Au Liban, quelques jours après l'explosion qui a fait près de 160 victimes, plusieurs milliers de personnes sont descendus dans les rues de Beyrouth pour réclamer la démission du gouvernement.
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00:00On n'en peut plus. Je jure, on n'en peut plus. Mes parents ont vécu la guerre. On ne veut pas vécu la guerre. On ne veut pas. On ne peut plus. Je jure, on ne peut plus. Le peuple libanais est le plus beau peuple du monde.
00:24On n'a pas de travail, on n'a rien là. Le minimum, on n'a rien là. Vraiment.
00:54Je veux la revanche, mais pas seulement pour mon voisin qui est décédé, mais pour ma voisine qui est mourue dans les bras de ses enfants, pour mon voisin qui est mouru et son enfant aussi qui est décédé.
01:24Ça fait depuis la guerre civile jusqu'à maintenant qu'on est un pays en déficit économique, qu'on a des taux de chômage d'un niveau tellement élevé qu'on n'a pas les besoins les plus basiques.
01:43Je vais vous donner un exemple. 51% à peu près de notre dette nationale vient du secteur de l'électricité. On n'a encore pas l'électricité 24 heures sur 24. On coupe quelque part 16 heures par jour.
01:56Je crois que nos responsables ne sont pas sensibles à cette voie là. Jusqu'à maintenant, personne des présidents du premier ministre n'a pris responsabilité de ce qui s'est passé au Pau.
02:26C'est mal au cœur. Beyrouth a mal au cœur. Beyrouth pleure. Je le jure, elle pleure.
02:56Tout ce que nos parents nous disent, c'est quittez. C'est la phrase de toute la jeunesse. Quittez le Liban. Quittez, allez faire votre vie ailleurs. Mais on ne veut pas quitter. Moi, je ne veux pas quitter. Je veux rester là. C'est mon pays.