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Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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Transcription
00:00Qu'est-ce que tu faisais ?
00:01Ben, je cherchais, je cherchais.
00:03Et, si on se...
00:05Ah, pas mal !
00:06On se le met ?
00:07Allez, ça part.
00:08Non, on se le met juste après.
00:10Si on se retrouve ici plutôt qu'au rayon quinquaillerie du BHV, c'est pour une raison assez précise, non ?
00:16Oui.
00:17On va en parler ?
00:18On va en parler.
00:19Mais d'abord, je voudrais savoir si c'est le genre d'endroits que vous fréquentez, celles des disquaires ?
00:22Ben, non. Pas assez, en vrai.
00:25Pas assez ?
00:26Même si le vinyle revient en force, on va pas se mentir.
00:28Non.
00:29Malheureusement, dans ces petits failles, les trucs comme ça, ouais.
00:33C'est pas bien, ça ?
00:34C'est pas bien pour le monsieur du magasin qui nous regarde mal, mais c'est pas grave.
00:39Oui, qui a l'air très déçu.
00:40Et je comprends.
00:41Mais si vous deviez fouiller là-dedans, ça serait plutôt pour chercher quoi ? Un disque de Chris Cross ou de...
00:46Ah, Chris Cross !
00:47Chris Cross.
00:48Chris Cross.
00:49Ah, j'adore !
00:50Ouais, potentiellement, je peux avoir des Chris Cross.
00:53Je peux avoir, ouais, toutes mes petites madeleines des années 90-2000, quoi.
00:58Attends, il y avait qui d'autre ? Il y avait Technotronique, aussi.
01:01Ah, je me souviens plus de...
01:02Oh, what a peg is it ?
01:04Il y avait...
01:07Waouh, j'ai pas de mémoire, malheureusement.
01:09Mais sinon, ouais, il y avait tout ça.
01:11Toute cette bonne musique des années 90, ouais.
01:14Qui a laissé des traces, évidemment.
01:15Bien sûr.
01:16Alors, puisqu'on est dans les disques, je sais qu'il existe un bootleg.
01:20Un disque pirate de Sylvie Vertan, à l'Olympia, en 64.
01:24Oui.
01:26Et juste pour situer l'âge du capitaine, j'y étais, moi.
01:29T'y étais ?
01:30Ouais.
01:31Ah ouais ? Donc, c'était la partie avec les Beatles, tout ça ?
01:33Ouais.
01:34Tu l'avais écrit en live ?
01:35Ouais, en live.
01:36Ah.
01:37Ouais, d'accord.
01:38Bah, respect, respect.
01:39Et on était où, en 64, nous ?
01:41Moi, j'étais...
01:43Waouh.
01:44Je crois que j'étais...
01:45Même pas une hypothèse.
01:46Même pas une hypothèse, j'arrive même pas.
01:47Non, j'étais...
01:48Attends, c'est possible que j'étais avec...
01:51Ouais, Jimi Hendrix, moi.
01:52En 64 ?
01:53Ouais.
01:54Ah oui ?
01:55T'étais avec Jimi Hendrix, à cette époque ?
01:56Non, on faisait...
01:57En fait, il travaillait sur les marchés, Jimi Hendrix.
01:59Ouais.
02:00Et je l'aidais un peu.
02:01Ouais.
02:02Et avant qu'il se fasse...
02:03C'est moi qui ai permis à ce qu'il se fasse repérer.
02:04C'est grâce à vous ?
02:05Ouais.
02:06Ah, c'est grâce à vous ?
02:07Il m'en ai des sandales.
02:08Ouais.
02:09Et toujours ses petites guitares.
02:10Je lui ai dit, mais qu'est-ce que tu fous avec moi ?
02:11Bah, va vivre ta vie.
02:12Et puis, voilà.
02:13Moi, je dis...
02:14Je dis, chapeau moi.
02:15Ouais, après, voilà.
02:16Je vous la pète pas avec ça.
02:17Je dis, chapeau moi.
02:25T'étais déjà fan de Sylvie Vartan avant de faire ce film ou pas ?
02:27Bah, tu sais, Sylvie Vartan, quand même, mes parents, ils écoutaient.
02:33Et puis, Sylvie Vartan, on la voyait à la télé, moi, comme je regardais beaucoup la
02:36télé dans les émissions.
02:39Donc oui, Sylvie Vartan, c'est une vraie personnalité qui m'a accompagné au final.
02:43Donc, on parle de ce film qui s'appelle Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, qui raconte
02:49l'histoire de Roland, que vous interprétez, qui est ce petit garçon qui a un problème
02:53dans la vie.
02:55Famille nombreuse, mais la mère décide qu'il marchera et qu'il aura une vie fabuleuse.
02:59Et elle va tout faire.
03:01Tout.
03:02Et ça va marcher.
03:03Et ça va marcher.
03:04D'accord.
03:05C'est adapté d'un...
03:06Vous n'êtes pas obligé de répéter la chaque fois la même phrase.
03:07Mais c'est plus fort que moi.
03:08C'est plus fort que vous.
03:09Moi, j'ai besoin.
03:10Moi aussi.
03:11J'ai un appui pour moi.
03:12Et ça va marcher.
03:13Et ça va marcher.
03:14Et c'est tiré d'un bouquin d'un célèbre avocat qui s'appelle Roland Pérez.
03:20Oui.
03:21Donc, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan.
03:23C'est un livre que vous avez lu avant de vous intéresser au projet ou pas du tout ?
03:27Non, moi, j'ai eu accès au scénario et le scénario était bouleversant déjà.
03:31Un bel objet.
03:32Ouais.
03:33Un bel objet qui retrace sur 50 ans de vie.
03:36Et c'est un des rares films où à la fin, j'ai...
03:41Enfin, en le lisant, j'ai éclaté en sanglots.
03:44J'ai éclaté en sanglots.
03:46Ça vous arrive rarement ça ?
03:47Quasiment jamais.
03:48Déjà par ce que j'en sois comme scénario, parce qu'on ne se reçoit pas toujours des
03:51drames.
03:52Je parle du temps des comédies.
03:53C'est de se faire pleurer pendant 13 ans.
03:55Ouais, exactement.
03:56Et là, du coup, j'ai été bouleversé.
03:58Le sujet me parle énormément.
03:59Ouais.
04:00La mère, les parents, tout ça.
04:02C'est un petit garçon qui a un point commun avec vous.
04:05Il a cette mère lyonne.
04:07Ouais.
04:08Moi, j'ai un peu une mère similaire, celle de Roland, qui a été une mère très protectrice,
04:15très lyonne, qui s'est battue.
04:17Mais j'ai aussi eu un père qui était très présent.
04:20Mais c'est vrai que ma mère a, on va dire, à peu près les mêmes caractéristiques.
04:24Alors, on va dire qu'elle est très protectrice.
04:27Elle est peut-être un poil intrusive par moments, non ?
04:31Ouais, un poil.
04:32Mais tu sais, avec le recul à l'époque, quand tu le vis, quand tu es ado, tu es là,
04:36tu prends ça.
04:37Mais aujourd'hui, je me rends compte à quel point c'est la chance que j'ai eu d'avoir
04:41cette mère-là, tout l'amour qu'elle m'a donné.
04:45En vrai, ce film, c'est un bon moyen pour moi aussi de lui dire merci.
04:50Vu que les derniers mots de ce film sont « Merci pour cette vie fabuleuse », j'avais
04:54envie de lui dire ces mots-là aussi.
04:56Elle l'a vu ?
04:57Elle l'a vu, évidemment.
04:58Elle se l'est pris à plein axe.
05:00J'ai deux citations à vous soumettre sur ce thème.
05:04La première, c'est de votre homonyme Albert, qui dit « Amour de ma mère a nul autre
05:09pareil.
05:10L'amour de ma mère est immortel ».
05:11Oui.
05:12Pas mal.
05:13J'aime beaucoup.
05:14« Dis-moi, combien de femmes es-tu sûre d'aimer toute ta vie ou sur la tête de
05:17qui les frères te jurent qu'ils ont tous raison ? »
05:20C'est Oxmo Puccino, ça.
05:22On adore aussi.
05:23On adore aussi Oxmo.
05:24C'est deux registres.
05:25C'est deux registres différents, mais au final, deux poètes.
05:28La fameuse mère dont on parle dans le film, c'est Laila Bekhti.
05:32Laila Bekhti, certes, elle joue votre mère, mais c'est aussi, dans la vraie vie, une
05:36amie.
05:37Comment est-ce qu'on fait pour instaurer ce lien de parenté quand on est aussi proche
05:40de quelqu'un ?
05:42Le fait d'être amis, déjà, il y a un lien qui est un peu filial déjà parce qu'on
05:48partage beaucoup de choses, tout ça.
05:50Et puis, on ne va pas se mentir, quand elle m'a dit « c'est pour jouer mon fils »,
05:54il y a quand même un flip de se dire « waouh, c'est risqué.
05:58Est-ce qu'on va y croire ? Est-ce que le make-up, le maquillage, tout ça sera au
06:03niveau de tout ça ? » Parce que très souvent, ça peut être ridicule.
06:07Et au final, j'ai envie de te dire que sur le plateau, très, très vite, j'y ai cru.
06:13C'était quoi votre première réaction quand vous l'avez vue âgée ?
06:16Non, mais j'ai ri, je crois, déjà.
06:19Parce que c'est trop marrant de la voir dans cette situation.
06:21En plus, elle ne pouvait pas rire à cause de son maquillage, donc je faisais exprès
06:24de la faire marrer pour qu'elle craque le truc.
06:27J'avais envie de lui bouffer le latex.
06:30De lui bouffer le latex ?
06:31Oui, parce qu'elle était trop mignonne comme ça avec ses petites joues.
06:33Là, j'allais dire « ah là là, j'ai envie de croquer dedans ».
06:34Très intime.
06:35Bon, pas tant.
06:37Il y a aussi un lien déjà familial avec elle, parce que je crois qu'un jour,
06:42elle avait sorti un porte-clés qu'elle a toujours avec elle, où il y a votre portrait enfant.
06:46Ça va loin, ça ?
06:48Ça fait longtemps, on va dire, qu'elle le sorte.
06:50On parle de la vraie vie, là.
06:51Oui, on parle de la vraie vie.
06:52Un jour, je lui ai montré cette photo en rigolant.
06:54Elle est devenue folle de cette photo.
06:56Quand je l'appelle, c'est cette photo qui apparaît.
06:58Et tous les ans, pour mon anniversaire depuis six ans, elle me la sort sur Instagram.
07:03« Bon anniversaire à toi qui étais comme ça ».
07:06Et c'est vrai que sur cette photo, j'ai une tête d'adulte avec un corps d'enfant.
07:12Une tête de jeune adulte.
07:13Oui, c'est-à-dire que mon regard est plus vieux que tout le reste.
07:16Oui, on sent déjà la densité.
07:19Tu veux me dire au revoir ?
07:20Oui.
07:21Merci, j'attends.
07:22Mais avec plaisir.
07:23Vous êtes amateur de contrepétrie ?
07:24Non.
07:25Non.
07:26Mais allez-y.
07:27Moi, je vous laisse fouiller dans les caisses.
07:29Oh !
07:32Ça m'a fait exploser le cerveau.
07:33Je n'ai toujours pas compris la contrepétrie, mais bon.
07:35J'irai sur Internet.

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