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Invité de l'After Foot ce lundi sur RMC, le milieu de l'Olympique de Marseille Valentin Rongier revient sur la lourde défaite 0-3 de son équipe face au PSG dimanche soir. 

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Transcription
00:00 Valentin Rongier qui est avec nous, c'est pas souvent qu'on a un joueur de foot dans l'after avec nous.
00:03 - Absolument, c'est un événement !
00:05 - Bonsoir Valentin !
00:06 - Bonsoir à tous !
00:07 - Bonsoir !
00:08 - Bonsoir !
00:09 - Et merci d'être avec nous au lendemain d'une défaite aussi dure, parce que franchement...
00:15 Enfin, pardon Valentin, mais vous avez pris cher quand même !
00:18 - Ah oui, non c'est sûr que ça s'est pas très bien passé hier soir.
00:23 Au vu du résultat, je pense que le match... le résultat est logique au vu du match, pardon.
00:30 Mais on a déjà un match mercredi, c'est ça qui est bien dans le foot, c'est qu'il y a beaucoup d'échéances
00:37 et ça va nous permettre de vite vite passer à autre chose.
00:40 - Alors Valentin, revenons sur le match.
00:43 J'ai entendu votre entraîneur hier après la rencontre et quelques joueurs évoquer la défaite.
00:49 Il y avait comme une acceptation totale de la défaite, parfois même une résignation,
00:56 et l'idée de dire "bon ben de toute façon, on l'a constaté, ils sont plus forts,
01:01 et quand ils sont plus forts et quand ils jouent comme ça, on peut rien faire contre eux".
01:05 Ce qui est dur pour un sportif à admettre.
01:09 - Ouais, ouais, non mais bien sûr, c'est sûr, après faut être lucide aussi.
01:13 Hier soir, on a vu forcément une très belle équipe de Paris.
01:19 Je pense que nous aussi, on a peut-être un petit peu moins été présents qu'au match en coupe,
01:25 mais c'est aussi parce qu'eux, ils sont vraiment montés d'un cran.
01:29 Et puis je pense que quand tu dis ça, les gens parlent du niveau que KMbappe,
01:36 mais si, quand ils décident de jouer, je pense qu'hier soir on l'a vu,
01:39 ils ont fait "oui, il a fait la différence".
01:42 Donc c'est plutôt là-dessus que je les rejoins, ceux qui disent ça.
01:46 Et puis en commençant le match, on n'était absolument pas résignés,
01:50 on était confiants et on voulait réitérer l'exploit.
01:54 - Alors une autre question, après je te laisse la parole Flo.
01:57 Moi ce qui m'a étonné, si on compare avec le match de coupe,
02:02 alors évidemment Mbappe n'était pas là,
02:04 donc on sait bien à quel point ce joueur est extraordinaire.
02:07 Mais il y a quand même un autre fait, c'est que dans le match de coupe,
02:11 je pense que l'équipe a couru, je crois que c'était 115 km.
02:16 La spécificité de l'OM cette année, c'est une énorme intensité,
02:19 tous autant que vous êtes sur le terrain.
02:21 Hier, on ne l'a pas vu, et je crois avoir vu la stat, c'était 110 km.
02:26 Qu'est-ce qui s'est passé pour que finalement vous ne puissiez pas faire
02:30 ce que vous faites d'habitude de ce point de vue-là ?
02:33 - C'est une bonne question.
02:35 Après, chaque match est différent, bien évidemment.
02:40 On ne court pas forcément pareil, moi le premier à tous les matchs.
02:44 Mais je pense que ce qui a changé aussi, c'est qu'au match allé,
02:48 ils n'avaient pas cette profondeur que peut apporter Mbappe.
02:52 De ce fait, on a défendu plus haut.
02:55 Et quand on défend plus haut, on fait plus de courses
02:59 pour aller chercher, pour aller harceler.
03:01 Là, on était peut-être plus dans l'entre-deux,
03:04 en se disant qu'il faut qu'on aille les chercher
03:06 parce qu'on veut garder nos principes.
03:08 On sait que ça peut partir très vite et c'est ce qui s'est passé
03:11 parce qu'on s'est fait punir sur des attaques rapides.
03:15 Et je pense que c'est ça qui a fait la différence
03:19 entre les deux matchs au niveau des courses.
03:22 - Ce cul entre deux chaises que vous définissez là, Valentin,
03:27 est-ce que ce n'est pas un peu le problème aussi ?
03:29 J'ai aussi, comme Daniel, noté un truc dans la conf de Tudor
03:33 qui n'est pas très habituel chez lui.
03:35 Il a dit, ce qui revient un peu à ce que disait Daniel tout à l'heure,
03:38 en gros, ils étaient plus forts et donc dans ces cas-là,
03:42 en gros, il n'y a rien à faire.
03:44 Et donc, moi je dis, quand un coach dit ça,
03:46 tactiquement, c'est embêtant quand même.
03:48 Parce qu'est-ce qu'il n'y avait pas quelque chose à inventer
03:51 ou à casser un peu le panache qui est celui de l'OM
03:53 depuis quelques matchs ?
03:55 - Justement, il a voulu changer quelque chose
03:57 et je pense que c'est une erreur d'avoir voulu changer.
03:59 Pourquoi ? Le message que tu envoyais, c'est finalement
04:01 "vous nous faites peur, on change un truc".
04:03 - On n'a rien changé, Daniel.
04:05 - Non, moi je trouve pas...
04:07 - Et Tavares, on l'a pas changé ?
04:09 - Oui, mais ça c'est positionnement, mais moi je parle sur le principe.
04:11 - Non ?
04:13 - Moi, Valentin, justement, la question c'est, je trouve pas
04:15 que Tudor ait changé. Je pense qu'il y a quand même eu
04:18 ce panache marseillais qui consiste à quand même
04:20 essayer d'aller chercher, moi je crois que c'est plutôt Paris
04:22 qui à un moment donné a asphyxié les Marseillais
04:24 et qui n'ont pas pu développer leur jeu.
04:26 C'est un peu ce que disait Valentin sur les courses.
04:28 Donc, Valentin, la question c'est, est-ce que quelque part
04:30 c'est de faire différent de d'habitude,
04:34 les attentes vraiment plus bas, parce que Bappé
04:36 risquait de partir dans votre dos, tout le monde l'avait dit dans la semaine,
04:39 et finalement de surprendre le PSG,
04:42 quitte à voir aussi d'autres joueurs,
04:45 je pense à Vitigna, par exemple,
04:48 peut-être plus rapidement, tenter quelque chose de différent.
04:51 - Ah mais lui, on peut pas en parler, on sait pas pour l'instant.
04:53 - Oui, mais justement, c'est-à-dire que, est-ce que Valentin,
04:56 il n'y avait pas l'idée de faire différent,
04:58 et ne pas se dire "on va mourir avec nos principes".
05:01 C'est un peu ce que j'ai ressenti moi dans la bouche de Tudor.
05:03 - Ben, ça c'est une chose.
05:06 Après, en fait, c'est ce qu'on fait depuis le début de l'année,
05:08 depuis la préparation, c'est ce qu'on travaille tous les jours à l'entraînement.
05:11 Et c'est peut-être un peu malheureux,
05:15 mais on est conditionnés pour ça.
05:17 Et dans nos têtes, maintenant, on sait qu'à chaque match,
05:21 on va essayer d'aller étouffer les adversaires.
05:23 Et je pense que, oui, notre entraîneur Tudor,
05:26 c'est quelqu'un qui a un style particulier,
05:29 et qui veut, qui que ce soit en face,
05:33 maintenir cette philosophie de jeu,
05:35 cette manière de défendre, d'avancer sur le porteur.
05:38 Alors oui, on peut refaire le match,
05:39 se dire peut-être que si on avait attendu en bloc bas,
05:42 en essayant de contre-attaquer,
05:43 on aurait pu peut-être faire quelque chose.
05:45 Mais c'est ce qui nous a permis aussi, en coupe,
05:47 de gagner, d'aller les chercher, d'asphyxier,
05:50 et d'être là où on est aujourd'hui, en championnat et en coupe.
05:53 - Sauf que ce n'était pas la même équipe en face quand même.
05:55 C'est-à-dire que la même compo, je veux dire.
05:57 J'entends qu'en coupe...
05:58 - La seule différence, c'est le bapelé.
05:59 - Oui, mais elle est capitale.
06:01 C'est en ce sens que je disais, moi j'entends bien le discours,
06:04 je veux juste te dire que Tudor,
06:06 qui nous a impressionné depuis le début de la saison,
06:09 aurait pu nous impressionner encore plus
06:11 en sortant un truc de son chapeau,
06:12 et en disant à la fin,
06:13 "Bapu, ce n'est pas ce que j'aime faire,
06:14 mais on a décidé de faire un coup avec les gars."
06:17 - Je rebondis sur ce que tu dis.
06:19 Si on avait fait ça,
06:20 et qu'on avait attendu bloc bas,
06:21 qu'on avait essayé de contre-attaquer,
06:23 mais qu'on aurait pris des vagues tout le match,
06:25 qu'on aurait perdu également le match,
06:27 vous auriez peut-être dit,
06:29 "Pourquoi l'OM n'a pas gardé ses principes ?"
06:31 - C'est vrai, c'est vrai, Valentin.
06:32 - C'est vrai ?
06:33 - Incontestablement, c'est vrai.
06:34 - Mais on est là pour ça, c'est vrai que...
06:36 (Rires)
06:38 - Alors, oublions un peu le match d'hier soir,
06:41 pour parler de l'OM.
06:42 - Moi je voudrais y revenir après, quand même.
06:43 - Encore ?
06:44 - Bah oui, juste parce que...
06:45 - Alors maintenant, après on passe à Marseille...
06:48 - J'insiste parce que j'ai pas compris...
06:50 - J'ai pas compris ce que vous venez de dire, Valentin,
06:53 parce que moi j'estime qu'il y a eu quand même
06:55 un message envoyé qui était négatif.
06:57 Pardonne-moi, mais...
06:58 Alors, j'ai pas précisément en tête quand c'est arrivé,
07:01 je pense que Tavares, Nuno a déjà joué à droite,
07:04 mais globalement, la compo qu'on attendait,
07:06 si dans l'idée c'est "On travaille, on est conditionnés,
07:09 on joue toujours pareil",
07:10 bah Klos aurait dû jouer à droite,
07:12 Nuno Tavares à gauche,
07:14 les trois en défense comme d'hab,
07:16 et puis le reste de l'équipe.
07:17 Là, il y avait genre,
07:18 "Bon bah tiens, Nuno Tavares il court vite,
07:20 on va le mettre de ce côté-là,
07:21 puisque Chancel est pas là,
07:23 et puis ça va peut-être servir à couvrir Mbappé".
07:25 Pardon, mais j'ai senti ce message-là,
07:28 alors que Nuno Tavares,
07:29 il a pas pu finalement soutenir Bailly.
07:32 - Oui, oui, oui...
07:33 - Il y a eu un changement quand même ?
07:34 - Non, c'était un choix tactique du coach,
07:36 il voulait aussi assurer Colasinac dans le couloir gauche,
07:41 parce que ça avait fonctionné en coupe,
07:44 voilà, on peut remettre tout en question,
07:46 maintenant que le match est terminé.
07:48 C'est sûr qu'il y a des choses qui n'ont pas marché hier,
07:51 mais je pense que c'est plutôt,
07:52 dans l'ensemble, c'est pas sur un ou deux postes,
07:55 la supériorité, elle était collective,
07:58 et c'est dur de le reconnaître,
08:00 mais sur le match d'hier, il n'y a pas photo.
08:01 - Ce qui est vrai, pour finir sur la compo,
08:03 évidemment c'est facile de la refaire après,
08:06 mais quitte à jouer avec les joueurs à leur poste,
08:09 Tavares à gauche,
08:11 vous Valentin au milieu avec Vertoux,
08:14 Colasinac peut jouer aussi en défense centrale,
08:17 ça peut revenir aussi dans l'axe,
08:18 ça pouvait permettre de remettre tout le monde à sa place.
08:20 - Oui, c'est vrai, je ne peux pas dire le contraire,
08:24 après, je suis joueur, le coach fait des choix,
08:27 et vous savez comment ça se passe,
08:29 c'est lui qui a décidé, et nous on ne fait qu'appliquer.
08:32 - Il faut qu'on avance les gars,
08:34 oubliez un peu le match d'hier soir.
08:35 - Non, je ne veux pas oublier le match d'hier soir,
08:37 est-ce que me bapper au final,
08:40 - Est-ce qu'il est vraiment impressionnant ?
08:42 - Non, mais est-ce que ça serait pas...
08:44 - C'est la question.
08:45 - Et je ne vais pas uniquement vous accuser de ça,
08:47 parce que, très franchement, ce que j'ai entendu de Nagelsmann,
08:50 avant le match PSG-Bayern,
08:52 et ce que j'entends là, avant le match retour,
08:54 où ça ne parle que de ça,
08:55 est-ce que me bapper, il ne mange pas un peu le cerveau des adversaires ?
08:58 - Moi qui suis sur le terrain,
09:02 il faut le reconnaître, il va plus vite,
09:07 il est plus fort, il est efficace,
09:09 et hier, quand tu regardes le match,
09:11 première occasion, c'est but,
09:14 la deuxième, c'est une passe sortie de nulle part,
09:17 et la troisième, c'est encore un exploit,
09:20 donc on peut dire ce qu'on veut.
09:21 Nous, comme j'ai dit tout à l'heure,
09:23 on a commencé le match,
09:24 et qu'il y ait me bapper ou pas sur le terrain,
09:26 on voulait gagner, on était sûr de nos forces,
09:28 mais forcés de constater qu'hier soir,
09:32 ils ont été supérieurs,
09:33 et notamment grâce à leurs individualités.

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