Jean-Louis Tremblais a été, pendant plus de 25 ans, grand reporter au Figaro Magazine. Il a couvert de nombreux conflits pour son journal et est devenu un spécialiste des relations internationales.
Dans un exercice totalement inédit, le journaliste publie, en compagnie de sa fille illustratrice, un roman graphique intitulé "Retrait de permis". Dans cet ouvrage aux accents humoristiques et burlesques, le grand reporter et baroudeur devant l’Eternel se transforme en automobiliste en colère.
Lyon est une ville arrosée par trois fleuves : le Rhône, la Saône et… le Beaujolais ! Un soir de modeste enivrement, Jean-Louis Tremblais est arrêté par la gendarmerie au volant. Verdict logique de cette interpellation gendarmesque : un retrait de permis de plusieurs mois. S’ensuit - et c’est tout l’objet de cette bande dessinée - un bras de fer inégal avec l’administration pour retrouver le précieux sésame… un parcours du combattant ubuesque et coûteux.
Par petites touches, l’auteur mène une réflexion sur la condition d’"esclave" des automobilistes face au Léviathan administratif et liberticide qu’est l’Etat.
Dans un exercice totalement inédit, le journaliste publie, en compagnie de sa fille illustratrice, un roman graphique intitulé "Retrait de permis". Dans cet ouvrage aux accents humoristiques et burlesques, le grand reporter et baroudeur devant l’Eternel se transforme en automobiliste en colère.
Lyon est une ville arrosée par trois fleuves : le Rhône, la Saône et… le Beaujolais ! Un soir de modeste enivrement, Jean-Louis Tremblais est arrêté par la gendarmerie au volant. Verdict logique de cette interpellation gendarmesque : un retrait de permis de plusieurs mois. S’ensuit - et c’est tout l’objet de cette bande dessinée - un bras de fer inégal avec l’administration pour retrouver le précieux sésame… un parcours du combattant ubuesque et coûteux.
Par petites touches, l’auteur mène une réflexion sur la condition d’"esclave" des automobilistes face au Léviathan administratif et liberticide qu’est l’Etat.
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00:00Mon invité a été pendant près de 25 ans grand reporter au Figaro, Figaro Magazine,
00:10il a couvert de nombreux conflits pour son journal et est devenu un spécialiste d'ailleurs
00:14des relations internationales, il s'agit de Jean-Louis Tremblay, bonjour Monsieur.
00:18Bonjour Marcello.
00:19Jean-Louis Tremblay, vous publiez un roman graphique intitulé Retrait de permis et je
00:24vous quitte en 2024 grand reporter et baroudeur devant l'éternel, je vous retrouve en 2025
00:29en automobiliste rageux ? C'est un peu ça, bon c'est un raccourci
00:33journalistique.
00:34C'est un raccourci, mais c'est stylistique, j'admire cette présentation.
00:39Alors automobiliste rageux le terme ? Ce n'est pas automobiliste rageux, si vous
00:44voulez c'est ce roman graphique, roman graphique pourquoi ? Parce que c'est dans l'édition
00:51le terme qu'on colle à un ouvrage illustré où le texte est aussi important que l'image.
01:00Une BD c'est quoi ? Une bande dessinée, c'est Tintin, Astérix, etc.
01:04On le voit très bien avec des personnages recueils.
01:06Là c'est une histoire vécue qui a été illustrée par ma fille Anne.
01:10Une jeune femme.
01:12Voilà, qui a une vingtaine d'années et qui a un immense talent.
01:17En fait, elle m'a dit un jour, papa, elle est illustratrice de métier, donc elle a
01:22eu des tas de commandes, des tas de travaux, et elle me dit j'aimerais m'essayer la BD,
01:29tape un scénario.
01:31Et je lui ressors cette mésaventure autobiographique qui est mon retrait de permis vers 2010.
01:40Voilà, un truc qui m'est arrivé et qui n'est jamais très plaisant.
01:45Un retrait de permis, suite à une histoire, et là je ne me justifie pas, je suis méprisé.
01:51– On va en parler Jean-Luc Tremblay, on va en parler, on va en parler.
01:54Parce que vous le faites sur un mode humoristique et d'ailleurs totalement burlesque,
01:58vous évoquez donc… – Burlesque, on va dire.
02:00– Et burlesque. – Très bien, j'aime bien l'éjecution.
02:02C'est exactement ça.
02:03– J'ai vu que vous n'étiez pas sur l'autobusiste rageux,
02:05mais donc la burlesque, ça vous va ? – Non, burlesque, mieux vaut en rire.
02:07– Vous choisissez les mots. – Oui burlesque c'est excellent.
02:09– N'hésitez pas. – Très bon adjectif.
02:11– Vous évoquez un fait divers.
02:13Sérieux, un fait divers, bon alors qui frappe beaucoup de conducteurs,
02:15c'est un retrait de permis de plusieurs mois, c'est un soir d'ivresse,
02:20vous êtes contrôlé par les gendarmes, vous êtes donc sanctionné,
02:24il n'y a pas de quoi en faire une histoire Jean-Luc Tremblay.
02:26– Effectivement, et j'en suis bien conscient, d'ailleurs c'est ce que je mets partout,
02:30je suis un anti-héros dans cette histoire.
02:32C'est-à-dire que un, je reconnais ma faute, bien sûr,
02:36il ne faut pas prendre le volant quand on a trop bu,
02:38mais quand vous avez trop bu, est-ce que vous êtes encore en état
02:42de savoir s'il faut ou pas prendre le volant ?
02:44Bon, ça c'est la première question, mais peu importe.
02:46De toute façon, je reconnais dans tout,
02:48ça n'est pas un plaidoyer en faveur de l'alcool au volant, loin de là.
02:53C'est simplement suite à cette faute répréhensible,
02:57dont j'ai honte du reste, dont j'ai honte socialement, professionnellement, etc.
03:02C'est l'histoire de tout le parcours du combattant administratif
03:08qu'il faut faire auprès de la bureaucratie pour retrouver ce permis,
03:12qui parfois a été injustement retiré.
03:15Parce que, dans mon cas, c'est parfaitement justifié.
03:19J'ai, je crois, 0,8 grammes, beaucoup.
03:23Voilà, bon, très bien, retrait de permis.
03:26Mais j'ai rencontré au cours de mon parcours du combattant,
03:31pour retrouver le permis, des gens à qui on l'avait retiré
03:35pour un excès de vitesse ou toute autre raison, peu importe,
03:39et qui n'arrivaient pas à le retrouver.
03:42Je vais vous expliquer pourquoi un peu plus tard.
03:45– Voilà, vous savez, il y a un petit côté quand même provocateur.
03:48Vous retirez votre permis parce que vous étiez en état d'ivresse.
03:52Bon, vous ressortez aussi vite pour fêter ça, vous allez boire un coup.
03:56– Oui, alors, d'abord, il faut savoir que je suis lyonnais.
03:59Donc, comme vous le savez, vous connaissez la phrase de Léon Daudet.
04:05Lyon est une ville arrosée par trois fleuves, le Rhône, la Saône et le Beaujolais,
04:10qui n'est jamais limonneux ni à sec.
04:14Voilà, et puis, bon, il faut bien le reconnaître, vous sortez de ça,
04:20vous sortez d'une garde à vue, cellule d'égrisement,
04:23c'était un week-end de 15 août, il n'y avait personne,
04:25pas de magistrats, pas de… bon, bref.
04:27Oui, j'avais un peu soif, c'est vrai.
04:30Mais encore, ce n'est pas une justification.
04:34Mais c'est sûr, je suis un peu provo, oui, je suis provo.
04:38J'ai bien vécu, je suis un peu comme les chats, j'ai eu plusieurs vies.
04:42Et c'est vrai que je me fais rattraper par la patrouille de manière,
04:46je le répète, totalement justifiée.
04:48On n'a pas à prendre le volant quand on est bourré.
04:51Mais après, ce qui m'est arrivé après, si vous voulez,
04:53c'est de l'ordre de l'infantilisation du citoyen lambda
04:57que j'étais devenu, finalement.
04:59Et c'est ça qui est important parce qu'on peut l'élargir.
05:02Là, on parle de l'alcoolémie au volant,
05:06mais on peut l'élargir à des tas de choses.
05:08Les ZFE, les zones critères, tout ce qui,
05:14au nom de soit votre sécurité, soit de l'environnement,
05:19finalement, vous prive de liberté.
05:21C'est un peu la société.
05:22– Est-ce que ce n'est pas l'idée que la France,
05:23c'est encore le pays de Rabelais à vos yeux ?
05:25Et puis que d'un seul coup, c'est un État qui infantilise,
05:27on est vraiment très loin de Rabelais, là ?
05:29– Oui, c'est un peu ça.
05:30Mais moi, je suis né au siècle dernier.
05:32Donc, c'est un siècle…
05:34Antoine Blondin était encore vivant.
05:36Antoine Blondin, Saint-Jean-du-Vert, etc.
05:38Il était encore vivant.
05:40Moi, je sais que quand je suis rentré dans la presse,
05:44à la limite, si vous n'étiez pas alcoolique, vous n'étiez pas pris.
05:46Aujourd'hui, c'est un motif de licenciement.
05:48Je ne plaisante à peine.
05:50– Je ne plaisantez pas.
05:51– J'ai commencé dans une presse…
05:52Bon, je ne vais pas le dire aujourd'hui,
05:53parce que j'ai fait plus grande partie de ma carrière au Figaro magazine.
05:56Mais j'ai commencé, par exemple, au choc du mois ou à la minute.
05:59Bon, franchement, le jour du bouclage, les types agents, on les cherchait.
06:06Vous ne l'avez pas.
06:07– Vous me l'apprenez.
06:08Alors, vous menez, par petite touche,
06:10une réflexion sur le statut d'esclave de l'automobiliste
06:14face aux léviathans administratifs et liberticides qu'est l'État.
06:17Effectivement, vos démarches pour récupérer votre permis,
06:21elles sont absolument ubuesques et coûteuses.
06:25– Écouteuses, vous avez tout à fait raison.
06:28Alors, il y a deux choses.
06:31Avant d'arriver à cet aspect démarche ubuesque,
06:34je voudrais préciser une chose.
06:36Ce livre n'est pas seulement…
06:38Bon, aventure personnelle, je l'entends, tout le monde s'en fout.
06:41C'est pas ça.
06:42C'est au-delà, il y a tout un…
06:46Si vous voulez, c'est toute l'antique césure
06:50entre le pays réel et le pays légal de Charles Maurras,
06:54entre les nobles et les gueux,
06:56entre la France périphérique et la France de métropole de Christophe Guy.
07:00C'est-à-dire que quand vous êtes à Paris,
07:04moi j'ai vécu 10 ans à Paris avec ma famille,
07:07on n'avait pas de voiture, pas besoin de voiture.
07:09Bon, vous circulez, taxi, Uber,
07:11enfin ce que vous voulez, ça n'existait pas à l'époque,
07:13mais enfin taxi, métro.
07:15Quand vous êtes en province,
07:18vous n'avez pas de voiture, vous n'avez pas de permis.
07:20Vous êtes un homme mort.
07:23Socialement, économiquement, vous êtes mort.
07:27Et c'est la France, si vous voulez, des ronds-points et des gilets jaunes,
07:30qui est aussi, c'est aussi un cri de colère dans cette France-là,
07:33parce que vous êtes dans cette situation.
07:35Alors, dans mon cas, j'avais commis une faute,
07:38mea culpa, mea culpa, ok, très bien.
07:41Mais j'ai rencontré des gens,
07:43lorsqu'il m'a fallu retrouver mon permis de conduire
07:46dans ce léviathan administratif qui est la bureaucratie française,
07:52si vous voulez, là, j'ai rencontré des gens
07:56qui avaient fait une faute, une fois,
07:59et je vais vous expliquer pourquoi la législation est mal faite,
08:02c'est qu'on m'a imposé des visites médicales,
08:05entre autres, je suis passé au tribunal de correction,
08:08mais visites médicales, et visites médicales,
08:10on a un marqueur qui s'appelle les Gamma-GT.
08:13Gamma-GT, vous faites une analyse de sang,
08:15vous avez peut-être fait, on va vous dire,
08:17vous avez tant, entre 15 et 45, je crois pour les hommes,
08:19c'est bien, très bien.
08:21D'ailleurs, moi, c'était bien, puisque j'ai retrouvé mon permis,
08:24donc j'ai pas eu de soucis, ce qui prouve que je n'étais pas alcoolique.
08:27Mais j'ai vu des gens avec moi qui n'étaient pas alcooliques,
08:30qui avaient fait un encart une fois,
08:32alors c'était soit un excès de vitesse,
08:34soit, je sais pas, j'ai pas à demander,
08:36mais en tout cas, à qui on avait retiré le permis,
08:39j'ai repassé dans la commission médicale,
08:41il se trouve qu'avec cette analyse de Gamma-GT,
08:43le problème des Gamma-GT, c'est un marqueur dit de l'alcoolisme,
08:46mais il n'est pas fiable à 100%,
08:48dans la mesure où des gens qui, par exemple,
08:50sont insuffisants cardiaques ou diabétiques,
08:52prennent des médicaments qui font augmenter ce taux.
08:54Donc ces pauvres gens qui avaient perdu leur permis,
08:56ne pourraient jamais le retrouver,
08:58parce qu'ils resteront toujours,
09:00ils avaient arrêté de boire depuis certains 1 an, 2 ans,
09:023 ans, 4 ans, 5 ans, je ne sais plus,
09:04ils ne retrouvaient pas parce qu'ils prennent des médicaments
09:06qui font augmenter ce taux.
09:08Vous voyez l'absurdité du système.
09:10– Est-ce que vous diriez, comme certains,
09:12qu'il y a des idéologues anti-voitures
09:14qui sont en train de nous faire passer
09:16d'une société de liberté à une société de l'autorisation,
09:20puis ensuite de l'interdiction ?
09:22Est-ce que vous pensez qu'il y a vraiment cela de planifié ?
09:24– Complètement, là vous êtes en plein dans mon discours.
09:27En fait, en vérité, ceci est une fable,
09:30une fable écrite avec du vin, certes,
09:32mais c'est une fable,
09:34mais en vérité, on peut étendre tout le problème
09:36que j'ai eu avec la bureaucratie
09:38ou avec l'État, plus exactement,
09:40on peut l'étendre à tous les domaines.
09:42Alors, comme vous le dites très bien,
09:44effectivement, nous avons une société
09:46qui est de plus en plus liberticide.
09:48Si vous regardez aujourd'hui,
09:50elle est d'autant plus liberticide
09:52que les normes ne sont pas seulement
09:54décidées à Paris, mais maintenant à Bruxelles.
09:56Donc, vous avez une deux couches,
09:58deux couches de normes et de règles
10:00que ces gens ont une vision.
10:02Que ces gens ont une vision.
10:04En fait, vous avez des lois
10:06qui sont faites à Paris
10:08par des gens qui ne connaissent pas
10:10la province, donc le pays réel,
10:12la France des gueux.
10:14Et ces gens-là vous disent,
10:16ben oui, zone de faible émission,
10:18mais zone de faible émission,
10:20pour nous en province,
10:22ça veut dire zone de forte exclusion.
10:24Parce que les gens qui n'ont pas l'argent
10:26pour acheter la nouvelle voiture électrique,
10:28ceci, le critère, c'est quoi, etc.
10:30On les tue.
10:32Comme on tue, d'ailleurs,
10:34et donc c'est dans ce qu'on tue.
10:36Mais on peut l'étendre à bien d'autres domaines.
10:38Moi, j'estime que nous sommes
10:40depuis bien longtemps
10:42dans une américanisation
10:44totale de la société.
10:46Je vais prendre deux petits exemples.
10:50Le premier exemple,
10:52qui est dû, évidemment,
10:54à MeToo
10:56et à ses conséquences.
10:58Avec MeToo et ses conséquences,
11:00le féminisme exacerbé
11:02et les règlements de comptes.
11:04C'était où,
11:06aujourd'hui, moi je le dis franchement,
11:08à la fin, au Figaro,
11:10je ne prenais plus l'ascenseur
11:12avec une jeune femme.
11:14Comme aux États-Unis, les gens ne le font plus.
11:16On ne sait pas.
11:18Qu'est-ce qui passe par la tête ?
11:20Il m'a agressé, etc.
11:22Je ne le faisais pas.
11:24Vous imaginez le puritanisme délirant
11:26Et après, on accuse n'importe qui.
11:28Gérard Depardieu,
11:30dans les années 70, on le trouvait génial.
11:32Aujourd'hui, c'est un monstre.
11:34Mais Gérard Depardieu,
11:36il a vécu comme un gaulois,
11:38comme vous le disiez tout à l'heure.
11:40Je prends un deuxième exemple.
11:42Ça, c'est au nom
11:44de l'égalité homme-femme, du respect, etc.
11:46Ce dont j'ai parlé.
11:48Deuxième exemple.
11:50Là, c'est pour votre santé.
11:52La loi sur l'alcool,
11:54c'est pour votre santé et pour la santé des autres.
11:56Effectivement, on ne va pas tuer quelqu'un.
11:58D'accord.
12:00Mais je prends un autre exemple,
12:02encore plus délirant.
12:04Les Khmers-Verts, ce sont pour moi
12:06les écologistes punitifs,
12:08les polpottes de l'environnement.
12:10Ces gens qui dirigent aujourd'hui
12:1280% des grandes villes de France,
12:14on va le dire,
12:16de Bordeaux à Paris
12:18en passant par Lyon,
12:20qui édictent tous les jours de nouvelles règles,
12:23en ville, qui est un repère pour les rats
12:25et autres longeurs.
12:27Ces gens-là
12:29vous édictent des règles.
12:31Je vais prendre un exemple
12:33très simple.
12:35Moi, j'habite dans la banlieue de Lyon.
12:37Enfin, pas la banlieue,
12:39c'est plutôt une zone assez sympathique,
12:41semi-rurale, au pied des monts du Lyonnais.
12:45Il y a 15 ans,
12:47c'était d'une propreté
12:49intégrale,
12:51admirable,
12:53magnifique, tout vert.
12:57Les écologistes ont arrivé au pouvoir.
12:59Communauté urbaine de Lyon,
13:01ils édictaient des lois, ceci, cela,
13:03notamment sur les déchetteries.
13:05Ils ont dit dans un premier temps,
13:07Monsieur, vous avez des arbres dans votre jardin ?
13:09Ah oui. Vous avez des feuilles ?
13:11Ah oui, à l'automne, cher ami.
13:13D'accord.
13:15Eh bien, ces feuilles, il faut les évacuer
13:17parce que quand elles vont sécher,
13:19un potentiel fouillé d'incendie.
13:21Très bien. Je les mets où ?
13:23À la déchetterie. Très bien.
13:25Je vais à la déchetterie, la déchetterie me dit
13:27Ah non, on ne prend plus les feuilles.
13:29On prend les branches, déchets verts, branches,
13:31mais pas les feuilles.
13:33Très bien.
13:35On me dit, tiens, je vais les brûler.
13:37Ah non, c'est interdit.
13:39Vous me suivez ou pas ?
13:41Vous voyez le parcours ?
13:43Ça me fait penser à, vous avez vu, sans doute,
13:45parce que vous êtes de ma génération,
13:47vous avez vu les douze travaux d'Astérix.
13:49Il y a dans l'un des douze travaux,
13:51c'est le culte,
13:53c'est le cultissime,
13:55c'est le formulaire A38
13:57dans la maison qui rend fou.
13:59Donc Astérix et Obélix sont dans
14:01ce qui est une allégorie
14:03de notre bureaucratie,
14:05ils sont chargés d'obtenir le formulaire A38.
14:07Mais ce formulaire A38,
14:09pour l'obtenir,
14:11vous passez dans tous les bureaux
14:13d'un labyrinthe courte ligne,
14:15d'un labyrinthe courtelinesque
14:17et à chaque fois,
14:19on dit, ça on va l'avoir.
14:21Alors oui, on va mettre le tampon,
14:23aller après au bureau pour arriver au A38.
14:25En vérité, pourquoi la maison qui rend fou ?
14:27Parce que personne,
14:29c'est l'un des douze travaux d'Astérix,
14:31comme les douze travaux d'Hercule,
14:33n'est-ce pas ?
14:35Mais en fait, tout le monde devient fou.
14:37Alors Astérix utilise un subterfuge
14:39qui lui permet de l'avoir,
14:41mais en fait c'est ça.
14:43La conséquence, c'est quoi ?
14:45Par exemple, la déchetterie dont je parlais tout à l'heure.
14:47C'est que je revois
14:49un spectacle
14:51que je n'avais jamais vu depuis,
14:53je pense, vingt ans.
14:55Quand on était gosses,
14:57je me souviens, en années 70-80,
14:59il y en avait partout,
15:01c'était des décharges à ciel ouvert,
15:03des décharges sauvages.
15:05Les gens mettaient leur frigo, leur truc,
15:07parce qu'à l'époque,
15:09il n'y avait pas de déchetterie, du reste.
15:11Aujourd'hui,
15:13je vois leur résurrection.
15:15Je vois des décharges sauvages
15:17autour de chez moi qui n'existaient pas
15:19il y a cinq ans.
15:21– Jean-Luc Tremblay, est-ce que vous n'êtes pas intéressé
15:23aussi au fait que vous dénoncez
15:25le sort que vous avez été réservé
15:27dans cet ouvrage Retrait de permis ?
15:29Moi, je suis très surpris de voir
15:31qu'il y a de plus en plus de restrictions des libertés,
15:33elles sont de plus en plus sérieuses,
15:35notamment sur la question de l'automobile.
15:37Et c'est vraiment souvent sans réaction des intéressés,
15:39voire même avec leur accord tacite.
15:41– Si vous voulez,
15:43c'est le chef-d'œuvre de la Boétie,
15:45de la servitude volontaire.
15:47C'est de la servitude volontaire.
15:49C'est-à-dire que,
15:51finalement,
15:53ce n'est pas l'État qui est fort
15:55et nous qui sommes faibles.
15:57C'est que nous sommes faibles.
15:59On accepte une restriction
16:01après une autre, etc.
16:03dans tous les domaines.
16:05Et c'est vrai qu'il y a un bombardement réglementaire.
16:07Donc, c'est très difficile de résister.
16:09Et puis, vous devez survivre.
16:11Et puis, vous devez aller chercher vos enfants à l'école,
16:13etc.
16:15Et payer vos impôts,
16:17parce que sinon, ça tombe sur vous.
16:19Parce que, si vous voulez,
16:21le principe d'un système comme le nôtre,
16:23ce que j'appelle la soft démocratie,
16:25c'est-à-dire la meilleure des tyrannies,
16:27c'est que le citoyen est content de son sort
16:29parce qu'on l'a persuadé
16:31que c'était la liberté.
16:33Donc, il est content, il accepte.
16:35Et finalement, c'était sympa. Pourquoi ?
16:37Parce que le type qui est sous une dictature,
16:39lui, il est contre.
16:41Il combat. Soit il est résistant, soit il ferme sa gueule.
16:43Mais de toute façon, voilà.
16:45Mais là,
16:47c'est ça. On est dans Orwell 1984.
16:49C'est-à-dire que
16:51le citoyen est tout content
16:53qu'on lui impose des normes et des règles,
16:55parce qu'il est content. Et des lois.
16:57Ah ! Mais l'État le fait pour nous.
16:59Regardez la campagne vaccinale.
17:01Mais l'État fait ça pour nous, pour notre santé publique.
17:03En vérité, c'est quoi ?
17:05C'est avoir des QR codes et nous fliquer
17:07toujours un peu plus. Et tout est comme ça.
17:09Je peux même aller sur un autre,
17:11mais ça, c'est un débat en soi.
17:13La législation sur les armes en France
17:15est complètement délirante.
17:17Chaque fait divers.
17:19Un chasseur un peu bourré le dimanche après-midi
17:21qui tue un randonneur.
17:23Ok, très bien, c'est dommageable, je le sais bien.
17:25Enfin, le risque zéro n'existe pas.
17:27Et encore une fois,
17:29c'est pas l'éloge. Je dis bourré,
17:31pour ne pas être bourré.
17:33Simplement, il a eu des problèmes de vue.
17:35Bon, il a tiré sur quelqu'un.
17:37On profite de ce fait divers.
17:39On renvoie le truc en commission parlementaire.
17:41Les mecs nous pondent un autre truc
17:43et on renforce les catégories de détention d'armes, etc.
17:45Alors qu'aujourd'hui, les morts,
17:47ceux qui meurent par les armes,
17:49ceux qui détiennent les armes,
17:51qui tuent, vraiment qui tuent,
17:53on le sait très bien à Marseille ou ailleurs,
17:55ce sont des gens qui, de toute façon,
17:57ne vont pas réclamer un permis de détention
17:59parce qu'ils passent par le marché noir.
18:01Mais ce que je veux dire,
18:03on tue, je dirais, le citoyen
18:05honnête, intègre
18:07et solvable.
18:09Et solvable.
18:11Dans la présentation du livre,
18:13en dernière couverture, il y a un propos
18:15qui me laisse un peu pantois.
18:17Je voulais en parler avec vous tout au long de l'ouvrage.
18:19Vous vous revendiquez comme un bon vivant,
18:21préférant la dive bouteille.
18:23C'est très bien ainsi.
18:25Et puis, il est écrit, d'un seul coup,
18:27honteux de ces phrases que vineuse,
18:29il cherche, donc vous,
18:31à cacher sa déchéance.
18:33Et je me suis dit, déchéance,
18:35c'est un terme absolument incongru.
18:37Alors, oui, c'est intéressant
18:39ce que vous dites.
18:41Effectivement, il y a le côté rablaisien,
18:43bon vivant, voilà, nous sommes en France,
18:45que j'assume, intégralement.
18:47La partie déchéance,
18:49c'est la déchéance sociale.
18:51C'est-à-dire ce que ça représente quand,
18:53par exemple, vous ne pouvez pas aller
18:55chercher vos enfants à l'école
18:57ou au club sportif.
18:59C'est expliqué
19:01au père
19:03du meilleur ami de votre fils ou de votre fille,
19:05je ne peux pas aller les chercher
19:07à l'anniversaire. Le type vous dit, pourquoi ?
19:09Ça, c'est très marrant.
19:11Si vous lui dites, j'ai plus de permis,
19:13il dit, forcément, pour quelle raison ?
19:15Vous dites, j'ai été gauler
19:17à 200 km heure,
19:19ça va aller, à la limite, vous êtes presque un héros.
19:21Si vous lui dites, j'ai été gauler à 2 grammes,
19:23là...
19:25– Vous êtes un salaud.
19:27– Vous êtes un salaud, voilà, héros-salaud,
19:29c'est exactement, vous avez très bien résumé.
19:31En plus, c'est une rime, elle n'est pas riche, mais c'est une rime.
19:33– Oui, je fais des efforts. – Ah, bravo.
19:35– Je vous en remercie.
19:37Est-ce que ce n'est pas, tenez, puisque vous me cherchez,
19:39est-ce que ce n'est pas le révélateur d'un homme,
19:41cet ouvrage qui s'enfonce dans son train-train lyonnais,
19:43aussi familialement sympa soit-il,
19:45mais qui manque les reportages,
19:47les zones de guerre ?
19:49C'était votre vie pendant des décennies.
19:51– Alors, il y a un peu de ça, effectivement.
19:53Il y a le transfert de Paris en province,
19:57qui n'est pas toujours facile.
20:01Il y a le fait que j'ai vécu pendant,
20:05oui, bien au moins deux décennies sous adrénaline,
20:09donc dans des zones de guerre notamment,
20:13de par mon métier, de grand reporter au Figaro Moïse.
20:17Et c'est vrai que quand vous revenez,
20:19je ne sais pas, actuellement on va dire la bande de Gaza,
20:21mais ça peut être de Somalie ou du Congo,
20:27vous revenez, vous vous retrouvez dans un truc,
20:31il faut vous réhabituer au train-train quotidien,
20:35à la normalité, à finalement, voilà,
20:39on vous demande d'un côté de faire quelque chose d'extraordinaire,
20:43et puis après de revenir ultra-ordinaire.
20:47Alors, il est évident, et c'est souvent le cas,
20:51en tout cas, je prépare un livre sur ce sujet,
20:55donc j'en reparlerai ultérieurement,
20:57et j'espère que vous m'inviterez mon cher ami,
20:59sur le reportage de guerre.
21:01C'est un exercice qui est assez difficile,
21:03ça paraît très très sympathique comme ça,
21:05mais en fait c'est beaucoup plus complexe,
21:07et chacun a une façon de gérer son rapport au conflit
21:11ou à certaines choses.
21:13Bien souvent, ça se soigne par des addictions.
21:17Alors, pour certains, moi je suis éminemment gaulois,
21:21donc ce sera, non pas la cervoise,
21:23mais en tout cas le pinard,
21:25puisque j'accepte l'héritage chrétien,
21:27de nos moines,
21:29mais pour d'autres ça peut être décacher,
21:35le chit, voire plus.
21:39C'est très difficile, si vous voulez,
21:41de passer d'une zone où les gens se foutent sur la gueule
21:45consciencieusement et s'entretuent,
21:47et vous revenez dans un pays qui est finalement tranquille,
21:51où on vous parle du problème,
21:53c'est quoi le problème ?
21:55C'est le problème de la déchetterie, du bac, du tri,
21:57poubelle grise, poubelle jaune, etc.
21:59Donc vous vous remettez dans le truc,
22:01alors vous le faites,
22:03je ne veux pas dire que c'est impossible,
22:05mais ça peut créer un petit dérèglement,
22:09sauf chez surhommes,
22:11mais je ne suis pas un surhomme.
22:13– Tous les reportages que vous avez faits tout au long de votre carrière,
22:15quels sont ceux qui sont restés marqués dans votre esprit ?
22:17Vous en citez un ou deux dans l'ouvrage,
22:19par exemple l'Afrique du Sud,
22:21mais pour des raisons là encore plutôt comiques,
22:23ubuesques, burlesques pardon.
22:25Quelle est, si j'avais à vous demander,
22:27vraiment les deux zones sur lesquelles vous êtes allé,
22:29ou une zone sur laquelle vous êtes allé,
22:31qui a marqué véritablement
22:33votre esprit ou votre métier,
22:35votre intellect ?
22:37– Ce n'est pas prévu.
22:39– Non, ce n'est pas prévu.
22:41J'en dirais deux chronologiquement.
22:43La première, c'est vraiment le Congo,
22:45le Congo qui est quand même
22:47le plus vaste charnier de la planète
22:49et dont personne ne parle,
22:51probablement peut-être
22:53parce que les gens,
22:55y compris et surtout les médias
22:57mainstream et politiquement corrects,
22:59en vérité,
23:01n'en parlent pas.
23:03C'est un génocide permanent
23:05depuis des années,
23:07depuis la guerre du Rwanda,
23:09ça continue.
23:11Là, pourquoi ?
23:13Parce que j'ai vécu une aventure
23:15un peu spéciale,
23:17où je suis tombé dans une embuscade
23:19avec des enfants soldats,
23:21bon, et là, vous voyez,
23:23là, vous voyez votre dernière heure.
23:25Donc, là, c'est très très spécial.
23:27Ça m'a marqué,
23:29la titresque,
23:31ça m'a marqué,
23:33à titre personnel,
23:35moi, j'ai connu des gens qui ont perdu leurs cheveux
23:37du jour au lendemain,
23:39je connais un photographe,
23:41il a été pris pendant les guerres d'Aix-sur-Slavie
23:43à un checkpoint par des tchétniques serbes,
23:45simulacre d'exécution,
23:47bon, entre le moment où ça se passe,
23:49c'était qu'un simulacre, heureusement,
23:51mais il a pensé qu'il y passait,
23:53du jour au lendemain,
23:55il a eu les cheveux noirs,
23:57il a eu les cheveux du blanc.
23:59Donc, ça, ça m'a marqué à titre personnel.
24:01Après, à titre beaucoup plus,
24:03je dirais,
24:05si on élargit les choses,
24:07il y a vraiment
24:09cette guerre qui m'a marqué.
24:11Moi, j'y suis allé au tout début, 2014-2015,
24:13en Ukraine,
24:15et c'est pour ça que je reviens à l'actualité,
24:17où je me suis dit,
24:19je ne reviendrai plus, je ne reviendrai plus.
24:21Je vois cette guerre que j'ai intitulée,
24:23d'ailleurs, Voyage en Absurdie,
24:25le reportage, je passais des deux côtés,
24:27à l'époque, c'était encore possible,
24:29aujourd'hui, c'est impossible,
24:31et ukrainiens et russes,
24:33parce que là aussi, ça a changé le métier.
24:35C'est pour ça aussi que j'ai arrêté.
24:37Guerre absurde,
24:39guerre fratricide,
24:41même religion, même langue,
24:43même race, je ne comprends pas.
24:45Et tout ça, pourquoi ?
24:47Parce que d'un côté, des oligarques ukrainiens
24:49qui voulaient cela,
24:51de l'autre côté, moi, ce que j'ai constaté,
24:53en tout cas, de mon point de vue,
24:55des républiques séparatistes pro-russes,
24:57la population était
24:59à la fois russophone et russophile.
25:01Bon, mais ça, j'ai quasiment,
25:03je l'ai écrit une dernière fois en 2015,
25:05je pense qu'aujourd'hui, je ne pourrai plus l'écrire.
25:07– Et quand vous regardez aujourd'hui
25:09l'actualité, et c'est ma dernière question,
25:11quand vous regardez
25:13ces bouleversements politiques que nous vivons,
25:15une Russie poussée dans les bras de la Chine
25:17pendant plus de 10 ans, et puis d'un seul coup,
25:19des États-Unis qui cherchent à rompre
25:21ce rapprochement entre la Russie
25:23et l'Ukraine pour remettre la Russie
25:25dans son jeu,
25:27comment vous regardez cela ?
25:29Vous dites que c'est toujours le même voyage en absurdi ?
25:31– Alors,
25:33la petite différence,
25:35si vous voulez,
25:37c'est la touche
25:39de Donald,
25:41Donald Trump,
25:43dont je ne suis pas un fan,
25:45franchement, moi,
25:47le milliardaire
25:49enrichi et sa vision du monde,
25:51c'est vraiment,
25:53je suis fondamentalement
25:55aux antipodes de tout cela.
25:57Néanmoins,
25:59je trouve que le personnage est intéressant
26:01dans la mesure où il met un coup de pied
26:03à un fond milliard.
26:05Et je prendrai
26:07le seul exemple de
26:09la conférence de presse
26:11avec Zelensky,
26:13c'était un régal, parce que finalement,
26:15il a dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas,
26:17je ne vais pas reprendre le slogan de quelqu'un de très connu
26:19et que vous avez bien connu également,
26:21mais en toutes et à toutes causes,
26:23c'est vrai, je veux dire,
26:25voilà, il lui dit, mais qu'est-ce que vous avez fait ?
26:27Ça fait trois ans qu'on vous soutient, vous en êtes où ?
26:29Et si on regarde une carte,
26:31c'est très intéressant les cartes,
26:33la carte de 2022 et la carte de 2025,
26:35eh bien, vous prenez
26:37les positions pro-russes et les positions pro-ukrainiennes,
26:39les gains qui ont été effectués
26:41d'un côté ou de l'autre, c'est de 5 km,
26:43c'est du niveau 1914-1918,
26:45avec les mêmes, parce qu'on n'en parle jamais,
26:47c'est un tabou, vous le noterez,
26:49les pertes subies, les pertes subies, c'est un tabou,
26:51j'ai fait un article dans le Figaro Magazine à l'époque,
26:53avec les sources dont je disposais,
26:55parce que des deux côtés, comme c'est héritage soviétique oblige,
26:57parce que l'armée ukrainienne, il ne faut pas rêver,
26:59a été formée par la mer Rouge,
27:01c'est tout, après il y a eu l'indépendance
27:03et la chute du mur, très bien, mais c'est les mêmes.
27:05Côté russe, bon, c'est pareil,
27:07c'est soviète, et des deux côtés,
27:09on ne communique pas les chiffres.
27:11Si vous les croyez, je crois que les côtés russes,
27:13bon, en vérité,
27:15il y a actuellement,
27:17si on recoupe chiffres ONG,
27:19état civil, etc., enterrement,
27:21registre, ce que vous voulez,
27:23un million de victimes, quand je dis victimes,
27:25c'est-à-dire blessés et tués.
27:27Un million, mais c'est énorme.
27:29C'est des chiffres dignes de 14-18.
27:31Pour des gains territoriaux,
27:33je rappelle, peut-être de 500 mètres,
27:35maximum 5 km.
27:37Ça n'a rien à changer.
27:39Et,
27:41la seule,
27:43il fait une bonne nouvelle, je ne dirais pas une bonne nouvelle,
27:45je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle pour nous,
27:47européens, mais en tout cas,
27:49le fait que Trump dise,
27:51bon, maintenant,
27:53les chèques en blanc, j'arrête de les signer,
27:55terminé, vous avez fait quoi, Zelensky ?
27:57Bon, je veux bien, mais je prends vos terres rares,
27:59etc., ça m'amuse.
28:01Mais moi, je vois ça de manière très, très
28:03distanciée, et non pas,
28:05je ne suis pas un acteur politique, vous comprenez,
28:07ça m'amuse, voilà.
28:09Ça m'amuse, parfois, je ris jaune, mais ça m'amuse.
28:11– Bon, tout n'a pas été amusant,
28:13notamment ce retrait de permis.
28:15J'invite les téléspectateurs à découvrir,
28:17ce roman graphique
28:19qui est en vente sur le site
28:21de TVL.fr, dans la boutique
28:23de TV Liberté, vous connaissez le chemin.
28:25Merci à vous, Jean-Luc Tremblay.
28:27– Merci, merci à vous.