Maud Bregeon (Ensemble) et Jean-Philippe Tanguy (RN) étaient les invités de BFM Politique du dimanche 6 avril.
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00:00Jean-Philippe Tanguy, quand vous entendez le programme économique, si j'ose dire, du socle commun, vous entendez les propos de François Bayrou ces dernières semaines,
00:06tout ça dans le contexte de la condamnation de Marine Le Pen qui ne peut pas en l'état se présenter à la prochaine présidentielle.
00:12Est-ce que vous vous dites oui, on va censurer François Bayrou ou en tout cas il est sur le chemin de la censure comme le dit Jordan Bardella ?
00:19Oui, oui, il est sur le chemin, le chemin commence à être bien entamé parce qu'effectivement les promesses qui ont été faites n'ont pas été tenues.
00:25On en a parlé des retraites, on en a parlé du budget, visiblement on nous annoncerait un nouveau dérapage du budget dans les jours à venir.
00:32Alors évidemment on accusera M.Trump ou je ne sais quoi, les sauterelles ou une conjonction lunaire, ce n'est jamais la faute de ce gouvernement.
00:38La réalité c'est que, vous dites, moi j'ai été un peu interpellé Mme Bréjon, vous dites on va continuer ce qu'on a fait, ça a bien marché, des records de déficit.
00:46Le chômage, on pourra en parler malheureusement, c'est beaucoup de chiffres bidons, avec beaucoup de subventions pour des faux contrats qui coûtent très cher,
00:58des gens qui pensaient avoir une formation qui n'en ont pas, donc on met les gens à droite à gauche pour passer les élections, puis après ça s'effondre.
01:05Le chômage est au plus bas depuis une quinzaine d'années, on peut avoir beaucoup de désaccords, mais vous pourriez au moins reconnaître ça.
01:14Vous avez entendu que Jean-Philippe Tanguy a dit que François Ayrault est plus que jamais sur le chemin de la censure.
01:18Je reviens aux propos de M. Tanguy, on s'égare. La censure est une liberté pour l'ensemble des parlementaires.
01:26Ce qui moi me choque dans le discours qu'est le vote, c'est qu'on ne comprend pas bien sur quoi s'appuie cette volonté de censure.
01:32Un jour c'est le budget, le lundi c'est le budget, le mardi c'est l'énergie, le mercredi c'est l'immigration, jeudi ce sera autre chose, on ne sait pas quoi.
01:40Et on voit bien que vous cherchez d'une certaine façon à détourner l'attention et à utiliser la censure comme moyen de revanche.
01:48Et c'est le sentiment que vous donnez.
01:51Mais tous les sujets que vous donnez, je les ai dit avant.
01:55Par ailleurs, je termine. Dans le contexte extrêmement périlleux qu'on est en train de traverser, au regard de la situation internationale
02:05qui nécessite que la France continue à avoir une voix forte, notamment au sein de l'Union européenne, même si vous ne l'aimez pas beaucoup,
02:13censurer le gouvernement aujourd'hui, quoi que vous pensiez de François Bayrou, aura un effet immédiat, c'est l'affaiblissement du pays.
02:21Et je pense que si vous êtes sincèrement attaché aux intérêts français, au quotidien des français et à l'intérêt supérieur de la nation,
02:31vous ne pouvez pas censurer le gouvernement de Monsieur Bayrou, notamment au regard du contexte qu'on est en train de traverser.
02:36Parce que sinon, à la fin de l'année, ce n'est pas 5,5% de déficit qu'il y aura, c'est 6,5%.
02:41Et nous n'aurons plus aucune crédibilité pour répondre, et notamment face à Donald Trump en ce moment.