"Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder" : comment les déclarations d'Emmanuel Macron ont enflammé l'Assemblée nationale.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Pour ma part, je suis favorable au pass vaccinal, mais je ne peux pas cautionner un texte qui a pour objectif d'emmerder les Français.
00:08Un président de la République, de par sa mission, de par ses responsabilités, de par le contrat qu'il a passé avec la nation, n'a pas à emmerder les Français.
00:17Il a éventuellement à les convaincre, à les contraindre, mais pas à les emmerder.
00:23Est-ce un texte qui vise à protéger la santé des Français ou à les emmerder ?
00:28Allez-y, monsieur le ministre, si vous n'y allez pas, non c'est...
00:31Je veux bien, je veux bien parler, je voulais être sûr que la réponse était attendue.
00:37Si vous lisez en détail l'intervention du président de la République dans son interview au Parisien qui sort demain,
00:41vous verrez que l'intention est avant tout une intention de protection de la population.
00:45Une suspension a été demandée, elle est de droit et elle m'apparaît effectivement nécessaire, nous suspendons nos travaux pour dix minutes.
00:52Est-ce que ce texte a des objectifs sanitaires ou est-ce que ce texte a des objectifs politiciens de nature à hystériser le débat dans la société française ?
01:02Il s'agit, permettez-moi cette métaphore, peut-être elle va vous éclairer sur la suite des débats, d'un bénala sanitaire.
01:09Laissez-moi deux minutes, deux minutes, laissez-moi deux minutes.
01:14On peut s'écouter deux minutes.
01:17Nous vous écoutons.
01:20Plus de 90% de la population ont à ce jour fait le choix de la vaccination.
01:24Il reste un peu moins de 10% de nos compatriotes qui refusent toujours le vaccin.
01:29Pour les convaincre, nous mettons tout en œuvre.
01:31Plus de 1500 centres ouverts, plus de 200 000 soignants en ville qui réalisent la vaccination au quotidien.
01:39La mobilisation des associations, je pense qu'on m'entend dans le micro, Monsieur le Président.
01:42Vous redonnerez la parole tout à l'heure, mais là, la situation n'est pas tenable.
01:46Nous suspendons nos travaux et je demande aux représentants des groupes de se retrouver ici, avec moi, ici devant.
01:53La séance a été suspendue pendant dix minutes suite au tumulte lié à l'indignation des députés
02:02en raison des propos du Président, parce qu'à quoi ça sert d'être là ?
02:06Alors qu'est-ce qu'on peut faire ? On va voir ce qui va se passer là, la séance reprend, je vais y retourner.
02:10Nous demandons la présence du Premier ministre parce que les propos du Président de la République
02:15sont des propos indignes, des propos irresponsables, des propos méprisants et surtout des propos très prémédités.
02:23Des propos d'un cynisme puéril, des propos tout simplement qui visent à fracturer les Français
02:28alors qu'un Président, il est là pour rassembler les Français.
02:30Je voudrais, au nom de l'organisation de nos débats, demander déjà où est le Premier ministre,
02:34qu'on annonçait dans l'enceinte de notre Assemblée.
02:37Nous ne continuerons pas à discuter d'un texte que vous avez présenté comme la protection des Français
02:42et qui est en fait un texte, comme on apprend dans la presse aujourd'hui,
02:46un texte qui est là pour emmerder une partie des Français,
02:49un texte qui invente la déchéance de citoyenneté, comme vous l'avez dit,
02:53lorsque il y a des irresponsables, ce ne sont plus des citoyens.
02:56C'est vous qui organisez le chaos, vous l'avez déjà organisé hier,
03:00en voulant continuer à tout prix jusqu'au petit matin des discussions qui sont importantes pour les Français et les Français.
03:07Vous recommencez de nouveau aujourd'hui avec un Président de la République qui décide,
03:11en plein débat parlementaire, de créer le chaos comme il le fait dans cette interview.
03:15Je demande donc une suspension de séance, Monsieur le Président.
03:18Chacun conviendra que les conditions d'un travail serein ne sont pas réunies.
03:23La séance est levée.