Trois rassemblements politiques ont lieu à Paris ce dimanche 6 avril: l'un à l'initiative de Gabriel Attal pour le parti Renaissance, l'autre à l'appel du RN contre la condamnation de Marine Le Pen et le troisième de LFI et des Écologistes pour s'opposer à l'extrême droite.
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00:00Bonsoir Nelson Jettel, vous étiez donc vous au meeting aujourd'hui de Gabriel Attal pour nous raconter les coulisses de ce meeting, comme vous le faites toujours si bien.
00:13On l'a dit, c'était un discours de quasi-candidat, mais vu la tournure de la journée, eh bien Gabriel Attal peut presque remercier Marine Le Pen.
00:21Une image à vous montrer, il est un peu plus de 16h40, 16h45 précisément.
00:25Les conseillers de Gabriel Attal regardent sur leur téléphone les chaînes d'informations pour s'assurer que Marine Le Pen a bien fini son discours du côté de la place Vauban.
00:34C'est bon, Gabriel Attal peut monter sur scène.
00:50Vous avez bien compris qu'on avait fait un montage et encore on ne les a pas toutes mis. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de références à Marine Le Pen et au Rassemblement National.
01:00La journée a donc été construite autour de cette opposition frontale avec Marine Le Pen.
01:05Oui, le pupitre pour la démocratie, vous allez le voir, qui était devant Gabriel Attal, a été choisi en réponse aux attaques du RN contre la justice.
01:14L'idée, c'était de donner le coup d'envoi du match de 2027, un match qui risque de tourner beaucoup autour de la condamnation de la candidate Rassemblement National.
01:36Tout le monde est un peu gêné, vous l'avez vu au premier rang, sauf Priska Tevno, qui s'en fait beaucoup rire.
01:42Et qui sera avec nous dans quelques instants à distance pour revenir sur la journée qu'elle a passée et votre journée la valette.
01:48Au premier rang, pas de Gérald Darmanin, ni d'Edouard Philippe. Ils étaient où ?
01:53Partis. Ils n'ont pas assisté au show d'Attal cet après-midi. Ils sont venus ce matin invités pour parler l'un après l'autre par le parti.
02:01Regardez la différence de mise en scène entre les deux. Je vous rappelle que l'un est candidat officiellement, Edouard Philippe l'autre pressenti.
02:10En tout cas, les deux veulent élargir le cercle.
02:14Je constate qu'il manque une chaise. Il faudra bien que les Républicains un jour fassent des meetings en commun avec nous.
02:19Personnellement, je dis aussi à Laurent Wauquiez, je dis aussi à Bruno Rotailleau que leur place est parmi nous.
02:24Et voilà ce que nous devrons construire ensemble dans ce bloc républicain et démocrate que j'appelle de mes voeux, après les municipales, pour viser la présidentielle.
02:34Et comme si Edouard Philippe avait prédit ce que Gabriel Attal allait dire cet après-midi, sa stratégie à lui, c'est de ne pas taper sur le RN.
02:43Il n'est pas nécessaire de parler de l'adversaire. Il ne faut jamais mépriser ses adversaires. Il ne faut jamais les sous-estimer.
02:51Un projet clair plutôt que l'attaque de son adversaire.
02:57Philippe, Attal, Darmanin, à la fin, ce sera forcément un homme candidat du Bloc central.
03:02C'est ce que je me disais avant de croiser Yael Broun-Pivet ce matin.
03:06Oui, mais on est en 2025. Vous savez, un match, il ne se joue pas deux ans à l'avance. Ça ne sert à rien.
03:10Ceux qui sont sur le terrain deux ans à l'avance, ils vont s'épuiser.
03:13Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Edouard Philippe, ils vont s'épuiser.
03:16En tout cas, ce qui est sûr, c'est que ce qui est important, c'était de nous réunir aujourd'hui parce que c'est ensemble qu'on va pouvoir agir pendant les deux prochaines années pour les Français.
03:24Et en tout cas, moi, il n'y a que ça qui m'intéresse. Merci beaucoup.
03:27Aujourd'hui, vous dites non. Vous ne vous présentez pas.
03:29Aujourd'hui, je suis présidente de l'Assemblée nationale et ça suffit à mon bonheur.
03:33Aujourd'hui, on aperçut le premier ministre François Bayrou. Il a fait un discours, lui aussi.
03:38Oui, il est passé en dernier ce matin après tout le panel que vous avez vu tout à l'heure, juste avant le déjeuner.
03:44Et franchement, il n'a pas galvanisé les foules.
03:47Le discours de François Bayrou, vous ne l'écoutez pas ?
03:50Si, je l'entends. Là, j'entends mieux qu'où j'étais à ma place.
03:56C'est tout ça. Ce qui nous intéresse, c'est des discours sur les actions, les mesures en fonction de la situation
04:02et non pas le descriptif de ce qu'on sait déjà.
04:05Les orateurs qu'il y avait avant, ils avaient quelque chose à dire.
04:09Vous l'avez entendu, s'il a beaucoup cité Marine Le Pen, Gabriel Attal n'a cité que deux petites fois Emmanuel Macron
04:15pendant tout son discours, comme pour dire que son autre défi sera de se défaire de l'héritage du président.