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00:00Vous avez toujours défendu le financement de la défense par les banques, dont certaines se sont retirées ces dernières années.
00:07Oui, c'était attirant parce que vous aviez à Bruxelles une taxonomie sociale qui disait qu'il ne faut surtout pas, etc.
00:12Et ça avait été décliné ici en France aussi.
00:15C'était un niveau chevaux de bataille.
00:16Il y avait deux chevaux de bataille.
00:18On plaide depuis plus de 30 ans sur la préférence européenne.
00:21C'était un gros mot il y a 30 ans, ça devient maintenant quelque chose de beaucoup plus crédible et nécessaire.
00:26Et on plaidait pour que les banques, si elles soutiennent le développement durable et la transition énergétique, soutiennent aussi l'armement.
00:34Ce n'est pas incompatible.
00:35Donc hier, j'ai vu que Kaki et Vert n'étaient pas incompatibles.
00:38La préférence européenne, la préférence française, pourquoi pas aussi ?
00:42Les Européens devront-ils acheter Européens et Français à l'avenir ?
00:49Qu'est-ce que vous ambitionnez ?
00:51Je pense que si les Européens achetaient Européens, ça donnerait un boost terrible à l'industrie européenne.
00:57Or, rappelez-vous, le rapport Draghi dit que l'industrie européenne est en train de s'effondrer, il faut faire quelque chose.
01:03Déjà, dans la défense, on pourrait faire en sorte qu'au lieu de fabriquer ailleurs, on fabrique ici en Europe.
01:09Donc on s'y prépare tous.
01:11Ce n'est pas simplement les avions, c'est les bateaux, c'est les chars, c'est les munitions.
01:16Il ne faut pas exclure les munitions.
01:18C'est de ça qu'on manquait l'Ukraine et c'est de ça que nous aussi on manque.
01:22Donc il faut renforcer la production de munitions et faire en sorte qu'on le fasse sur le territoire européen.