Le vice-président du collectif Santé en danger, Frédéric Paing, était invité dans Midi News, ce vendredi 28 juin, sur CNEWS. Il s'est exprimé sur le médecin qui menace de quitter son village si le Rassemblement national passe : «Notre devoir, c'est de soigner tout le monde. Si on commence à trier les patients en fonction de leurs opinions politiques, on va forcément se fâcher avec une partie de notre patientèle».
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00:00Effectivement, nous, notre devoir avant tout, c'est de soigner tout le monde, comme vous le disiez, sans absolument aucune distinction.
00:08Effectivement, même si on est confronté à des assassins, on est censé les soigner.
00:15Il est absolument hors de question de faire une distinction selon l'opinion politique des patients.
00:21Quoi qu'il arrive, le jour des élections, de toute façon, dans toutes nos patientelles,
00:27on a tous des patients qui ont des opinions diverses et variées.
00:31Donc, de toute façon, si on commence à trier les patients en fonction de leur opinion politique,
00:37de toute façon, on va forcément se fâcher avec une partie de notre patientelle.
00:41Et puis, ce n'est pas notre rôle.
00:43Notre rôle, au contraire, aujourd'hui, alors même si je partage effectivement,
00:46dans ce que dit le médecin, les valeurs de solidarité et de fraternité qu'on doit avoir
00:50et qui me paraissent quand même assez indispensables à l'exercice de notre métier,
00:56je pense qu'il faudra, au soir du 7 juillet, le 8 juillet, les jours suivants,
01:02quelle que soit la situation, il faudra qu'on soigne tout le monde.
01:05Il est hors de question de ne plus soigner personne.
01:08Pour moi, quoi qu'il se passe, il est hors de question d'arrêter mon exercice.
01:16Je ne me vois pas abandonner mes patients, surtout pas pour des raisons politiques,
01:21même si je peux comprendre que certaines positions, individuellement,
01:28soient compliquées à se torcher.