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00:00Il est 8h13, journée spéciale addiction et narcotrafic dans Lyon. On fait le tour de la question ce matin.
00:05Trafic, répression, mais aussi santé puisque les personnes dépendantes aux stupéfiants sont malades.
00:11L'association Addiction France les prend en charge de différentes manières.
00:15Pour en parler, nous sommes ce matin avec sa directrice dans Lyon.
00:18Bonjour Lucie Clois-Aulard.
00:20Bonjour.
00:21Votre association Addiction France dans notre département propose de nombreux services d'accompagnement.
00:27Quelques mots, quelles sont vos missions ?
00:30Nos missions c'est d'accompagner les personnes qui ont des problèmes avec leur conduite addictive,
00:34avec tout type de produit.
00:36Ça peut passer par la consommation d'alcool, de cannabis, d'héroïne et j'en passe.
00:41Et les addictions de type comportemental avec les addictions notamment au jeu d'argent.
00:45Alors vous avez deux bureaux principaux à Auxerre et Sens,
00:48mais l'addiction concerne aussi les milieux ruraux.
00:51On peut vous retrouver dans le département ailleurs qu'à Sens et Auxerre ?
00:55Oui tout à fait. On a deux centres principaux comme vous l'avez dit.
00:57On a 13 permanences sur le département, notamment milieux ruraux,
01:01donc dans la Puisée, Saint-Florentin, Tonnerre, Migeyne, Joigny, Ville-Neuve-sur-Lyon.
01:05Et on a également des permanences en milieu carcérel à la maison d'arrêt d'Auxerre
01:10et au centre de détention de Joulaville.
01:12Votre association défend des valeurs, notamment le non-jugement
01:16quand vous prenez en charge des personnes.
01:17On parle beaucoup aujourd'hui de répression de trafic.
01:20Est-ce que ça n'occulte pas votre travail ?
01:22Est-ce que cela ne culpabilise pas vos patients ?
01:26Si, lorsqu'on parle de trafic, il peut y avoir une forme de culpabilité
01:32et nous l'idée c'est vraiment d'accueillir sous une forme de non-jugement
01:36puisque c'est très difficile de passer la porte d'un centre
01:38et de se dire je suis malade, j'ai un problème avec mes conduites addictives
01:41et je souhaite être accompagnée.
01:44Vraiment, le regard non-culpabilisant est très important
01:48et nous c'est là-dessus qu'on travaille.
01:52Et ce regard non-culpabilisant, les gens qui travaillent avec vous l'ont forcément ?
01:56C'est quelque chose qu'ils ont intégré, ce n'est pas quelque chose qu'ils forcent ?
01:59Non, ils ne le forcent pas.
02:00De toute façon, quand on rentre à Addiction France,
02:02on rentre et on adhère aux valeurs d'Addiction France.
02:04Et puis de toute façon, je pense que quand on accompagne le public qu'on accompagne,
02:08on comprend davantage les consommations par rapport à leurs histoires de vie,
02:13le parcours qu'ils ont pu avoir.
02:17Vous nous avez dit que c'était important de ne pas les culpabiliser
02:21d'abord pour qu'ils osent pousser la porte.
02:24Mais est-ce que cette culpabilité est aussi un frein
02:27quand on essaie de venir à bout de cette addiction ?
02:30Est-ce que c'est une mauvaise énergie ?
02:33Oui, c'est une mauvaise énergie parce que ça provoque une forme de honte
02:36et ça rend les choses plus difficiles pour en parler.
02:39Qui sont au juste les personnes qui viennent chez vous ?
02:43Pour ces addictions à la drogue, ce sont des jeunes, des moins jeunes, des ruraux ?
02:49Déjà, les addictions touchent tout type de public.
02:52On n'est pas protégé des addictions, mais en effet,
02:56on accueille dans nos centres 80% d'hommes et 20% de femmes.
03:00Les femmes ont plus de difficultés à passer les portes du centre,
03:03notamment pour cette notion de honte qui peut être ressentie.
03:06Et puis, on va retrouver dans notre fil actif 50% de personnes qui travaillent,
03:11qui sont insérées, et puis on va retrouver 20% de personnes
03:16qui sont vraiment en situation de précarité importante.
03:19Pourquoi les femmes sont plus touchées par ce sentiment de honte ?
03:23Pourquoi ? Je ne saurais pas vous l'expliquer.
03:26Là, je pense que c'est un sujet d'ordre général.
03:29La honte touche beaucoup plus les femmes, notamment sur le sujet des addictions.
03:33Est-ce que vous faites de plus en plus de prévention auprès des jeunes ?
03:39Est-ce que cela veut dire que les jeunes sont aussi de plus en plus touchés par le phénomène ?
03:44Les jeunes sont de plus en plus touchés, je ne sais pas.
03:47Mais en tout cas, on s'interroge de plus en plus aux jeunes
03:50pour prévenir au plus tôt les addictions.
03:53On est missionnés sur la prévention dans Lyon,
03:56donc on intervient aujourd'hui à 70% dans le milieu scolaire,
03:59sur des préventions où on va travailler les compétences psychosociales.
04:03On n'est plus sur une approche produit,
04:05on travaille avec l'estime de soi, la confiance en soi.
04:08L'idée, c'est d'outiller les jeunes pour qu'ils soient en capacité
04:11de prendre des choix réfléchis pour leur santé
04:13et de dire non aux addictions quand on va leur proposer.
04:15C'est ça l'idée derrière.
04:17On intervient très jeunes, on intervient des classes de CM1,
04:20avec notamment des programmes probants qui ont prouvé leur utilité.
04:24Je ne vais pas vous citer les noms,
04:26parce que ça ne vous dira rien tout de suite maintenant.
04:29Au-delà de ça, dans Lyon, ça fait 4 ans qu'on a développé
04:32les consultations jeunes consommateurs qui s'adressent aux 12-25 ans.
04:35On s'est rendu compte que ce public ne passait pas les portes du centre
04:38et qu'il fallait aller à leur rencontre.
04:40Aujourd'hui, avec un travail très important,
04:43on est présent dans 20 établissements scolaires
04:45sur la Puisée, le Sénoné, Joannimigène.
04:48Maintenant, on s'installe sur Auxerre et on touche de plus en plus de jeunes.
04:51C'est vrai que si on prend les chiffres avant le Covid en 2019,
04:54on touchait 9% de jeunes. Aujourd'hui, on en touche 19%.
04:57Mais parce qu'on va à leur rencontre.
04:59Et quand on va être en milieu scolaire,
05:01on va avoir différentes problématiques qui peuvent aller des écrans,
05:06puisqu'on n'a que des collégiens.
05:08Mais la PEUF, qui est de plus en plus présente,
05:11le cannabis, l'alcool aussi,
05:13l'idée c'est d'arriver en prévention,
05:15d'agir dès les premières consommations
05:17pour ne pas que ça devienne une addiction.
05:19Et d'en parler avec le jeune, toujours,
05:21sans être moralisateur.
05:23Vous écoutez ici Auxerre, il est 8h18.
05:25Louis-Cycloa Ollard, directrice de l'association Addiction France dans Lyon,
05:28est notre invité ce matin.
05:29Vous avez évoqué plusieurs types d'addictions.
05:31Est-ce que ces addictions, on les commence ?
05:35Est-ce qu'on commence ces drogues toujours pour le même genre de raisons ?
05:39Ou est-ce qu'il y a des choses qui se font parce que culturellement ça se fait simplement,
05:43d'autres qui touchent plutôt au mal-être ?
05:46Oui, il y a plusieurs causes d'addiction.
05:49Il y a en effet l'environnement familial,
05:51il y a également l'addiction qui peut être un symptôme d'un traumatisme.
05:57Et donc dans ce cas-là, il va falloir accompagner le traumatisme
06:01avant d'accompagner l'addiction.
06:03On a testé en milieu festif aussi.
06:08Il y a plusieurs parcours différents.
06:10Tout à l'heure, on a écouté un reportage de Lénie Flouva
06:13qui évoquait les centres Métadone.
06:16On a parlé avec vous de la honte du regard que vous aviez sur les patients.
06:20Le regard de la population à l'égard des gens qui utilisent des drogues dures
06:25et qui vont dans ces centres de Métadone est souvent très dur.
06:30Beaucoup de gens se disent finalement que l'État est un dealer.
06:37Expliquez-leur pourquoi c'est important que ces centres existent.
06:41Déjà, c'est important que ces centres existent
06:44parce que, comme vous avez pu le voir dans le reportage,
06:46dans cette unité Métadone, unité traitement substitution aux opiacés,
06:50on délivre un traitement.
06:51Ce qui fait que déjà, on va arrêter d'aller chercher son héroïne dans la rue.
06:56Donc on va déjà participer à l'arrêt du trafic.
07:03Du moment où la personne met un pied dans l'établissement
07:06et qu'il vient chercher un traitement,
07:08même si au début, c'est pour combler un manque,
07:10l'idée, c'est de créer du lien avec lui
07:12pour qu'il s'installe dans une démarche de soins.
07:14Notre but, à nous, ce n'est pas d'aller au sevrage, forcément,
07:18et à tout prix.
07:19Au contraire, on accompagne avec les objectifs de la personne
07:22et on accompagne surtout sur la réduction des risques et des dommages.
07:25D'aller au sevrage, c'est un objectif qu'ont les gens qui viennent vous voir
07:31On parle de ceux qui utilisent des drogues assez dures, l'héroïne.
07:35Est-ce qu'ils arrivent chez vous en vous disant
07:39« j'espère pouvoir me sevrer un jour »
07:42ou est-ce que c'est quelque chose qui vient petit à petit ?
07:44Alors, il y a tout type de demandes
07:47et nous on fait avec les objectifs et les demandes de la personne.
07:50Ok, merci pour votre éclairage, justement, Lucie Clois-Aulard.
07:56Vous êtes, je le rappelle, directrice de l'association Addiction France dans Lyon.
08:02Merci.
08:03Merci.
08:07On va rire et se détendre grâce à l'humour entubé Fred Ballard
08:09qui arrive dans un instant.
08:10La suite de la musique d'« Ici matin » aussi avec George Michael.
08:13A tout de suite.
08:15« Ici matin » revient dans un instant.
08:20Chaque samedi, parfait en balade gourmande avec Karine Tessandier.
08:24C'est incroyable tous ces fromages.
08:27Éleveurs, producteurs et artisans vous partagent leurs histoires et leurs spécialités.
08:35C'est super bon.
08:36Nos terres gourmandes, un programme « Ici Bourgogne-Franche-Comté »
08:39à retrouver tous les samedis à 11h15 sur France 3 et sur la plateforme France.tv.
08:45Bienvenue dans TLS.
08:46On est toujours en direct sur France 3.
08:48Tout le sport, c'est le meilleur éclairage sur l'actu sportive.
08:52Les images et les réactions, soyez là dès 19h50.
08:54Et en bonus, coup de projecteur spécial foot avec le Mag League 1.
08:58Les plus beaux buts, les plus belles actions.
09:00Découvrez absolument tout sur le championnat.
09:02Tout le sport, du lundi au samedi à 19h50.
09:05Suivi par le Mag League 1 à 20h sur France 3 et sur la plateforme France.tv.
09:21On vous accompagne à 8h22.
09:23Comment faire pour que l'Europe reste unie face au reste du monde ?
09:26Un sujet hautement politique sur lequel Fred Ballard a tenté de se pencher ce matin dans l'humour en tube.
09:30Ce qui est sûr, c'est que la France et la Belgique sont heureusement unies par le rire.
09:43C'est vrai que la France a eu sa grande période histoire belge et ses fameuses devinettes aussi.
09:47Qu'est-ce qu'un squelette dans un placard, c'est un belge qui a gagné à cache-cache.
09:50Et Coluche n'a pas épargné nos voisins du plat pays rien qu'avec son accent.
09:54Déjà, ils ont pris cher.
09:56Ils sont jaloux de nous, c'est à cause du sport.
09:58C'est parce que nous sommes un tout petit pays.
10:01Par rapport au sport, nous sommes très forts.
10:03En plus, on a arrêté le waterpolo, on avait noyé tous les chevaux.
10:09Vous savez pourquoi les Français ont choisi le coq sportif comme emblème ?
10:13C'est un oiseau qui arrive à chanter les pieds dans la merde.
10:16C'est pas faux, le sport a toujours été un excellent sujet de vannes entre belges et français.
10:21Et qui c'est les meilleurs en foot ?
10:23C'est les Français qui ont battu les Belges en demi-finale de la Coupe du Monde en 2018.
10:27Un événement qui a marqué tous les esprits flamands et wallons, y compris celui de Guillermo Guiz.
10:33Ça a été dur pour nous, en tant que Belges, de perdre contre la France en particulier.
10:37Parce que déjà, les Français, ils ne nous respectent pas à la base.
10:40Ils veulent bien admettre qu'on est des mammifères, mais ça s'arrête là.
10:45Et du coup, forcément, le jour de la finale de la Coupe du Monde, on était tous pour la Croatie.
10:48Le monde entier était pour la Croatie.
10:51Le monde entier, même la Serbie était pour la Croatie, vraiment.
10:54Parce que les Français, ils ont un pays merveilleux.
10:56Si les tours opérateurs proposaient avec ou sans français dedans, les gens le diraient sans. Il faut le savoir.
11:00Oui, c'est de bonne guerre. On les tacle en foot, ils nous taclent en savoir-vivre.
11:05L'essentiel, c'est qu'on s'aime et qu'on se le dise en se vannant par-delà les frontières.
11:09L'Europe de l'humour, ça c'est un concept qu'il y a de l'avenir. On risque d'en avoir besoin.
11:14Un super concept que vous nous partagez chaque jour, Fred, dans l'humour en tube.
11:17À retrouver dès maintenant en podcast, ça se passe sur notre site ici.fr.
11:20Le retour de l'info d'ici, ce sera avec Côte Raseau et Thierry Boulan.
11:23Rendez-vous dans quelques instants à 8h30 après la voix de George Michael.