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En pleine crise, l'OM reste sur une défaite pesante à Reims sur le score de 3-1, laissant la place de dauphin du championnat à l'AS Monaco. A l'entraînement lundi, un moment de tension a opposé Roberto De Zerbi à ses joueurs après la contre-performance contre le Stade de Reims. Une situation qui suscite le débat sur le plateau de Rothen s'enflamme. Jérôme Rothen et Manu Petit évoquent notamment les dangers des méthodes de l'entraîneur italien.

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00:00— L'OM est-il en train d'imploser 32-16 pour participer au débat avec nous, Jérôme ?
00:05— Écoute, je pense qu'il s'en serait bien passé de vivre une telle semaine,
00:09après un week-end catastrophique à Reims, avec cette défaite,
00:13après une trêve internationale. En fait, tout ça mêlé fait que forcément,
00:17il y a de l'excitation, il y a de l'énervement.
00:20Il y a un entraîneur qu'on a marre, certainement, de voir l'attitude de certains joueurs,
00:24ça c'est la réalité. Moi je vous l'ai dit, la sanction,
00:28parce que lui il dit que c'est pas une punition, mais oui, il y a eu punition pour Greenwood,
00:31il y a eu punition pour Louis-Henriquet, il y a eu punition ce week-end,
00:35parce que quand tu décides de les laisser à la commanderie,
00:37et pas rentrer, pas voir leur famille, c'est pas moi qui l'ai dit, c'est lui qui l'a dit.
00:41Donc c'est une punition, c'est pas juste pour ressouder le groupe,
00:45au contraire, parce que t'as fait tout l'inverse.
00:48Et c'était recherché, mais attention, c'est sa méthode de management,
00:51moi je juge pas ça. Moi, vous savez que je l'aime bien, de Zerbi en plus.
00:54Donc j'aime bien cette attitude, c'est un sanguin, au moins il dit les choses,
00:58plutôt que certains qui arrivent devant, qui te font un grand sourire et qui en pensent pas moins,
01:01lui il les cache. Maintenant, je trouve que cette méthode-là, elle a ses limites.
01:06Et les limites, il les a dépassées, parce que le groupe n'a pas été réceptif à ça.
01:11Le groupe s'est braqué lundi, il s'est braqué, alors moi je suis...
01:15Moi c'est les mêmes échos que j'ai, que Flo a donné et que Neil Maupay a dit.
01:20Alors bien sûr, quand t'es joueur, Maupay il va pas dire le contraire,
01:23mais en effet, il n'était pas question de ne pas s'entraîner,
01:26il était juste question de parler avec le directeur sportif Mehdi Benatia
01:30pour comprendre l'attitude de Zerbi et de son staff,
01:37et surtout, montrer leur mécontentement sur le management de De Zerbi.
01:42En disant, très souvent, la phrase qui ressort, et ça on l'a vécu aussi,
01:46ça soit Steve ou Manu, moi j'ai eu des entraîneurs comme ça qui nous cassaient les bonbons par moment,
01:51mais contrairement à De Zerbi, ils avaient pas les mêmes qualités,
01:53donc c'était problématique, et là pour de bon, tu te le mets à dos,
01:57et il y a une fracture entre le staff et les joueurs, et tu peux pas réparer ça.
02:01Et la moindre petit grain de sable, ou défaite, ou match nul,
02:11alors que tout le monde s'attend à ce que tu gagnes dans ces clubs-là,
02:14ça fout le boxon et tu reviens jamais en arrière.
02:16Là, je pense qu'on en est pas là.
02:20On en est pas là parce que De Zerbi, en effet, a montré sa pointe, sa personnalité,
02:25et puis il est comme ça, c'est un sanguin, la preuve c'est que depuis le milieu de semaine,
02:28et là je parle avec les infos de Flo, depuis mercredi...
02:34Mercredi, jeudi, c'est un retour à peu près à la normale.
02:37Exactement, donc il y a eu l'énervement, l'excitation, le groupe aussi s'est rebellé,
02:42ok voilà, après tu passes à autre chose.
02:44Maintenant, je te dis juste que quand tu arrives à limiter cette fracture-là,
02:50il faut faire attention, parce que là tu marches sur des oeufs.
02:53Tu marches sur des oeufs, et dans le contexte de Marseille,
02:55et je vous le dis, je l'ai connu à Paris, c'est les mêmes contextes,
02:58c'est une ferveur très chaude, très médiatisée.
03:01Tu sais que dans le vestiaire, tu fais un petit pas, ça va sortir dans la presse,
03:05tout ce qu'on dit, tout ce que ceci, cela...
03:07Donc il faut être soudé déjà, les joueurs, avec le staff.
03:11Moi, ce qui me rassure, c'est que depuis le milieu de semaine, comme le dit Flo,
03:14ça va mieux, ils se sont remis à travailler.
03:16De Zerbia a repris sa place de chef des troupes, chef d'orchestre.
03:22Écoute, le meilleur moyen de faire tablera de tout ça,
03:26et de se servir de ce qui s'est passé, et de ce qui se sont dit,
03:29parce qu'il y a des choses qui se sont dites, et qu'on ne sait pas,
03:31et qui vont peut-être faire avancer Schmilblick, c'est de gagner ce week-end.
03:34Parce que là, quand tu vis une semaine comme ça,
03:36si tu ne gagnes pas contre Toulouse, là, je dis bon courage.
03:41C'est le terrain qui sera le seul juge dans cette histoire-là,
03:43et c'est le terrain qui t'amène la sérénité,
03:46qui enlève, qui fait qu'il y a la possibilité justement
03:50d'enlever les nuages et l'orage qui est en train de gronder sur le vélodrome.
03:54Tu penses qu'une victoire, ça te passerait tout ?
03:56Non, parce que derrière, non, mais ça te donne du temps en fait,
03:58surtout pour jouer la finale qui se prolonge derrière contre Monaco.
04:01C'est vrai, laisse-moi bouger.
04:02Exactement, donc tu prépares dans les meilleures dispositions,
04:07justement ce match qui est pour moi un des tournants majeurs de l'OM,
04:10cette saison en championnat,
04:12en sachant que tous les matchs seront très importants,
04:15mais notamment tes concurrents directs pour le podium,
04:18notamment la Champions League.
04:20Moi, je constate une chose en fait,
04:21je ne sais pas si vous êtes d'accord avec moi,
04:23c'est que depuis la fameuse elimination contre Lille mi-février,
04:27donc ça fait à peine six semaines.
04:29En Coupe de France.
04:30En Coupe de France, avec tout ce qui a suivi derrière,
04:33tous les problèmes sur le plan médiatique, mais aussi disciplinaire.
04:37Je trouve ce qui s'est passé avec Benazia,
04:40qui pour moi était disproportionné, mais c'est un autre débat.
04:43Je trouve que derrière, même s'il y a eu une petite série de trois victoires,
04:46tu regardes ces dix matchs, c'est cinq défaites, un nul, quatre victoires.
04:50Et qu'est-ce qui s'est passé entre-temps,
04:53depuis ce qui s'est passé il y a quelques jours ?
04:55Il y a eu l'épisode d'Auxerre avec la fameuse Corruption, Corruption, Corruption.
05:00On a l'impression que depuis l'élimination contre Lille,
05:03et en sachant que c'est la dernière ligne droite
05:05où tu dois vraiment garder la tête dans le guidon
05:07et te concentrer à ramener des points,
05:09tu as l'impression que la sérénité a fait place justement à la nervosité,
05:13à l'énervement et à l'agacement, et que tout le monde est à fleur de peau.
05:17Dès qu'il y a quelque chose qui ne va pas
05:19et qui ne correspond pas avec les objectifs de l'OMP du Marseille,
05:21ça peut partir en vrille totale, et que le Mistral, qui n'est jamais très très loin,
05:25peut revenir à tout moment et tout balayer sur son chemin.
05:28Là, tu me parles de contexte général.
05:30Pardon, mais Roberto De Zarbi a aussi une responsabilité là-dedans.
05:33Je suis d'accord, mais ce n'est pas le seul, je suis d'accord.
05:36Dans ses réactions dès qu'il y a une défaite à Marseille,
05:38regardez-le, il est toujours résilient, il tire sur ses joueurs.
05:41Ça, ce n'est peut-être pas une méthode de management.
05:43Il a eu des clashs à main d'entreprise avec des joueurs, je suis d'accord avec toi.
05:48Mais Manu, tu en as connu des entraîneurs comme ça aussi, des sanguins...
05:51Si on parle de De Zarbi, parce qu'après je vais parler des joueurs quand même,
05:54De Zarbi, c'est vrai qu'il est responsable dans son management,
05:57considérant également que c'était la fin du ramadan dimanche,
06:01considérant qu'il y avait beaucoup de joueurs de confession musulmane,
06:04il aurait pu faire un geste à ce niveau-là sur le terrain humain,
06:06et dire le lendemain, dès le bon moment, les deux jours de repos,
06:09je voulais sucre pour revenir à l'entraînement,
06:10parce que ce qui s'est passé encore ce week-end dernier, c'est juste une honte.
06:13On ne peut pas aligner ce genre de prestations
06:15quand on joue aux Olympiques de Marseille et qu'on vise la Champions League.
06:18Donc quelque part, dans son management, il est responsable.
06:20C'est une certitude, et cet épisode-là fait suite à d'autres épisodes.
06:24Mais les joueurs aussi, quand tu portes le maillot de l'Olympique de Marseille,
06:28je suis désolé, tu regardes, tu as le droit de faire des matchs,
06:31même quand tu joues à l'OM, mais il y a quand même un contenu à amener,
06:35il y a quand même un état d'esprit à amener.
06:38– T'as raison Manu, parce que la défaite de Reims,
06:40franchement, quand tu vois l'état de Reims,
06:43t'as pas besoin d'avoir un entraîneur sur le vent.
06:45– T'as vu les buts qu'ils ont pris ?
06:46– Ils n'ont pas gagné depuis novembre.
06:47– Donc quelque part, les responsabilités sont diluées,
06:52mais moi j'en reviens à ce qui s'est passé semaine auparavant,
06:55ce n'est qu'épisode après épisode, et quelque part, je ne sais pas si vous vous rappelez,
06:59mais j'avais un peu prédit justement que ce qui s'était passé après le match de Lille,
07:03avec l'énervement et l'agacement, avec le deuxième puissant contre Auxerre,
07:07ça allait justement mettre une chape de plomb sur ce club.
07:12Steve ?
07:13– Moi j'ai connu ça, j'ai connu ça avec Daniel Leclerc,
07:16qui était un très grand entraîneur et manager en France,
07:21moi j'ai connu ça avec Valenciennes, et à la suite d'une défaite,
07:26il nous a fait pareil, lui il est parti à la mi-temps, complètement du match,
07:29il est complètement parti à la mi-temps,
07:30on ne l'a revu que le mercredi, et c'était à un moment charnière,
07:36et comme tu l'as dit Manu, je crois que c'est le dernier outil, je dis bien,
07:42c'est pour ça que Jérôme quand tu as dit, ça ne s'utilise qu'une seule fois,
07:45ouais ça c'est un one shot, là il a utilisé une méthode un petit peu, je dirais, agressive,
07:53où les joueurs à la limite, ils veulent qu'ils se liguent contre lui dans sa réflexion,
07:59pour qu'ils soient collectifs, et qu'ils aillent dans l'objectif commun,
08:03moi j'ai connu ça avec Daniel Leclerc, et honnêtement, ça a marché,
08:08et oui ça a marché, ça a marché, c'était très puissant,
08:11ce qui a été très important au final, c'était notre incompréhension au final sur le moment,
08:15parce que tu arrives à l'entraînement, tu n'as pas d'entraîneur,
08:17tu vois l'adjoint il dit, il n'y a pas de nouvelles, c'est moi qui vous entraîne pendant deux jours,
08:20bon tu commences à devenir un petit peu, tu es un petit peu dans le doute quand même,
08:24parce que tu te dis, qu'est-ce que tu as foutu quand même,
08:25pour que l'entraîneur au final ne vienne pas,
08:28il est arrivé, le jour où justement il a repris l'entraînement,
08:32on ne s'est pratiquement pas du tout entraîné sur le terrain,
08:34on est parti courir, mais ce qui était le plus important,
08:36c'était la causerie qu'il nous avait faite,
08:38et j'espère que De Zerbi, au travers de la réunion qu'il a eu avec ses joueurs,
08:43il a trouvé les mots justes, puissants, et j'allais dire fédérateurs,
08:48pour que les joueurs ce week-end, contre Toulouse,
08:51ils puissent cartonner Toulouse, parce que comme tu le dis...
08:54S'il a besoin d'avoir un discours fédérateur, d'autant plus après ce qui s'est passé,
08:58là c'est dramatique, par contre...
09:00Pourquoi c'est dramatique Girodre ?
09:01Tu sais, il y a les méthodes de management qui sont totalement différentes.
09:04En fait, tu vois, tu as raison de donner ton expérience,
09:07parce qu'à l'arrivée, et moi je n'en ai pas parlé,
09:10mais j'aurais pu, mais j'ai eu Alain Perrin,
09:12Alain Perrin c'était un mec qui aimait le conflit,
09:15et pareil, un peu, il aurait été capable de faire,
09:17il l'avait fait à la mi-temps d'un match, pareil comme Daniel Leclerc.
09:20Le truc, c'est que quand tu es à Troyes, quand tu es à Valenciennes,
09:23ce n'est pas comme si tu étais à Marseille,
09:24parce qu'à Marseille, ou à Paris, ou ces clubs-là qui sont très médiatisés,
09:27tu sais que quand tu dis quelque chose, tu fais quelque chose,
09:30il y a des choses qui vont fuiter.
09:31Oui, mais alors toi, Gérôme...
09:32Et ça, regarde, je vais te donner l'exemple.
09:34Je pense que De Zervi a les épaules au final.
09:36Moi, tu sais, j'étais assez sceptique depuis le début de la saison.
09:40Steve, je te donne un exemple.
09:41Oui, vas-y, vas-y.
09:43Moi, tu sais très bien que j'étais assez sceptique quand même
09:45sur l'arrivée de De Zervi dans son management,
09:46et pas dans son côté culture tactique,
09:49plus dans son management à s'imposer à Marseille.
09:51Je le dis honnêtement, je suis rassuré depuis cette semaine.
09:55C'est le seul entraîneur à Marseille.
09:58Honnêtement, c'est le seul entraîneur à Marseille.
10:00On a tous eu des sanguins qui sont arrivés à Marseille.
10:03Par contre, c'est le premier...
10:04Moi, je me sens comme ça.
10:07Tu sais quoi, j'ai envie de te dire, Manu,
10:09comme toi, tu vois, dans l'avenir aussi,
10:11tu arrives souvent d'avoir raison.
10:13Je pense avoir raison,
10:15parce que là-dessus, c'est le premier entraîneur...
10:18Je pense qu'il a joué un bon coup au très bon moment.
10:23Justement, un petit peu à mettre un gros clash assumé...
10:28Je pense que c'est arrivé à Marseille.
10:30Tout d'or l'a fait, justement, c'est pour ça que...
10:33Igor Tout d'or, il a été un peu dans ce registre à montrer les muscles,
10:36et c'est vrai qu'il y avait eu en début de saison
10:38une petite poignée de joueurs qui s'étaient rebellés.
10:41Mais d'ailleurs, il a eu cette petite phrase aujourd'hui,
10:43Roberto De Zervi, en disant,
10:44soyez pas étonnés si les coachs restent un an ou deux maximum à Marseille,
10:49parce que certains, justement, ne vont pas assumer cette pression.
10:53Et lui, il a dit et répété,
10:55je suis sérieux sur ce que j'ai annoncé en français en début de conf.
10:58J'aime quand il y a la polémique
11:00et on a l'impression que ça l'a un peu requinqué aussi, cette semaine-là.
11:03Donc je suis très curieux de voir ce qui va se passer dans les jours qui viennent.
11:06Tout d'or, c'était en début de saison qu'il avait fait ça.
11:08Là, c'est exactement...
11:11Et il lui reste quoi, je crois, 6 ou 7 matchs ?
11:13Oui, mais il reste 7 matchs.
11:16C'est pour ça qu'il ne faut pas oublier qu'il y a cette part de stratégie, les gars,
11:18parce que j'ai aussi appris que les dirigeants
11:23savaient, en grosso modo, ce qui allait se passer.
11:26Donc tout ça, il y avait une petite part de calcul.
11:28Alors évidemment, ça correspond aussi au personnage qui est vraiment très impulsif
11:32et qui est capable de ce genre de coup d'état.
11:34Mais il a voulu aussi, au terme, au cœur d'une semaine
11:37où il a laissé souvent les joueurs entre eux pour un peu s'expliquer.
11:40Vous le disiez à l'instant, je trouve que c'est stylé.
11:43Créer, essayer que ce soit fédérateur pour le groupe.
11:46Et je suis d'accord avec toi, c'est à double tranchant,
11:47parce que si ça se passe mal à Toulouse et Monaco, attention.
11:50Flo, c'est à double tranchant quand même, sa stratégie.
11:53Soit ça passe, soit ça casse.
11:55Parce que là, franchement, avec la série de matchs...
11:58Et ça laisse des traces en fin de saison, quoi qu'il en est.
12:00Et ça nous laisse quand même une indication sur Deuxerby.
12:03Moi, j'ai adoré Deuxerby à Brighton,
12:06mais quand je revois le travail d'Utzeler qui a pris sa suite,
12:09qui est l'un des plus jeunes entraîneurs de la Première Ligue dans l'histoire,
12:12peut-être le plus jeune d'ailleurs,
12:14il fait un travail aussi beau et des fois même mieux, tu vois.
12:17Et moi, je me pose la question sur Deuxerby,
12:19sur sa capacité à gérer des grands clubs avec l'objectif de jouer le championnat de cette Ligue.
12:23La preuve, c'est que ses réactions sont tellement...
12:28à l'image de sa personnalité, excessives,
12:31c'est que pour l'instant, la réponse, c'est qu'il n'arrive pas à gérer cette pression-là.
12:34Il y en a plein qui ont fait ça à l'OM, dans son management.
12:36Oui, oui, non, mais c'est...
12:37La conférence, il n'a pas d'excuses.
12:39Parce qu'il a un staff élargi, il n'avait pas de compétition européenne à gérer,
12:42il a un effectif de qualité, il n'a pas d'excuses de ne pas avoir mis la porte.
12:45Là, les gars, je suis...
12:46Encore une fois...
12:47Surtout avec les joueurs qu'ils ont pris, évidemment.
12:49Bien sûr qu'il a entraîné des clubs importants,
12:52Brighton, je ne te dis pas que c'est un petit club,
12:53Sassuolo, en Italie, c'est la même chose,
12:57mais ce n'est pas à la dimension de l'OM.
12:59Et moi, j'insiste sur quelque chose, c'est le côté médiatique.
13:02Et c'est pour ça qu'on peut avoir des expériences similaires,
13:05nous, en tant que joueurs,
13:06mais dans ces clubs-là,
13:09tu ne peux pas te rater.
13:09Quand tu fais ça, ça met une pression particulière.
13:12Et c'est pour ça que je dis qu'il l'a déjà fait une fois en début de saison.
13:16Il l'a refait avec Greenwood et avec Louis-Cédric.
13:20Il l'a refait là, d'une façon virulente, avec l'ensemble du collectif,
13:24mais en prenant à partie, tu as raison, certains joueurs.
13:26Et pourquoi je vous dis que ce n'est pas forcément...
13:28Il était à Daudouane, on en arrivait aux mains avec...
13:30Oui, avec Coné, je crois que c'est ça, exactement.
13:32Toutes ces choses-là, vous croyez vraiment...
13:36Steve, tout à l'heure, tu parlais, tu dis,
13:38nous, les joueurs, on s'est rassemblés,
13:40discours fédérateur.
13:41Sauf que ces joueurs qu'il a mis devant leurs responsabilités
13:44en étant très durs avec eux dans les paroles,
13:45c'est sorti dans la presse.
13:47Donc, le joueur, et il reste un être humain...
13:49Ouais, mais ça y est, maintenant, on est à l'époque, ça y est...
13:52Non, moi, je te le dis,
13:54je l'ai connu à Paris avec Vaidali-Lodzic...
13:55Mais c'est plus pareil, c'est plus pareil,
13:57d'autres époques et d'autres celles d'aujourd'hui,
13:59les matchs ont câblé, pourront se voir ça...
14:00Mais dans ces clubs-là, Steve, la différence,
14:02c'est que ces clubs-là, tout sort du vestiaire.
14:06Il n'y a rien à l'intérieur...
14:07Mais t'en dis du quoi ?
14:08J'en dis que...
14:09T'en sort du vestiaire comme à l'époque de Nysna avec la taupe,
14:11la fameuse taupe...
14:12Il y a une taupe !
14:13Non, mais de toute façon, tu le sais très bien...
14:14Ça veut dire quoi ?
14:15Ça veut dire qu'il n'y a pas d'unité ?
14:16Non, mais là, il est en train de se rendre compte de Zerbi
14:20que de toute façon, quoi qu'il fasse,
14:22il y a des choses qui vont sortir.
14:23Sur son discours, son truc, ceci, cela.
14:26Ce qui n'était pas forcément le cas.
14:27Moi, je pense que ça ne me dérange pas du tout
14:28que ça sorte, on l'assume.
14:29La preuve, il te dit, oui, c'est la tempête, la tempête,
14:32sauf que, Flo, ce n'est pas une question que ça sorte ou pas.
14:35C'est une question que si tu enchaînes des mauvais résultats,
14:38tu connais encore mieux le contexte marseillais que moi.
14:41Si tu ne gagnes pas contre Toulouse avec tout ce qui est sorti,
14:44déjà, tu vas perdre des joueurs.
14:46Ça, c'est sûr, parce qu'il y a des joueurs qui vont te dire
14:47« Tiens, t'as vu, tu m'as ridiculisé.
14:49Et puis derrière, tu ne m'as pas encore fait jouer. »
14:51Parce que souvent, tu t'en prends à ceux qui sont bouillants.
14:53Et tu ne gagnes pas contre Toulouse, tu vas à Monaco.
14:55Mais écoute-moi, il y a la tempête qui va y avoir.
14:57Je ne vois pas le problème de ne pas gagner contre Toulouse.
14:59Il n'y a pas d'autre issue pour moi.
15:00Je ne le souhaite pas, j'espère juste qu'il y aura une réaction.
15:02Tu as raison.
15:02Et en tout cas, je ne sais pas, Flo, si tu as le même discours.
15:07Moi, j'ai eu des gens aujourd'hui aussi au téléphone à Marseille.
15:11Ils sont quand même, ils gardent leur confiance, si tu veux.
15:14Ils se disent « Écoute, aujourd'hui, il s'est passé ça.
15:17Là, on a calmé le truc en milieu de semaine
15:19et on a tout pour gagner contre Toulouse.
15:20Et si tu gagnes contre Toulouse, hop, tu vas reswitcher le bon côté. »
15:24En tout cas, j'étais à l'entraînement tout à l'heure.
15:26Il y avait deux erbis au milieu de ces joueurs,
15:29un long échange avec Valentin Rongier.
15:30Il y a ce sentiment que ça redevient.
15:33Il a aussi pris dans ses bras un peu Greenwood.
15:35Les dirigeants étaient là, un peu en signe d'union sacrée.
15:38Donc, on est maintenant focus côté OM sur le match contre Toulouse.
15:41Il est ouvert au public, l'entraînement ?
15:42Non, non, non, non, non.
15:43Ça fait tellement longtemps qu'il n'y a pas eu d'entraînement.
15:46À la commanderie, au vélodrome, de temps en temps.
15:49Je pense qu'il y aurait eu un bon timing, là.
15:50Juste, je ne sais pas.
15:52Ouais, non ?
15:54Pour les cyprès, je ne suis pas sûr.
15:56Non, non, non, non.
15:58Plus sérieusement, je pense, par contre, que le petit hic,
16:02c'est qu'il y a pas mal d'absents.
16:03Et là, Roberto De Zerbi, avec des blessés, des méformes, ça peut être compliqué.

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