
00:02:36bien.
00:02:37Et dans la suite, pour compléter la présentation que vous avez faite tout à l'heure, je voudrais
00:02:42faire un rectificatif, simplement que je suis effectivement responsable du parti patriotique
00:02:50gabonais mais aujourd'hui, en tant que président exécutif du mouvement des citoyens du Gabon,
00:02:56donc je suis le candidat, voilà, c'était pour ajouter cela.
00:03:00Et que donc, par justement cette présentation, rajouter que je suis le seul candidat issu
00:03:08d'un parti politique dans le cadre de cette élection et donc que je suis le porteur de
00:03:14l'équité démocratique et du pluralisme en République gabonaise.
00:03:18Alors, nous entamons cet entretien avec les questions politiques.
00:03:24Le 12 avril 2025, les Gabonais se rendront aux urnes pour élire un nouveau président
00:03:29de la République après près de 20 mois de transition.
00:03:32Quelles sont les motivations profondes qui vous ont poussé à vous présenter à cette
00:03:36élection cruciale ?
00:03:37Merci, justement, c'est le point culminant, je pense, de ma candidature.
00:03:44Vous voyez, au fil de temps, j'ai donc eu l'occasion de constater que les Gabonais crient,
00:03:54ils crient à l'injustice, ils crient à la misère, ils crient, ils dénoncent beaucoup
00:04:02de mots.
00:04:03Ils crient parce qu'ils ne sont pas dans le pays dans lequel ils devaient se retrouver
00:04:08pour permettre justement de contribuer à l'essor de ce pays.
00:04:13C'est pourquoi je me présente en tant que délivreur de la nation gabonaise de tous
00:04:20ces mots, je me présente pour donc demander pardon à tous ces Gabonais qui n'ont pas
00:04:26pu bénéficier des années durant, donc des mannes de notre pays.
00:04:33Je suis donc comme un envoyé historique et spirituel que Dieu a mandaté durant cette
00:04:42campagne pour venir délivrer le Gabon.
00:04:44Le 30 août, les militaires ont libéré le Gabon d'un régime, d'une manière de gouverner.
00:04:52Moi, je viens le délivrer de tous les mots qui minent son fonctionnement et qui l'empêchent
00:04:57de se développer.
00:04:58Je viens aussi pour apporter un nouveau management dans la gestion des affaires publiques, amener
00:05:06l'équité et le partage, car le Gabon a des richesses dont ses enfants devaient en bénéficier.
00:05:13Je viens aussi pour couronner ma carrière politique.
00:05:16Après avoir passé deux mandats de député, étant encore en capacité intellectuelle,
00:05:24physique, spirituelle et morale, je pense que je peux apporter un plus et faire en sorte
00:05:29que les idées que je n'ai pas pu faire passer autrefois, je puisse les porter au devant
00:05:34de la scène gabonaise et permettre aux Gabonais, au maximum des Gabonais, de profiter des bienfaits
00:05:40de notre pays.
00:05:41Voilà pourquoi je suis candidat.
00:05:43Alors, vous l'évoquiez déjà dans votre présentation, parmi les huit candidats retenus
00:05:49pour cette élection, vous êtes le seul qui participe sous la bannière d'une formation
00:05:53politique légalement constituée, tandis que les autres y vont en indépendant.
00:05:58Quelle analyse faites-vous de cette configuration qui est une première au Gabon ?
00:06:03Je suis plutôt honoré de ce positionnement.
00:06:08Comme vous le savez, la gestion d'un pays revient donc aux structures légales qui portent
00:06:16l'alternance et qui favorisent la démocratie.
00:06:20L'absence d'un seul parti au cours de cette campagne aurait été un gros mal pour le
00:06:28pays.
00:06:29Cela aurait donné l'impression qu'au Gabon, nous ne connaissons pas la démocratie, nous
00:06:36ne pensons pas à l'alternance politique.
00:06:38Pour ma part, comme je vous le disais, c'est plutôt un honneur, et c'est une grâce d'ailleurs,
00:06:43d'être le seul.
00:06:44C'est pourquoi j'invite donc tous les responsables des partis politiques, indépendamment de
00:06:52l'euphorie qui se constate à travers les réseaux sociaux, qu'ils puissent soutenir
00:06:59ma candidature parce que l'avenir des partis politiques en dépend.
00:07:04Le fait que je sois le seul candidat issu d'un parti politique, c'est une manière
00:07:17pour le pays de démontrer qu'il y a une crise des idéologies et qu'il y a un manque
00:07:23de courage politique de certains leaders.
00:07:25Donc, ma candidature apporte un nouveau départ en ce qui concerne le plan politique au niveau
00:07:32du Gabon.
00:07:33Voilà ce que représente ma candidature aujourd'hui.
00:07:37Alors, dans votre projet de société, vous avez mis un accent particulier sur la nécessité
00:07:42de la création d'un fonds souverain du parlement national.
00:07:46Pouvez-vous nous décliner de manière succincte les contours de cette initiative ?
00:07:50Alors, cette initiative, comme je le disais tantôt, permet au Gabon de se réconcilier
00:07:57avec tous ses enfants.
00:07:59Pendant les décennies, les différents magistères des pouvoirs qui sont passés, avant le 30
00:08:06août, beaucoup de Gabonais ont été forcés à l'exil, beaucoup de Gabonais ont été
00:08:12emprisonnés.
00:08:13Vous voyez la diaspora qui est souvent décriée.
00:08:16Cette diaspora, ce sont les enfants du pays que l'on a mis hors du portail du pays qui,
00:08:23à leur manière, demandent d'intégrer le pays pour participer à son développement.
00:08:28Donc, ce fonds souverain pour le parlement national permettra de dédommager cette catégorie
00:08:35de citoyens, de dédommager les martyrs du Gabon, de dédommager tous ceux qui, pour
00:08:43une raison quelconque, ont été mis hors du circuit normal de la vie dans notre pays.
00:08:49Les prisonniers politiques, les grandes familles de guerriers.
00:08:55Vous voyez, je vais citer Mbombe Anyangé, Wongo, Nyondam Akita et Mansole, toutes ces
00:09:03personnes qui sont les martyrs du Gabon, parce qu'en fait, on a tendance à les oublier.
00:09:08Les familles de toutes ces personnes seront dédommagées.
00:09:12Pour ceux qui sont en exil ou dit de la diaspora, au cas par cas, nous attribuerons, par le
00:09:20canal de ce fonds, un titre foncier et une compensation financière qui sera étudiée
00:09:27à la mesure du préjudice pour que ces personnes, ces enfants qui ont été mis hors du circuit
00:09:33normal et qui n'ont pas bénéficié pendant ces années des mannes de notre pays puissent
00:09:38eux aussi venir, reconstituer et à la limite faire en sorte qu'ils puissent intervenir
00:09:46dans le fonctionnement de, comment on appelle ça, le pays.
00:09:50A ces personnes que je venais de citer, vous allez intégrer aussi tous ceux qui vivent
00:09:57dans l'extrême pauvreté et les peuples qui vivent dans la peur, donc les prisonniers
00:10:02politiques.
00:10:03Tout le monde va être dédommagé.
00:10:05Pour ce qui est des prisonniers politiques, l'une de mes premières, on va dire, mesures
00:10:12à la suite de ce monde et de la mise en place de ce fonds, c'est qu'on va se donner
00:10:18maximum 4 à 6 mois pour juger les plus de 2000 prisonniers qui sont dans les prisons
00:10:25et faire en sorte que ceux qui auraient été emprisonnés à tort soient eux aussi dédommagés.
00:10:32Donc voilà grosso modo ce par quoi nous allons utiliser ce fonds pour ramener la quiétude
00:10:48et la paix dans le pays.
00:10:50Vous savez, quand on dit dans la Bible que le son des cailloux crie, ça veut dire lorsque
00:11:00vous avez quelqu'un de votre famille, direct ou proche, qui rumine, l'action que vous allez
00:11:10faire ne va pas prospérer.
00:11:11C'est pourquoi donc vous voyez qu'au Gabon, nous sommes dans le perpétuel recommencement,
00:11:19les projets qui s'arrêtent, le management qui prend en cause à chaque fois l'ingouvernabilité,
00:11:26c'est parce que de manière unanime, tous les Gabonais ne sont pas ensemble.
00:11:30Ceux qui sont à l'extérieur tirent et les choses ne se passent pas bien.
00:11:37Vous verrez qu'une fois le Gabon aura demandé pardon à toutes ces personnes, tous les projets
00:11:43qui se feront au Gabon iront à leur terme.
00:11:46Et moi je viens donc apporter cela.
00:11:49Comme nous avait dit le feu président Omar Boubou Ndimba, je remets le Gabon entre les
00:11:55mains de Dieu.
00:11:56Par cette action, nous allons remettre le Gabon entre les mains de Dieu et toutes les
00:12:00mannes, toutes les richesses que Dieu a mis dans ce Gabon profiteront enfin aux Gabonais.
00:12:06Certaines institutions comme le Sénat ou le Conseil économique, social et environnemental
00:12:12sont jugées peu efficaces et coûteuses.
00:12:14Quelle est votre position sur la rationalisation du fonctionnement institutionnel ?
00:12:19Vous avez bien dit, nous allons rationaliser les institutions.
00:12:24Je ne vais pas les supprimer, je parlerai en premier du Sénat.
00:12:29Le Sénat va plutôt être réaménagé en termes de quantité, donc de nombre de sénateurs
00:12:38et de l'âge pour accéder au poste de sénateur.
00:12:42Vous voyez, si vous avez un sénateur qui a 50 ans, son action ne sera pas efficace
00:12:47parce qu'il penserait, moi donné, qu'en étant en bonne intelligence avec les gouvernants,
00:12:54il pourra rebondir dans un poste.
00:12:56Au niveau du Sénat, nous serons admis à concourir dans cette chambre que celui dont
00:13:02l'âge aura dépassé l'âge de la retraite au Gabon.
00:13:06Aujourd'hui, c'est 62 ans, donc les sénateurs seront âgés au moins de 62 ans pour que
00:13:13nous puissions bénéficier de toute l'expérience qu'ils auront acquise.
00:13:16Parce que n'oubliez pas que ça partit de 60 ans et plus que l'homme, paraît-il,
00:13:22devient plus performant, donc nous allons bénéficier de cette expérience et détachés
00:13:28de tout autre envie, ils seront à même de nous donner le meilleur de eux.
00:13:33Pour ce qui est du Conseil économique et social, nous allons diminuer le nombre.
00:13:38Je pense qu'il est pléthorique, mais le Conseil, comme on dit, vous avez toujours
00:13:42besoin de conseillers.
00:13:43Comme vous avez besoin de plus âgés, de plus sages, vous avez besoin d'être conseillers.
00:13:48On va donc mettre un accent pour que le Conseil économique et social soit effectivement le
00:13:53conseiller financier, politique, économique et social pour qu'enfin les orientations
00:14:00en ce qui concerne cette gouvernance soient faites dans les meilleures conditions.
00:14:04Nous avons aussi l'Assemblée nationale que nous allons toucher.
00:14:08143 députés, pour moi, me paraissent énormes comme quantité de députés pour notre territoire.
00:14:16Aujourd'hui, vous n'avez pas un canton exact qui vous permet de dire pourquoi il
00:14:20y a 143 sièges.
00:14:22Vous avez donc des disparités telles que vous avez des sièges qui sont adossés à
00:14:26un canton avec 10 villages et vous avez des sièges qui sont adossés à 3-4 cantons avec
00:14:3240 villages.
00:14:33Aucune logique, aucune équité.
00:14:36Si nous voulons remettre le pays entre les mains de Dieu, il faudrait que l'équité
00:14:40puisse régner partout.
00:14:42Donc nous, nous avons décidé de faire en sorte qu'au niveau de l'Assemblée, pour
00:14:49avoir un siège de députés, nous ayons deux cantons.
00:14:54Puisque nous avons 164 cantons, nous aurons à peu près 88 députés d'office.
00:15:01Ensuite, il faudra rajouter 5 députés de la diaspora en se disant bien qu'un député
00:15:08pourra couvrir un continent et on verra comment ça se fait et ça se fera de toute façon.
00:15:14Nous allons aussi mettre, on va dire, réserver des sièges pour les personnes handicapées,
00:15:25pour les peuples autochtones.
00:15:26Et dans les députés que nous aurons, nous ferons en sorte qu'il y ait un minimum, donc
00:15:334 sièges de députés pour les femmes par province.
00:15:37Donc d'office, nous aurons au moins 36 femmes députées pour faire en sorte que les femmes
00:15:44ne soient pas oubliées puisqu'elles contribuent beaucoup.
00:15:48Elles sont déjà plus nombreuses que les hommes au Gabon et elles contribuent beaucoup.
00:15:52Ensuite aussi, nous aurons 9 députés pour les jeunes.
00:15:56Donc nous aurons, quand je parle des jeunes, c'est moins de 35 ans.
00:16:00Il y aura donc 9 députés jeunes, 36 députés femmes et le reste des sièges seront en compétition
00:16:08pour l'ensemble du pays.
00:16:10C'est ce que nous ferons.
00:16:11Donc nous arriverons à peu près dans l'ordre de 104 à 108 députés, pas plus.
00:16:15Alors, pour ce qui est de la cour consionnaire, comme vous savez, la cour consionnaire a pour
00:16:22objectif de lire le droit.
00:16:25Nous nous assurerons que, comme dans le cas de ma candidature, la cour consionnaire va
00:16:32lire le droit.
00:16:33Pour ce qui est du CS, du Conseil économique, social et environnemental, là aussi, nous
00:16:39allons réduire le nombre et faire en sorte qu'il y ait maximum un membre par corporation
00:16:47pour que tout le monde soit acteur de ce conseil.
00:16:54Le gouvernement, lui, il sera réduit également.
00:16:58Nous allons étudier de manière bien précise et assez objective la possibilité d'avoir
00:17:07deux ou maximum trois ministres par province.
00:17:10Mais rassurez-vous, ces ministres ne seront pas des ministres de leur province.
00:17:15Nous allons faire en sorte que les ministres ne soient plus régionaux.
00:17:19C'est ce qui a boosté ce que nous appelons aujourd'hui le cunabilisme, le clientélisme.
00:17:25Quand chacun pense qu'il faut qu'il soit en bonne intelligence avec le ministre du
00:17:30coin pour qu'il bénéficie, ça n'existera plus sous mon magistère.
00:17:34Moi, président, je ferai en sorte que les ministres, même un ministre dit du Haut-Augoué
00:17:42sera le responsable provincial de la province du Moyen-Ouagoué ou de l'Angoulier.
00:17:48Il sera détaché de tout intérêt particulier avec ses frères de cette province.
00:17:55Donc, il ne sera que objectif.
00:17:58Et le poste de premier ministre sera remis.
00:18:02Vous voyez, nous avons connu à l'époque une anecdote en ce qui concerne les préfets de police.
00:18:10Une réunion internationale des préfets de police a vu l'arrivée d'un général de police du Gabon.
00:18:15Bien sûr, il n'était pas à sa place.
00:18:18Bien que général, il n'était pas préfet de police et ça a créé un incident.
00:18:23Vice-président du gouvernement risque de nous ramener les mêmes choses parce qu'un vice-président,
00:18:28il n'est pas traité comme un premier ministre.
00:18:30Donc, le poste de premier ministre sera remis pour que nous restons dans le standard international.
00:18:36Voici, en gros, et peut-être aussi voir en ce qui concerne la première institution, la présidence,
00:18:43pour qu'il y ait un calibrage particulier pour le recrutement des personnels qui vont diriger cette institution
00:18:51qui est la toute première et qui doit être le modèle de toutes les institutions du Gabon.
00:18:57Alors, nous passons aux questions économiques de notre entretien.
00:19:02Avec un taux d'importation alimentaire estimé à environ 70%,
00:19:06soit près de 600 milliards de francs CFA par an,
00:19:09le Gabon peine depuis des décennies à atteindre ses objectifs en matière d'autosuffisance alimentaire.
00:19:16Quelle solution suggérez-vous pour résoudre la question de la dépendance alimentaire de notre pays ?
00:19:22Alors, la dépendance alimentaire de notre pays fait partie des mots pour lesquels je viens de livrer le Gabon.
00:19:31Nous avons un sol des plus riches d'Afrique centrale.
00:19:37Nous avons, on va dire, les ressources pour développer ce secteur.
00:19:46Nous avons donc prévu, dans le cadre de mon magistère, moi président de la République gabonaise,
00:19:54faire en sorte que nous encouragions déjà les agriculteurs indépendants.
00:20:00Il y en a beaucoup au Gabon qui cultivent, mais qui sont confrontés à plusieurs problèmes.
00:20:05Le transport de leurs marchandises, la commercialisation à cause des problèmes de routes,
00:20:10et deux fois l'absence de sémence.
00:20:12Donc, dans le cadre d'un fonds que nous mettrons en place, un peu sous le modèle de la caisse d'estabilisation,
00:20:21nous créons donc une caisse, un fonds qui se chargera donc de faire la péréquation
00:20:26pour l'atteinte donc de l'objectif de l'autosuffisance alimentaire.
00:20:30Nous mettons donc à disposition des sémences de tout ce qu'ils prouveront qu'ils peuvent cultiver.
00:20:38Il faut commencer, comme on dit, petit.
00:20:40En Mitsuho, on dit « pezu pezu amachueda eme »,
00:20:44ça veut dire « c'est au fil du temps que la grossesse prend forme ».
00:20:48Donc, nous allons commencer par les plus petits acteurs.
00:20:52Les agriculteurs indépendants, les coopératives,
00:20:57elles vont se voir attribuer gratuitement des sémences sur le modèle du cacao et du café.
00:21:04Une fois ces agriculteurs auront donc produit,
00:21:07le Gabon se chargera, selon le modèle d'achat borchant, d'aller acheter la marchandise,
00:21:14du moins les produits des denrées, produits directement au bord de la plantation.
00:21:20Les exemptants du coût de toutes les charcasseries de transport et de commercialisation.
00:21:27Ce n'est pas beaucoup, il y aura déjà une bonne quantité qui arrivera sur le marché.
00:21:31Du coup, aujourd'hui, avec les coûts qui sont pratiqués,
00:21:36vous imaginez un régime dépendant à 7 000.
00:21:39Mais c'est simplement parce que le cultivateur prend en compte le coût du canter qui va venir donc transporter.
00:21:46Mais si ce canter n'est plus à sa charge, mais à la charge de l'État,
00:21:52parce qu'il faut rappeler que c'est à l'État de résoudre le problème de l'autosuffisance alimentaire,
00:21:57donc il faudra un fonds pour aider justement les Gabonais à aider le pays à résoudre cela.
00:22:03Ils seront donc exemptés des coûts des transports.
00:22:07Ils n'auront qu'à produire et ils auront les régés et les sémences gratuitement.
00:22:12Ça va permettre d'augmenter la quantité qui va être produite.
00:22:16Nous allons aussi nous lancer dans la pisciculture avec les fermes dites étangs flottants.
00:22:24Je me suis essayé à une ferme de 500 mètres carrés.
00:22:28À cause de mes maudits moyens, ces étangs ont été détruits par des crocodiles et compagnie qui venaient manger le poisson.
00:22:36Mais avec les moyens de l'État, je pense qu'on pourra sécuriser.
00:22:40Un étang de poisson dans lequel vous mettez 20 000 alevins en janvier,
00:22:47en juillet, il a 400 000 voire 1 million d'alevins.
00:22:53Donc vous imaginez, et la production c'est entre 6 et 8 mois.
00:22:59Donc pendant la première année seulement,
00:23:01on peut multiplier par 10 la quantité de poisson qui sera mis sur le marché,
00:23:07pourvu que les fermes aient été mises dans les bonnes conditions.
00:23:11Et nous en mettrons une dans chaque province au moins.
00:23:16Une grande ferme pour que le poisson soit produit partout.
00:23:21Nous allons aussi regarder en ce qui concerne l'import-export.
00:23:26Aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de Gabonais qui sont dans ce secteur.
00:23:30Et comme vous pouvez imaginer,
00:23:32un frère étranger ou expatrié qui vient amener sa marchandise ici
00:23:39ne vient pas pour ne pas se faire des bénéfices.
00:23:43Mais là, vu que 4 à 5 Gabonais seront pris en main par l'État chaque année,
00:23:49pendant toute la durée du premier mandat,
00:23:52donc ça en fera entre 28 et 35 Gabonais
00:23:56qui deviendront des champions dans l'import-export.
00:24:02Et comme ils seront sponsorisés par l'État,
00:24:07le prix sera revu à la baisse.
00:24:10Les denrées alimentaires qui viendront seront exemptées de douane,
00:24:17parce que ce serait la préférence nationale, et le prix va baisser.
00:24:22Par ce mécanisme, nous allons donc augmenter
00:24:28la quantité de denrées alimentaires qui sera mise sur le marché,
00:24:32et donc le prix va baisser.
00:24:34Nous allons aussi nous intéresser au secteur informel.
00:24:40Les cordonniers, les coiffeurs, les transporteurs,
00:24:45tous ces secteurs qui concourent à faire peser le panier de la ménagère
00:24:51vont être scrutés de manière objective.
00:24:54Ce serait une des missions qui vont être assignées au pôle emploi,
00:25:02aujourd'hui qui ne fonctionne qu'en allant dans les entreprises.
00:25:04Non, il va falloir qu'on crée encore aussi du génie dans cette agence
00:25:11pour que beaucoup de secteurs qui ne sont pas pris en compte
00:25:14puissent faire l'objet d'un retour, une prise en main par les Gabonais.
00:25:20Voilà comment, sans oublier bien sûr le secteur du logement,
00:25:29qui fait peser le panier de la ménagère.
00:25:31C'est vrai que nous étions sur le problème de l'autosuffisance alimentaire,
00:25:35mais nous allons aussi parler, je profite de l'autosuffisance de l'habitat.
00:25:43Dans ce cadre, nous avons prévu de mettre à disposition
00:25:49des parcelles de terrain à moindre coût.
00:25:53Nous allons donc viabiliser au cours de mon premier septennat,
00:26:00parce que je compte avec l'aide de Dieu en faire deux,
00:26:03parce que c'est le maximum que je pourrais faire.
00:26:06Nous allons mettre à disposition 40 000 parcelles de terrain,
00:26:11dont le coût au Sierra-Ange est de 1 200 000 à 1 400 000 avec un titre foncier.
00:26:19Nous allons aussi régulariser la situation des Gabonais
00:26:22qui ont acquis, par les moyens qu'ils ont pu, une parcelle de terrain,
00:26:26qui ont bien conçu, mais qui ont du mal à avoir un titre foncier,
00:26:29pour assainir donc ce côté.
00:26:32Et à la suite de ces parcelles de terrain, dont certaines seront gracieusement offertes
00:26:38donc à tous nos enfants qui rentreront au pays,
00:26:41je vous en ai parlé au départ,
00:26:44nous allons proposer des kits de logements en bois.
00:26:49Nous avons fait une étude qui nous montre qu'avec 4 millions,
00:26:544 millions, 8, moins de 5 millions,
00:26:56on peut avoir un kit d'une maison en bois et de deux chambres.
00:27:02Donc ces kits vont osciller entre 4, 6, 8
00:27:06et peut-être aller jusqu'à 10 pour ce qui est des maisons de 2, 2 chambres,
00:27:11de 3 chambres et de 4 chambres.
00:27:13Vous voyez à Likwala,
00:27:15les premières cités de Likwala, dites Likwala Moussaka,
00:27:20sont faites en bois.
00:27:22Mais je me rappelle, élève à l'école de Batavia,
00:27:27à l'époque, je parle de 1974 ou 1975,
00:27:33ces maisons-là étaient là déjà depuis plus de 15 ans.
00:27:37Elles sont toujours présentes aujourd'hui,
00:27:4170, 80 ans après.
00:27:44Un cadre, un jeune cadre qui a 25 ans, qui a 30 ans, qui débute et qui a sa maison,
00:27:49a le temps de faire toute sa vie et il sera donc logé,
00:27:54il n'aura pas besoin de chercher un logement.
00:27:57Nous allons donc mettre cela sur le pied
00:27:59parce qu'effectivement, nous avons le bois
00:28:02et il est hors de question que notre bois sorte
00:28:04sans que cela ne soit donc résolu.
00:28:09Bien sûr, vous me parlerez de comment vous allez financer tout ça
00:28:13parce que c'est la suite donc de votre question, je l'imagine bien.
00:28:18Le pays, il est endetté 5 000, 7 000, c'est selon,
00:28:23de toute façon, je saurai exactement quel est le point de la dette
00:28:26quand je serai moi président.
00:28:29Nous allons donc profiter des niches que nous offrent
00:28:31les secteurs miniers et les secteurs pétroliers.
00:28:34Alors, je vais en développer une particulièrement
00:28:39puisque tout le monde dit que le pétrole va bientôt cesser.
00:28:45Nous allons donc profiter rapidement, avant que ça ne cesse,
00:28:47de récupérer ce que nous aurons dû récupérer il y a longtemps.
00:28:51Donc, nous allons mettre en place, nous allons acquérir un rig,
00:28:54une plateforme de forage.
00:28:58Après, nous allons prendre en main le bon détalonnage du comptage fiscal.
00:29:04Donc, nous allons compter nous-mêmes notre pétrole
00:29:06et nous allons nous-mêmes le transporter en acquérant donc un bateau
00:29:12que nous appelons souvent le pétrolier.
00:29:17Pourquoi cela va nous permettre d'engranger les ressources ?
00:29:21Parce que le forage, c'est 35 à 40% du chiffre d'affaires d'une société.
00:29:31Le comptage, c'est entre à peu près 10% de pertes
00:29:38et le transport, c'est quasiment 20%.
00:29:41Donc, quand vous ne maîtrisez pas ce circuit,
00:29:45vous forez vous-même, vous comptez vous-même la quantité que vous avez produite
00:29:50et vous la transportez vous-même, cette quantité,
00:29:52vous êtes sûr que vous avez une perte qui va entre 50 et 70%.
00:29:58Mais ce gap-là, les 20% qui se baladent pour l'instant-là,
00:30:03vont nous permettre d'enranger entre 200 et 300 milliards chaque année.
00:30:09Nous allons donc revoir le code pétrolier, même les différents codes.
00:30:14Ce qui est valable dans le pétrole va être aussi implémenté dans les mines
00:30:18pour faire en sorte que beaucoup de métiers qui gravitent autour des mines
00:30:23soient donc sous la surveillance directe des Gabonais et donc du Gabon.
00:30:31Ensuite, une fois cela fait, cela nous permettra, comme je dis, d'avoir ces financements.
00:30:39Vous imaginez un cultivateur, je vous ai dit tout à l'heure,
00:30:46qui doit louer un compteur pour partir prendre sa banane à Mabanda.
00:30:50Le compteur, pour louer, faire un aller-retour, lui coûtera 800.000.
00:30:58Au mieux, sinon 1.200.000.
00:31:01Je me suis essayé, je suis propriétaire d'environ 14 hectares de plantation,
00:31:06à Bilingui précisément, les Gabonais peuvent aller vérifier.
00:31:111.800.000, 1.200.000 pour aller prendre le manioc, puisque je le faisais.
00:31:19Mais imaginez que j'ai mon compteur,
00:31:21ce 1.200.000 se transformera en 250.000 jusque pour payer le carburant.
00:31:27Vous voyez la différence ?
00:31:29Donc il faut que le Gabon s'en dette de manière utile pour acquérir ces éléments
00:31:36et faire en sorte qu'il ne payera plus que le fonctionnement.
00:31:40Ça permettra donc d'économiser de l'argent.
00:31:43Alors, quand vous avez un peu plus d'argent,
00:31:47vous n'êtes naturellement plus obligé de vous endetter.
00:31:50Même si vous vous endettez,
00:31:52ce ne serait plus à la hauteur de l'endettement que vous faites,
00:31:55quand vous n'avez pas autant.
00:31:57Donc cet argent va permettre de financer le fonds souverain pour le pardon national,
00:32:03un fonds pour aider la jeunesse à se déployer,
00:32:09parce que sur le plan général, je vais vous expliquer ce qui va se faire.
00:32:12Cet argent va permettre de créer un fonds pour la péréquation
00:32:18pour ce qui est de l'autosuffisance alimentaire.
00:32:21Voilà comment nous allons fonctionner.
00:32:23Dans le pétrole, je vous ai dit 2 à 300 milliards par an,
00:32:28nous allons trouver peut-être un tiers ou la moitié dans les mines,
00:32:32et puis ça va aller comme ça.
00:32:35Avec, en prime pour ce qui est du secteur minier,
00:32:38qui est, on va dire, encore un peu vierge,
00:32:40parce qu'avec Bédinda qui fait partie des monstres miniers,
00:32:46nous allons exiger de tous ceux qui veulent exploiter
00:32:50que 50% minimum soit transformé sur le territoire gabonais.
00:32:57Vous n'imaginez pas le nombre d'emplois
00:33:00que nous amène l'industrialisation d'une ressource.
00:33:04Je vais vous prendre un exemple simple du tubercule de manioc.
00:33:10Le tubercule de manioc, en tant que produit de base,
00:33:14c'est le tubercule de manioc, un emploi.
00:33:17Vous en faites le manioc que l'on mange, qu'on a trempé et compagnie, 2 emplois.
00:33:23Vous transformez le gari, 3 emplois.
00:33:25Vous faites le foufou, 40 emplois.
00:33:26Donc voyez, seulement avec le tubercule, vous créez 4 fois plus de choses.
00:33:32Imaginez avec les autres activités qu'il peut faire.
00:33:36Donc en produisant et en transformant sur place 50%,
00:33:42on peut et on devrait multiplier par 3 ou 4 le nombre d'emplois
00:33:48qui existent dans ces structures.
00:33:51Donc les chiffres qui sont donnés, plus de 100 000 emplois à Bédinda,
00:33:55dès qu'on transformera 50%, c'est environ à peu près 200% d'emplois
00:34:01qui vont se créer en plus.
00:34:03Donc ce serait 300 000 au lieu de 100 000.
00:34:05Donc nous veillerons à ce que ce soit fait comme ça.
00:34:08Alors, l'économie galonaise reste extrêmement dépendante
00:34:12des exportations de matières premières.
00:34:14Quelle est votre stratégie pour initier une diversification réelle
00:34:18et durable dans notre économie ?
00:34:20Nous allons donc, grâce toujours au fond que nous allons créer,
00:34:24donc lancer un vaste chantier de diversification de l'économie
00:34:28qui va toucher le secteur numérique, culturel, même maritime
00:34:33et éventuellement aérien.
00:34:35Pour ce qui est du secteur du numérique,
00:34:38nous comptons donc installer un incubateur numérique
00:34:42dans chaque province, on va dire dans chaque commune.
00:34:46Nous avons une cinquantaine de communes dans le pays,
00:34:49donc nous aurons environ 50, une cinquantaine d'incubateurs numériques
00:34:53pour permettre à tous les jeunes Gabonais,
00:34:57pas forcément jeunes, Gabonais,
00:34:59moins jeunes, jeunes et même adultes,
00:35:02qui voudraient se lancer dans ce secteur pour créer de la richesse.
00:35:08Facebook, Google, TikTok, c'est une richesse incroyable, virtuelle.
00:35:13Donc il faut que les Gabonais aussi rentrent dans ce secteur.
00:35:16Sur le plan culturel, nous avons prévu de construire
00:35:23un centre culturel Gabonais.
00:35:26En plus grand que les centres qui existent,
00:35:29avec donc au centre le musée national
00:35:33et autour des mini centres culturels provinciaux
00:35:37pour que chaque province puisse venir valoriser la culture du Gabon.
00:35:44Les cinéastes ne seront pas en reste.
00:35:47Je vous ai dit qu'on devrait dédommager tous les martyrs.
00:35:52Donc quand je parle des martyrs, je vous ai cité comme ça
00:35:56nos anciens guerriers, nos guerriers qui ont combattu pour le Gabon.
00:36:01Mais aussi en termes de martyrs,
00:36:04vous avez donc Feu Marty-Noulabou,
00:36:09vous avez Abunjo Kawé,
00:36:12vous avez Nbunu Beka,
00:36:14vous avez tous ces gens reconnus martyrs,
00:36:18vous avez les victimes de 2016,
00:36:22tous ces gens qui sont morts
00:36:24parce qu'effectivement ils voulaient lutter pour le Gabon
00:36:27vont être pris en compte.
00:36:28Mais c'était une petite parenthèse.
00:36:29Donc pour ce qui est de l'aspect culturel,
00:36:35nous allons faire en sorte que justement
00:36:37cette grande figure soit immortalisée par les films.
00:36:41Nous avons un grand acteur comme Serge Abesolo
00:36:44qui n'est plus à présenter.
00:36:47Il nous aidera à mettre de bons scénarios
00:36:49pour qu'Emmane Tollé, son histoire soit rencontrée
00:36:54en film et même en dessin animé
00:36:57pour que les enfants, les plus jeunes
00:36:59commencent à s'imprégner de la culture
00:37:01et de ce qui a fait du Gabon ce qu'il est aujourd'hui.
00:37:05Ongo, la même chose, Bombé Anyangé,
00:37:08de telle sorte que nous rencontrions leur histoire nous-mêmes,
00:37:12pas celle que les gens veulent nous raconter.
00:37:15Donc le cinéma va être pris en compte.
00:37:18Sur les aspects culturels,
00:37:20je vous ai dit avec le centre culturel,
00:37:22sur le plan maritime,
00:37:28vous voyez, nous avons la C2N2I,
00:37:32accompagnée de navigation intérieure,
00:37:36qui apparemment a été mise en concession.
00:37:40C'est un élément de souveraineté.
00:37:42Pour renfermer les caisses de cette structure,
00:37:45il suffit, là encore, dans le cadre des niches
00:37:51que nous pouvons avoir, par exemple,
00:37:53orienter le transport.
00:37:56Ce qui concerne donc, par exemple, le secteur pétrolier,
00:38:01la C2N2I va se charger de transporter
00:38:04tous les gens qui vont sur les sites et compagnie.
00:38:07C'est un mécanisme qu'on met en place
00:38:08et on reprend ce secteur.
00:38:11Ce sont des milliards qui se baladent là-dedans
00:38:14et ça peut faire vivre une société comme la CENI,
00:38:18qui, en plus de faire cela,
00:38:19va permettre de régler le problème
00:38:23de la navigation intérieure du Gabon,
00:38:25donc mettre en place ce qu'il faut.
00:38:27C'est comme dans le niveau de Nîmes,
00:38:31la C2N2I pourrait mettre en contribution
00:38:35le transport pour faire en sorte que, là encore,
00:38:38ils récupèrent tout ce qu'il y a.
00:38:43Nous allons aussi rajouter des nouveaux secteurs d'activité,
00:38:48mettre en place les différents métiers
00:38:52qui ne sont pas encore bien développés au Gabon.
00:38:55Je vous ai dit, par exemple, le secteur informel.
00:38:58Vous allez aussi avoir à contribution
00:39:02ce que nous appelons le CATI,
00:39:04en tant que secteur général du ministère de l'Industrie.
00:39:07Il faut profiter de tous les avantages que vous avez,
00:39:10ce que font les autres, bien sûr.
00:39:12Nous avons le centre d'appui aux technologies industrielles,
00:39:16donc le CATI,
00:39:17dans lequel toutes les inventions mondiales
00:39:25qui sont tombées sous le domaine public,
00:39:28c'est-à-dire qui ont été inventées il y a plus de 20-30 ans,
00:39:31les inventeurs disent qu'on n'est plus obligé
00:39:34de garder la propriété industrielle.
00:39:37Elle peut être vulgarisée dans le monde entier.
00:39:41Là encore, c'est une niche incroyable
00:39:44dans laquelle les jeunes, les moins jeunes,
00:39:48les personnes vont aller puiser pour créer de la richesse
00:39:53et valoriser le Médine Gabon.
00:39:56Voilà, sans être exhaustif,
00:39:58à peu près ce que nous pourrons apporter dans ces secteurs.
00:40:01Alors, nous allons aborder la question environnementale
00:40:05de notre entretien.
00:40:06Sur le plan environnemental,
00:40:08le Gabon est confronté à de nombreux manquements,
00:40:10notamment en matière d'entretien des canaux d'évacuation
00:40:13des zones de pluie,
00:40:14le plus souvent obstruées par des constructions anarchiques,
00:40:17la végétation et autres déchets
00:40:20avec conséquence des cas d'inondations,
00:40:22comme il y a quelques jours.
00:40:24Quelles sont selon vous les mesures à prendre
00:40:26pour lutter de manière plus efficace contre ce phénomène ?
00:40:31Alors, la mesure phare reste pour moi l'éducation des masses,
00:40:37la sensibilisation au patriotisme.
00:40:42Vous imaginez bien que les encombrants dans les carnivores,
00:40:44ce sont les concitoyens que nous sommes qui les gêtons.
00:40:48Vous imaginez bien que les lits des rivières
00:40:52sont envahis par nous-mêmes les Gabonais.
00:40:56Donc, nous allons boucher les lits des rivières.
00:41:00L'eau ne peut plus s'écouler, nous nous inondons.
00:41:03Mais tout ça, pourquoi ?
00:41:04Parce que justement, l'urbanisation n'a pas été faite
00:41:08dans les règles de l'art.
00:41:09Les populations en détresse se sont installées où elles ont pu,
00:41:15alors que l'État doit montrer le positionnement exact
00:41:20où nous devons nous installer.
00:41:21Donc, après la sensibilisation,
00:41:24nous allons donc responsabiliser les municipalités,
00:41:30qu'elles commencent par curer.
00:41:32Nous allons aussi faire en sorte que le traitement,
00:41:36l'enlèvement des ordures se fasse de manière optimale.
00:41:40Parce que si quelqu'un de bonne volonté sort
00:41:44et ne sait pas où les ordures,
00:41:46il va d'abord aller chercher à vouloir les dissimuler.
00:41:50On les dissimule dans les fosses.
00:41:52Les canaux sont comme des fosses,
00:41:54on balance dedans, on se dit ça va partir.
00:41:57Oublions que ça va aller faire un boulot devant
00:41:59et après créer les inondations.
00:42:02Une fois le circuit de collecte sera bien huilé,
00:42:08que les populations auront été bien sensibilisées,
00:42:11que les municipalités auront donc comme mission
00:42:14justement de régler cela,
00:42:16nous pensons qu'en y ajoutant de la sanction,
00:42:24parce qu'il faudra pénaliser dorénavant
00:42:27les délits environnementaux,
00:42:29toute personne qui sera surprise à faire ce genre d'acte
00:42:38sera soumise à une sanction, à une peine
00:42:41qui peut être d'intérêt général,
00:42:45c'est-à-dire qu'on lui fera curer ce canal sur un bond linéaire
00:42:50et je pense que sensibilisés, il ne le fera plus.
00:42:53Après, comme je vous ai dit,
00:42:57ces encombres nous amènent à penser à la décharge.
00:43:02Si on ne peut pas bien régler le problème
00:43:07de la collecte des ordures ménagères,
00:43:11il y a en aval la gestion de ces ordures ménagères.
00:43:17Vous n'en parlez pas, mais cela fait partie de l'environnement.
00:43:21Vous voyez, ce n'est pas très plaisant
00:43:23pour un pays qui est leader en problèmes d'environnement
00:43:30qu'on retrouve toutes ces poubelles
00:43:33et qu'on retrouve un mine du baie sous la forme actuelle.
00:43:37Dans le cadre de mes fonctions et de mes contacts,
00:43:40j'ai pu obtenir que l'on puisse traiter la décharge de mine du baie,
00:43:49que l'on puisse faire disparaître toutes,
00:43:51j'ai dit bien, toutes les poubelles de Libreville
00:43:55par un système d'enfouissement des poubelles
00:43:59avec un système bien huidé.
00:44:02Pour ceux qui sont partis à Istanbul,
00:44:05vous voyez bien le système, ce sont des poubelles enterrées
00:44:10qui sont des meubles urbains.
00:44:13Donc, nous pouvons le faire ici.
00:44:15Et donc, le traitement de la poubelle de mine du baie
00:44:20va nous permettre de dégager environ 500 mètres autour de la poubelle,
00:44:27ne touchant pas bien sur le cimetière où reposent nos dévenciers,
00:44:33pour faire en sorte qu'il crée une usine de traitement
00:44:36de ces ordures ménagères,
00:44:39mais en même temps qu'il crée du biogaz et du gaz butane.
00:44:46Tout ça pour un montant ne dépassant pas 70 milliards
00:44:51et pour une durée maximum de 24 mois.
00:44:55C'est faisable.
00:44:57Moi, je m'en déterrais pour faire cela.
00:45:00Parce que justement, la production énergétique qui en découlera
00:45:04permettra de couvrir plus de 200 000 ménages.
00:45:08C'est le calcul qui a été fait.
00:45:10Je vous rassure que ce calcul a été fait
00:45:13et j'ai la preuve de ce que je vous dis
00:45:16parce que j'ai fait ce calcul
00:45:17et je voulais donc le présenter aux différents pouvoirs qui étaient là,
00:45:22mais j'ai eu une fin de non recevoir
00:45:25parce qu'apparemment, ça ne cadrait pas avec leurs aspirations.
00:45:29Donc, voilà comment nous allons régler le problème.
00:45:32Nous allons traiter la poubelle de mine du baie,
00:45:35la décharge de mine du baie,
00:45:36créer de l'emploi,
00:45:38créer de l'énergie,
00:45:40créer de la ressource pour les ménages.
00:45:43Nous allons favoriser une meilleure collecte des ordures
00:45:47avec le système des décharges et des poubelles enterrées.
00:45:57Nous allons sensibiliser les populations.
00:46:00Nous allons renforcer l'action des municipalités
00:46:04et nous allons sévir en cas d'incivisme.
00:46:11Tous ces éléments mis à bout,
00:46:13je pense qu'au bout de 3-4 ans,
00:46:15le Gabon, effectivement, déjà Libéville,
00:46:18va réunir et pouvoir continuer de réfabriquer
00:46:24sa position de leader en ce qui concerne l'environnement.
00:46:29L'environnement, c'est aussi la préservation de la biodiversité.
00:46:37Là-bas, il faudrait voir que
00:46:41en ce qui concerne, par exemple, la déforestation
00:46:45ou le remaniement des différents reliefs,
00:46:53nous sommes un pays minier.
00:46:55Il est presque impensable que des gens pensent
00:46:58qu'on ne puisse pas détruire l'environnement.
00:47:01Ce qu'il faut, c'est qu'il faut imposer le reboisement,
00:47:05donc la remise en état de l'environnement
00:47:09en question qui a été remanié.
00:47:10Parce que si vous avez une mine,
00:47:13vous êtes bien obligé d'abattre les arbres,
00:47:15de remanier la terre
00:47:17et même de modifier les différents cours d'eau
00:47:20parce que vous allez prendre cette ressource.
00:47:23Mais ce qui ne serait pas bien,
00:47:24c'est que vous ne remettiez pas en état
00:47:25ce que vous avez fait.
00:47:28En matière de justice et de respect des droits de l'homme,
00:47:31malgré la prise de pouvoir des militaires,
00:47:33de nombreux citoyens continuent de pointer du doigt
00:47:36le travail réalisé par les magistrats
00:47:38qui laisse transparaître l'idée
00:47:40que l'appareil judiciaire reste inféoné à l'exécutif.
00:47:45Quelle sera votre vision pour arriver
00:47:47à une véritable indépendance de la justice gammonaise ?
00:47:50Alors, je ne vais pas choquer,
00:47:53mais beaucoup de gens comprendront
00:47:54que je ne suis plus dans le vrai.
00:47:58La justice fait partie des éléments de souveraineté d'un pays.
00:48:03Vous voyez, le garant de la souveraineté étant le président,
00:48:07je peux comprendre, moi,
00:48:09qu'il veuille avoir un œil au niveau de la justice.
00:48:13Sauf que je continuerai,
00:48:18mais je vais modifier des choses.
00:48:20Je ne serai plus le président du conseil supérieur de la magistrature.
00:48:25Non, je ne serai plus.
00:48:26Je ne siégerai pas.
00:48:28Par contre, sur le modèle de la cour constitutionnelle,
00:48:33ce modèle qui nous dit qui veut que le président de la République
00:48:37puisse proposer des juges constitutionnels.
00:48:43Le Parlement en propose.
00:48:46Nous allons rajouter qu'effectivement,
00:48:49dans le conseil supérieur de la magistrature,
00:48:51le président puisse proposer qui deux, qui trois, qui quatre membres.
00:48:56Que le Parlement puisse avoir peut-être un, un par chambre.
00:49:00Que la corporation puisse proposer le reste.
00:49:03Il faudrait d'abord qu'on limite
00:49:04le nombre des membres de ce conseil supérieur de la magistrature.
00:49:10Et à l'intérieur de tout cela,
00:49:12le président qui est le garant de la souveraineté sera informé
00:49:16par les membres qu'il aura proposé de ce qui s'est fait.
00:49:21Et moi, je garderai en plus la possibilité de dissoudre le conseil supérieur de la magistrature.
00:49:27Si jamais je me rends compte,
00:49:29je me rendais compte que certains sont dans la vengeance,
00:49:34sont dans l'excès de zèle.
00:49:36Je suis magistrat,
00:49:37allez, bon, toi ton visage ne me plaît pas,
00:49:40je lance une procédure.
00:49:42Non, on ne fera pas ça.
00:49:44Donc elle sera plus ou moins indépendante,
00:49:51mais plus indépendante que maintenant.
00:49:54Mais sauf qu'il va y avoir des mécanismes
00:49:56pour qu'on s'assure que cette indépendance ne soit pas mise
00:50:02contre les populations pour lesquelles cette justice doit être rendue.
00:50:07Donc voilà comment je gérerai cela.
00:50:09Et au fur et à mesure, vous savez,
00:50:13je peux vous dire aujourd'hui que je vais,
00:50:16je suis donc ingénieur, comme vous avez dit,
00:50:18et je fais dans le génie civil,
00:50:20je vais vous dire que votre maison,
00:50:23je vais vous la livrer dans une semaine.
00:50:25Ça, c'est dans le cas idéal.
00:50:28Et puis, pendant qu'on a fini,
00:50:32on est fini de monter, de faire les élevations,
00:50:35nous mettons la charpente et il pleut pendant quatre jours.
00:50:40Intempéries, imprévues.
00:50:45Donc votre chantier va retarder de quatre jours
00:50:48parce qu'on ne peut pas mettre la toiture
00:50:51ni faire travailler des personnes sous les intempéries.
00:50:55Donc, ce sont ce qu'on dit à l'impossible du net.
00:50:58Mais de faire, nous allons le faire.
00:51:00Maintenant, en mettant un œil correctement de manière objective
00:51:06dans tout ce qui se fera là-bas,
00:51:08nous verrons s'il faut réajuster ou pas réajuster.
00:51:11Mais l'objectif étant que la justice soit de plus en plus indépendante
00:51:16avec le regard de celui qui a la charge de garantir l'équité,
00:51:24le bien-vivre du peuple gabonais, qui serait moi.
00:51:28Plus de conseil supérieur de la majesté avec le président à l'intérieur.
00:51:32Non, même pas de ministre,
00:51:34mais trois à quatre membres qui ont été désignés,
00:51:37qui sont comme des grands observateurs.
00:51:40Bien sûr, des magistrats,
00:51:43magistrats ou même on prendra des personnes neutres
00:51:47qui vont faire une analyse objective de ce qui se fera là-dedans.
00:51:50Le président sera informé
00:51:53et l'opinion verra les résultats de l'exercice de cette coopération.
00:52:00Et comme j'ai dit, si jamais nous constatons qu'il y a des dérives,
00:52:04le président aura la possibilité de dissoudre le conseil supérieur de la majesté.
00:52:10Tant qu'ils seront équitables et neutres,
00:52:13ils travailleront en toute indépendance.
00:52:16Selon le procureur général de la cour d'appel de Libreville,
00:52:21Il y a plus de 2000 prisonniers, comme je vous ai dit.
00:52:24Alors une fois j'arrive, j'ai compris la question.
00:52:27Oui, bien sûr.
00:52:29Je vais faire en sorte, comme je vous ai dit,
00:52:31dans les six premiers mois, rassurez-vous,
00:52:34il va y avoir des audiences foraines, des audiences ordinaires.
00:52:38Toutes ces audiences, nous payerons les heures supplémentaires,
00:52:42nous ferons un système de telle sorte que tout ce qui est magistrat
00:52:47soit mis à contribution pour régler rapidement ce problème.
00:52:54Qui va donc ramener la justice là où l'injustice va être constatée ?
00:53:00Parce que pour beaucoup, ils sont en prison pour des délits mineurs,
00:53:05pour des choses, on va dire, qui ne dépendent que de l'appréciation même du Jésus.
00:53:14Alors qu'en fait, c'était une erreur qu'on aurait pu corriger,
00:53:18ils ont pensé qu'il allait en prison.
00:53:21Donc ça va régler le problème de l'injustice auquel certains auraient été soumis,
00:53:26pour lequel cela donnera droit à des dommagements
00:53:30dans le cadre du Fonds souverain pour le pardon national,
00:53:33parce que toutes ces personnes étaient en délit de prison.
00:53:35Ça va résoudre le problème du désengorgement des prisons.
00:53:38Et du fait qu'on ne va pas formater les gens à penser que la prison soit l'endroit
00:53:48où effectivement on peut vivre et on peut y résider sans trop de problèmes.
00:53:54Vous imaginez quelqu'un que vous prenez,
00:53:57qui se sent lésé,
00:54:00objet d'une injustice, que vous envoyez en prison.
00:54:02Vous formatez son mental au m'en foutiste.
00:54:06Au m'en foutisme, je vais dire,
00:54:08je m'en fous, de toute façon je connais la prison,
00:54:10donc je peux faire plus, de toute façon je suis parti sans cause,
00:54:13donc je vais venir le faire pour que vous compreniez
00:54:15que cela n'a plus d'impact sur moi.
00:54:17Donc il faut qu'on évite cela,
00:54:19parce qu'en même temps, on crée nous-mêmes les germes de la délinquance,
00:54:25de la vengeance, de la récidive, voilà.
00:54:28Donc nous allons faire en sorte que ces personnes,
00:54:30ces 2000 cas,
00:54:32ça c'est dans le cadre des libres-vies,
00:54:33mais cela va être de manière cohérente et simultanée
00:54:38dans toutes les prisons, les juridictions du Gabon.
00:54:43Pour qu'au bout de six mois, avant la fin de l'année,
00:54:46ces prisons aient retrouvé le nombre exact
00:54:49et que seules ne resteront en prison que les personnes qui doivent y être,
00:54:54parce qu'effectivement, ils ont commis des impairs.
00:54:57Alors, nous sommes à la deuxième partie de notre entretien,
00:55:02en abordant la question société.
00:55:04Dans plusieurs villes du pays,
00:55:05les populations sont confrontées à des délestages
00:55:08en eau et en électricité depuis plusieurs années.
00:55:11Problème de plus en plus récurrent ces derniers mois.
00:55:14Quelles solutions préconisez-vous pour mettre un terme à ce problème ?
00:55:18Alors vous voyez, sans pour autant être dans la dévision,
00:55:21j'ai dit lors de l'ouverture de ma campagne
00:55:25que le problème de notre maire SG,
00:55:29c'est que l'on a mis en même temps le courant avec l'eau.
00:55:33J'ai dit petite caricature, électrification.
00:55:37Donc, les gens s'électrocutent à vouloir gérer l'eau et le courant au même endroit.
00:55:44Ils ne sont pas faits pour être gérés au même endroit.
00:55:47Je vais donc dissocier le pan électricité du pan eau,
00:55:52de telle sorte que chaque pan devienne de plus en plus efficace.
00:55:57On va ouvrir aussi l'eau à la concurrence.
00:56:01Aujourd'hui, l'eau de la SG, on va dire, n'est plus très potable.
00:56:08Ce matin, voici les dépôts que j'ai vus dans l'eau.
00:56:13Quand vous prenez un récipient que vous mettez,
00:56:15vous avez des dépôts et vous avez peur.
00:56:18Donc, dans la conscience collective,
00:56:20l'eau de la SG sert à tout ce qui est ménager, même si c'est faux.
00:56:24Mais le traitement rapide qui est fait pour essayer de combler le déficit
00:56:28fait en sorte que les gens aient peur de l'eau.
00:56:30Nous allons ouvrir la concurrence. Comment ?
00:56:33Parce que dans le cadre du Fonds pour l'autosuffisance alimentaire,
00:56:39nous avons un pan qui va permettre de soutenir la création de sociétés d'eau minérale.
00:56:49Il y en a beaucoup sur le marché.
00:56:52Je les cite pour ne pas faire dans l'iniquité.
00:56:56Vous avez Anza, Alfonsine, Akewa, La Source et bien d'autres.
00:57:02Nous allons rajouter, dans chaque province,
00:57:05nous créerons une entité qui crée l'eau minérale.
00:57:09Une fois cette opération mise en place, terminée,
00:57:15nous allons nous retrouver avec la bouteille d'eau de 1,5 litre
00:57:18qui coûte entre 250 et 300 francs, pas plus.
00:57:22Et la mini-bouteille à 100 francs.
00:57:25C'est ce que nous payons déjà au marché,
00:57:27sur les femmes, avec les femmes qui le portent au niveau de la tête,
00:57:31qu'on n'aime pas la qualité de cette eau.
00:57:34Mais là, ça va être de l'eau de source.
00:57:36Dans les pays voisins, ce sont les prix qui sont pratiqués.
00:57:41Mais nous, on pourra faire mieux parce que vous imaginez
00:57:44cinq sociétés, neuf sociétés qui créent de l'eau dans chaque province.
00:57:48Donc, alimentent toute la province en eau.
00:57:51L'eau sera de meilleure qualité.
00:57:53Nous aurons donc l'eau qui viendra de la pompe,
00:57:56compensée par l'eau qui va venir,
00:57:58donc des structures agréées et de l'eau minérale de meilleure qualité.
00:58:04Voilà comment nous allons gérer cela.
00:58:06Pour ce qui est de l'électricité, nous allons aussi,
00:58:09bien sûr, l'infrastructure qui produit de l'eau va être achevée.
00:58:16Pour moi, la continuité dont je parle,
00:58:19c'est de terminer ce que les autres ont fait qui est bien.
00:58:24Ce qui n'est pas bien, on le révise.
00:58:26Si on ne peut pas le réviser, on abandonne.
00:58:28Mais on termine d'abord parce que je pense que ce qu'ils avaient
00:58:34à l'esprit en mettant cela, c'était pour le bien-être des Gabonais.
00:58:37Donc, ça ne peut pas être étiqueté Paul, Albert ou je ne sais pas trop qui.
00:58:42Non, c'est pour les Gabonais que ça a été fait.
00:58:44Donc, on va finaliser cela.
00:58:48Après, dans les infrastructures, bien sûr,
00:58:51vous avez des infrastructures qui font l'eau, les barrages,
00:58:54en même temps l'eau, en même temps l'électricité.
00:58:56OK, à ce niveau, il va y avoir une gestion qui va être collégiale.
00:59:01Mais dans la distribution, ça va être des pans différents.
00:59:05Pour ce qui est de l'électricité, après que nous ayons fini avec les infrastructures,
00:59:14nous allons dissocier aussi le pan électricité public
00:59:20du pan électricité domestique et industrielle.
00:59:23Je vous explique.
00:59:25L'éclairage public que vous avez là,
00:59:27vous voyez tous les lampadaires vert, jaune, bleu,
00:59:30tout ça qu'on a mis dans la ville.
00:59:33Pour Libreville, c'est entre 25 et 30%
00:59:37de ressources énergétiques qu'ils puissent tous les jours.
00:59:42Vous avez de l'estage.
00:59:46Deux fois, moi j'habite le quartier Solico,
00:59:50j'ai passé trois semaines sans courant.
00:59:53Dieu m'a fait grâce d'avoir un peu de moyens, j'ai eu un groupe.
00:59:58Mais tout le monde n'a pas la possibilité d'avoir un groupe.
01:00:01Et la qualité du courant qui venait a même bousillé mon groupe.
01:00:05Vraiment, je vous parle de quelque chose d'évécu.
01:00:07Alors que si on dissociait ce pan de l'éclairage public
01:00:12par de l'électricité solaire,
01:00:15je n'aurais pas trois semaines de coupure,
01:00:18j'aurais peut-être deux jours, trois jours.
01:00:20Parce que 30% d'énergie en plus,
01:00:23qui est redistribuée dans les ménages,
01:00:25c'est peut-être 70% de qualité supplémentaire qu'on a envoyée.
01:00:31Donc je vais remplacer tous les lampadaires solaires,
01:00:34tous les lampadaires publics par l'éclairage solaire.
01:00:39J'ai dit tous.
01:00:41Ceux qui sont partis au Maroc,
01:00:43qui ont eu la chance d'aller au Maroc,
01:00:45je suis allé, grâce à mon activité et dans le cadre personnel,
01:00:51depuis l'aéroport de Casablanca jusqu'à Casa.
01:00:55Tous les lampadaires qui sont là sont en solaire.
01:00:58Ils ont bien compris que le solaire aide à faire beaucoup de choses.
01:01:02Maintenant, regardez la différence entre
01:01:04acheter un lampadaire solaire et garder une ampoule,
01:01:08comme on dit de la SEG publique.
01:01:11L'ampoule qui est là dehors,
01:01:13chaque année vous coûte l'équivalent de 300 à 400 000, une ampoule.
01:01:21Un lampadaire solaire équivalent vous coûte 120 à 180 000,
01:01:27400, 500 ou 700 watts.
01:01:31Vous faites le calcul.
01:01:33La durée de vie d'un lampadaire solaire, c'est minimum 5 ans.
01:01:38Donc en 5 ans, vous avez même on va dire 200 000.
01:01:41Donc ça fait 40 000 par année.
01:01:45Ici c'est 400 000, donc 10 fois plus.
01:01:47Ça veut dire, si on prend le coût qui est réservé aujourd'hui à l'éclairage public,
01:01:54on va mettre 10 fois plus de lampadaire pour éclairer le public, donc les voix.
01:02:01C'est quelque chose d'extraordinaire qui va aider.
01:02:04Je me suis essayé à ça, je vous l'ai dit.
01:02:07J'étais député du deuxième siège de Logoulou à Mimongo.
01:02:11C'est près de 600 lampadaires que j'ai mis.
01:02:13Vous allez les retrouver dans le village.
01:02:16C'est posé là, vous allez voir, c'est éclairé.
01:02:20Mon siège fait partie de ceux qui étaient mieux éclairés,
01:02:25indépendamment du fait que je n'étais pas, on va dire, aux commandes de l'État.
01:02:29Donc c'est quelque chose qui est faisable.
01:02:32Nous allons le dupliquer en grandeur nature.
01:02:36Ce qui fait par exemple que nous allons éclairer, dès la première année,
01:02:41le tronçon libre vide PK-12 jusqu'à Kango, en mettant les solaires partout.
01:02:47PK-Bikele, PK-18, PK-19 jusqu'au PK-20 zone accidentogène, c'est dans le noir.
01:02:55Alors même que, mon Dieu, le feu Président Leomba a commencé,
01:03:00Président Omar Bongo a presque terminé, le Président Ali a fait la fin.
01:03:05Nous avons un lampadaire, un poteau de lampadaire,
01:03:09quasiment tous les 100 mètres sur toutes les routes bitumées du Gabon.
01:03:14On vient juste accrocher le lampadaire solaire et c'est éclairé.
01:03:18C'est faisable. Dans les autres pays, nous aussi on peut le faire.
01:03:21La première année, j'ai dit de mon magistère, libre vide Kango,
01:03:25entièrement éclairé. Tous les lampadaires qui sont tous les 100 mètres,
01:03:28ça fait environ 10 000, seront pourvus en lampadaire solaire.
01:03:34Donc on va régler le problème de l'insécurité tout le long de l'Issy, de Toumla,
01:03:38parce que les accidents là-bas sont de manière générale imputable à l'obscurité.
01:03:43Alors, la problématique de la vie chère constitue un véritable noeud gordien pour les Gabonais.
01:03:48Cela malgré la mise en place d'une mercuriale de prix pour les produits de première nécessité.
01:03:54Comment entendez-vous apporter des solutions claires à cette problématique ?
01:03:57Nous en avons déjà parlé plus haut.
01:04:00Nous allons rajouter effectivement le blocage de certains puits.
01:04:06Mais c'est temporaire, bloquer les puits n'est que temporaire.
01:04:09Une fois que vous avez réglé le problème avec une quantité de denrées alimentaires
01:04:14qui arrive sur le marché, que vous avez des champions gabonais
01:04:18que vous allez inciter et encourager dans l'import-export des produits alimentaires,
01:04:24le blocage des puits deviendra caduque au bout de 4-5 ans,
01:04:28parce qu'en réalité vous allez bloquer des puits qui seront plus élevés que les puits qui vont être pratiqués.
01:04:33Ça paraît utopique ce que je dis, mais c'est quelque chose de vécu.
01:04:38Si toutes les populations étrangères se sont lancées là-dedans,
01:04:42c'est que c'est porteur.
01:04:44Mais comme je vous ai dit, dès que le Gabon va sponsoriser ses champions,
01:04:49parce qu'il n'y a pas de honte de créer des champions,
01:04:52moi je vais en créer.
01:04:53À l'exemple de ce qu'a fait un président d'un pays africain,
01:04:57pour ne pas le citer, au Nigeria.
01:04:59Une fois Alain Bouweré président,
01:05:03chaque année entre 4 et 5 milliardaires gabonais honnêtes vont être créés,
01:05:08parce qu'ils deviendront des super importateurs.
01:05:11Ce sont eux qui vont alimenter le Gabon.
01:05:14Ça ne se fera pas la première année,
01:05:15mais au bout de 7 ans quand même, il va y avoir un impact,
01:05:18et ça va baisser le coût de la vie.
01:05:20Voilà comment je pense qu'il faudra faire pour que le coût de la vie baisse.
01:05:24Ça ne se fera pas bâton magique la première année,
01:05:28ou dans 6 mois non, au bout d'un an, deux ans.
01:05:31C'est pourquoi je vous ai dit, le blocage des puits va être temporaire.
01:05:34Pendant une année, deux années après, ce n'est pas la peine.
01:05:37Celui qui aura ses puits à 1000 francs,
01:05:38alors que voici un Gabonais qui met la même marchandise à 600 francs,
01:05:42va comprendre qu'en fait, il est dans le nuage, il faut qu'il baisse.
01:05:46Et de baisse en baisse, on va arriver, comme je vous ai dit,
01:05:49avec la bouteille d'eau à 300 francs ou 250,
01:05:52et avec l'appétit à 100 francs.
01:05:54Donc, les cotis qui avant coûtait 4, 5, 6 milles le carton,
01:06:00qui est devenu à 18, 19 milles, va revenir à 4 milles,
01:06:03parce que je vous prends un exemple.
01:06:04Vous savez combien coûte le carton de queue de bœuf,
01:06:10là où il est produit ?
01:06:11Il coûte entre 1800 et 2000.
01:06:15C'est la vérité.
01:06:17Donc, vous imaginez un carton de queue qui coûte 25 milles ici,
01:06:22à l'origine, parce qu'en réalité,
01:06:24ce qu'on ne nous dit pas, que je dis aux Gabonais,
01:06:26pour qu'ils comprennent bien que nous sommes bien au fait de ce qu'il y a,
01:06:30c'est une qualité d'aliment qui n'est pas très prisée chez les autres.
01:06:36A l'époque, ils les jetaient.
01:06:38Après, il y a des gens qui nous ont dit,
01:06:39mais non, vous ne pouvez pas jeter.
01:06:41C'est de la nature de bonne qualité, mais qui peut être exporté.
01:06:44Donc, le prix qu'ils étaient là-bas, c'était un prix pour se débarrasser.
01:06:50Ils disaient, non, non, enlevez-moi ça,
01:06:51parce que je ne sais pas comment gérer tout ça ici.
01:06:54Prenez, amenez, on en paquège, et puis ça vient ici.
01:06:57Parti de là-bas, 2, 3 milles.
01:06:59Vous voulez, ça arrive ici, 15, 16 milles.
01:07:03Le transport prend sa part, la douane prend sa part, ainsi de suite et tout.
01:07:06Non.
01:07:07Les Gabonais qui iront prendre ça à 2, 3 milles,
01:07:10parce que l'État saura à combien ils ont pu ça là-bas,
01:07:15payeront le transport, d'accord, on acceptera,
01:07:18on comprendra qu'ils puissent prendre le transport,
01:07:20qu'ils puissent mettre un petit bénéfice,
01:07:22mais ça ne coûtera jamais plus 15 ou 20 milles.
01:07:26Ça coûtera peut-être la moitié, ou peut-être 10 milles,
01:07:28avec une différence de 5 milles, vous voyez,
01:07:30le panier de la ménagère, ça allège tout de suite.
01:07:33Donc, voici les mécanismes que nous allons mettre en place.
01:07:36Moi, je suis un voyageur de l'extrême,
01:07:38je suis un globe-jotteur de la fouine.
01:07:41Moi-même, avec mes équipements, on a déjà fouiné beaucoup de choses,
01:07:44et il y a plein de choses que nous avons découvertes
01:07:46qui peuvent servir au Gabon.
01:07:48C'est pourquoi certaines personnes me posaient souvent la question,
01:07:51je dis, mais vous qui voyagez, vous allez dans les pays des autres,
01:07:54vous ne voyez pas ce qui se fait là-bas.
01:07:56Moi, je suis parti, j'ai vu, j'ai marché,
01:07:59je suis allé dans le marché, je suis allé derrière le marché,
01:08:01j'ai découvert plein de choses.
01:08:03J'enverrai mes gens, mes collaborateurs,
01:08:05allez-y à tel endroit, fouillez, vous allez trouver telle chose,
01:08:08et vous verrez que ça va baisser.
01:08:10Puisque je sais que ça baisse,
01:08:12parce que moi-même, je les pratique dans mes temps perdus,
01:08:16le Gabon entier va bénéficier.
01:08:19Alors, je vous prends un dernier exemple, vous savez,
01:08:23je suis sûr que vous ne savez pas combien coûte ce costume.
01:08:26Ici, au Gabon, il coûte entre 350 et 450 000.
01:08:32Pourtant, vous pouvez l'avoir à 150 ou 200 dollars.
01:08:38Vous voyez la différence ?
01:08:39Deux fois et demi, trois fois plus.
01:08:42Pourquoi on ne s'habillerait pas bien ici ?
01:08:44Pourquoi on n'irait pas prendre aussi comme font les autres et amener ici ?
01:08:48Donc, il y aura aussi des champions, même pour l'aspect vestimentaire.
01:08:53Le Gabonais est quelqu'un qui aime bien s'habiller,
01:08:56qui aime les bonnes choses.
01:08:57Elles seront servies, elles auront ces belles choses,
01:09:00elles auront ce qu'il faut.
01:09:02Parce que, comme je vous ai dit,
01:09:04quand Dieu prend en main une chose,
01:09:07tous les avantages qui sont liés à Dieu sont là-dedans.
01:09:11Mais pour en bénéficier, il faut être équitable, il faut être juste.
01:09:16Nous allons créer ces éléments pour que le Gabon puisse vivre dans les meilleures conditions.
01:09:21Alors, nous bouclons cette interview avec la question sur la diplomatie et l'intégration régionale.
01:09:28Le Gabon occupe une place stratégique en Afrique centrale.
01:09:31Quelle sera votre politique étrangère ?
01:09:34Et comment souhaitez-vous redéfinir la position du Gabon au sein de la CAAC et de la CEMAC ?
01:09:41Vous savez, pour pouvoir avoir la voie qu'il porte, il faut d'abord être à jour.
01:09:51Nous allons, vous voyez, dans le cadre de mes fonctions,
01:09:56j'ai été amené à constater, pour l'horreur,
01:09:59que parfois le Gabon perd la parole
01:10:02parce qu'il n'a pas payé une contrepartie de 5000 dollars.
01:10:09J'ai eu le cas, au cours d'une mission officielle,
01:10:14le président de mon institution a eu la voix interdite
01:10:19parce que le Gabon devait l'équivalent de 500 000 seulement,
01:10:25les contreparties, les cotisations internationales.
01:10:28Nous allons commencer par faire une audite rapide et payer tout ça à la minute.
01:10:34Donc, si vous n'êtes pas à jour, comme dans une association,
01:10:39votre voix ne porte pas.
01:10:41Il faut que la voix du Gabon commence à porter dans toutes les institutions,
01:10:45aussi bien financières, diplomatiques et compagnies, ça doit être comme ça.
01:10:51Après, je ne suis pas encore président de la République, je le serai après le 12.
01:10:58Je vais moi-même prégner du contenu exact de la relation entre les différents pays
01:11:06pour faire en sorte que l'action qui sera menée
01:11:09permette au Gabon d'être gagnant-gagnant dans ses relations.
01:11:15Les relations de bon voisinage, il faut bien les préserver,
01:11:20même si je trouvais ça un peu gros.
01:11:25Entre pays voisins, vous pouvez vous entraîner dans certaines matières.
01:11:33Donc, on va faire en sorte que les relations entre les pays voisins
01:11:36soient les bonnes, les meilleures possibles.
01:11:39Si nous devons rentrer dans la facilitation des échanges, nous le ferons.
01:11:52Nous allons faire en sorte que le leadership du Gabon,
01:11:56qui n'est plus contesté sur le plan environnemental,
01:12:00se fasse aussi sur le plan diplomatique en Afrique centrale.
01:12:04Nous l'avons déjà été avec le président Omar Boumboum.
01:12:08Il faut repartir, des fois, vers l'arrière pour savoir comment ça se faisait
01:12:15et refaire la même chose, améliorer pour que ça se refasse de la même façon.
01:12:20Le Gabon est un pays, par sa position, comme vous l'avez dit,
01:12:23qui perd du doigt en beaucoup de choses.
01:12:25Je m'attèderai à faire que cela puisse revenir,
01:12:28mais surtout à pouvoir faire en sorte que la voix du Gabon
01:12:33puisse porter partout où besoin sera.
01:12:37Alors, l'un des sujets qui fait débat au sein de l'opinion nationale
01:12:40est sans aucun doute la relation avec l'ancienne puissance coloniale, la France,
01:12:45et particulièrement l'opportunité du maintien de sa base militaire à Libreville.
01:12:52Quelle approche entendez-vous adopter en matière de relations bilatérales
01:12:57avec les autres pays et surtout avec la France ?
01:13:00La France est notre partenaire, on va dire, privilégié,
01:13:05dans le temps, on va dire, depuis, depuis.
01:13:08Donc c'est un vieux mariage.
01:13:11Je caricature cela en disant que dans un mariage,
01:13:15chacun cherche toujours son intérêt.
01:13:18La première chose, c'est ça.
01:13:20Maintenant, quand c'est vous qui êtes,
01:13:24on va dire, à la limite, le garant de ce mariage,
01:13:32vous comprenez que votre intérêt ne doit pas être lésé, surtout pas.
01:13:38La France nous a aidés, ou maltraités, ou tout ça, d'une certaine manière.
01:13:46Nous sommes un pays béni de Dieu, donc nous avons en nous le gène de la reconnaissance.
01:13:51Il faut que nous sachions qu'effectivement, il nous a aidés à son niveau.
01:13:56Maintenant, comment nous allons agir avec la France ?
01:14:01Moi, Président, je serai informé exactement du contenu des accords.
01:14:08Aujourd'hui, venir vous dire que je vais fermer la base de ceci,
01:14:11je vais faire tout cela, c'est de la prétention pour moi,
01:14:14parce que je vous donnerai un avis qui ne repose sur aucune connaissance réelle.
01:14:20En tant que Président de la République, oui, je saurai exactement quel est le contenu.
01:14:24Mais la seule chose que je ferai, c'est de répéter que dans notre mariage,
01:14:29là, je suis le propriétaire de l'affaire, donc je dois être d'abord, je dois passer au-devant.
01:14:35Je ne peux pas être moi, propriétaire de la plantation.
01:14:38Toi qui viens juste pour dire que tu vas vendre mes biens
01:14:41et tu prends la plus grosse part que la mienne, ce n'est pas possible.
01:14:45J'ai fait une formation en négociation.
01:14:49Vous savez que j'étais en Chine, j'ai appris la négociation chinoise,
01:14:52c'est la meilleure et la pire qui existe.
01:14:55Donc, négocier, je sais négocier.
01:14:59Je peux moi, je vous dis, vous négocier une réduction dans une pharmacie officielle.
01:15:05Je peux négocier le prix du médicament, j'ai appris à le faire.
01:15:09Donc, je serai comme un négocié.
01:15:11C'est une caricature, mais renégocier pour que le Gabon puisse être
01:15:16le plus gagnant de notre relation.
01:15:18Rassurez-vous, ça va se faire.
01:15:21Et puis après, il faut aussi regarder et écouter ce que disent les autres.
01:15:25La France vous dit, je vais mettre fin à la France afrique.
01:15:29Je vais redéfinir ma diplomatie avec le pays africain
01:15:32parce qu'effectivement, on a vu que dans l'OSAE, ça ne marche pas bien.
01:15:35On va, on va, on va.
01:15:37Si l'autre ne vous a pas dit ce qu'il veut faire pour vous,
01:15:40vous ne pouvez pas imaginer ce qu'il va faire.
01:15:41Donc, on va attendre clairement qu'ils nous présentent cette redéfinition.
01:15:47Ce qui est évident, c'est que quand nous serons sur la table avec eux,
01:15:51nous serons inévitablement gagnants dans l'affaire
01:15:54parce qu'il s'agit du Gabon d'abord.
01:15:57Mais on ne jette pas la vieille marmite du thon
01:16:01parce qu'elle prépare toujours la bonne source.
01:16:03Ça dit qu'il y a des choses bonnes que nous pourrons tirer avec la France.
01:16:08Je vais m'aventurer dans un non-dit.
01:16:12À ce qu'il paraît, il paraît, je peux le dire,
01:16:17je suis le président de la République en cet instant,
01:16:20je vais vérifier tout ce que je vous dis, mais je vous dis ceci.
01:16:24À l'époque de feu, le président Bongo,
01:16:26dit-on dans la repartition des ressources,
01:16:30le Gabon n'avait que 60%.
01:16:33Il paraît.
01:16:35Maintenant, avec l'arrivée d'Ali Bongo au Limba,
01:16:39la part du Gabon est montée à un peu plus de 50%.
01:16:44Avec l'arrivée d'Alain Bongoéré, président,
01:16:47la part du Gabon ira vers les 60-70%.
01:16:51Ça c'est sûr.
01:16:53C'est pourquoi je vous dis, il faut toujours regarder un peu derrière
01:16:56parce que ce que les autres ont fait n'est pas forcément mauvais.
01:16:59Mais le problème après, c'est que oui,
01:17:01si jamais cela est avéré,
01:17:04où est passé les 20% supplémentaires qu'Ali a obtenus ?
01:17:11Avant de commencer à jeter la pierre sur l'autre,
01:17:13commencez par regarder vous-même.
01:17:1630% avec le président Faouma Bongo au Limba,
01:17:19on a vu que le pays avait l'air de se porter.
01:17:2350% avec Ali, on a l'impression que la pauvreté augmente.
01:17:27Où est passée la différence ?
01:17:29Avant de commencer à aller crier sur la France,
01:17:32nous-mêmes, qu'est-ce qu'on a fait ?
01:17:33Je vais trouver où est passée cette différence en tant que président
01:17:37pour faire en sorte qu'après,
01:17:39si c'est un groupuscule, s'ils peuvent rentrer, ils rentreront.
01:17:43Mais s'ils ne peuvent plus, ils ne rentreront plus.
01:17:45La population va bénéficier de la différence.
01:17:47Donc pour ce qui est de la France, pour moi, ce n'est pas un problème,
01:17:50c'est un partenaire.
01:17:51Bien sûr, nous allons diversifier les partenariats.
01:17:55J'ai appris en France à Lyon, économie de transport.
01:17:58J'ai appris en Chine, management des organisations.
01:18:02Donc, ça veut dire que j'ai les deux cultures.
01:18:04Je pourrais prendre un tout petit peu,
01:18:06mais l'aisé, celui qui vous a accompagné depuis,
01:18:09est une faute grave que même Dieu ne pardonne pas.
01:18:13Voilà ce que je ferais.
01:18:15Alors, nous arrivons au terme de notre entretien.
01:18:18À quelques jours du rendez-vous du 12 avril,
01:18:21quel message souhaitez-vous adresser au peuple gamonin ?
01:18:24Alors, le message que j'apporte, c'est simplement de dire que,
01:18:29dans le cadre de mon projet, comme je vous ai dit,
01:18:32je voudrais donc réduire les frustrations des Gabonais
01:18:37qu'ils ont eues depuis les cinquante dernières années.
01:18:42Je voudrais réparer les péjudices qui ont été causés.
01:18:46Donc, essuyer les larmes de ces Gabonais
01:18:49et faire en sorte que tous les enfants du pays reviennent
01:18:53pour que tous ensemble, nous participions à l'essor de notre pays.
01:18:58Je voudrais encore leur dire que nous allons tout faire
01:19:03pour redistribuer au mieux les richesses de notre pays
01:19:08à travers les différents programmes et projets que nous allons mettre en place.
01:19:15Je voudrais leur dire que je me sens investi d'une mission
01:19:22pour ramener le pays sous la main de Dieu.
01:19:25Parce qu'uniquement quand le pays sera remis entre les mains de Dieu
01:19:31que tout le monde va bénéficier de la richesse que Dieu a mise dans son pays, dans ce pays.
01:19:39Je voudrais dire à la jeunesse que je représente l'espoir,
01:19:45parce qu'ensemble, moi, l'autre aspect que vous n'avez pas bien effectivement présenté,
01:19:52c'est que je suis entrepreneur.
01:19:56J'ai totalisé environ presque une vingtaine d'années en tant qu'entrepreneur.
01:20:02J'ai créé ma structure, j'ai travaillé au 1 plus 1
01:20:09pour permettre de créer l'image que j'ai eue,
01:20:14du moins c'est la position qui m'a permis d'être aussi bien député que tous ceux que je suis maintenant.
01:20:20C'est que je sais comment on crée un peu de richesse.
01:20:24Je vais voir avec ces jeunes comment nous allons créer la richesse,
01:20:27comment nous allons les rendre indépendants et productifs pour le pays.
01:20:31Et puis que nous allons donc faire en sorte que les partis politiques,
01:20:39avec l'impulsion que je porte aujourd'hui,
01:20:43puissent devenir plus efficaces et plus rentables pour le pays.
01:20:49Je terminerai donc cette émission en lançant un appel au peuple gabonais
01:20:58pour voter pour moi le 12,
01:21:00afin que tout ce que je viens de détailler puisse se réaliser dans le pays.
01:21:06J'appelle donc les mains de nos ancêtres également,
01:21:10et surtout la main de Dieu pour qu'ils puissent éclairer le vote de tous les Gabonais,
01:21:14afin que, oui, tous ensemble, nous remettions le pays entre les mains de Dieu.
01:21:19Alors, M. Alain-Saint-Christophe Mouiré,
01:21:22nous vous remercions pour cet entretien qui a permis d'éclairer l'opinion nationale sur votre vision.
01:21:28Nous espérons que cet entretien a permis aux électeurs
01:21:30d'avoir une lecture complète de votre ambition pour le Gabon.
01:21:34Dans l'attente de ce scrutin, nous vous souhaitons bon courage pour la suite de votre campagne.
01:21:39Merci d'avoir été notre invité sur le canapé rouge de Gabon Media Time.
01:21:44Je vous remercie aussi pour ces instants de convivialité et de partage
01:21:52pour l'édification de l'accompagnement de nos compatriotes
01:21:58au projet de société que je leur ai présenté.
01:22:03Je vais terminer en leur disant que, en ce qui concerne le vote du 12,
01:22:11mon signe distinctif est le Gabon à l'intérieur d'un bateau avec des épis.
01:22:18Ça veut dire que je voudrais que tout le peuple gabonais s'embarque avec moi
01:22:23dans cette aventure qui va nous amener vers le développement.
01:22:26Donc, embarquons tous le 12 pour le bien-être de notre pays.
01:22:31Merci.
01:22:32Merci.
01:22:41Sous-titrage Société Radio-Canada