Tests de dépistage du coronavirus : ce qu'ils disaient, ce qu'ils disent aujourd'hui.
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00:00Le gouvernement a toujours été dans l'anticipation.
00:06A-t-on besoin du test ?
00:08Pas forcément, si on est dans une zone où il y a beaucoup de virus qui circulent,
00:12qu'il n'y a que ça qui circule et que votre médecin traitant vous dit
00:15« Ecoutez, vous avez attrapé le coronavirus, vous êtes parfaitement bien,
00:18vous avez 37,8, un peu mal à la gorge, restez tranquillement chez vous. »
00:23Aujourd'hui, nous avons une politique de test au niveau national
00:27qui fait que nous testons les cas suspects,
00:29mais que nous avons donné la possibilité aux ARS,
00:32dans les endroits où il y a des circulations très intenses du virus,
00:36je pense notamment dans le Haut-Rhin ou dans l'Oise,
00:38de ne plus tester que les cas graves.
00:42Et je le redis, qu'il n'y a pas d'indication à faire des tests
00:44quand on n'a pas de forme sévère ou quand on n'a pas de facteur de risque.
00:49Nous avons fait jusque-là le choix d'un usage rationnel,
00:53raisonnable, raisonné des tests.
00:56Lundi dernier, le docteur Tedros,
00:58directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé,
01:03a délivré ce message simple.
01:05Tester, tester, tester.
01:09La France doit donc désormais suivre cette voie
01:12et se préparer à faire évoluer rapidement sa stratégie de dépistage.
01:19Il y a nombreux matériels médicaux, de tests évidemment,
01:23qui sont aujourd'hui soumises à une très forte tension
01:27sur le marché mondial compte tenu de la crise que vivent tous les pays.
01:32Sur ces médicaments, notre stratégie est simple,
01:35nous sommes en train de passer massivement,
01:37et nous le faisons depuis plusieurs semaines,
01:39nous passons massivement des commandes.
01:42Ces tests PCR montent en puissance.
01:44Nous sommes désormais au-dessus de 20 000 tests réalisables par jour
01:47et nous serons à 50 000 tests au jour d'ici la fin du mois d'avril.
01:51Nous travaillons aussi sur les tests sérologiques
01:54qui permettent de savoir si on a été en contact
01:57et donc si on a développé des anticorps vis-à-vis du virus.
02:02Tester tout le monde à un instant T, non, ce n'est pas utile,
02:05même si on avait 60 millions de tests,
02:07parce que ça ne dit rien de la capacité de tomber malade demain
02:10ou d'avoir été malade il y a deux semaines.
02:11Ce qui sera vraiment intéressant et fondamental pour le déconfinement,
02:15c'est qu'on puisse disposer de la sérologie
02:17qui, elle, permet d'avoir un historique du passage du virus
02:21sur les semaines et les mois écoulés auparavant.
02:26Il faut mobiliser des moyens,
02:28il faut faire en sorte de pouvoir tester.
02:32Sur le sujet des tests, que ce soit les tests PCR,
02:36les tests rapides qui nous permettent de détecter
02:39si une personne est malade en ce moment
02:41ou que ce soit sur les tests sérologiques,
02:43le gouvernement a toujours été dans l'anticipation.
02:47Le 11 mai, nous serons en capacité de tester
02:53toute personne présentant des symptômes.
02:56Nous n'allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français,
02:59ça n'aurait aucun sens.
03:01Mais toute personne ayant un symptôme doit pouvoir être testée.
03:08C'est important que les Français comprennent cela.
03:10Tester tout le monde sans symptômes,
03:12c'est en fait partir à la pêche à des informations
03:16extrêmement évolutives et très peu informatives.
03:20Le deuxième pilier de notre initiative,
03:22ce sont les tests, le diagnostic.
03:24L'OMS l'a dit depuis plusieurs semaines,
03:27on a tous ce défi dans nos pays qui est évidemment
03:29de développer les systèmes de tests.
03:33Les temps ont changé, la doctrine de l'OMS aussi.
03:37A la sortie du confinement,
03:39nous serons en capacité de massifier nos tests.
03:42Nous nous sommes fixés l'objectif de réaliser
03:46au moins 700 000 tests virologiques
03:49par semaine au 11 mai.
03:54La France est prête pour tester massivement.