Comme tous les jours, BFMTV répond à vos questions
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00:00Tout autre chose, les médecins s'attaquent aux conseils bidons sur les réseaux sociaux.
00:03De jeunes généralistes ont décidé de s'emparer du sujet avec une méthode originale,
00:08la technologie du deepfake.
00:10On regarde ce que ça donne.
00:16Est-ce qu'on regarde ce que ça donne ou pas ?
00:18Sinon je vais vous expliquer.
00:20C'est les visages des influenceurs qui prodiguent des mauvais conseils
00:23qui sont clonés pour qu'ils rétablissent eux-mêmes la vérité.
00:27Bonjour Raphaël Dachicourt.
00:29On a les images qui s'affichent sur votre écran.
00:31Vous êtes président du syndicat représentatif des jeunes médecins généralistes
00:35à l'origine de cette campagne.
00:36Qu'est-ce qui vous a décidé à lancer ce spot ?
00:39Est-ce que vous pouvez nous expliquer le pourquoi du comment ?
00:41Bonjour, merci beaucoup.
00:43Sur cette campagne, on a voulu faire passer un message assez clair
00:49qui est celui de se méfier de ce qu'on peut trouver sur Internet
00:53et de davantage faire confiance aux professionnels de santé
00:56et à leurs compétences médicales
00:58plutôt qu'à la popularité d'une vidéo.
01:00On constate, nous, en tant que médecins généralistes,
01:02dans nos cabinets, qu'il y a des réseaux parallèles d'informations sur la santé
01:06et que finalement, en particulier les jeunes,
01:09ont plus de difficultés à prendre le recul nécessaire
01:12à l'analyse et au regard critique sur ces conseils
01:15qui, non seulement, peuvent s'avérer inefficaces,
01:17mais aussi dangereux.
01:19Donnez-nous des exemples.
01:21Oui, en termes d'exemples,
01:23on peut parler, et on a utilisé une vidéo pour montrer ça,
01:26de l'utilisation de la térébenthine
01:28pour purger le système digestif.
01:31La térébenthine, qui est clairement un poison,
01:34c'est un empoisonnement volontaire
01:36avec des conséquences qui peuvent être dramatiques
01:38et qui peuvent aller jusqu'au décès.
01:40On a également le bleu de méthylène
01:42qui est utilisé, soi-disant, pour stimuler la pensée
01:45et qui, finalement, pareil,
01:48peut donner des empoisonnements volontaires
01:51en créant ce qu'on appelle de la méthémoglobine
01:54et qui peut avoir des conséquences dramatiques
01:57type difficultés respiratoires.
01:59Finalement, quand on est sur les réseaux sociaux,
02:02comme Christian qui nous a contactés,
02:05quand on tombe sur ces contenus,
02:07comment est-ce qu'on fait le tri ?
02:09La première chose à faire quand on voit ce type de vidéos,
02:12c'est de se poser la question de qui le fait
02:15et pourquoi il le fait.
02:17Si on a un professionnel de santé
02:19clairement identifié
02:21et on arrive à retrouver son nom
02:23parce que tous les professionnels de santé
02:25peuvent être retrouvés sur Internet
02:27et que l'objectif poursuivi
02:29n'est pas un objectif commercial
02:31mais bien celui de faire passer
02:33un message de santé publique,
02:35déjà, on peut avoir un premier tri là-dessus.
02:37Ensuite, derrière, il faut aller confronter
02:39ces données à un professionnel de santé.
02:41Si jamais vous avez des questions sur ce sujet,
02:44je conseille d'aller consulter
02:47un professeur de santé,
02:49qui vous donnera une réponse adaptée.
02:51On rappelle en effet que Chadjipiti
02:53n'a pas signé le serment d'Hippocrate.
02:55Merci beaucoup et bravo
02:57pour cette campagne qui est très réussie.