Nos équipes ont enquêté sur ces annonces de logement, qui proposent un appartement gratuit en échange de faveurs sexuelles, dans un contexte de pénurie de logement. Les propriétaires risquent 7 ans de prison et 375.000 euros d'amende.
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00:00Ce sont des annonces qui pullulent sur internet, des logements gratuits contre certains services.
00:05Logement T3, proximité FAC, en contrepartie de massage ou de moments complices, modalité en message privé.
00:11Nous tentons une approche avec un propriétaire de 35 ans dans la région de Toulouse.
00:15Après quelques SMS échangés, nous précisons par téléphone les contreparties de cette location gratuite.
00:21Ça peut aller jusqu'où en fait ?
00:25Certaines personnes que j'ai hébergées, ça allait juste jusqu'au sexe.
00:30Donc si ça rouvra, moi ça m'irait aussi.
00:33D'accord, mais ça vous l'avez déjà fait du coup plusieurs fois ?
00:36Oui.
00:37Et par exemple, ce serait quelle fréquence si jamais on avait des moments d'intimité ?
00:42Si possible, quand j'en aurais envie. Après, je sais qu'il ne faut pas non plus abuser.
00:47Ces annonces se multiplient dans un contexte de pénurie de logements.
00:50Quand vous avez absolument besoin d'un logement, il y a des personnes qui en profitent.
00:54Elles savent qu'il y a une forme d'impunité qui les protège.
00:57Cette impunité, c'est lié au fait que les personnes vulnérables parfois ne sont pas en règle du point de vue administratif,
01:03parfois ont peur de la justice, ont peur de la police, ne connaissent pas leurs droits.
01:08Les victimes ont également peur de porter plainte, pourtant ces pratiques peuvent être sévèrement sanctionnées.
01:13Ce sont des faits qui sont très graves, il faut le savoir,
01:15puisque le fait de louer son logement contre des faveurs sexuelles expose la personne qui le fait à un risque pénal,
01:20puisque ça relève à la fois de plusieurs qualifications, je pense notamment à l'abus de faiblesse,
01:24au chantage sexuel, au harcèlement sexuel, voire à des faits de proxénétisme.
01:29Les propriétaires s'exposent à des sanctions pouvant aller jusqu'à 7 ans de prison et 375 000 euros d'amende.