Des soignants d'une clinique de Villeurbanne, en banlieue lyonnaise, ont été agressés par la mère et le fils d'un patient qui seront jugés lundi en comparution immédiate, a-t-on appris samedi auprès de la préfecture du Rhône et du parquet. Selon Frédéric Paing, Vice-Président du collectif «Santé en danger», «la difficulté d’accès aux soins» est un facteur de violence.
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00:00Bonjour M. Favalli. Oui, malheureusement les agressions ne font que d'augmenter.
00:06Alors que ce soit à l'hôpital, qu'en fait effectivement l'hôpital et les services d'urgence sont les premiers visés
00:14parce que l'hôpital c'est ce qui reste ouvert quand tout le monde est fermé.
00:22Mais aussi dans les cabinets de ville, les médecins libéraux, les infirmières libérales aussi
00:27sont de plus en plus victimes d'agressions.
00:30Bon, ça malheureusement je crois que le système de santé n'échappe pas à la violence qui augmente partout dans la société.
00:38Ça aurait été étonnant que les soignants n'en soient pas victimes non plus.
00:42Alors justement, quelles sont les raisons concrètes selon vous pour lesquelles ces violences augmentent aujourd'hui
00:48et notamment à l'égard des soignants ?
00:51Au-delà du phénomène actuel dans la société, je pense qu'il y a clairement un facteur qui explique, et qui n'excuse pas,
01:00mais un facteur qui peut expliquer la violence, c'est la difficulté d'accès aux soins,
01:04la difficulté d'accès aux services d'urgence, la difficulté d'accès à son médecin généraliste
01:09parce que maintenant il y a des délais de plus en plus importants du fait du petit nombre de médecins restants.
01:16La difficulté aux services d'urgence, parce que maintenant on ne peut plus aller aux urgences directement dans la plupart des hôpitaux de France,
01:21l'accès a été régulé, il faut appeler le 15 avant de pouvoir se rendre aux urgences,
01:28donc c'est de plus en plus compliqué, les urgences sont débordées,
01:31aux urgences il y a des délais d'attente qui sont très importants,
01:37on ne peut arriver le matin et ne passer que 7, 8, 10 heures plus tard.
01:41Et c'est vrai que maintenant, moi je peux comprendre les patients qui attendent,
01:46mais il faut bien qu'ils se rendent compte que tous les soignants,
01:51que ce soit les infirmières, les aides-soignantes, les médecins urgentistes, les médecins libéraux,
01:54tous ceux qui sont sur le terrain, ils donnent tout ce qu'ils peuvent, ils travaillent énormément,
01:58et donc ce n'est pas en les agressant et en augmentant les violences que ça va résoudre le problème,
02:04bien au contraire, ce qu'on risque c'est justement de faire fuir les soignants qui restent encore
02:10et qui n'ont pas déjà mis les voiles.