C'est un film construit le plus sérieusement du monde mais qui ne se prend pas au sérieux. Une fiction de deux heures, à situer quelque part entre "Les collègues" (1999) et un "Very bad trip" (2009) de la Rocade, dans laquelle on croise, entre autres, l'Olympique de Marcel, l'Athlético de mardi, le Mines Olympique et l'OGC Vice.
Un long-métrage qui met la lumière sur un arbitre de foot ligoté autour d'un arbre façon Astérix, parce que l'homme en noir a osé sortir le carton rouge. Un projet audiovisuel qui voit émerger un personnage véreux, un Parisien (forcément) au doux nom (Nicolas Le Flop), satané millionnaire qui veut injecter de l'argent avec un seul but : créer un club de l'élite.
Un opus, enfin, au sein duquel on reconnaît à l'écran des personnalités avignonnaises (Najim Barika, plus vrai que nature dans la peau d'un flic NDLR). Foot oblige, on se délecte des tacles pour le moins amusés, tel ce personnage très controversé, nommé Omar Ben Khatmi, qui se lance en politique. Toute ressemblance...
Un an et demi de tournage, 100% d'amateurs
Retour au point de départ, balle au centre. En 2019, Karim Belaïdi, éducateur de foot avignonnais, lance sur YouTube une web-série, Sentenza, autour d'un petit club de foot de quartier qui coule suite aux erreurs de son président.
Six ans plus tard, une bande de copains déterminés tente de sauver le club, sur grand écran cette fois-ci, et à travers un fil rouge : un tournoi de la tolérance (avec 50 000 € en jeu), inspiré de la Coupe du monde des quartiers, que lança naguère Karim Belaïdi à Avignon, dans la vraie cette fois-ci.
"On a tourné Sentenza avec un budget ridicule de 8 700 €" confie à La Provence Karim Belaïdi, scénariste, dialoguiste, monteur et coréalisateur (avec Omar Dahmane). "On a tourné pendant un an et demi, avec 100% d'amateurs, et notamment des jeunes des quartiers (la Rocade, Monclar, la Barbière...) qui se sont formés pendant qu'ils participaient au tournage, qui ont été à tous les postes (jeu, technique), et chez qui cette première expérience aura peut-être fait naître une vocation. Ici, il y a de vrais talents, ce film doit permettre de gagner en crédibilité."
On connaissait le système D, lui a mis sur pied (de caméra) le système B. Comme Belaïdi. "On n'avait qu'une seule vraie caméra, sinon on a travaillé à l'iPhone et avec une Osmo Pocket, qu'utilisent les randonneurs".
À l'écran, l'humoriste Malik Farès campe un éducateur de foot qui s'en va rencontrer madame le maire (les scènes ont été tournées à l'hôtel de Ville de... Carpentras) pour sauver son club de cœur. "Le personnage incarne ce que devraient être tous les éducateurs de quartier : encadrer les jeunes en sachant que le contexte est plus important que le résultat."
Insatiable locomotive, Karim Belaïdi a envoyé le film à 144 personnes afin de trouver un distributeur. D'ici là, Sentenza sera présenté en avant-première le 3 avril (19h) au Pathé Cap Sud (Avignon), et, dans la foulée, au Vox (Avignon).
Un long-métrage qui met la lumière sur un arbitre de foot ligoté autour d'un arbre façon Astérix, parce que l'homme en noir a osé sortir le carton rouge. Un projet audiovisuel qui voit émerger un personnage véreux, un Parisien (forcément) au doux nom (Nicolas Le Flop), satané millionnaire qui veut injecter de l'argent avec un seul but : créer un club de l'élite.
Un opus, enfin, au sein duquel on reconnaît à l'écran des personnalités avignonnaises (Najim Barika, plus vrai que nature dans la peau d'un flic NDLR). Foot oblige, on se délecte des tacles pour le moins amusés, tel ce personnage très controversé, nommé Omar Ben Khatmi, qui se lance en politique. Toute ressemblance...
Un an et demi de tournage, 100% d'amateurs
Retour au point de départ, balle au centre. En 2019, Karim Belaïdi, éducateur de foot avignonnais, lance sur YouTube une web-série, Sentenza, autour d'un petit club de foot de quartier qui coule suite aux erreurs de son président.
Six ans plus tard, une bande de copains déterminés tente de sauver le club, sur grand écran cette fois-ci, et à travers un fil rouge : un tournoi de la tolérance (avec 50 000 € en jeu), inspiré de la Coupe du monde des quartiers, que lança naguère Karim Belaïdi à Avignon, dans la vraie cette fois-ci.
"On a tourné Sentenza avec un budget ridicule de 8 700 €" confie à La Provence Karim Belaïdi, scénariste, dialoguiste, monteur et coréalisateur (avec Omar Dahmane). "On a tourné pendant un an et demi, avec 100% d'amateurs, et notamment des jeunes des quartiers (la Rocade, Monclar, la Barbière...) qui se sont formés pendant qu'ils participaient au tournage, qui ont été à tous les postes (jeu, technique), et chez qui cette première expérience aura peut-être fait naître une vocation. Ici, il y a de vrais talents, ce film doit permettre de gagner en crédibilité."
On connaissait le système D, lui a mis sur pied (de caméra) le système B. Comme Belaïdi. "On n'avait qu'une seule vraie caméra, sinon on a travaillé à l'iPhone et avec une Osmo Pocket, qu'utilisent les randonneurs".
À l'écran, l'humoriste Malik Farès campe un éducateur de foot qui s'en va rencontrer madame le maire (les scènes ont été tournées à l'hôtel de Ville de... Carpentras) pour sauver son club de cœur. "Le personnage incarne ce que devraient être tous les éducateurs de quartier : encadrer les jeunes en sachant que le contexte est plus important que le résultat."
Insatiable locomotive, Karim Belaïdi a envoyé le film à 144 personnes afin de trouver un distributeur. D'ici là, Sentenza sera présenté en avant-première le 3 avril (19h) au Pathé Cap Sud (Avignon), et, dans la foulée, au Vox (Avignon).
Catégorie
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ÉducationTranscription
00:00Alors bonjour, je m'appelle Karim Belahedi, je suis réalisateur du film Saint-Enza.
00:04Malik, tu vas nous entraîner aujourd'hui ?
00:06Non, laisse tomber, j'ai un rendez-vous avec madame le maire.
00:08Ça fait 100 ans que j'attends ce rendez-vous, c'est pour rouvrir le club en plus.
00:11L'histoire de ce long métrage, c'est une bande de potes qui veulent sauver leur club.
00:15Et du coup, dans le film, il y a un tournoi qui s'appelle le tournoi de la tolérance
00:20où le vainqueur gagne la somme de 50 000 euros.
00:22Donc cette bande de collègues va essayer de monter une équipe pour pouvoir gagner ce tournoi.
00:28C'est une comédie, je l'appelle technico-tragique,
00:31comédie technico-tragique parce qu'il se passe pas mal d'événements dans ce film.
00:34Et on verra que malgré que c'est une équipe de cas sociaux,
00:39ils vont être déterminés à essayer d'aller jusqu'au bout.
00:43Si on gagne les 50 000 euros, on fait quoi avec ?
00:46Commence pas à dire on fait quoi avec, on va se les partager les sous, c'est tout.
00:49Il y a pas mal de jeunes qui sont passionnés par la vidéo, qui ont envie de travailler dans ça.
00:54Sauf que malheureusement, il n'y a pas de projet ici sur Avignon
00:57qui propose justement des longs-métrages ou des séries.
01:00Et du coup, dans ce film, on s'est fait aider par des jeunes des quartiers,
01:04dans tout l'aspect technique, et aussi certains comédiens étaient des jeunes de quartier
01:09qui n'ont jamais vécu cette expérience.
01:11Et on a vu qu'il y avait pas mal de talents qui ont émergé à travers ce film.
01:17J'ai pas envie de te faire de la peine, mais oublie cette tête-là.